Il y avait tout d’abord une poignée en céramique blanche dont la forme épousait parfaitement ma main d’enfant. Nous devions paradoxalement la tourner doucement à gauche pour ouvrir cette porte secrète. Pour ne pas attiser l’attention des regards parentaux je marchais à pas de souris dans ce bureau baigné d’une lumière chaude et orangée.
Son bureau.
Une fine odeur de poussière déposée sur les livres anciens mêlée à celle du parquet ciré, une tasse de café vide aux taches incrustées de caféine, quelques feuilles éparses qui jonchaient le sol, fruit d’un travail acharné et nocturne, mais surtout de magnifiques outils interdits que je me plaisais à contempler.
“Je vois que tu commences à te souvenir”, me dit cette version plus âgée de moi en souriant. Il m’avait ouvert la porte et m’avait invité à entrer.
Son bureau.
Des instruments de mesure, un compas, des cartes… Il avait mené les mêmes recherches que moi. Elles l’avaient mené, lui aussi, à l’Aiguille Creuse. Là où j’avais découvert le Premier Livre, celui que ma mère avait caché à l’origine sous l’Arbre.
Ma mère.
Son portrait photographique était accroché sur le mur éclairé par la douce lumière du soleil couchant. Elle souriait. A l’arrière plan, j’aperçus la statuette du loup en argile qu’elle avait sculpté la nuit où elle avait dormi dans l’Arbre.
Je comprenais enfin qui était cet homme en face de moi.
Je fus pris de vertige et cet homme m’invita à m’asseoir. Moi l’amnésique, de douces images fulgurantes parvenaient à mon esprit. Des odeurs aussi revenaient. Celle du chocolat cannelle servi dans un bol bleu émaillé de nervures marron, associée à celle de la pluie qu’on regardait tomber des après-midi entières, l’orage zébrait alors le ciel de ses fourches électriques.
Mon père.
L’évidence était là. Après mon Odyssée périlleuse, mes découvertes de mondes parallèles, mes rencontres avec une myriade de gens, la seule personne avec laquelle je rêvais de pouvoir un jour échanger était celui qui était enfin en face de moi.
Mille et une questions se bousculaient dans ma poitrine, elles menaçaient presque de rompre le flot torrentiel que j’avais contenu toutes ces années. Enfin la digue pouvait lâcher et jaillir. Pourtant je restais là, à regarder ce presque inconnu. Irrésistiblement, mon corps fut attiré vers lui, il ouvrit alors ses bras.
Connexion.
Comme la première fois, dans ce tramway, quand Nimentrix avait plongé sa main dans mon coeur pour y déposer les Tarots. Flots d’images du présent, du passé, du futur. Une compréhension totale, un sentiment divin, qui me montrait à la fois combien mes théories étaient fondées et, qu’en même temps, je me trompais totalement.
Je le regardais, les yeux embués, j’avais tant à lui dire, tant de temps à rattraper, tant d’amour à partager. Mais avant que j’aie pu remuer les lèvres, j’entendis une voix dans ma tête, la voix si grave et particulière de La Bestiole :
“Yann, contente toi de profiter de cet instant unique. Tu as beau être un auteur, tu dois apprendre que les mots sont inutiles, parfois…”
Une main.
Douce, chaude, rassurante. Posée sur mon épaule, une infinie tendresse. Souvenirs des longues heures où elle me contait des histoires, où je me blottissais contre elle. Mon père entrait alors dans la pièce, avec un plateau où le contenu de trois bols bleus diffusait une douce odeur de chocolat et de cannelle.
Tous les trois.
Enfin réunis. Dans ce bureau. L’origine des Mondes…
Je me contentai alors de cet instant présent, de cette vague de chaleur qui m’envahit soudain. Là, ailleurs, peu importe où, ce moment existait dans un monde. Je compris à cet instant que là était l’origine des quêtes, là était le Saint Graal.
Une famille.
© Leiloona et Nimentrix
Le texte de Nady :
NB : ce texte est la suite de celui de la semaine dernière, intitulé l’abandon (atelier 221)
Dans les travaux
Titanesque sera le chantier,
Fatigants seront les allers-retours,
Surprenants sont les objets retrouvés ça et là au fond des tiroirs…
Ne serait ce donc pas un sextant et des feuilles de navigation là ?
Nous avons donc un navigateur dans la famille ?
Qui cela peut il bien être ?
Où a-t-il voyagé ? Quelles contrées lointaines a-t-il découvert ?
C’est peut être ça l’explication de ma soif des voyages, j’ai hérité cela d’un de mes aïeux donc !
