La langue tirée les touristes gravissent les 373 marches du phare, puis, arrivés au sommet, ils s’extasient sur cette mer dont les couleurs forment un infini céleste. Leur visage porte un sourire profond.
A leurs pieds, des carrés potager.
Paul vient toujours à l’heure du chien et du loup, lorsque se rejoignent le jour et la nuit. La langue tirée, il bine, anoblit la terre, la retourne et lui apporte l’oxygène entre deux arrosages. Il promène sa main droite sur le bois rugueux de sa houe.
Tandis que le soleil décroît au loin, il fait chanter les plantes. Un geste pour chacune de leurs feuilles. Une caresse, un soupçon de regard, le temps file, il est déjà temps de rentrer chez lui.
Paul est un garçon sans histoires. Embauché par l’ancien maire, il est le taiseux du village, celui dont on ne parle jamais. Il y a 2 ans, il aurait dû partir à la retraite, mais ses carrés sont son unique attachement au monde. Alors on l’y a laissé.
Avant de partir, Paul jette un dernier regard sur le carré, au pied du phare, à l’ombre sur la gauche. Ici, personne ne vient, à part lui. Là les fleurs du trèfle rouge se mélangent au pavot jaune rapporté de Californie. Le thym, la menthe et la lavande côtoient de grandes feuilles de chou.
Ce tapis odorant berce les visiteurs, les charme et les apaise.
Personne n’a jamais compris pourquoi ce phare est l’un des plus visités d’Europe.
Paul, lui, sourit dans l’ombre du soir. Le parfum des fleurs de son jardin est son secret : l’alchimie fragrante du bonheur qu’il compose chaque nuit de ses mains.
Alexandra K. © dimanche 28 janvier 2018
Sam © :
Cet atelier devient vraiment du grand n’importe quoi. Pire qu’un forum engagé pour les 12-17 ans. Heureusement que les participants ne sont pas des ministres. J’imagine déjà leurs réactions face à cette photo provocatrice.
Loi #292 sur les constructions immobilières – dite « loi Nady »
Toute construction « en dur » ne devra pas avoir de connotation phallique qui frotte les esprits. A ce titre, le ratio largeur sur hauteur devra être exclusivement de 1:1. Valable aussi pour les fusées qui devront désormais être cubiques et pour les rames de métro.
Amendement 292.1 dit » Iza »
Toute construction « en dur » devra être exclusivement utiliser des matériaux végan.
Amendement 292.2 dit « Leiloona »
Toute construction « en dur » devra – par respect des anciens – avoir un nom grec, latin, araméen ou sanskrit. Finie la « résidence des lilas », place à « Florum Domus »
Amendement 293.3 dit « Ludo »
Toute construction « en dur » devra obligatoirement comporter un cadenas à chaque porte, gravé aux initiales du couple propriétaire.
Amendement 293.4 dit « Le Mexicain Jaune »
Toute construction « en dur » devra impérativement disposer d’un tunnel de secours d’une longueur minimale de 3,7 km, permettant aux résidents de fuir la résidence en cas de descente de police inopinée.
Amendement 293.5 dit « Miss Marple »
Construction en dur,
Arbre frémissant,
Le canard nage aussi.
Amendement 293.6 dit « Claude » dit « Cloud »
Toute construction « en dur » devra avoir une cave voutée à 16°C et 40% d’hygrométrie afin de permettre la conservation de vin rouge. En particulier les vins de bordeaux. En particulier les côtes de bourg. En particulier les crus 1973, 1986, 2001 et 2004.
Amendement 293.7 dit « Isa-2 »
Toute construction « en dur » devra avoir une statue de David Bowie de 6,5 mètres minimum afin de bénéficier de réduction sur les charges locatives.
Amendement 293.8 dit « Nady-2 »
Toute construction sera désormais appellé « en mou » pour ne pas froisser ni frotter les âmes féminines.
Amendement 293.9 dit « Leiloona-2 »
In constructione aliqua mollis erit leonis.
Claude © :
Courrier des Lecteurs
Nous avons reçu cette semaine une lettre de Madame Germaine Béchard à Lestaque :
« Participant moi aussi, malgré mon grand âge, à votre campagne qui me semble aujourd’hui enfin d’une grande opportunité, je tiens à dénoncer ici la forme ostentatoirement phallique de la Tour du Fanal qui déshonore Marseille et son port. Elle offre aux enfants une vision moralement dégradante et une incitation à la débauche pour les pervers de tous poils (pardonnez l’expression). Pas étonnant que, dans l’Histoire, ce lieu ait été si convoité, mais. Dieu merci, Jeanne la Pucelle n’a pu porter son regard sur cet objet de tentation.
