Harassée, piquée, elle restait digne, la jambe nonchalamment relevée. Comme si de rien n’était. Toujours avec cette classe qui la caractérisait. Les chaussures impeccablement cirées, le pli du pantalon droit masculin ajusté et un trench à col fourrure élégamment noué.
Digne.
De petites goulées d’air imperceptibles s’échappaient de ses lèvres, les yeux mi clos, dans le vague, elle semblait s’assoupir lentement.
Pourtant, hallebardes et baïonnettes ne cessaient de piquer. N’allaient-ils donc jamais s’arrêter ? En rivière continue, l’armée des ombres sortait, avec à sa tête un stratège pernicieux. Il savait où frapper. Bientôt, telles des fourmis, les soldats la recouvriraient et chercheraient à percer son mystère. Ils l’allongeraient, l’attacheraient et la décortiqueraient comme la poule aux oeufs d’or, alléchés de savoir enfin ce qu’elle cachait.
La légende dit pourtant qu’il ne faut ni s’y frotter ni la regarder, qu’un maléfice s’abat sur ceux qui l’auraient approchée. Elle, elle sait. Visage couvert, yeux baissés, elle protège les autres de son secret. Si elle relevait la tête, vous verriez se noyer dans son regard de la mélancolie : celle de trop connaître la faiblesse des Hommes.
© Alexandra K. 03.25.2017
Pierre R. © :
(histoire vraie)
Je dois vous parler de mon grand-père.
Nady © :
Je suis lasse de vos haines,
Je suis fatiguée de la folie du monde en peine,
Je suis dépitée de la tournure que prennent les événements actuels.
SVP, arrêtez de crier
Je ne supporte plus de vous voir cracher
Vo ressentiments avec autant de vivacité.
Et j’ai encore moins envie de participer à vos idées de guerre
Dans ce monde où beaucoup de choses me désespèrent.
SVP, je vous demande d’arrêter de vous agiter
Tout autour de moi ; des raisons, toujours, vous cherchez
Pour pleurer, vous lamenter, m’affliger…
Chaque coup dur subi dans le Monde devient La cause que vous défendez.
SVP, arrêtez de me brandir Vos idéaux
Vous avez besoin de mon énergie et de mon réseau
Pour rendre le futur de vos enfants plus beau?
Laissez moi améliorer notre présent tourmenté …
Je vous ai longtemps écouté dans le passé,
Des débats parfois nous avons tentés
Mais me convaincre vous n’y êtes pas arrivés.
SVP, lâchez moi
Pensez vous vraiment que j’ai la grande naïveté
De vous suivre les yeux fermés
Dans vos combats plein de vanités ?
SVP, éloignez vous de moi,
Vous avez fini par me lasser,
Vos discours ne m’intéressent pas,
L’Heure est grave et vos idées ne m’enchantent pas.
Bon, vous semblez ne pas entendre mes suppliques qui vous implorent le silence
Très bien, alors on va jouer ensemble sans démence…
D’un coup de jambe et d’un revers de main je pourrais vous pousser,
Libérant ainsi ma route de vous et de vos absurdités…
Mais rassurez vous, je ne vous veux aucun mal, bien au contraire j’aime la paix,
Et comme vous je jouis d’une belle et grande Liberté.
Puis je vous demander quelques secondes de patience,
Le temps d’entrer dans ma bulle de silence…
Ça y est, bien calée au dos du tronc de cet arbre majestueux,
Vêtue de manière confortable et chic
dans un pantalon au style classique,
avec sur le dos, un trench imperméable à toute sorte de vent et pluie de critiques…
je suis prête à tout mais laissez moi fermer mes yeux.
Courez maintenant, brandissez vos armes, hurler,
Je ne vous vois plus,
Je ne vous entends même plus,
Votre bave ne m’atteint plus.
Mais attention, ne soyez pas dupe,
Je vous sais aux aguets de mes moindres faits et gestes durant toutes les journées.
Vous n’êtes pas sans ignorer que quand je vis en statut public, tout est contrôlé ?
Parfois même il m’arrive de vouloir vous provoquer
Et rêver à vos regards indiscrets,
Vous, qui aimez juger.
Souvent il a fallu vous admirer,
A jouer le paon à en perdre toute crédibilité.
Mais aujourd’hui c’en est fini
de toute cette comédie.
Quoique… J’espère que mon chapeau de clown saura vous dérider…
Pour l’instant il me protège bien de l’affreux spectacle
De vos différentes armées,
Courant ici et là, sans trop savoir où aller,
Escaladant parfois avant de dégringoler…
Ne croyez pas que je dorme pour vous éviter…
Je ne fais que méditer
A notre belle Humanité,
Prête, chaussée de mes bottes de 1 000 lieux, à prendre le chemin du leader
Qui saura tous nous rassembler
Avec toutes nos singularités
Pleines de disparités…
Il me tarde de voir ce jour arriver…
Adèle © :
La panne
Elle avait regardé la photo proposée par l’atelier d’écriture de Leiloona et elle ne la comprenait pas. Une scène construite, surement un truc d’intello avec une idée bien savante derrière, Lacan and co, une vision esthétique, en noir et blanc, comme il se doit. Quand elle l’avait vue la première fois, en miniature sur son écran de téléphone portable, elle avait cru voir une chinoise, à cause du chapeau pointu à larges bords, comme celui des femmes des rizières d’Asie. Agrandie sur son écran d’ordinateur portable, la photo était tout autre.
Elle avait détaillé le personnage central assis au sol. Homme ou femme, on ne voyait que les mains ; la vêture, élégante, pantalon à carreaux et veste fourrée, bottines lacées montantes, auraient pu convenir aux deux sexes. Le visage était masqué par un carton imprimé d’un gâteau à étages, ou peut-être était-ce un chapeau au motif de drapeau anglais, rien n’était certain. Autour d’elle – elle avait tendance à penser que le personnage était une femme, à cause de la fourrure au col et aux manches- des petites figurines de soldats envahissaient l’espace, jusqu’à grimper sur ses manches et ses cuisses. Ils étaient immobiles, de plastique ou de ferraille, mais leur grand nombre, leur positionnement réaliste – une bataille, un affrontement- les rendaient vivants, alors que le personnage assis, espèce de géant figé dans une pose étudiée, mais pourtant être vivant, semblait un peu mort.
Mon Dieu, faut-il être tordu pour inventer des trucs pareils ! Quelle idée, quelles idées pouvaient bien traverser le cerveau du photographe au moment de composer cette photo ? Quel était son message, on ne fait quand même pas ça pour rien ?
Ne pas comprendre, cela l’ennuyait assez.
Qu’allait-elle pouvoir choisir comme thème pour l’atelier d’écriture ?
La guerre ? Soit. Vaste sujet.
La guerre c’est moche.
Un peu court.
Elle se creusait la cervelle et rien ne jaillissait de ses circonvolutions atrophiées. Où peut-être était-ce l’effet de la fatigue de sa journée de travail ? A cet instant elle n’aurait pas voulu voir son propre scanner cérébral. Dire qu’il y en avait dont le métier était de faire des photos ! Ou encore de la plongée sous-marine ! Y a pas à dire, ils y en a qui se la coulent douce, pensa t’elle, même si elle ne pratiquait pas la plongée sous-marine et ne faisait guère que des photos-souvenirs.
Elle se pencha sur l’écran, convergeant au maximum de ses possibilités oculomotrices sur les détails de la photo. Elle distinguait les figurines armées d’arbalètes et de lances, montées sur des chevaux et cachées derrière des boucliers.