Comment se servir de ces outils ?
Trop de questions là et pas assez de temps pour s’y pencher,
Encore 3 pièces à vider et les petiots à aller chercher à la sortie de l’école dans 4 heures dans la capitale…
Mais avant tout, objectif prioritaire : trouver une station service pas trop loin pour ne pas tomber en rade avec les enfants sur la route et assurer le trajet de demain chez un client.
L’appli monessence.fr est quand même plus pratique que tous ces outils d’un autre temps, non ?
Voilà, elle me dit qu’il y a une station qui a été ravitaillée à 15km de là,
Elle est pas belle la technologie ?
Le texte de Claude :
Dans un coin oublié de l’appartement coquet d’une auteure inspirée d’un atelier littéraire, trois instruments posés sur une table se livraient un jour à un dialogue plus polémique que socratique.
Le compas : Mon cher rapporteur, regardez-vous ! Avec votre demi-circonférence qui ressemble à un camembert entamé, et votre excroissance phallique, vous me faites pitié.… Votre nom fait d’ailleurs plus penser en premier lieu à un indic ou un collabo qu’à un instrument de mesure. Moi, compas de lignée historique, j’ai des lettres de noblesse et mes bras articulés sont reconnus comme étant le symbole de la science exacte.
Le rapporteur : Si le rapporteur peut être un indicateur, c’est plutôt flatteur. Evidemment, ça dépend sous quel angle on se place (excusez-moi, c’est une plaisanterie au quatre vingt dixième degré…). Je vous ferais remarquer que je suis le seul ici à offrir une mesure chiffrée.
L’équerre : Qu’importent vos nombres entiers puisqu’ils sont limités. Mon collègue compas dit la vérité : la rigueur est notre affaire. Nous représentons à nous deux l’âme éternelle dans un corps temporaire. Ça en jette, non ? Ne sommes-nous pas l’emblème de l’esprit maçonnique et des chefs-d’œuvre des Compagnons ?
Le compas : Euh, … désolé confrère, surtout moi. Parce que si les cathédrales avaient été construites avec votre petite équerre ridicule, celle de Chartres en serait encore aux fondations…
L’équerre : Oh, Arrêtez, de vous prendre pour le centre du monde, bon sang ! Vous passez votre temps à tourner en rond. N’oubliez pas que, grâce à mes formes, j’offre au crayon la pureté d’un angle droit, et il paraîtrait que le carré de mon hypoténuse est égal à…
Le rapporteur : Oui, ça va, ça va, on sait ! Il n’y a rien de tel que trois angles immuables pour vous figer une existence. Moi, au moins, je peux accéder à certains grades. Dans ma famille, il y avait même un rapporteur du budget, mais c’est une autre branche…
L’équerre au rapporteur : Esprit obtus !
Le compas à l’équerre : Et vous, angle mort !
Le rapporteur au compas : Va donc, sous-chef de rayon !
Venue de la table, s’éleva alors la voix chevrotante, mais ferme, d’un vieux document déchiré sur lequel une carte topographique étrange, munie de quelques vagues indications, avait été dessinée.
– Oh ! C’est fini là-haut ? Après on s’étonne que je me réveille avec une mine de papier mâché ! Arrêtez de vous engueuler. N’oubliez pas que vous existez parce que j’existe. Sans papier, vous n’avez plus aucune utilité. Non, mais… De plus, de nous quatre, je suis bien le seul qui sait conserver une trace, une information durable. C’est justement à ce propos que je vous conseille de vous réconcilier de de coordonner vos talents respectifs. Vous auriez tout à gagner…
Les trois instruments : Tout à gagner ? A oui ? Et pourquoi ?
– Bon, je joue carte sur table : d’autres sont passés par là bien avant vous. Ils ont conjugué leurs fonctions pour dresser ce plan ésotérique sur ma délicate feuille. A vous trois, si vous êtes malins, vous arriverez sans doute à retrouver ce qu’ils ont caché : je crois que ça s’appelle le trésor des Templiers…
Le texte de Jos :
Rêve salvateur
Le souffle coupé et les muscles tendus, il s’était réveillé en sursaut et avait ouvert les yeux brusquement. Il sentait perler la sueur sur son front et percevait très nettement les battements de son cœur. La bouche pâteuse et les mains moites, il lui fallut quelques secondes pour reprendre pleinement conscience, réaliser où il était et dans quel état il était.
