Prendre un adulte par la main – Atelier d’écriture

par | 27 Juil 2015 | # Parfois j'écris ..., Atelier d’écriture, Une photo, quelques mots | 72 commentaires

© Marion Pluss

© Marion Pluss

Je l’avais aimé. Aveuglément. Irrémédiablement. Dès le premier regard, je savais qu’il me ferait devenir différente. Meilleure, sans aucun doute.
J’avais fait fi des regards apeurés, ou interrogateurs. Les mines apeurées, je les laissais pour les trouillards, les réduits de la vie qui ne voyaient pas plus loin que le bout des convenances. En vrai, j’avais mal, mais je me devais d’être forte. Pour deux. Pour lui, pour moi.

Les premiers temps avaient été difficiles. J’étais en colère contre moi, et contre tous.

– Pourquoi moi ? criait ma voix intérieure

Mais je fus la seule à l’entendre. Jamais je ne me suis épanchée, jamais je n’ai clamé ce désamour que je pouvais parfois avoir vis-à-vis de toi. Du moins, pensais-je à du désamour, mais il n’en était rien. En colère contre cette société lisse et hypocrite, j’aurais voulu que tu sois comme les autres, avant de comprendre que cela ne voulait rien dire.
Nous sommes tous uniques et forts de notre propre caractère.

Tu as le tien, sans doute plus affirmé que d’autres, mais tu es cet être que j’apprends à connaître chaque jour. Un autre différent de moi et des autres.

Jour après jour, nous avons construit ensemble cette relation. Farouche, sauvage, tu possèdes ton monde propre dans lequel il est si compliqué d’entrer. Mais le lien, aussi ténu soit-il, est une explosion de montagnes russes. Un regard, un sourire : des actes d’une banalité pour certains. Un Everest franchi pour moi, pour nous.

Aussi, cette main dans la mienne, cette main que tu as glissée volontairement, est le résultat d’un combat acharné, lutte ô combien quotidienne, mais cette main-là, armée d’une chaleur divine, je la caresse et la glisse dans mon armoire à souvenirs.
Il n’y a pas de combat vain.

© Leiloona, le 26 juillet 2015

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Le texte de Ludovic Lecomte:

Maman est amoureuse…

            Cette année c’est ma grande sœur Laure qui m’a accompagné à l’école. Chaque matin. Maman ne se levait plus, il faut dire que le départ de papa qui nous a laissés tous les trois tout seuls dans la grande maison a été dur à vivre. Maman a beaucoup pleuré au début, en cachette. Mais on voyait bien ses yeux rougis. Puis elle ne maquillait plus ses grands yeux. Moi j’aime bien quand maman se maquille et met sa jolie robe, la rouge avec des rubans. Mais depuis un an elle ne l’a plus sortie de l’armoire. Elle était de mauvaise humeur souvent, en colère aussi! Plus de copains à la maison, plus de télé le soir… Bref, c’était pas drôle! Et puis elle ne m’accompagnait plus a l’école!

Le matin, Laure et moi, on se préparait sans bruit, on lui laissait un p’tit mot pour lui dire qu’on l’aime et on partait à l’école, tout seuls. Laure insistait pour me tenir la main. Moi je grognais un peu, mais en vrai j’aime bien tenir la main de Laure.

Et puis voilà, depuis début juin tout a changé! J’ai beau avoir 8 ans, je ne suis pas totalement stupide, je vois bien que maman est amoureuse. Elle remaquille ses yeux, a jeté la robe rouge et en a achetées des nouvelles. Et elle insiste pour m’emmener à l’école chaque matin et pour venir jusque dans la cour, alors que les autres mamans laissent partir les copains au coin de la rue ou au portail! Non, elle, elle veut rentrer dans l’école. J’ai bien vu les sourires appuyés, les regards pleins de messages et d’amour quand on arrivait dans la cour de l’école! Même si personne ne l’a dit au début, j’ai vite deviné !  J’ai voulu en parler avec Bastien, c’est mon meilleur copain, mais j’ai eu trop peur qu’il se moque de moi!

J’aurai préféré que maman soit amoureuse de quelqu’un d’autre quand même!

Je suis content, évidemment, je retrouve ma maman d’avant, qui rit, qui joue avec nous, qui se fait belle et qui m’accompagne à l’école ! Même si pour l’instant c’est encore un peu dur à imaginer ! Je me répète la phrase que m’a dite maman quand elle nous l’a annoncé au début des vacances d’été, à Laure et moi:

« Après tout, il vaut mieux avoir deux mamans amoureuses et qui vous aiment qu’un papa et une maman qui se font la gueule et qui crient tout le temps! « 

En vrai je suis plutôt content d’avoir deux mamans! Les copains vont faire une de ces têtes à la rentrée !

Non, le truc qui m’inquiète c’est que comme maman est amoureuse de la maîtresse et qu’elle va venir souvent chez nous, j’ai peur qu’elle m’oblige à travailler pendant toutes les vacances d’été!

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Le texte de Manue Rêva :

Cher Jules,

Je déménage bientôt et, en rangeant la maison, j’ai retrouvé une vieille boîte en fer blanc, tu sais, celle dans laquelle nous rangions les petites voitures que ton grand-père nous ramenait du magasin. Au fond, il y avait cette vieille photo. Crois-tu qu’il puisse s’agir de nous ?