Elle cherchait quoi écrire. De préférence quelque chose qui la mettrait en valeur, qui prouverait son intelligence. Elle était bien certaine de l’être.
Le regard du contemporain sur les guerres passées ? Digresser sur les méfaits du colonialisme, de l’expansionnisme de l’Occident ? L’indifférence du spectateur devant les guerres du journal télévisé ? La guerre comme un jeu ? La peste brune qui envahit le monde ? Mince, le point Godwin !
Elle observa le personnage central, géant endormi entre les minuscules soldats de plomb. Raconter un cauchemar épouvantable ? Une attendrissante scène de jeu entre une maman et ses enfants ? Pourquoi pas un conte avec des nains guerriers abattant un ogre?
Que des sujets-bateaux, et pas certain que son style, qu’elle jugeait souvent médiocre et la consternait, elle qui aurait tant voulu avoir le fameux don d’écriture dont les écrivains qu’elle admirait déniaient l’existence, « quatre-vingt dix pour cent de travail », répétaient-ils tous à l’envi, non, pas sur que son style alambiqué et sans grâce arrive à produire un texte dont elle serait quelque peu satisfaite.
Elle regardait la photo, cherchant l’inspiration divine, ou au moins une idée originale.
Deux rubans de souple métal, à la fonction inconnue si ce n’est décorative, meublaient la scène. Pas grand-chose à en dire. Le chemin de la vie, la route vers la victoire ?
Que dire encore ? Le genre, les rôles assujettis à chaque sexe ? La guerre pour les hommes, la mode pour les femmes ? Sujet tendance et tendancieux. Elle ne s’y risquerait pas, afin d’éviter les critiques partisanes et acides. Elle savait être sensible à l’excès aux avis négatifs, même si ce petit atelier virtuel n’affichait pas de prétention littéraire, mais l’objectif de s’amuser un moment.
Le sens de la photo était hermétique à son regard, mais elle la trouvait plutôt jolie. Si elle écrivait quelques lignes autour d’une expo vue ? N’est pas Leiloona qui veut. Elle se savait incompétente en matière d’art, ses avis se résumaient à j’aime/j’aime pas, elle n’avait pas de bagage culturel, elle ne savait pas analyser, justifier, donner envie.
L’art comme vecteur de paix ? Trop ambitieux
Et pourquoi ne pas s’en sortir avec un haïku énigmatique, pied de nez à la photo ?
Elle était dépitée, elle ne trouvait rien à écrire et cela contrariait son léger esprit de supériorité qui, elle le savait bien, est l’apanage des faibles.
Non, cette fois-ci tant pis, elle était en panne d’inspiration et elle allait passer son tour à l’atelier d’écriture.
Ludovic L. © :
Je ne sais par où commencer. Seul, assis, j’attends. Les questions affleurent, se posent et s’imposent… mais les réponses restent lointaines…
Que faire? Les soldats de plomb évoquent l’enfance et me ramènent en arrière. Il y aurait alors tant à dire. Je me tourne, observe autour de moi et ne vois que le silence convenu de cette fin d’après midi. Je change de position, passe un pied sous mes fesses comme un écolier déconcentré, agité, dont la compréhension du monde qui l’entoure est un grand brouillard, opaque.
La brume justement, se lève, et rend mes idées déjà peu claires complètement floues.
Que faire? La même question… ou plutôt non, une nouvelle question, plus précise: que dire?
J’observe encore, plus attentivement, change de pied, gigote, produit un petit bruit répétitif avec mes doigts, un tic nerveux gardé de l’enfance… on y revient! Les soldats, les habitudes ancrées, l’enfance est peut être la clé…
Mais alors que dire?
Ou plutôt qu’écrire? Un œil par la fenêtre m’indique que le brouillard n’est qu’imagination, dehors au contraire, le soleil brille, un de ces premiers soleils de printemps. Il faudrait sortir, respirer les parfums d’herbe coupée, écouter les premiers migrateurs tout juste revenus de leur long périple vers la chaleur, vivre le calme d’un… quel jour sommes-nous? Dimanche?! Le calme d’un dimanche donc, à la campagne.
Le brouillard est dans mes yeux, s’interpose entre moi et cette photo, empêche la muse de l’imagination de m’inspirer un texte pour l’atelier de Leiloona…
J’abandonne, laissant ce personnage à ses soldats et le photographe à l’interprétation d’un cliché qui ne m’aura pas fait éclore une histoire…
À moins que… ?
Jos ©
Complainte d’un mannequin
Assise sur le sol,
Toute de noir vêtue,
Sur moi la farandole
De soldats incongrus.
Je n’ai pas la parole,
Et je n’ai pas la vue,
Mais je sens mes guiboles,
Envahies de poilus.
Et devant leur gloriole,
Les passants détendus,
Se moquent de ces mariolles,
De mon chapeau pointu.
Mais loin d’être un guignol,
Quand juin sera venu,
Je serais le symbole,
De l’été revenu.
De très fines étoles,
Je serai revêtue,
Et sous un parasol,
On m’aura étendue.
Adieu guerriers frivoles,
Vous qui ne serez plus,
Que de pauvres furoles,
A jamais disparues.
Claude © :
Hôpital Necker. Aile 4. Chambre 312. L’enfant est là, immobile, allongé au milieu de sondes, de tuyaux, de multiples perfusions, et les battements lents de son jeune cœur dessinent sur les écrans de contrôle des courbes incertaines. La chute dans un ravin l’a plongé dans un coma profond depuis bientôt sept jours. L’enfant a de la fièvre et transpire abondamment. Il émet de temps à autre quelques gémissements incompréhensibles. Il délire.
Mais l’enfant vit. Dans son cerveau demeuré intact, il découvre tout à coup que ses multiples bandelettes qui enveloppent ses plaies le libèrent de son corps. Elles se déroulent au-dessus de lui, ondulent et dansent avant de repartir vers l’infini comme des aurores boréales. Il voit ses soldats de plombs, les 128 figurines de sa collection, arriver en renfort en alignements bien formés, puis se répartir en petits groupes sur ses bras, son ventre et autour de ses jambes meurtries. Ce sont eux qui vont l’aider. Ils attendent les ordres. L’enfant est assis sur le lit, revêtu de son uniforme de guerre, coiffé d’un chapeau de grand capitaine. Il commande alors aux escadrons de lutter contre le mal, son mal. Il a décidé de se battre. Il ne faut pas qu’il meure. Il n’a pas peur de la mort mais il ne doit pas faire cette peine à ses parents, ni à Emma, sa petite copine à qui il n’a pas encore dit qu’il voudrait un jour se marier avec elle ; il lui avouera bientôt, alors il faut qu’il vive. Sa volonté devient inébranlable.
La bataille se déroule. La nuit est rude. L’enfant souffre, crie, hurle. Il lutte avec force et résiste avec cran ; ses troupes courageuses gagnent du terrain jusqu’au plus profond de lui-même ; la veille de l’accident, il les avait bien entraînées. Il sent le mal sournois prendre la fuite et maintenant seule la fierté l’envahit. Il est plus fort que jamais et est dorénavant persuadé de sa victoire. Il guérira. S’il s’en sort, il sera un héros face aux autres, face à Emma, et il devine que la vie sera encore plus belle qu’avant.