Depuis son accident, il avait l’habitude de sombrer dans un sommeil profond et de naviguer dans un monde merveilleux et sécurisant, où il pouvait se déplacer sans contraintes et sans peine. Dans cet univers onirique, il se sentait enveloppé par un état d’apesanteur et pouvait s’abandonner en toute confiance. C’était une trêve en quelque sorte, durant laquelle il pouvait se mouvoir à son gré, sans aide et sans douleur. Une trêve durant laquelle il n’avait pas à affronter le regard des autres. Aussi, imperceptiblement, jour après jour, il avait avancé l’heure du coucher pour se plonger plus vite avec délice et volupté dans cette planète imaginaire devenue son refuge.
Mais cette fois, son rêve avait été étrange ; si différent, si réel ! Tellement réel qu’il y évoluait dans son état actuel, cabossé de partout et diminué.
Il s’était d’abord retrouvé à la veille d’un événement crucial à peaufiner les derniers préparatifs. Il n’arrivait pas à se rappeler la teneur exacte de ce qu’il élaborait, mais c’était pour lui d’une importance primordiale, vitale même. Il se revit installé à son bureau sur lequel était éparpillées quelques vielles cartes et des instruments de mesure, à calculer la trajectoire de ce qui semblait être une expédition… Puis il s’était retrouvé au jour J, entouré de ses amis et parents proches et acclamé par une foule bienveillante et enthousiaste. Il n’inspirait plus la pitié et la compassion mais l’admiration et le respect. La sensation qu’il avait alors éprouvée avait été si intense, si palpable…
C’était à ce moment qu’il s’était réveillé.
Encore sous l’effet de ce rêve extraordinairement réel, il était en proie à des sentiments contradictoires. Envahi d’une frénésie bouillante, d’une agitation forte et d’un sentiment d’urgence, il se sentait pourtant serein car réconcilié avec lui-même et avec son corps meurtri.
L’évidence s’imposa alors à lui, ce rêve était un signe, une révélation…
Il décida de ne plus subir ce corps dévasté mais de s’en faire un allié, de s’en servir pour se surpasser et montrer à tous de quoi il était capable. Il allait se fixer un défi, un objectif et mettrait tout en œuvre pour l’atteindre.
Le texte de Manue :
Le jour se lève à peine.
Elle a passé la nuit à faire et refaire l’itinéraire de son prochain voyage.
Perdue d’avance, elle s’imagine déjà dans les bras d’un bel amant, remontant l’Amazone en pirogue. Dans sa veste élimée, elle garde cachée sa carte tant de fois consultée chez elle pour préparer son périple et aujourd’hui complètement inutile … l’indien qui les guide utilisant Waze version piranhas 3.0 ou comment s’y retrouver dans le dédale des méandres du fleuve quand on est un poisson affamé sans cervelle.
Bubulle la ramène douloureusement à la réalité, après les longues heures passées avec ses vieilles cartes à rêver, elle avait eu besoin d’un bon bain en compagnie de son piranha domestique et celui-ci venait de lui rappeler qu’il avait un féroce appétit !
Elle soupire … Elle aussi a un petit creux et elle décide de descendre dans son potager arracher quelques légumes pour se mitonner une bonne soupe. Après tout, on peut très bien partir en voyage pas plus loin que chez soi ! Et bravant araignées et limaces, elle entreprend d’arracher une grosse carotte. Un cri horrible déchire alors l’air. Elle est pourtant seule dans son jardin, pas de voisin alentour, ni de chat ; le son était sorti du sol et, tendant l’oreille, il lui semble entendre encore un souffle rauque … arfffffff, ça doit être son estomac qui crie famine. Elle reprend donc son geste et déterre la carotte. Dotée de deux grands yeux et d’une immense bouche, celle-ci pousse un second vagissement plaintif et la supplie de l’épargner elle et ses copines. Bernadette pense halluciner, ses vieilles cartes poussiéreuses ont dû produire au contact avec ses mains moites une réaction chimique en chaine et son cerveau lui joue donc des tours. L’appétit coupé et le cœur attendri, elle décide de sauver la carotte et de l’amener en compagnie de Bubulle (pouvait-elle le laisser seul dans son aquarium minuscule ?) avec elle en voyage !
Lecteurs, ne soyez donc pas étonnés de voir un jour se promener devant vous Bernadette, une belle carotte dans la poche et un piranha en laisse ; elle a entrepris de faire le tour du monde des potagers afin de libérer du jouc terrible des jardiniers tous les légumes enterrés vivants. Vaste quête que la sienne. Après des années passées dans une malle centenaire, les deux vieilles cartes trouvées dans son grenier ont délivré leur message caché !