Je demande donc des autorités la destruction de cet édifice.
Je prêche ici pour ma paroisse (Notre Dame de la Garde), mais qu’en est-il de tous les phares et citadelles qui se dressent honteusement à la verticale sur tout le littoral français et dans le monde ? »
Réponse : Votre lettre a retenu toute notre attention. Cependant, après réflexion, il nous semble qu’une légère confusion de votre part a détourné le titre de notre rubrique que vous appelez sur votre enveloppe : « Balance ton port ! ».
Nous vous prions d’agréer, Madame, nos sentiments les meilleurs. La rédaction.
Manue © :
Il a suffit d’un rien, au détour d’un chemin, pour que je pense à toi. Où es-tu mon double ? L’horizon n’est qu’un immense point d’interrogation. Il m’appelle. Que fais-tu ? La réalité s’envole, la promenade, le soleil, le bruit des navettes du port, le ressac contre les remparts, les conversations étouffées des touristes en contrebas. Il n’y a plus que nous, moi juste ici accoudée devant l’infini, et toi, où que tu sois. Je ne peux pas être seule. Est-ce l’hiver chez toi ? Ici, la chaleur me tourmente, elle engourdit mes membres qui peinent à me porter et je rêve d’un peu de fraicheur, d’un peu plus de douceur. Comment est le ciel au dessus de ta tête ? Il me plait à penser qu’il est notre trait d’union, le fil invisible qui relie nos pensées. Après tout, c’est bien le même bleu au dessus de nos âmes, le vent souffle peut-être plus fort dans ta contrée mais ce nuage au dessus de moi ne va pas tarder à finir sa route au dessus de ta maison. N’est-il pas doux d’imaginer que nous ne sommes pas seuls et qu’un autre moi est certainement là, quelque part, à se dire que sa solitude n’est pas vaine ? La nuit n’est rien quand on sait qu’ailleurs le soleil brille dans le cœur de l’autre.
Je t’imagine me parler. Tu existes forcément puisque je dialogue avec toi, là, tout au fond de mon être. Tu réponds à mes questions, tu souffles sur ma douleur. Il faut bien que tu sois réel sinon à qui s’adresserait ce sourire qui parfois se dessine sur mes lèvres alors que je suis seule. Qui est là sinon toi à me tenir la main lorsque le gouffre s’ouvre soudainement sous mes pieds et que les larmes coulent. Crois-tu que je sois si forte pour affronter le monde, sa bêtise, sa noirceur ? Je ne suis rien sans toi, cet autre moi du bout du monde, d’un autre hémisphère, de l’autre côté du pays, au détour de ma rue ou juste au fond de mon cœur. Les solitudes savent se reconnaître et quand elles se rencontrent elles restent étonnées de ce petit miracle. Ce rien si doux.
Terjit © :
Testiculo III, pour se protéger de son assassin de frère prit la décision de construire à l’entrée de la baie de Verga un fort de défense agrémenté d’une tour ronde de 30 mètres de haut. Ainsi le port serait défendu, et s’il venait à l’idée de Prépuzio V de poursuivre ses œuvres débutées par l’assassinat de leur père Borsa II, les canons postés face à la mer tailleraient en pièces les envahisseurs.
Du fond de son palais de Seminale le frère régicide ne l’entendit pas de cette oreille. Il convoqua ses généraux, l’intendant et ses ministres pour leur faire part de ses décisions. Chacun tenta de le persuader de faire la paix avec son frère plutôt que d’engager des frais colossaux mais aucun argument ne porta. Pas même sa femme Vagina et sa fille Clitoride ne parvinrent à le faire changer d’avis. Il décida donc de construire le plus vite possible son fort et pour cela embaucha à prix d’or Coglione, le plus grand architecte de son époque.
Le cahier des charges tenait en trois points : faire un fort encore plus inexpugnable que celui de Verga, encore plus grand pour y maintenir une garnison de 200 hommes équipés de 30 canons et encore plus haut avec une tour de 31 mètres surmontée d’un dôme parfaitement rond. Coglione se mit au travail et les travaux avancèrent si vite que le retard pris sur Verga se combla rapidement.