Au petit matin, le calme revient. Les douleurs s’apaisent peu à peu, puis disparaissent en même temps que son armée s’éclipse dans les confins de ses rêves. Il sait qu’il a vaincu.
L’enfant ouvre lentement les yeux. Il s’aperçoit alors que la grisaille de son monde inconscient a, en un instant, fait place à la clarté : celle du blanc des murs, des plafonds, et des blouses médicales qui s’agitent dans sa chambre. Le soleil passe un rayon complice par la fenêtre. Mais il voit surtout briller face à lui les larmes de joie qui coulent lentement du regard de sa mère.
Valérie © :
Ils avaient enfin atteint leur but et pourtant, ma déception était on ne peut plus grande.
Voilà des années qu’on vante ma beauté. Ma mère, la première qui m’élève seule depuis que mon père nous a abandonné alors que je n’avais que 4 ans pour retourner vivre dans son pays d’origine, le Japon. Petit, j’étais leur petit bambou, leur petit nem mais papa ne supportait plus de vivre en France. Alors il est parti.
Papa et maman ont bien fait les choses cependant et je peux dire que je suis plutôt un beau métis. J’ai le regard et les cheveux de braise de mon père. Le joli petit nez aquilin de ma mère qui me donne un côté féminin mais l’ossature de son père, un bel homme d’ 1m95. Entre force et douceur, j’attire le regard des autres, femmes et hommes confondus depuis que je suis tout petit. A l’école maternelle, j’étais toujours le chouchou des maîtresses qui me trouvaient « trop mignon ». Lors des spectacles j’avais souvent le rôle important, on me mettait toujours au milieu du groupe. En primaire, mon charme séduisait de plus en plus. Il faut dire que ma mère veillait à ce que je parte chaque jour bien coiffé, bien habillé. Malgré des moyens peu élevés, elle se sacrifiait pour moi, pour que chaque jour je sois le plus beau.
Lors du spectacle de fin d’année en 5ième, le père d’un copain, photographe de métier me remarqua. Durant la soirée, il prit des photos de tous les élèves mais comme il me le dit plus tard, son objectif était attiré par moi. Quelques jours plus tard, par l’intermédiaire de Paul mon copain, il demanda à ma mère s’il pouvait faire une séance photos avec moi le week-end suivant. Ma mère hésita, elle avait un peu peur, ne connaissait pas ce milieu, ne voulait pas me faire miroiter des choses. Le père de mon copain la rassura lui expliquant que cela n’engageait à rien, que cela resterait entre nous mais qu’il sentait que j’avais du potentiel, que j’accrochai la lumière. Alors elle accepta. Le samedi en début d’après-midi, nous nous sommes donc rendus chez Paul et j’ai fait mon premier shooting. Le premier d’une longue série. Intimidé, un peu gauche, je ne savais pas quoi faire, comment bouger. Je me sentis même un peu ridicule. Yves, le père de Paul semblait au contraire très satisfait du résultat. Il m’encourageait, me guidait sur mes déplacements, m’indiquait où poser mon regard, comment sourire… Quand je vis les photos qu’il avait faites, je fus effectivement surpris. Je ne me reconnaissais presque pas. Il avait réussi à faire ressortir des choses que je n’avais jamais vu dans le miroir. Ma mère, elle-même n’en revenait pas.
Yves nous invita à revenir quand nous en aurions envie. Pendant ce temps, sans même m’en parler, il commença à montrer mes photos à des collègues dans le milieu de la mode, lui étant plus spécialisé dans les photos d’objets. Il croyait avoir trouver une perle noire.
Moi j’avais passé un agréable moment à faire ces photos mais je n’y pensais plus. Je retournais à l’école comme avant, je jouais avec mes copains comme si de rien n’était, je faisais mes devoirs… Je n’imaginais pas ce qui se tramait derrière moi.
Un jour, peu après ma rentrée en 3ième, ma mère reçut un appel de Yves. Il voulait nous présenter quelqu’un. Il avait enfin trouvé un photographe dans la mode qui acceptait de me voir et de faire quelques photos. Le feeling ne passa pas aussi bien qu’avec Yves. Ce n’est pas que mon physique ne l’intéressait pas mais il me trouvait trop jeune et n’avait pas de projet pour moi pour le moment. A croire qu’il avait juste voulu faire plaisir à Yves en venant. Yves était gêné et me promit de trouver quelqu’un d’autre.
Les jours et les mois passèrent. Je devenais de plus en plus grand. Le sport commençait à sculpter en douceur mon corps. Je faisais du hand ball en club et de la natation. Les filles me tournaient autour sans même que je m’en rende compte, les copains me le faisaient remarquer.. Yves m’informait régulièrement de ses recherches, me demandait de refaire de temps des clichés pour mettre dans mon book. Un véritable agent !
Il finit par trouver un photographe convaincu Marc et alors ma vie fut un peu chamboulée. Lui comme Yves misait beaucoup sur moi. Il me fit faire shooting sur shooting, en intérieur, en extérieur, seul, avec d’autres garçons, d’autres filles. Il adorait mon regard, mes cheveux, mes mains. Il m’inscrivit à des castings, dans la région d’abord puis sur Paris, bien sûr. Impossible de percer dans la mode sans monter sur la capitale. Je dus louper des cours mais plutôt en réussite scolairement je rattrapais rapidement les retards accumulés.
Marc réussit à me vendre sur de petits projets : des photos publicitaires pour des produits alimentaires, une marque vestimentaire peu connue… Je perçais tout doucement, cela m’amusait. Les copains, et encore plus les copines m’enviaient un peu. J’avais soi-disant « trop de chance ». Pas toujours facile cependant de se faire recaler lors d’un casting… pas évident non plus d’obéir et de tout accepter, des accoutrements les plus grotesques aux situations les plus délirantes. Mais maman, Yves et Marc étaient toujours là pour me soutenir, ne baissaient pas les bras, croyaient en moi et restaient à l’affut de toutes les opportunités.
On travaillait sur mon look, mon style, ma personnalité et je fus enfin choisi pour faire des photos pour VOGUE Homme. J’avais été sélectionné parmi des centaines de candidats au cours d’un casting qui dura plusieurs jours. Yves et Marc avaient laissé leur place aux plus grands photographes derrière les objectifs desquels je tremblais comme à mes débuts. L’ambiance était stressante, on enchainait les prises d’un lieu à l’autre. On devait se changer à la vitesse de l’éclair, poser torse nu, ce que je n’avais encore jamais fait. Chaque matin, les organisateurs appelaient les candidats retenus. Et je fus dans les dix derniers.
Et voilà la première photo de moi parue dans le grand magazine. Elle a été faite par un photographe américain célèbre Jack Hobbs. Je crois bien que c’est la photo que je déteste le plus. Elle m’a demandé des efforts surhumains, une patience extrême le temps que tous les petits soldats puissent être installés exactement comme il fallait. Je crevais de chaud sous les lumières des projecteurs dans un blouson de cuir et de fourrure. On ne voit de moi que mes mains ! Tout ça pour ça ! Tout dans cette photo m’insupporte : cette scène de guerre dans laquelle mon corps est mis en scène est tellement loin de ce que je suis. J’avais des fourmis dans les pieds mais bouger ou étirer un peu mes jambes m’était désespérément impossible. Je ne pouvais prendre le risque de faire tomber un soldat qui serait venu faire tomber son voisin ruinant tous les espoirs de Marc et Yves. Je ne voulais pas les décevoir. Je ne pouvais les voir mais j’imaginais leur sourire bienveillant et leur fierté de me voir sous l’objectif de Jack Hobbs. Heureusement que ce chapeau ridicule était là pour cacher les larmes que je ne pus retenir ce jour-là.