Le texte de Bénédicte :
Il passe fiévreusement des heures entières, des jours et une partie de ses nuits, penché sur ce bureau patiné, dans le doux cliquetis des instruments de mesure en bois. Il tourne et retourne avec d’infinies précautions les vieilles cartes fragiles et décolle, centimètre par centimètre, les pages moisies du journal de bord trouvé avec les cartes au fond d’un coffre de marin. Quand son dos n’en peut plus d’être courbé, il prend place dans son fauteuil et lit tout ce qu’il a pu trouver sur le sujet. Parfois il s’absente deux ou trois jours pour suivre une piste, retrouver un nom sur une tombe…..
Pendant ce temps, en désespoir de cause, sa femme a pris un amant et son frère occupe son fauteuil à la tête de l’affaire familiale de transport maritime. Ses enfants grandissent sans qu’il s’en aperçoive, ses cheveux grisonnent, il maigrit car une fois sur deux il n’entend pas la cloche des repas. Ses amis se sont lassés de son absence. Plus rien ne trouve grâce à ses yeux en dehors de ses recherches.
Lorsqu’il descend se coucher, tout le monde dort depuis longtemps dans la grande maison. Le matin il fait l’effort d’être présent au petit déjeuner pour saluer sa famille puis remonte s’enfermer dans la bibliothèque. En fin de journée on lui fait porter sur un plateau d’argent des papiers qu’il signe sans les regarder…..
Et pourtant il a été un jeune homme insouciant et heureux, un homme follement amoureux, un père ému et fier, le directeur attentif et bienveillant de l’entreprise transmise par son père et un ami toujours prêt pour une partie de chasse ou un déjeuner au club. Mais ça c’était dans une autre vie, avant qu’il n’ouvre ce coffre, en prenne le contenu entre ses mains, repère une date et sombre dans cette délirante addiction….
Quel gâchis!….
Mais il y a pire: le personnage que j’ai imaginé est en train de m’échapper complètement, je ne maîtrise plus rien …. L’évocation de son passé heureux ne l’a pas atteint comme je l’espérais. Il n’a rien perçu, rien entendu, aucune image n’est venue le distraire de son obsession. Il me devient impossible d’établir un contact avec lui pour essayer de le raisonner. Je ne peux que constater qu’il s’enfonce sous mes yeux….
Comment éviter qu’il se tire une balle dans la tête quand il découvrira ce que je sais depuis le début, c’est à dire que l’emplacement du naufrage de la caravelle, avec sa précieuse cargaison, a été grignoté depuis longtemps par une souris affamée?
Les textes écrits à partir de la même photo mais publiés sur d’autres blogs :
Leiloona : C’est ce genre de souvenirs tous chauds dans le coeur, que la photo précédente m’avait évoquée
Nady : la réalité prend vite le dessus, et l’heure tourne
Claude : Très pointu ce dialogue et d’un compréhension accessible pour les enfants qui découvrent leurs noms sur la liste de rentrée des classes
Jos : Les nuits porteraient-elles donc conseil ?
Janick : la lumière, sans doute, qui induit de la douceur ! 🙂
hélas…. merci pour ta lecture @Janickmm 😉
Il y a une autre Manue ou c’est une erreur ?
Ma faute … erreur réparée ! (pas bien réveillée quand je l’ai fait ce matin.)
@Leiloona et Nimentrix : quelle jolie et tendre idée que de faire de la famille le St Graal. J’aime beaucoup le rythme de votre texte scandé régulièrement par les mots essentiels de votre histoire.
Merci Martine ! ♥ Je porte sur ce texte un joli regard … J’ai aimé l’écrire avec Nimentrix et j’ai aimé le relire une fois fini. J’ai un petit coeur de guimauve je crois. 🙂
@Claude : Nous sommes tous les deux à la recherche d’un trésor ce matin ! Encore une fois, j’aime l’originalité de ton texte et surtout son humour. Que de belles formules tu nous a encore trouvées !
Bravo à tous les deux , j’ai adoré… Touchant, J’aimerais poser des mots comme ceux là.
Merci d’avoir commenté cet atelier, la première fois, je crois. Si tu veux participer, n’hésite pas ! Tu es le bienvenu.
Oui, mais Il faudra attendre un peu, je pense. ..