Bien entendu chacun des frères avait des espions chez l’autre, et la nouvelle d’une tour plus haute d’un mètre mit Testiculo III dans une colère noire. Il décida que la sienne ferait désormais 32 mètres. Quelques semaines plus tard Prépuzio V en fut informé et pris la décision courageuse de faire passer sa tour à 33 mètres. Au fil des rapports des espions des deux bords les tours prenaient un mètre par mois, si bien qu’en une année ils imaginèrent dépasser la limite du raisonnable avec 45 mètres. Comme les connaissances de l’époque ne permirent pas d’aller plus haut et que les budgets des deux protagonistes furent déjà largement dépassés, Prépuzio V, le plus fourbe des deux, fit mine de se résoudre à perdre la bataille. Le camp d’en face s’en fit les gorges chaudes mais par principe décida dans le plus grand secret d’ajouter tout de même un mètre de plus.
Les travaux finirent 20 ans plus tard, soit plus de 10 ans après la mort des deux protagonistes. Le temps passant les familles se réconcilièrent rapidement si bien que les deux ports se réunirent et que les tours devinrent inutiles, mais qu’importe. Lors de l’inauguration des deux tours par les deux fils jadis ennemis héréditaires, Cazzo di Legno VII et Circonciso di Traverso IV, aucune mention de la hauteur de chacune d’entre elles ne fut faite, chacun considérant qu’elles étaient de tailles identiques, c’est ainsi que fut écrite l’histoire.
Tout aurait pu se terminer ainsi mais au début des années 2000 l’historienne Romaine Ovaia fit une étude pour le bureau de conservation des monuments historiques. A l’aide d’une technologie millimétrique elle trancha définitivement en faveur de Prépuzio V avec une hauteur de 46 mètres et 18.5 centimètres, soit 14 millimètres de plus que son concurrent. Cela ne change rien à leur histoire, d’autant plus que ces tours ne servirent jamais à rien d’autre qu’à démontrer la vanité masculine, mais tout de même, l’histoire retiendra pour l’éternité que c’est bien Prépuzio V qui a la plus grande.
Valérie © :
(Il s’agit d’une suite de la photo précedente) :
A plus de soixante ans, je prenais mon envol. Moi qui n’avais quasiment jamais quitté mon village, j’avais tout laissé, Miguel, les amis (en étaient-ils vraiment ?), ma maison, mes souvenirs. Je ne regrettais rien. J’avais aimé ma vie. J’avais aimé Miguel, nos moments de tendresse, nos nuits… Mais les paroles prononcées par Marcel à son départ m’ont réveillée. Ses mots m’ont ouvert les yeux, j’ai réalisé que mon amour pour Miguel m’avait complètement aveuglée et qu’il m’avait bernée pendant toutes ces années. Je n’avais aimé que lui alors qu’il avait couché dans tant d’autres lits…
En rejoignant Marcel, ce n’est pas un amant que j’allais chercher mais un ami. Avant de partir, je l’avais eu de nombreuses fois au téléphone, nous avions discuté de longues heures… Tout était clair entre nous, il n’y avait aucune équivoque. Il m’accueillait en amie, malgré ce qu’il m’avait dit à son départ. De toute façon à nos âges… Miguel était le seul homme à m’avoir vue nue, à m’avoir touchée… Ce n’est pas aujourd’hui, toute flasque, que j’allais oser me montrer à un autre. Quant à lui, il avait perdu sa femme brutalement et ne s’imaginait pas faire l’amour avec une autre, malgré ses sentiments pour moi qu’il avait tu et tenté d’oublier toutes ces années. Il aurait eu l’impression de trahir celle qui avait été sa femme et qu’il avait aimé tendrement, celle qui lui avait donné des enfants. Cependant l’un comme l’autre, nous avions besoin de compagnie. Aussi, c’est libérée que j’avais pris le train puis le bateau pour rejoindre Marcel sur son île de beauté. Je n’avais pris qu’une petite valise et quand le taxi m’a déposée à l’adresse que Marcel m’avait donnée, je n’en croyais pas mes yeux. Ce phare, ce fort… se dressait devant moi, immense et majestueux. En levant mes yeux jusqu’à son sommet, je me sentis légère, mes jambes souvent fatiguées me portaient comme si j’avais vingt ans. Ce phare qui guidait les bateaux allait dès aujourd’hui, être le repère de ma nouvelle vie : mon étoile polaire.