Mary © :
– « Nous ne sommes pas encore arrivés qu’il y a des morts et des blessés partout. Malgré notre armement solide, l’ennemi nous condamne à des pertes toujours plus importantes, au fil de notre avancée. Le ciel est plombé, la végétation devenue rare, confère au paysage un caractère singulier, comme dessiné au charbon de bois .Tandis qu’un bataillon part à l’assaut, empruntant un pont pour approcher au plus près la colline qui mène au château, les troupes adverses les tiennent en joue, protégés par un mur de pieux, leurs arbalètes lourdes prêtes à tirer. Pour autant que je peux en juger de ma position, le château est ceint d’une douve qui luit par moments à l’occasion des éclaircies, les meurtrières sont dissimulées dans un ornement architectural qui ne me trompe pas, elles abritent forcément les meilleurs tireurs du comté. Combien de temps encore avant d’arriver au pied de l’édifice et pouvoir déployer les échelles ? Là encore il faut s’attendre à une forte résistance, au cours de laquelle beaucoup de nos hommes perdront la vie. Nos arbalétriers manquent de savoir-faire et nos chevaliers ont déjà été décimés pour la plupart, leurs armures trop lourdes les ont défavorisés. Mon seul but est de pénétrer la forteresse, de prélever toutes les victuailles, poules, jambons, pommes de terre, pâtés, pains, beurre, armes et fourrage, nécessaires à la suite de notre progression. »
– « Et oh, tu m’entends ? Bon, tu arrêtes là maintenant avec tes petits soldats, ça commence à bien faire. Il y en a toujours un pour se coincer dans le tuyau de l’aspirateur. Crécy, Crécy ….A ton âge, tu devrais t’intéresser aux garçons, sortir aller avec tes copines boire un coca à Avant-Cap. C’est tes séries là-aussi, qui te montent à la tête. A table ! Moi j’y vais .Ton père va s’impatienter ! »
– « L’ennemi vient encore d’avancer un peu plus, déployant une ruse qui a failli nous faire perdre du terrain : drapeau blanc levé, ils apportent des marmites de soupe fumante. Nos fantassins pourtant affamés résistent et s’éloignent contournant ainsi le piège tendu et progressant toujours plus vers la colline. »
-« Ho, ho ! ça refroidit ! Descends maintenant ! Y’a des beignets en dessert ! »
– « Cette fois, ce sont des marmites d’huile bouillante qui sont déversées sur nos soldats qui ont tenté d’atteindre le château par le pont suspendu. Ne rien lâcher. Je dois oublier la tentation de répondre aux cris qui me parviennent .L’odeur d’huile chaude m’envahit les narines. Jusqu’à quand pourrons nous tenir ? »
– « Jeanne, tu nous entends ? »
Terjit ©
» C’est toujours le même paquet carré de la taille des boites de thé de la maison. Le papier cadeau ne change pas non plus, éternellement ce bleu délavé qui est la signature du magasin de jouets d’en bas. La rosette de bolduc doré est systématiquement placée dans le coin droit de la boite, juste au-dessus de l’étiquette blanche indiquant « A ….. De la part de …… », comme-si je ne pouvais pas deviner qui me l’offrait.
Le second paquet ne varie jamais non plus. Beaucoup plus petit que le premier il est rectangulaire et plat, mais emballé exactement de la même manière, avec les mêmes fioritures inutiles. Cette boite est celle des tubes de peinture. Elle contient toujours les mêmes couleurs : l’argenté pour le métal des armures et des armes, le marron clair pour imiter le cuir et le bois de la lance ou du glaive, le rose pâle pour la peau, le rouge pour la tunique et la jupe. Les tubes sont soigneusement alignés dans l’ordre, le bouchon vers le haut. La seule fantaisie est la couleur du manche du pinceau : la plupart du temps il est noir mais de temps en temps il est beige.
Avant même d’ouvrir la plus grosse boite je sais qu’il va y avoir 12 soldats: huit légionnaires, deux archers, un centurion et un cavalier avec son cheval. Je sais aussi que je vais passer le prochain week-end à peindre tout cela, avec application « parce qu’une collection pareille ça se bichonne » comme dit mon père à chaque fois. Puis je vais les placer sur l’étagère qu’il a posée exprès pour eux juste à côté de mon lit. Il ne pouvait pas trouver meilleure place pour que chaque soir je m’endorme avec cette masse menaçante sous les yeux.
Comment leur dire que je n’en peux plus de ces soldats ? Comment leur dire que je fais le même cauchemar toutes les nuits à cause d’eux ? Je suis recroquevillé dans un coin de ma chambre, les soldats s’animent les uns après les autres toujours dans le même ordre : d’abord les légionnaires, puis les archers, suivis des centurions et enfin des cavaliers. Ils s’approchent lentement mais avec une détermination implacable. Je deviens de plus en plus petit au fur et à mesure qu’ils arrivent. D’abord ils m’entourent, puis ils construisent une sorte de camisole faite de longs rubans métalliques qui empêchent toute fuite.
Leur labeur terminé ils commencent à me grimper dessus, prennent position sur les rubans pour être à ma hauteur et me narguer. Les centurions se répartissent les groupes, les ordres qu’ils vomissent s’entrechoquent au point qu’ils deviennent inaudibles puis tous s’arrêtent ensemble. Le silence est d’abord coupé par un ricanement, suivi par tous les autres dans une cacophonie macabre. Un groupe que je n’avais pas vu monter derrière mois dépose sur ma tête un chapeau en forme de gâteau d’anniversaire beaucoup trop large pour mon crane rétréci. Je suis acculé, emprisonné, martyrisé par leur moquerie. Comme je ne vois plus rien ils en profitent pour m’attaquer de toute part : je sens les lances me piquer, les glaives m’écorcher, les flèches me transpercer. Je suis incapable d’appeler au secours. Je baigne dans mon sang. Un centurion sort de la mêlée, il s’approche de mon oreille et me dit toujours la même phrase avec la voix de mon père : «Tu ne te rends pas compte des efforts de tes parents pour t’offrir de si beaux jouets, si rares, si chers. Tu n’es pas digne de leur sacrifice pour te faire plaisir ». Rassemblant le peu de force qu’il me reste je pousse un cri à faire trembler les murs puis je me réveille tremblant dans mon lit. Je suis incapable de refermer les yeux de peur qu’ils ne reviennent. La nuit se termine enfermé sous ma couette pour ne plus les voir, et surtout ne pas s’endormir à nouveau.
Chaque matin mes parents me demandent si j’ai bien dormi. Je réponds toujours oui et ma mère dit immanquablement que j’ai une petite mine, qu’il va falloir retourner encore une fois chez le médecin pour renouvelé l’ordonnance des petites pilules « qui fortifient », parce que j’ai « quand même une petite santé ».
Comme d’habitude je vais m’exécuter sans rien dire. La nuit prochaine mon cauchemar reviendra. A la prochaine occasion ma collection s’agrandira encore et ils seront toujours plus nombreux à m’assaillir. Si seulement j’arrivais à leur en parler sans les décevoir, eux qui sacrifient tant de choses pour m’offrir « ces merveilleux cadeaux ». Ils ont juste compris que j’ai un don pour la peinture, mon père m’a assez souvent dit que je peignais beaucoup mieux les soldats que lui au même âge. C’est vrai que je prends du plaisir à tenir le pinceau, à sentir l’odeur de la peinture, à exécuter un geste millimétré, mais je n’arrive pas à leur dire.