@Leiloona & Nimentrix : un univers qui m’est encore difficile à comprendre mais j’ai poursuivi jusqu’au bout cette fois ci car la notion familiale m’a enchantée dans le thème et particulièrement le paragraphe ci-dessous que j’ai adoré : « Douce, chaude, rassurante. Posée sur mon épaule, une infinie tendresse. Souvenirs des longues heures où elle me contait des histoires, où je me blottissais contre elle. Mon père entrait alors dans la pièce, avec un plateau où le contenu de trois bols bleus diffusait une douce odeur de chocolat et de cannelle.
Tous les trois.
Enfin réunis. Dans ce bureau. L’origine des Mondes… »
Hello Nady ! Oui, cette semaine, on pouvait se laisser porter par de belles « valeurs » (je n’aime pas trop ce mot ..) du texte. Du moins, moi, je me suis laissé porter. 🙂
@Claude : huuuumm, quel délices ces dialogues ! J’ai replongé avec plaisir dans mes cours de math et physique d’il y a qqs années 😉 « il paraîtrait que le carré de mon hypoténuse est égal à… » la somme des carrés des 2 autres côtés de mémoire, c’est cela ???
@jos : une très belle plume, un beau rythme et une envie de lire une suite 😉 quel défi va t il choisir ?
@Manue : très belle inspiration pour ton texte à partir de la photo de la semaine 😉 bravo, j’ai beaucoup aimé même si perso je n’entends jamais les cris des légumes que j’arrache de la terre 😉 hihihi
@Leiloona&Nimentrix : J’ai « la clé » pour entrer dans un texte qui parle de souvenirs, d’amour et de famille. Merci pour ce chocolat à la cannelle.
Ah chouette alors ! Vive la cannelle et le chocolat alors ! 😀
@Nady : je préfère les vieux « outils » aux nouvelles technologies 😉 !
c’est vrai ???? écris tu encore des lettres plutôt que des e-mails ou le téléphone pour donner de tes nouvelles à tes proches loin de toi 😉
Perso je savoure les nouvelles technos mais prend beaucoup de plaisir en vacances, quand on me déconnecte du monde virtuel, à envoyer des cartes postales 😉
J’avoue que comme Albertine, tout en appréciant les nouvelles technologies, je rature quinze fois mes textes sur du papier, incapable d’écrire directement sur l’ordi….Même les commentaires je les couche souvent d’abord sur le papier !!!!!….Et j’adore recevoir des lettres, ce qui je l’avoue devient très rare……
c’est drôle, moi aussi je commence par écrire mes textes sur papier et je vais vous avouer un truc : j’ai un immense plaisir à déchirer le papier une fois le texte tapé et là je déchire et déchire encore en mille morceaux que j’éparpille avec délice dans la poubelle !! hihihi c’est grave Docteur ???? 😉
@Claude : Du jeu de mot en veux-tu en voilà et pour finir, le trésor des templiers ! Ton texte met le sourire aux lèvres. Merci.
@ Jos : Le sommeil devenu refuge fait aussi éclore l’idée d’un nouveau départ. Un beau texte.
@Manue : Texte complètement loufoque qui m’a bien fait rire ! Vive les légumes libres 🙂 !
@Bénédicte : Où es-tu ma douce Bénédicte ? Bises
Oui, je ne sais pas du tout ! :-/ Je me suis demandé hier soir aussi … quand j’ai ajouté les différents textes.
L’enfer pour une accro : la panne de reseau généralisée à St-Briac DEUX JOURS de suite !!!!!…..Mon texte vient d’arriver dans tes mails je pense…..
Merci beaucoup à toutes les deux pour vos pensées….Des bisous.
Du coup bien sur j’entame tout juste ma tournée !!!!
Tss…Tout ça pour ne pas avouer que tu as passé un we crapuleux sous la couette 😉
Il n’est pas faux qu’il puisse y avoir un lien entre privation d’ordi et usage du sexe !!!!…..Et là c’est l’émoticone qui rigole…..
Tu nous rassures ! Nimentrix, Bénédicte fait ce qu’elle veut sous sa couette, non mais 🙂 …
moi aussi j’étais surprise de ne pas te voir cette semaine et j’allais t’envoyer un message en mp pour prendre de tes nouvelles, mais tu connais mon agenda… entre le moment où je pense à faire une action et sa réalisation…. 😉 bisous ma douce Bénédicte
Nady : Ah ah, tu arrives toujours à coller à l’actu, et ce peu importe l’image, tu es trop forte ! 😀
😉
Claude : Savoureux comme toujours, même si mon esprit de littéraire reste obtus à ces instruments scientifiques. 😛
Jos : Encore une fois un texte avec de multiples synesthésies. On plonge directement dedans. Un texte éminemment positif ! Joli !