Nady © :
Bleu, comme la couleur de cette mer dans le sud de la France où l’on a l’habitude de plonger chaque été,
Bleu, comme les ecchymoses sur mon corps aux endroits où il me tabasssait,
Bleu, comme ce ciel où les nuages sont, par le vent, dissipés,
Bleu, comme la peinture pour la nouvelle chambre qu’on vient d’acheter,
Bleu, comme le lapis lazuli sur la cheminée de la Païva, à côté de chez nous, que je ne cesse d’aller admirer,
Bleu, comme la couleur de mes bras après l’opération,où l’infirmière, pour ses prises de sang, ne savait plus où piquer,
Bleu, comme la robe de la vierge que je ne cesse de prier,
Bleu, comme la layette sur laquelle on a flashé,
Bleu, comme tes yeux où j’adore me réfugier quand tu m’aides à me relever ou quand on ne pense qu’à s’aimer.
Il est apaisant ce bleu, même dans la douleur… Maintenant si on recherche l’espoir, on reviendra et c’est le vert qu’on choisira.
Eva © :
Mais, pourquoi maman ?
— Réveille- toi mon chéri. Allez vite prépare tes affaires s’il te plait. On doit partir.
— Mais, pourquoi maman? Je suis en vacances, j’ai pas école.
— Je sais mon Kevin chéri, on va à ton endroit préféré.
— Au fort ! s’excite-il. Trop bien ! Je peux mettre mon short vert et mon t-shirt Pikachu ? S’il te plaît ma petite maman.
— Tout ce que tu veux. Prends aussi ton sac de sport et mets tous tes habits et chaussures préférés dedans.
Une heure plus tard les voici devant le Fort Saint-Jean. Tout est calme, vu l’heure. Kevin s’assoit sur son banc de prédilection, pour regarder les voiliers passer. Il imagine souvent son papa — qu’il n’a jamais rencontré — arrivé à bord d’un de ses bateaux et le prendre délicatement dans ses bras pour le serrer fort et l’embrasser. Sa maman ne lui a jamais dit qui il était, elle lui a juste dit qu’il voguait sur tous les océans du monde. Elle préfère que son fils pense que son géniteur soit un pirate à la Jack Sparrow qu’un violeur qui vient de sortir de prison et qui la recherche activement depuis deux mois.
Elle n’a que vingt ans, et loge dans un hangar qu’elle a aménagé pour elle et son fils sans eau ni électricité. Ses parents ne lui adressent plus la parole depuis son viol car elle a souhaité garder son enfant. Il y a trois jours une amie lui à dit que Maxence sait où elle se trouve et qu’il ne tardera pas à débouler avec toute sa bande. Après cette info, elle a écrit une lettre à ses parents pour qu’ils viennent ce matin même à huit heures chercher leur petit-fils et l’emmener avec eux. Sans plus de détail.
— Maman, on peut rentrer, j’ai faim.
— Non, mon amour, on ne rentrera plus. Du moins plus ensemble.
— Mais, pourquoi maman. Je veux moi.
— Chut. Ne pleure pas mon bébé, je vais t’expliquer. Mamie, ma maman va venir avec papy dans quelques minutes et tu vas aller chez eux. Tu seras gentil et tu leur donneras ce petit carton, d’accord. Viens me faire un gros câlin.
— Mais, pourquoi tu ne viens pas toi. Je les ai jamais vus moi, il ne m’aime pas, tu me l’as dit une fois.
— Je sais. Tout a changé, tu comprendras plus tard. Va t’asseoir sur le banc mon chéri.
Elle aperçoit ses parents au loin, ils ont beaucoup changé en quatre ans.
— Mon bébé, je dois y aller. Ferme les yeux. Compte jusqu’à trente et ils seront là. Je t’aime.
— Mais, tu reviendras maman. Tu vas pas me laisser. Moi aussi je t’aime.
— Je l’espère mon ange. Je l’espère.
Alouette © :
Un rêve
Elevée au bout de la jetée la tour génoise régnait majestueuse. Il la regardait avec admiration, fascination même, depuis son enfance lorsqu’il allait se promener avec sa mère sur le port. Elle produisait sur lui un effet convertissant. A son regard il devenait pirate, grand explorateur, marin…Elle était le symbole de la liberté, de la puissance mais aussi un trait d’union entre ciel et terre un accès au rêve, au monde.
Lui, c’était Ange, le fils unique d’Antoinette institutrice et de Jules plombier. Il était choyé, protégé, surprotégé même. C’était le bijou de ses parents ; il était habillé comme un sou neuf ! Sa vie était réglée comme une horloge.