Comment expliquer à un militaire de carrière qui place l’art du combat comme étalon de la virilité qu’on peut être un homme en peignant des paysages ou des natures mortes ? Comment lui dire que je ne suis pas son clone ? »
Les textes écrits sur d’autres blogs :
Clin d’oeil à Ludo, mon frère de panne. 😉
Me demande s’il n’y aurait pas un « vrai » écrivain parmi nous … que je n’ai pas encore lu, mea culpa !
Ah oui, tu as meme fait pire que moi! Plus long, plus creux, plus « j’ai rien à dire sur cette foutue photo, mais je le dis quand même! » Pourtant je croyais avoir réussi un tour de force en parlant pour ne rien dire, mais… et voila que ça me reprend! Un mot, alors, un quel: Quel talent! (Merde ça fait 2!)
Merci pour le sourire! Bravo pour l’idée!:)
Oh, crois-tu ? :))
Commence par la fractale ! 😀
Souvenir d’un fou-rire derrière l’écran, à la poursuite d’une baleine mystérieuse.
Ah oui ? 😮 Elle a migré au Chili ? 😛
Je l ai emprunté aussi…
A tous : Cette photo est très belle, je ne peux le nier mais je reconnais qu’elle m’a mise mal à l’aise. Comme Adèle et Ludo, elle m’évoque plein de sujets – peut-être trop – et un questionnement quant au message qu’elle est sensée transmettre. Si j’ai bien compris, c’est une photo de la vitrine du Printemps prise en mai 2009 ! Personnellement, je la trouve sombre (encore plus quand on sait qu’on est en mai !), presque lugubre et donc pas très vendeuse. Je serais vraiment curieuse de connaître l’intention de la personne qui a créé ce tableau ! (Leil, si tu en sais un peu plus, je suis preneuse…). En tout cas, je comprends que cette vitrine « insolite » ait attiré l’œil du photographe…
Pour l’heure, je m’en vais maintenant commenter vos textes qui me paraissent à la première lecture largement plus « consistants » que le mien. 🙂
Ah je ne connais que Kot qui a pris la photo, donc je ne pourrai pas te parler davantage du pourquoi de la mise en scène, non. :/
@Leiloona : Comme toujours, tu sais employer les mots justes qui rendent tes textes d’une efficacité implacable. L’histoire est belle, même si la fin à un côté quelque peu « fataliste ». Merci Leil !
Ah … voui, je termine peu souvent mes textes de cette façon. Habituellement c’est dans l’autre sens, mais là cela s’est imposé.
Merci. 🙂
@Pierre R : Une belle histoire, histoire d’une vie autour d’une passion que tu réussis à décrire parfaitement. Tu as su me faire aimer ton personnage et le rendre attachant. Merci Pierre !
Merci !
@Nady : Encore un texte qui te ressemble (ou du moins qui ressemble à l’image que j’ai de toi…) :).
On y sent de la révolte, de l’impatience, un réalisme certain et toujours ce message de tolérance et de paix en forme de cri. Merci Nady !
Merci pour ta lecture Jos. En effet, cette photo m’a inspirée dès les premières secondes. Quand je l’ai téléchargée j’ai été surprise qu’elle soit en vitrine de Noël car pas très fun pour des fêtes de fin d’année, un avant goût de ce qu’il allait se passer en 2015… bref, donc oui, beaucoup de choses à hurler sur ce beau cliché. Mon texte risque encore de faire grincer les dents d’un public Facebook parfois et on voudra le critiquer en tant que texte dans des messages que je recevrai en MP (ou pas… 😉 ) mais j’assume et ne changerai pas….
Dis donc, je viens de lire ton texte et tu as été super inspirée aussi ! Les rimes te vont à ravir tu sais ! Tu excelles là dans le descriptif rimé ! bravo ! grosses bises
@Adele : Ton texte reflète exactement l’état d’âme qui était le mien en découvrant la photo et celui des jours qui ont suivi…Bizarrement, elle évoque tant de choses que je ne savais pas par quel bout la prendre. Bref : la panne ! Mais toi tu as su t’en servir comme levier pour nous livrer un très beau texte ! Bravo !
@Alex : ton texte plein de mystère me parle tant…. ton titre arriva au moment précis où dans le roman d’Abd Al Malik (Camus, l’art de la révolte) je tombais sur son slam/rap « soldat de plomb »… Je n’arrive pas à joindre un cliché d’une partie de son poème à mon post, te l’enverrai par fb soon. bravo ! grosses bises
Pourquoi plein de mystères ? (suis curieuse)
Merci ! Oui, j’ai lu ton texte. très touchant. (de belles bises).
au début je pensais que nos textes se ressemblaient. elle et ma narratrice entourées « d’importuneurs » (mot inventé par moi, je ne trouve pas le vrai dénominatif là 😉 ) mais chez toi qui s’y frotte s’y pique grave…. hihihi 😉
Ah c’est mon côté amazone … 🙂
(Je ne pense pas m’énerver souvent, mais c’est « un peu » Hiroshima quand je le fais … Certaines amies me disent souvent que c’est assez étonnant de le vivre en live.)
@Claude : ton texte m’a émue. J’ai adoré cette image / visualisation faite par l’enfant pour lutter contre son mal, Il fait, en sorte, de la sophro sans le savoir. Je me voyais à la place de sa mère à son réveil et comme elle, une larme a coulé ! Bravo mon bel ami pour ce texte encore magnifique et merci !
@Alex : encore une jolie création au travers de ce personnage mystérieux qui ne laisse rien paraître mais qui saura renverser la situation au moment venu. Bravo
Ne rien laisser paraître, oui, c’est une belle arme, non ? 🙂
(Bon en vrai, je ne sais pas du tout être pokerface pff …)
@Pierre : un sacré Monsieur que tu nous fais l honneur de nous présenter. J’aime beaucoup son histoire , sa passion .Je n’ aurai jamais imaginé qu’il ait existé des modèles pour façonner ces petits soldats…J ai eu plaisir à te lire et j ai appris des choses. merci à toi.
C’est mon grand-père. Merci pour lui.
@Nady : Encore un grand texte pour crier, dénoncer cette société dirigée par des personnalités qui peinent à nous convaincre,nous autres, petits soldats qui passons beaucoup trop de temps à nous plaindre. Bien !
Merci beaucoup pour ta lecture Valérie. Autour de nous il y a aussi des gens comme nous qui nous fatiguent à nous répéter inlassablement leurs mêmes arguments pour que nous élisions « leur » candidat…. C’est surtout ces gens là qui fatiguent ma narratrice, en plus des dirigeants incompétents de notre société aussi, bien vu ;-). Belle semaine à toi, je finis un long week-end entre Camille Claudel et Rodin et me remets à bien tout lire dès demain 😉
@Nady : merci de ne pas avoir sauté les lignes ! (enfin, sauf une, mais c’était pour la narration). Chouette texte.
@Claude, oh, j’avais envie d’écrire un truc similaire inspiré du poème « crier » d’Henri Michaux. C’est fort. J’aime.
@Mary, oui! belle référence à Jeanne d’Arc dans la chute. Bravo.