@Leiloona/Nimentrix : Quel beau texte….Il y a une extraordinaire authenticité dans cette émotion que vous nous permettez de partager….Oui il y a des moments où les mots sont de trop, il suffit juste de se laisser aller….C’est ce que je viens de faire en vous lisant et les larmes me sont montées aux yeux en pensant à mes parents qui ne sont plus là….Merci pour cette tendresse….
@Benedicte : Heureux que ce texte t’ait ému, je pense qu’il a une signification particulière pour @Leiloona et moi…
Pour ce qui me concerne, j’ai écrit ma première partcipation à l’atelier un 22 juillet, jour de ma naissance, et il était déjà question de parents (http://nimentrix.wordpress.com/2015/09/17/deux-mains/).
Le thème fut à nouveau récemment (http://nimentrix.wordpress.com/2016/02/22/fenetre-portail/), mais il est toujours très présent dans la quête de Yanne et dans celle de Noah Moses…
Mes 4 parents (« adoptifs » et « réels ») ne sont plus là non plus. Ecrire est la plus belle des magie quand elle permet de recréer, le iien, le temps de quelques phrases…
Merci pour ton émouvant commentaire.
Merci Bénédicte … Je crois, comme le dit Nimentrix, que nous y avons mis pas mal de « nous » dans ce texte. Nous possédons, je crois, un passé qui fait que … même adulte certaines choses possèdent une valeur hors normes. 🙂
(Je t’avouerai que j’ai aussi été émue, et il n’y a rien de « mal » à le dire.) 😉 Des bises.
@ Manue : Eh ben, si les légumes se mettent aussi à crier, que vont manger les végétariens ? 😛
Bien barré ton texte, c’était de la bonne ? 😛
Yes 🙂
@ Bénédicte : Rooooh terrible, c’est la souris d’il y a 15 jours, tu crois ? 😛
J’aime bien quand un narrateur intervient dans l’histoire, il paraît, oui, effectivement, que les personnages évoluent toujours d’une façon différente de celle attendue par l’auteur lui-même … La magie de la littérature, n’est-ce pas ? 🙂
Merci….Je ris car j’ai failli faire une allusion à la souris de Jérôme Bosch en désignant la mienne comme une de ses réincarnations !!!!
Bonjour Leiloona, j’ai pris grand plaisir à lire ton texte, j’aime ton imagination.
Coup de coeur pour le texte de Claude !
Bravo à tous !
Merci @Eva, heureux que ce texte écrit a 4 mains avec @Leiloona te plaise 🙂
Merci Eva ! Je n’étais pas seule à l’écrire ! 🙂 Il y avait sieur Nim’ avec moi. 😉
@Nady : ma Nady sprinteuse tu m’essouffles avec toutes tes questions !!!…..Est-ce que tu sens à quel point ton héroïne vit dans l’urgence du moment à venir ?….C’est pourtant l’inverse de ce que tu fais lorsque tu pratiques la méditation !!!…Il faudrait que tu l’emmènes avec toi à un cours d’initiation !
J’aime bien l’idée d’une suite à la photo précédente, je pense que le passé n’est pas forcément mieux que l’aujourd’hui, même s’il peut être interessant d’en percer quelques mystères, ce que fera peut-être ton héroïne lorsqu’elle aura le temps !…
Et moi qui me suis vue trépigner pendant deux jours devant mon ordinateur silencieux je dis aussi vive la technologie qui permet ces échanges intéressants comme ceux de l’atelier…..
hihihi merci pour ton retour ma douce @Bénédicte. promis, je vais la faire se poser un peu à mon héroïne sur une photo 😉 et oui, vive la technologie !!!! 😉
@ Leiloona et Nimentrix : Aaaah, c’est très réussi, je trouve. Vous arrivez, dans le style qui vous est propre, à faire ressentir beaucoup d’émotion. Cette reconstitution d’une famille est touchante. La richesse du Graal est dans sa quête permanente ; votre texte le prouve. Bravo pour ce texte plein d’intimité.
Oh merci Claude ! Je trouve aussi que nous avons pas mal parlé de « nous » … d’où cet effet d’authenticité. 🙂
@Bénédicte : un texte drôlement réussi ! J’ai de la peine pour ce vieil homme qui est passé à côté de beaucoup de belles choses et dont la déception va être bien grande ! Pourquoi personne ne l’a pris entre 4 yeux pour lui dire de faire attention car s’il continuait ainsi il allait perdre tout… En même temps, il n’aurait peut être rien entendu aussi…. arghhh obsession quand tu nous tiens !!! bisous ma douce
@ Nady : ton côté pragmatique m’a bien fait sourire. Dans quelques centaines d’années, qu’écrirons ceux qui trouveront ton ordi dans un grenier (grenier high tech…) ?