Ange s’ennuyait dans cette vie organisée comme du papier à musique. Heureusement cette tour qui surplombait la mer lui offrait la possibilité de rêver, de s’évader. Il s’imaginait tel un Christophe Colomb au service du roi ou bien en Jacques Cartier explorant le golfe du Saint Laurent, ou encore Barbe Noire à la tête de ses navires…. Cette tour, c’était son oxygène, sa respiration, sa délivrance.
Les années passèrent Ange devint, durant les vacances, guide touristique ce qui lui permit de passer du temps dans cette tour et son environnement. Il poursuivait secrètement ses rêves en racontant toutes les histoires, les assauts des envahisseurs du littoral, de Dragut, corsaire de l’Empire Ottoman qui sema la terreur en Corse.
Aujourd’hui Ange est gardien d’une de ces 67 tours génoises que compte le patrimoine. Il vit avec sa femme au premier étage de sa tour. Son rêve d’enfant se concrétise peu à peu. Il se rapproche de plus en plus de cette tour qui le magnétise. Cependant, il n’est pas complètement satisfait. Il lui manque une dimension, celle des grands espaces qu’offre cette étendue bleue autour de cette tour de pierres. Il veut s’évader et joindre à son tour le bleu céleste et le bleu maritime. Il ne peut pas se contenter d’arpenter les chemins de randonnées autour de la tour, de fouler le sol pierreux de ce belvédère. Il doit lui aussi se jeter à l’eau et partir à l’aventure comme l’ont fait avant lui les héros de ses rêves. Depuis son enfance il vit avec cette tour en lui et toutes les histoires qui s’y joignent. Il a été un héros barbare, un grand explorateur, un pirate en jouant autour d’elle, en courant sur les chemins qui l’entoure, en scrutant tel un gardien l’horizon…. Alors l’évidence se fit. Il ne devait plus vivre à travers cette tour et ses héros réels ou imaginaires mais il devait vivre pour lui en se réalisant, il devait s’’ouvrir au monde.
Et ce fut évident, il devait lui aussi naviguer, s’évader faire vivre ses rêves. Il devait monter sa propre société de bateaux, des voiliers, et organiser des excursions en mer autour de sa tour. Il présenta son projet à la mairie de sa ville. Il s’agissait d’organiser des sorties en mer où il mettrait en scène les différents héros de son enfance àl’instar des lasers game, escape game . Les clients y vivraient différentes énigmes, histoires. Ange pourrait ainsi faire partager ses rêves mais aussi les poursuivre à travers les yeux de ses clients ce qui le rendrait heureux car tous nos rêves sont remplis d’espoir.
Les textes écrits sur d’autres blogs :
Ah ah Ah, Sam, je t’ai reconnue ! 😉
Nan, perdu ! 😛
Cela faisait longtemps que je ne participais pas à l’atelier d’écriture mais j’ai pris plaisir à découvrir les textes de ce jour. Leiloona, ton personnage est un peu un magicien qui fait des merveilles tout en passant inaperçu… Les textes satiriques m’ont fait sourire avec ce clin d’oeil au symbole phallique de la tour 😉 Et d’autres textes (Eva, Nady) m’ont glacée je dois dire ! C’es vrai que derrière ce paysage solaire il peut se cacher des misères… Et enfin, Manue, Valérie et Alouette, j’aime bien vos textes résilients.
Merci Elle Lettres ! Un magicien, ça me va oui ! 😉
@Leiloona : je me suis laissé bercé, c’était doux, calme et serein. J’adore ce petit bonhomme qui a ses petits coins rien que pour lui.
Je l’aime bien ce petit bonhomme moi aussi. 🙂
@Sam : très drôle et si bien trouvé 🙂
@Claude : Alors là !!! Quelle rigolade ce texte, j’adore autant les névroses de cette lectrice que la chute ! Génial !
@ Sam : OMG : un homme qui sait aussi bien manier l’humour que le latin ?
Ça existe, ce n’est pas que dans les contes de fée ? Fichtre, alors !
J’ai affreusement ri. Was good ! 😉
@leiloona oh on peut en rediscuter tranquillement en salle des profs du collège vendredi vers 22h ? 😉 ♥
Je pensais à un endroit plus cosy qu’une salle des profs avec des néons qui clignotent… Chez moi, j’ai de nombreux dictionnaires de latin … #sifflote
Ok. Mais je n’aurai pas besoin du Gaffiot. On en reparle au bahut. Surtout ne dis rien à Iza
Trop tard ! Hin hin hin *rire démoniaque*
Ok. Mais je n’aurai pas besoin du Gaffiot. On en reparle au bahut. Surtout ne dis rien à Iza
Han je vais le dire à la « cheffe » 😉
@Manue : deuxième berceuse de la mâtinée, merci Manue pour ces mots, cette ambiance et cette sensibilité.