ROooooo, suis touchée LMJ que vous ayez remarqué cela, je l’ai fait pour vous 😉 mais en effet, pour une ligne, j’étais obligée dans la construction et la compréhension de mon texte 😉 Contente que ce dernier vous ait plu 😉 je suis triste de ne pas voir votre lien… La suite de l’Histoire de K et mini-K me manque donc cette semaine…. mais suis sûre que vous vous rattraperez semaine prochaine ! passez une belle semaine,
Merci le Mexicain !
@Alexandra. La faiblesse des Hommes ? OMG. Tu voulais sans doute écrire « les faiblesses de l’Homme ». 🙂
j’aime lire vos pensées LMJ… mais pardon Leil, je ne faisais que passer… je m’éclipse, promis 😉
Leil est à sartrouville en ce moment et ne peut vous lire (décidément cette ville est régulièrement citée sur ce blog #mystere)
Satrouville is the place to be, je ne vois que ça ! 😀
(Bon, en vrai, punaise, faut le vouloir … ou être obligée ! 😛 )
Le Mexicain Jaune : Non non … Je mets tout le monde dans le même sac, et hop dans le Tibre avec un coq, un chien et un singe ! 😛
(Anecdote réelle.)
@ Leiloona : ton texte est conforme aux mystères que tu entretiens, aux mots que tu choisis, et à la poésie que tu laisses.
Les mystères ? Tu crois que je pourrais faire partie de ceux d’Eleusis ? 🙂
En l’occurence, ce seraient plutôt les « mystères de la passion »…
Celle du Christ ? Oh my !
😛
tu vois ? y a pas que moi qui ressens du mystère… LMJ aussi utilise ce mot ce jour lol
Les voies du Seigneur sont impénétrables, il paraît … 😀
lol
@ Pierre R : c’est extraordinaire ce métier de modèle de soldats de plomb. Tu le racontes parfaitement en laissant au lecteur la question de la véracité dont la réponse n’est finalement pas nécessaire. J’ai beaucoup aimé. Merci.
Merci Claude. Tu es bien placé pour savoir que tout est vrai. 🙂
@ Nady : tu excelles quand tu te révoltes. Avec ce fond de générosité, de partage et de tolérance. Et la forme comme un cri. Ne change rien, reste ce que tu es.
Merci Claude, ta bienveillance me fait fondre 😉
@ Adèle : tu décris parfaitement les méandres de la création et ses limites. Le parcours est parfois aussi passionnant que l’objectif…
@ Ludovic : on sent bien dans ton texte les brumes cérébrales d’un dimanche matin, calme, qui envoie aux calendes tout effort de compréhension. Il faut dire que la photo n’était pas là pour exciter les neurones…
@ Jos : Nady a raison : les rimes te vont à ravir. Il y a de la musique dans ton texte. Bravo.
@ Mary : Excellent. C’est vraiment bien mené, bien écrit et l’idée est superbe. Merci et bravo.
Merci Claude . Comment ne pas être ému par ton texte ? L’enfance n’est pas toujours ce paradis perdu qu’on nous rabâche …
@ Valérie : tu racontes très bien cette histoire de mannequin avec ses rêves et ses limites. Richement décrit.
Merci pour ce gentil retour Claude.
@ Terjit : Bravo. Comme d’habitude, tu sais ici nous emmener dan ton histoire originale, fort bien menée, avec ton personnage convaincant et une forme de texte très agréable à lire. Merci.
Merci Claude 🙂
Pierre R : Chacun de tes textes sont comme des bonbons à déguster lentement.
Ici, c’est la même chose : placere et docere, le tout savamment dosé car nous ne tombons jamais dans le catalogue de savoir soporifique. Et la petite touche humoristique qui clôt le tout. Captée dès les premières lignes jusqu’au final.
Merci. :))
Merci Leiloona. Je m’entraine pour ce week-end pour savoir ce que cela fait d’écrire sur une photo. (je prévois 10 photos par personne samedi ET dimanche).
Nady : Une sorte de leader encore en germination … J’aime ce principe oui ! Et une belle cadence qui rythme, je l’entends presque s’élever !
merci pour ton retour bella 😉 oui, oui elle se lève enfin ! 😉
Adèle : Ouch, ben j’aimerais ne pas être inspirée comme toi ! 😉
Ludo : Ah ben je vois qu’avec Adèle vous vous êtes donné le mot ! 😛
Hop, au piquet ! 😛
Jos : Oh bien vu de partir sur le côté éphémère du symbole de ce mannequin ! Oui, tu as tout à fait raison … dans quelques mois elle sera sur la plage, ou court vêtue (comme Perrette ! 🙂 )
Claude : Pfffff c’est moche de faire pleurer d’émotion mon coeur tout mou de maman guimauve tiens …
Valérie : Ah ça … oui, je n’envie guère les mannequins. Juste là pour être un porte manteau vivant …
Beaucoup de jeunes en rêvent quand même.
Mary : Oh, mais c’est une future écrivaine, non ? 🙂 (A conserver et à chouchouter.)
Ouf ,le rouge aux joues , je suis très flattée ! Merci Leiloona !
Terjit : Il y a chez toi un message récurrent : celui de la différence, de la volonté de s’affranchir …Important effectivement de couper ses ailes pour mieux voler.
(Désolée encore de mon ajout tardif … mais j’étais hors de portée de clavier aujourd’hui.)
Merci Leilonna pour ce commentaire. Tu as mille fois raison, quand on est le fruit d’une éducation dans laquelle la liberté fait peur, la différence n’est pas une vertu, le conformisme est l’alpha et l’oméga de la pensée, il n’y a que deux solutions : baisser la tête ou se couper les ailes pour mieux voler. Pour moi le choix est radicalement fait, mais c’est une question qui n’a pas finie de me hanter, c’est un combat quotidien d’assumer sa différence.
@Leiloona : Un côté Indiana Jones dans cette mystérieuse aventure. La déesse de plomb partagera -t-elle ses secrets ? Un texte plein de poésie et de philosophie.
Ah ça, il ne vaut mieux pas les partager, je crois. 😉
Merci.
@Terjit : comment te dire que tu m’épates quand tu écris en prose et particulièrement quand tu nous parles des ressentis d’enfants. Plusieurs pensées surgissent à la lecture de ton texte mais le plus troublante et souvent vraie est celle de ces enfants qui se taisent, au point de cristalliser souvent ce mutisme de non dits; plutôt que de parler avec leurs parents de leurs vrais désirs et tout cela par peur de décevoir… Puis, un jour, bien plus tard, quand ils seront grands (ou parfois à l’adolescence), l’enfant se rebellera avec violence et des malentendus s’installeront car il n’y aura eu aucune assertivité de part et d’autre d’ailleurs… La communication est réellement quelque chose de compliqué et ne parlons pas de l’éducation des enfants quand on veut leur épanouissement, et en même temps on aimerait fortement que la chair de nos entrailles pensent comme nous, vu qu’on lui donne les références de base mais en même temps on les laisse évoluer vers d’autres références parfois aussi… un texte qui donne matière à de belles réflexions, j’adore et merci tout plein 😉 des bises
Merci Nady !!! Tu me connais assez pour savoir que ce n’est pas trop mon genre de me taire 😉 . Je ne sais pas si c’est dur d’élever ses enfants mais ce dont je suis certain c’est que plus ils penseront différemment de nous plus ils auront de chance d’être heureux… en tout cas j’espère…
Que …. (le Ciel)… t’entende 😉
@Pierre R. : Merci à vous de nous donner le plaisir de lire ce petit bijou. Nous avons beaucoup de chance, grâce à Leiloona. (je sais, je parle comme la Reine Victoria, c’est l’émotion).