Claude, je suis très mécontent. Tu as fais une belle faute d’orthographe dans ton message à Nady. Ce n’est pas « qu’écrirons… », mais « »qu’écriront ». Non, mais…
Han j’ai alors la preuve que ce Claude n’est pas un être parfait ! 😛
hihihi vous me faites rire tous les 2 !!! ROooo @Claude, c’est marrant je n’y avais pas pensé…. mais je suis curieuse d’être encore de ce monde pour entendre leurs remarques 😉 Déjà quand je vois nos jeunes surpris devant un magnétophone ou simplement une cassette audio, se demandant à quoi ça servait, je rigole toute seule… 😉
@ Jos : c’est très beau l’histoire de ton personnage qui retrouve une confiance perdue. Et joliment écrit. J’ai vraiment aimé. Merci.
@ Manue : ton texte surréaliste est ravissant. Tu nous amènes dans ce monde absurde avec beaucoup de talent.
Merci !
@ Bénédicte : ton texte est magnifique; J’ai beaucoup aimé. Et cette intervention de la narratrice en fin d’histoire est géniale. Vraiment bravo.
Merci beaucoup Claude….
@ Claude : Un moment délicieux devant ton texte à sauter de jeux de mots en jeux de mots….J’avais le sourire béatement scotché sur le visage du début à la fin !!….Mais ou vas-tu chercher tout ça ?….Tu as du être un adorable petit garçon plein d’imagination….J’adore quand les objets que l’on dit inanimés se mettent à parler avec force détails sur leurs métiers…Peut-être pourraient-ils aller remettre d’aplomb la vie tumultueuse de Manue à qui il est arrivé des trucs bizarres cette semaine !!!!
@ Manue : Voyons, voyons, que dire ?….Te reste-t-il un peu de cette moquette ?…..
Allez, plus sérieusement j’admire car ce n’est pas facile de faire un texte complètement barré !!!!….J’ai bien ri….Je te rejoins sur le cri des légumes (ou des fruits, des poissons, des crustacés, des fleurs etc ), mais je pense que le monde a été fait exprès comme ça sinon nous serions morts de faim depuis longtemps….L’homme ne perçoit qu’une gamme faible de sons par rapport à la quantité existente, ce qui lui permet à tort souvent un rapport brutal avec son environnement….Ce n’est pas bien et j’achète toujours un poulet qui a eu le temps de courir dans les champs…..
Maintenant le piranha dans mon bain, disons que je ne suis pas encore prête !…..
Il me reste encore un peu de moquette pour les prochains textes 😉
@Jos : J’ai un peu de mal à commenter ce beau texte car il me touche d’un peu trop près….A la différence de ton héros j’ai toujours du mal à marcher dans mes rêves, alors avec les années( et une thérapie!) je ruse en conduisant une voiture par exemple !…..J’ai compris très vite, comme il le fait, que c’est dans la vraie vie qu’il allait falloir se mettre en quête de la joie, et comme tu le dis « ne plus subir ce corps dévasté mais s’en faire un allié « ….
Et si j’ose dire, ça marche, d’un pas inégal et en grinçant parfois, mais ça marche. Il faudrait lire ton texte dans les centres de réadaptation fonctionnelle, ce sont toujours ceux qui se fixent un bel objectif qui s’en sortent le mieux……
@ Leiloona
Désolé d’avoir remis mon texte en retard. Merci de l’avoir mis en ligne (via le lien). J’espère qu’il n’est pas trop long. Encore, une fois bravo à toutes celles et ceux qui participent à cet atelier. Le niveau est vraiment impressionnant. Au plaisir de vous relire 😉
Leiloona et Nimentrix : Belle et émouvante histoire ponctuée par l’utilisation de ces mots précis qui apportent du rythme au texte et nous amènent à cette chute superbe. J’ai adoré !
Nady : Passé et présent s’entremêlent et se côtoient. Le rythme est entraînant. Bonne idée de rebondir sur cette photo pour continuer ton texte de la semaine dernière.
merci de ta lecture @Jos / ça te dirait de venir lire ton texte avec nous le 18 juin sur Asnières sur Seine ?