Claude / Cloud : Ah punaise, là encore, du grand toi ! Là encore j’ai bien ri ! Juste excellent !
Les hommes de l’atelier sont de fieffés coquins. Et je les aime pour ça, d’ailleurs ! 😀
Terjit : C’est tout un univers qui s’ouvre à nous avec ce texte ! Waw, les noms ! Rhooo !
Tu crois que ça passe si on déclare ces prénoms à la mairie ? (A essayer ! 😉 )
Un petit air épique derrière tout ça, j’ai bien aimé ton imaginaire ! (Tout est une histoire de grandeur en ce bas monde … 😛 )
Eh oui, tu as bien raison, beaucoup trop de mecs pensent que la puissance est proportionnelle à la distance séparant le prépuce de l’endroit où tombe l’urine… Ceci dit j’ai aussi rencontré des nanas (moins souvent que des mecs pour être honnête) qui sans pouvoir pisser plus loin que leurs congénères s’en donnent l’illusion, j’ai d’ailleurs toujours trouvé cela très désagréable de se dire que parfois la connerie peut se dire aussi bien au masculin qu’au féminin. Pour les prénoms ce n’est effectivement pas gagné, ou seulement si l’officier d’état civil ne maîtrise absolument pas l’italien, ou si sa pureté d’esprit l’empêche d’imaginer le sous texte :-). Merci Leiloona de ton commentaire 🙂
Terjit : Bah oui pour moi la connerie est autant masculine que féminine, toutefois je doute que nous gagnions au concours de kipisselepluloin mais p’tre que je n’ai pas la bonne technique. 🙂
Je te conseille le visionnage de « The full Monty » 😉
@Valérie : une nouvelle vie plus sereine, c’est tout ce que j’espérais pour elle à la fin de la semaine dernière. J’espère que nous continuerons à la suivre lors d’autres textes. Merci valérie pour ce bon moment
Manue : L’importance de pouvoir parler à quelqu’un qui nous comprend… que serions-nous sans cet autre et sans son oreille amie ?
Joli texte tout en finesse.
@Nady : bon… ben là on sort de la berceuse… et on revient à la réalité brute comme tu sais si bien la décrire. Il est beau, fort et signifiant ton texte, j’aime beaucoup.
Big thanks 😉
Re- j’ai bien aimé le sous texte aussi sur l’italien et les chiffres ! Lol
Valérie : Ah bien d’avoir fait une suite au texte de la semaine dernière. Une voix à celle qui est partie …
Là encore, comme dans le texte de Manue, il est question d’écoute et de communication.
Se savoir écouté(e), se savoir aimé(e) … j’en discutais justement ce samedi soir avec une personne amie / aimée ..
Nady : Le bleu comme symbole du chemin de vie de ton personnage … Bon, c’est dommage qu’il ait fallu passer par les coups …
Eva : Bienvenue sur l’atelier.
Votre texte est très dur … Cosette à côté, c’est du pipi de chat ! 😮
J’espère juste que les grands-parents n’ont pas de casier judiciaire et apporteront à l’enfant une certaine stabilité … (on ne sait jamais … )
Mais pourquoi est-elle obligée d’aller au devant de celui qu’elle a quitté ? (Sinon la police peut être un recours, non ?)
Merci !
Les grands- parents ne font pas parti de la Mafia. Ouf ! Ils sont du genre conservateur (trop), bien-pensant (trop). Mais au moins avec eux il sera en sécurité. Pour l’instant…
Elle n’est pas toute blanche, elle non plus. Elle a du faire des choix et des actions pas très (disons) catholique pour élever son fils. La police l’a condamnerait bien avant qu’elle puisse s’expliquer au sujet de Maxence.
Peut-être la suite au prochain numéro. 😉
Ouh là, la mère n’est pas non plus une oie blanche ?
Remarque, qui l’est ? 🙂
Alouette : Longue et belle route à Ange alors ! C’est beau une personne qui trouve sa voie. 🙂
Leiloona : De nobles métiers se cachent souvent dans l’ombre, là c’est un magicien ou un génie, j’aimerai me pencher à peine au-dessus et m’en délecter de ces effluves presque nocturnes.