Merci Adèle.
@Adèle : Une photo bien surprenante en effet et tu as su nous décrire tes différents ressentis en la regardant et soulever plein de thèmes sur lesquels elle aurait effectivement pu déboucher. Mais comme chaque semaine, chacun s’est appropriée la photo à sa manière et cela donne des textes très différents et très riches.
@Ludovic : le manque d’inspiration délicatement avoué…il faut dire que cette photo avait de quoi laisser perplexe.
@Nady : quelle diatribe ! Une véhémence hors du commun, l’art de manier la rime, tu as un avenir de tribun (dit-on tribune au féminin ?). Si tu te présentes aux élections, je vote pour toi ! (mais peut-être es-tu trop honnête pour la politique ?)
ROooo Adèle, ton commentaire me touche énormément 😉 et ai même dû chercher un mot dans le dico 😉 Je te dirai quand je me présenterai, t’inquiète, je m’adapte très bien partout et profite au maximum (sans en abuser ni détourner les règles) des choses légales en place dans notre grande Constitution mais pour l’instant j’ai bien d’autres priorités à gérer que de penser à ce collectif plein de trop de disparités à gérer, je laisse cela à plus « Grands » que moi tout en veillant au grain..
Pour quelqu’un qui manquait d’inspiration cette semaine, tu m’as bluffée avec ton texte fort réussi ! J’ai beaucoup aimé cette recherche de thème, l’énumération avec humour de quelques uns d’actualité et cette question que tu soulevas en moi de la compréhension du message qu’a voulu donné le service merchandising de ce grand magasin pendant une période de Noël…. En amont de cette vitrine, tu imagines bien qu’il y a eu des heures de réunions, de brainstorming comme on appelle cela chez moi pour aboutir à cela. Souvent pendant ces BRAINstorming, l’excitation est à son comble dans tous les cerveaux qui fument.. Faut nous voir pour le croire ! Plus on avance dans ce type de réunions, plus on quitte le sol… C’est le danger parfois de vouloir trop intellectualiser des messages car au final ces derniers ne sont pas compris par le public…L’image m’a beaucoup parlé quand je l’ai vue à l’atelier par rapport à un message que je voulais passer mais quand j’ai voulu la télécharger j’ai été surprise q’elle soit une vitrine de Noël ( j’ai bossé dans ce Grand Magasin il y a quelques années dans la com mais promis, n’ai pas participé aux brainstormings pour cette vitrine 😉 ) . Ta question sur le resssenti du photographe quand il a pris ce cliché me plait aussi. Dommage que les photographes n’écrivent pas sur leurs clichés 😉
Cette partie de ton texte m’a aussi beaucoup plu : « Sujet tendance et tendancieux. Elle ne s’y risquerait pas, afin d’éviter les critiques partisanes et acides. Elle savait être sensible à l’excès aux avis négatifs, même si ce petit atelier virtuel n’affichait pas de prétention littéraire, mais l’objectif de s’amuser un moment. » Je trouve personnellement passionnant les débats d’idées surtout sur des sujets d’actualité mais me rends compte que ce n’est pas tout à fait le lieu dans cet atelier ou alors il faut avoir une technique spécifique pour être compris de tous dans le message sans froisser trop de susceptibilités… Je prends quelques cours là dessus et peut être un jour j’oserai à nouveau me lancer sur un sujet sensible mais ferai en sorte qu’il ne soit pas mal compris / interprété 😉 Alors tu vois, ton texte a été riche cette semaine ! bravo et merci
@Jos : très chouette. Un bien joli poème sur le mannequin qui selon les saisons se retrouve dans des mises en scènes bien différentes. La photo sous le parasol nous aurait peut être moins perturbés mais cette dernière produit des effets très personnels. Merci à toi.
Claude : Un super texte Claude, j’adore. Quelle belle idée tu développes ici.! Les soldats qui viennent comme d’ans un rêve sauver l’enfant qui jouait avec eux. Bravo!
@Mary : Quand une ado est prise dans sa passion du jeu…le monde peut s’écrouler, le repas refroidir : elle a ses troupes à sauver! Ton texte est très visuel, bravo.
C’est tout à fait ça ! Merci
@Terjit ; Une fois de plus j’adore. Tu décris si bien le ressenti de l’enfant qui ne veut pas décevoir ses parents et qui s’en rend malade. En tant que maman, je ne peux qu’espérer ne pas faire de tels faux pas… Bravo à toi.
Merci Valérie, en tant que papa je l’espère aussi.
@Pierre R : il ne me semble pas t’avoir déjà lu à l’atelier alors welcome 😉 ton histoire m’a interpellée dès les premiers mots quand tu nous annonçais que l’histoire était vraie, ce qui a le don d’attiser encore plus ma curiosité. Avant de poursuivre, toutes mes condoléances pour le départ de ton grand-père la semaine dernière, il aura bien vécu ici bas et quel superbe héritage qu’il a laissé là ! Ton histoire est très touchante. J’ai comme retrouvé les plumes de Terjit et Claude dans ta prose, c’est dire comme je me suis régalée de tes mots. L’humour est fin et délicat, le recul sur beaucoup de choses aussi présent. J’avais presque oublié qu’une de mes marques fétiches, Hugo Boss, avait « collaboré » avec les nazis mais heureuse que nos résistants français aient pu s’y infiltrer et résister à leur manière.
Alors bravo pour ton texte et le partage de la vie de cet homme. A quand une suite pour l’origine de la collection de voitures ?
Merci Nady. Non, a priori pas de suite prévue 🙂
@Valérie : une bien jolie histoire que tu nous livres là avec tous ces espoirs qu’on fait grandir chez nos enfants, sans tenir compte de leurs propres désirs… les larmes de la fin sous le chapeau me touchèrent… Bravo pour ton texte !
Merci Nady.
@Pierre , j’ai adoré, on se demande pendant tout le texte si l’histoire est vraie, si tu joues avec la réalité et peu importe …
@ Adèle et Ludovic, j’ai beaucoup aimé l’écriture sur l’impossibilité d’écrire, la déception, et l’audace de ne pas se conformer . Super
@ Valérie le trouble du genre, la souffrance dans le mannequinnat, un texte très remuant .
@ Terjit Je craque complètement: comment se soustraire au désir d’autrui, la souffrance qu’il engendre . magnifique
@Leiloona merci de tes textes toujours tellement originaux!
Merci Mary. Oui peut importe. De toute façon, à l’heure de la réalité virtuelle, qui s’en soucie ??
Merci Mary. Originaux ? Oh … 🙂
ça y est… je crois que je commence à rougir… merci Mary
Merci May.
@Ludo : Comme Adèle, tu as su te servir de ton manque d’inspiration et ça t’a plutôt bien réussi ! Le brouillard te va bien ! 🙂
@Claude : Oh Claude ! J’adore ton texte. L’histoire est poignante, bouleversante même et l’écriture est largement à sa hauteur. Ton texte est superbement construit, on est avec cet enfant ; mieux : on devient lui dès les premiers mots ! Je trouve tout simplement ton texte superbe. Un grand bravo à toi Claude ! 🙂
@Valérie : Un description réaliste de la vie de mannequin qui commence avec des rêves pleins les yeux et finie par une grande désillusion. Bien vu Valérie.