Avec plaisir Nady ! Où et comment ça se passe ?
super ! as tu un compte fb ? dans l’affirmatif, tu as toutes les infos via ce lien : https://www.facebook.com/events/1324332194261602/?notif_t=plan_user_declined¬if_id=1463993565559053 que Leiloona a posté en postant la photo la semaine dernière (appel du 18 juin 2016), sinon pas de soucy, envoie moi un petit mot à mon adresse mail nady.evan@gmail.com et je t’enverrai toutes les infos 😉 le plus urgent est de me donner d’ici fin de cette semaine ton ou tes textes que tu souhaites lire en me donnant la date de publication des textes concernés et numéro des ateliers concernés.
ça coûte 10€ par personne et ce prix comprend le fait de pouvoir se retrouver dans le lieu choisi et cerise sur le gâteau, avec cela on a droit à une coupe de champagne et un verre de vin (rouge ou blanc) avec des données oenologiques + grignotage 😉 Je n’ai aucune action, ni commission sur l’event, je le fais pour réunir ce monde virtuel dans lequel nous créons de plus en plus de liens, afin de se rencontrer dans la vraie vie 😉
De plus, tu peux ramener du monde pour venir te / nous voir « sur scène » en lecture. Il faudra me donner, au plus tard, dans la semaine précédent le 18/6, des noms avec nombre d’accompagnants pour passer la porte d’entrée 😉 ça se passera à Asnières sur Seine, à 5min du métro Gabriel Péri (ligne 13)
Voili, voilou et au plaisir de te rencontrer prochainement, Nady
Merci Nady… en fait j’avais déjà essayé le lien qui ne fonctionnait pas et ne fonctionne toujours pas d’ailleurs…(message page introuvable….(message : Cette page n’est malheureusement pas disponible.Le lien que vous avez suivi peut être incorrect ou la page peut avoir été supprimée). Je t’envoie un mail donc comme tu me le proposes si gentiment…
Merci encore.
Claude : Que d’idées ! Faire parler des objets et le faire aussi bien ! Quel talent. La lectrice que je suis s’est prise au jeu avec délice… Un vrai régal ton texte.
Manue : Loufoque et comique… et finir avec Bernadette en porte-parole et vengeresse des légumes enterrés vivants ! Haha… Je vais jardiner d’un autre œil dorénavant.
Bénédicte : Belle histoire, du début à la fin. Quelle imagination et quel rebondissement cette perte de contrôle de ton personnage ! J’ai vraiment bien aimé le final judicieux qui nous stoppe net dans nos suppositions. Bravo !
@Bénédicte : Effectivement, nos textes sont très proches et nous sommes parties dans la même direction. J’aime beaucoup la fin de ton texte quand le créateur prend la parole.
Merci à toi….C’est la première fois que je faisais ça et c’est très amusant !
@Leil et Nim : très beau texte mêlant la SF et de très beaux sentiments/souvenirs, j’ai beaucoup aimé !
@Nady : moi aussi j’aime bien la technologie 😉 même si je fonds devant les vieux objets avec l’histoire qu’ils incarnent !
@Claude : toujours excellent ! Belle idée de faire dialoguer les objets ! J’adore !
@Jos : le message délivré par ton texte est très beau je trouve ! Merci
@Bénédicte : Excellent, la chute me ravit !
Merci Manue …..Vu le com de Nimentrix la dernière fois j’avais interêt à soigner ma fin !!!!
@Nady d’un coté l’urgence de vider ces lieux, de l’autre coté le choc cartes / GPS… Prendre le temps de respirer, de se poser… Ok nous sommes au 21ème siècle, ok, les souvenirs sont là, et je sens tant d’urgences, de précipitations dans ce texte que la formule magique me semble être : prendre son temps… et lâcher son GPS 😉
@Claude : Le Trésor des Templiers, une nouvelle de Claude Black & Decker 😉 Toujours aussi brillant et humoristique, bravo 🙂
@Jos : texte au rythme qui donne envie de connaître la suite… même si tu ne l’as pas encore imaginé 😉
@Manue : texte halluciné (tu fumes des feuilles de carottes ?) qui m’a fait penser à Wallace et Gromit : Le Mystère du Lapin Garou. J’imagine bien Bernadette dans ce film 😉
@Benedicte : Wow ! Totalement happé par l’obsession de cet homme qui lui fait perdre tout, repères et proches. Et bluffé par la fin, quand la créature obsessionnelle échappe à sa Créatrice… Brillant 🙂
Je suis contente que tu sois moins resté sur ta faim que la dernière fois !!!!!…..
@Benedicte, là je ne suis pas rétsé sur ma faim. Et le commentaire de la dernière fois c’était constructif, pour faire progresser et apparemment ça a porté ses fruits 🙂