Il te faut aller à Marseille aux beaux jours, tu verras … 😉
Donc les 1à amendements devront être soumis au vote, lors de la prochaine réunion littéraire, une date est retenue ?
Oh my ! Il va me falloir prévoir une assemblée générale pour les votes alors !
Euh, je regarde mon agenda et je reviens …
Sam sera une aide précieuse, il semble bien maîtriser le sujet ….
Claude : Germaine se donne du mal et essaie de défendre ses valeurs, celles auxquelles elle est attachée, mais c’est manqué, il y a confusion entre port et porc
Harmonie de couleurs et de saveurs. Merci Leiloona…
Merci Amor ! 🙂
Balance ton port Claude…. Excellent… Ceci dit, une tour de maçonnerie est érigée. C’est donc bien une érection. On n’est pas trompé sur la marchandise…
Allez zou.. J’ai tout lu, mais aujourd’hui, je file commenter les blogs….
@Terjit : un grand merci pour ce texte qui me fit rire mais alors rire après une très belle journee de marche 😉
@Claude : ROooo tu es coquin ! Mais quel texte divin ! (Sans jeu de mots :p )
@Alexandra, j’aime le secret de ce phare !
Merci Estelle ! 🙂 Ne l’ébruitons pas ! 🙂
@Claude : sympathique cette idée !
@Nady : toutes les teintes de bleu, très joli !
@Eva : ce texte serre mon cœur de maman…
@ Leiloona : C’est joli ce travail de l’ombre, nécessaire à ceux qui sont dans la lumière. J’aime beaucoup ton personnage modeste, mais conscient de son importance sociale. Ton petit texte m’a charmé.
Cloud : Les génies de l’ombre sont nombreux. 🙂
@ Sam : Bravo. Les amendements sont remarquables. Bien ciblés. Le mien me convient à merveille. Mais le Côtes de Bourg 1973, même le 1986, sont à boire rapidement. Tu fais quoi demain soir ?
@ Terjit : Ton texte est vraiment super. Il est même excellent. Bravo. Je suis content que Freud ne participe pas à l’atelier Brica Book, il aurait vite repéré ses sujets.
@ Manue : Une belle variation sur le thème de la fragilité. Et bien écrit de manière paisible.
@ Valérie : C’est une forme de renaissance. Ou bien une prise de conscience d’une belle réalité.
@ Nady : Ton poème en bleu est celui d’une vie. Tu ne t’étonneras pas que je préfère la couleur du lapis lazuli à celle des ecchymoses… Joli texte. Merci.
@ Eva : Ton texte est rude, mais il est bien mené. On aimerait évidemment savoir quelle sera la suite pour l’enfant (et pour la mère, d’ailleurs). Bienvenue à l’atelier.
@ Alouette : Joli parcours qui part de l’ennui pour aboutir au rêve réalisé. Un belle histoire. Et le prénom Ange participe à son envol.
@Terjit : les soldats, la tour… et sinon, ça va, toi ? 😀
@leiloona : à te lire, je sens ce ciel entrer dans mon cerveau par mes paupières, je sens la terre sous mes doigts, je perçois les parfums divins de l’humus (latin oblige) et des fleurs… sublime
Alors c’est parfait si les sensations sont là. ♥
@Sam : merci pour cet éclat de rire ! (mais tu sais, je ne connais pas beaucoup de bâtiment qui soit construit en côte de boeuf ;-)) . Quant à la statue de Bowie, elle est dans le jardin de mon imaginaire 🙂
@Manue : quand est-ce que tu me fais pleurer de rire au lieu de pleurer tout court ?
Je suis moins bonne dans le rire !!! Mais je vais y penser, promis !
@Claude : texte très drôle et d’actualité… un tel courrier « en vrai » ne m’étonnerait pas outre mesure
Merci à vous tous pour ce moment de lecture. Il est frappant cette semaine que l’appropriation de la photo par les hommes et les femmes de l’atelier est très différente. J’ai beaucoup ri avec les textes des hommes et j’ai été touchée par ceux des femmes .
@Alex : un texte qui fait du bien. Paul est attachant et l’efluves de ses plantes est arrivée jusqu’à moi.merci
@Sam : des amandements qui collent plutôt bien aux participants. Amusant.
@Claude : beaucoup d’humour aujourd’hui encore et on en a bien besoin.
@Manue : de très jolies phrases dans ton texte qui est plein d’espoir.