Merci pour ton retour Jos.
@Mary : Une très bonne idée d’histoire, un récit bien mené et une chute à la hauteur du texte. Bravo Mary !
Merci Jos de ta lecture !
@Terjit : Encore un texte fort et une histoire bien construite, avec les mots justes dont tu nous a habitués…On ressent parfaitement le dilemme et la souffrance de cet enfant qui pourtant reste silencieux. Bref, encore un texte que j’ai aimé lire… Mais quand me décevras-tu ? 🙂
Merci Jos ! Si jamais un jour j’en venais à te décevoir j’espère que tu me le dira aussi… en souhaitant que cela n’arrive pas 🙂
Comme d’habitude, de très beaux textes, inspirant, espérant, coup de gueule, questionnant, hésitants 🙂
Je me faisais la réflexion que d’après cette photo qui a perturbé plusieurs d’entre nous, la moisson de textes de cette semaine est encore plus représentative des interrogations et des contestations humaines. Que tous ces textes, plus encore que les semaines précédentes, sont révélateurs de tout ce qui nous émeut, nous bouleverse, nous révolte ou nous donne à réfléchir. Peut-être que la panne d’inspiration a-t-elle eu un effet encore plus libérateur de toutes nos plumes…
@Leiloona : Déjà bravo d’avoir su écrire une histoire en collant assez bien à la photo car elle est loin d’être simple.
Beaucoup d’imagination et toujours ce côté mystérieux, baigné de légendes que j’aime chez toi.
Merci Virginie, je ne sais pas trop pourquoi mais ton commentaire me touche particulièrement … (Je ne sais pas pour quelle raison, je préfère garder la magie intacte.) Un simple merci, donc. 🙂
@Pierre R. : Quel destin extraordinaire et quelle personnalité ! En voilà un monsieur qui savait ce qu’il voulait.
Comme d’habitude, tu sais capter notre attention dès le départ sans omettre les touches d’humour et de tendresse.
Merci pour ce partage.
@Nady : Poème comme un long cri et surtout une ode à la tolérance, à la vérité et malgré tout à l’espoir.
Comment ne pas être révolté en ce moment ? !
Merci pour ton retour Virginie, oui on peut être révolté mais il nous faut bouger et nous mettre en action maintenant, enfin moi je m’y mets pour amorcer le changement que je veux voir autour de moi 😉
@Adèle : Pour une photo qui n’inspire pas, tu as pas mal écrit ! 🙂
Moi je suis incapable d’écrire sur le manque d’inspiration donc tu n’as pas à rougir. Bises.
@Ludovic : Comme Adèle tu n’as pas eu l’inspiration mais au moins tu as tout de même écrit, c’est l’essentiel. 🙂
@Jos : Poème que je trouve bien rythmé. Bien vu le point de vue du mannequin.
« Mais je sens mes guiboles,
Envahies de poilus. »: j’ai souri sur ce passage à double sens 😉
@Claude : J’aime beaucoup ton idée d’une armée qui n’est pas là pour tuer mais au contraire pour résister, lutter pour la vie de cet enfant. Texte émouvant.
@Ludo : j’ai aimé les descriptions de ce corps agité par les pensées de l’écrivain, et la précision de tes idées, exprimées avec concision. Tu as une jolie écriture et je trouve ton texte très abouti.
@Jos : Avec talent tu nous fais l’obole d’un poème ingénu.
Quelle idée folle que cette revanche du mannequin têtu !
Blague à part, ton texte est drôle et touchant. Bravo !
@Claude : très belle allégorie d’un combat pour la vie et joli portrait d’un enfant à travers ses pensées. Les idées sont belles et bien servies par tes mots.Ton texte m’a émue par son réalisme et sa fraicheur, et l’écho de souvenirs douloureux.
@Valérie : beaucoup d’ambiguïté dans ton texte. Ce petit nem, ce mignon qui plait à tout le monde, qui a rendez-vous avec un photographe adulte, et à qui on demande de poser torse nu… J’avoue, j’ai craint pour ce jeune homme ingénu. Espérons qu’il déjoue tous les pièges d’une profession impitoyable.
Ah je n’avais pas mesurer le côté ambigu de mon texte…comme quoi… Merci pour ton retour.
@Mary : quel talent dans les dialogues et les discours intérieurs ! J’adore le riche imaginaire de cette jeune enfant. Quand elle raconte la guerre, on dirait un commentateur sportif. Dans le récit d’un combat, tout est une question de perspective.
NB Les beignets à l’huile sont la cerise sur le gâteau, bien sur !
Merci Adèle ! la cerise sur le chapeau !
@Terjit : Terrible cauchemar plus vrai que vrai, justesse du ressenti de l’enfant : quelle plus grande angoisse que celle de décevoir ses parents ?
J’ai trouvé la dernière idée à peine effleurée, dommage.
NB j’ai eu la vision immédiate de mes fils et leurs cousins passant toutes les vacances (et tout leur argent de poche) à peindre et faire batailler leurs warhammers.
Effectivement, qu’est-ce qui est plus difficile mais nécessaire que de préférer décevoir ses parents au lieu de souffrir. Pour la dernière image je la garde dans la manche pour une suite une autre fois. Merci Adèle !!
@ Leiloona : une fable mystérieuse, j’adore !
@Pierre R : une tranche de vie d’un personnage atypique qui veut monter au combat tout en restant chic ! Je ne connaissais pas ces histoires de modèles pour soldats de plomb. Je ne sais pas si c’est vrai mais peut importe: si cela l’est c’est une découverte et si cela ne l’est pas ça donne une dimension particulière à ce personnage. Bravo !
@Nady : Ouf… dense, signifiant, engagé : c’est bien toi ce texte !! Et puis c’est particulier d’écrire ce texte en ce moment… toutes ressemblance avec un système politique en plein renouvellement ne peut-être que pure coïncidence 🙂 En tout cas je claque des mains pour te féliciter.
ROoooooo… me voilà toute gênée (rose qui monte aux joues)…. alors, merci (avec le salut théâtral qui l’accompagne 😉 )
@Adele : quelle magnifique description de l’absence d’inspiration. C’est vrai que parfois un texte vient dès la première vision de la photo, d’autres fois c’est impossible d’écrire quoi que ce soit. En tout cas j’ai beaucoup aimé les interrogations, la modestie, j’hésite un peu à l’écrire mais il y a une petite pointe de désespoir qui rend ton texte si sensible.
@Ludovic : « A moins que… » ah ben oui, on veut la suite ! J’espère que les migrateurs de retour donneront l’idée d’une suite à partir d’une autre photo.
@Jos : quelle dure vie que celle de mannequin : ne rien choisir, subir le regard des autres…
@Claude : Merci Claude, j’ai les larmes aux yeux
@Valérie : sublime texte. On ne sais pas vraiment s’il est heureux ou pas tout au long du récit, s’il a conscience de « la chance qu’il a » ou s’il y a une forme de souffrance. La dernière phrase donne un éclairage, mais est-ce seulement celui de l’instant ?
Très touchée par ton retour. Merci beaucoup. Lui même ne doit pas bien savoir quoi penser de tout cela. Un côté amusant et glorifiant mais un autre bien moins plaisant. Merci
@Mary : très belle façon de décrire sa vie intérieure tout en gardant un lien avec le présent. Mais oui elle va descendre, il faut juste que sa mère la laisse un peu vivre 🙂