@Terjit : trop fort, jusque dans le choix des prénoms.
@Nady : le bleu sous toutes les coutures, de la plus douce à la plus dure.
@Eva : la photo se fait quelque peu oublier dans ton texte mais on a envie d’en savoir plus.
@Alouette : ce phare aura conduit Ange dans de chouettes projets. Une balade en bateau avec lui devrait faire oublier le mal de mer.
Bonne semaine. Je vais faire le tour des blogs.
Valérie : Alors j’ai réussi mon texte, merci. ♥
@Manue : comment te dire que ton texte m’a émue, bercée et parlé ? C’est du tout toi dans le style et cette histoire des 2 âmes reliées dans le monde sous un même ciel ! Waouu ! Big tHanks ! Je demanderai à Thomas Pesquet son avis à la lecture de ton texte de l’espace ; -)
Merci 🙂
Il n’a pas fini le pauvre homme s’il doit chercher toutes les âmes reliées !!!
@Valérie : quelle belle idée de donner la parole à ton personnage féminin de la semaine dernière ! J’ai beaucoup aimé ses ressentis et sa sérénité devant cette nouvelle vie qui s’offre à elle .
@Leiloona : Un texte apaisant…qui me permet un réveil serein et tout en douceur.
Merci ♥
@Sam : L’idée est bonne et certains amendements m’ont rappelé les textes des semaines précédentes. Certains m’ont vraiment fait sourire, notamment ceux de Leil, Claude et Miss Marple.
@Claude : Rhooo ! Très bon ! J’adore l’idée et ta façon de la développer. C’est clair, les mots sont justes. et la chute !! Après le texte de Leiloona tout en douceur et celui de Sam qui m’a fait sourire, le tien me fait franchement rire ! Merci Claude !
@Manue : Qu’il est doux ton texte, doux et délicat…et j’aime beaucoup la phrase de la chute. Merci Manue !
@Leiloona :Je viens de m’apercevoir que mon texte n’est pas publié : c’est de ma faute, je l’ai laissé en brouillon ! Voici le lien du coup
https://josplume.wordpress.com/category/ateliers-decriture/
Merci Leiloona ! 😉
Rah, peux-tu l’ajouter ? (le formulaire est toujours en ligne) car je n’y ai pas accès au travail …
Sam : Honnêtement, Sam, je n’y vois qu’un phare, suis-je dans une période de sagesse ?
Manue : L’âme soeur qui se cache toujours quelque part, ici ou ailleurs et je crois au « petit miracle si doux », vraiment, cela arrive.
Oui, je sais 😉
Merci 🙂
Terjit : 14 mm en plus et tout est dit ? elle est tatillonne, non ?
Valérie : Il me semble qu’aux alentours de la soixantaine l’aspect physique ne compte guère, mais bien plus la personne intérieure. je luis souhaite don une belle nouvelle vie.
Nady : 100 nuances de bleu, toute une vie.
Eva : J’espère que le géniteur-violeur sera sous étroite surveillance …
Alouette : bon vent à cet aventurier pour sa nouvelle voie.
@Terjit : Rhooo ! Excellent, l’idée, la façon de la traiter et le choix des prénoms… Un texte très… »masculin » qui m’a bien fait rire. 😉
@Valérie : Une belle suite, qui permet à ton personnage de se retrouver, de retrouver une certaine estime d’elle même, et donc certainement de bientôt pouvoir retrouver l’amour. Merci Valérie!
@Nady : Le bleu est la couleur du pire et du meilleur…celle de la vie en quelque sorte. Bravo pour ce texte fort Nady !
@Eva : Un texte dur, auquel on ne s’attend pas vraiment en voyant la photo ! Une histoire bien menée, qui m’interpelle en tant que maman bien sûr et encore plus en tant que mamie !! Une double peine pour cette femme qui se voit rejetée par ses propres parents ! Bien vu, tant sur le fond que sur la forme ! Bienvenue Eva ! 😉
@Alouette : Une belle histoire, qui fait du bien. C’est tellement bon de voir des gens réussir à réaliser leur rêve ! Merci Alouette !
Alors merci à tous pour vos commentaires encourageants, toujours gentils Je ne participe pas encore beaucoup aux échanges car j’essaie de tenir le rythme !!!! J’ai besoin encore de temps de réflexion pour progresser et de conseils.
Alouette : Oui, la cadence hebdomadaire est assez rapide en effet. 🙂 Mais n’hésite pas à échanger, l’atelier est là pour ça. 🙂