Je te l’accorde, tu dois être surpris de recevoir une lettre de moi, maintenant, après toutes ces années sans la moindre nouvelle mais ma découverte de ce matin m’a brutalement replongé 40 ans en arrière, j’en ai eu le souffle coupé. J’ai passé tant de temps et usé tant d’énergie à oublier les dix premières années de ma vie … Grâce à l’émotion suscitée par ma trouvaille et après quelques instants pour reprendre ma respiration, j’ai décidé de rompre ce long silence entre nous.

En y réfléchissant, je crois reconnaître mon pull, le dernier que maman avait dû me tricoter avant de disparaître de la maison. Je l’ai gardé tant de nuits contre moi, attendant les yeux grands ouverts dans le noir, qu’elle réapparaisse comme par magie pour déposer un baiser sur mon front après m’avoir raconté une histoire qu’elle seule savait inventer pour apaiser mes terreurs nocturnes. Il m’arrive de retrouver l’odeur de ce pull quand je m’occupe de mon petit fils et là, mon cœur se serre.

Oui, tu ne rêves pas en lisant ces lignes ! Je suis grand père ! Après des années d’errance, de foyer en foyer, j’ai fini contre toute attente par poser mes valises non loin de la rue qui a vu mes premières années défiler. Et donc tout près de ta maison ! J’ai eu la chance de rencontrer Suzanne un soir d’été alors que je n’attendais plus grand-chose de la vie. En un sens, elle m’a sauvé ! Trois filles sont nées de notre amour et l’une d’elle est maintenant mère, je n’en reviens toujours pas !

Cette photo a due être prise par ton grand père maintenant que j’y pense, je me souviens, il adorait la photo et il t’adorait toi ! Il se promenait souvent avec son vieil appareil et prenait des instantanés de nous sans que nous nous en apercevions ! Puis il passait ensuite des heures dans son labo à développer ou agrandir ses clichés. Ça doit être un de ses agrandissements que je viens de retrouver.

Très longtemps je me suis demandé pourquoi il ne s’est pas battu pour que je reste. J’étais un petit garçon silencieux et renfermé après que maman soit partie. Papa mort, je n’avais plus aucune famille et vous avez été mon seul réconfort jusqu’à mes dix ans. J’ai essuyé tant de larmes après que la dame du foyer d’accueil soit venue me chercher. Longtemps après, j’ai su que ton grand père n’avait pas eu le choix, il n’avait aucun lien avec moi et sa seule légitimité se résumait à avoir été le voisin de mes parents, ce qui est bien maigre aux yeux de la loi. L’assistante sociale n’avait que faire que nous soyons si proches tous les deux, nous qui n’avions plus nos mamans. Mais c’est à toi que j’en voulais le plus, toi qui n’est même pas venu me dire au revoir. Alors j’ai décidé de tout oublier, de tout effacer de ma mémoire, j’ai cru y arriver. Et puis Jules est né, c’est ma fille qui a choisi son prénom, sans savoir … Plus il grandissait, plus je croyais me voir en lui. Le passé surgissait de mes entrailles sans que je n’aie aucun moyen de l’arrêter. Des bruits, des odeurs sont revenus à ma mémoire et au lieu d’affronter ça j’ai décidé de déménager ! Mettre quelques dizaines de kilomètres entre moi et ce présent qui ressemblait trop à mes souvenirs me semblait la meilleure solution.

En écrivant ses lignes, en retrouvant cette boîte, je me rends compte de mon erreur. Je suis bien plus heureux que ce que j’ai cru possible pendant des années et voir cette photo a fair réapparaître ce que j’avais enfoui par colère au plus profond de moi : mon enfance passée avec toi. Les voitures qui étaient rangées avec la photo sont devant moi, elles t’attendent ainsi que le cliché de ton grand père ! Je t’attends aussi, avec impatience ! Le temps a fait son œuvre finalement comme on dit ! J’ai hâte d’arrêter ce tête à tête avec moi-même et cette feuille de papier. Peut-être es-tu toi aussi grand père ? Nos petits enfants pourraient faire rouler nos bolides et partir jouer ensemble, main dans la main, dans le jardin, comme ce matin-là où ton grand père nous a pris en photo …

Louis

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Le texte de Nady :

D’AMOUR OU D’AMITIE

Donne moi ta main,

Et prends la mienne,

A deux c’est bien mieux,

On est plus fort.

L’avenir est à nous,

Que la joie vienne,

Oh oui, oh oui,

A cette amitié j’dis OUI !

 

Enfants uniques,

On s’est trouvé,

Et allons partager

Tout plein de jeux.

Rien que d’y penser,

J’en perds la tête,

Oh oui, oh oui,

A cette amitié j’dis OUI !

 

On a 20 ans,

Beaucoup d’énergie

Et des diplômes en préparation.

De beaux métiers, on en rêve et on bachote dur pour y arriver !

Donne moi ta main,

Et prends la mienne,

A deux c’est bien mieux

Pour les révisions.

Mais dis moi, que fais tu là avec ce baiser ?

Ne sommes nous pas en train de nous aimer ?

Oh oui, oh oui,

A cet amour  j’dis OUI !

 

Bientôt quinquas,

Avec de beaux enfants,

Nous voilà à nouveau en duo

Pour le reste de notre vie.

Donne moi ta main,

Et prends la mienne,

Allons parcourir le monde et ses océans.

On a bien travaillé,

Les enfants ont bien grandi,

On a plutôt bien réussi notre vie.

Oh oui, oh oui,

A notre Amour  j’dis OUI !

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Le texte de Lyvann (bienvenue à toi 🙂 )

Il y avait des vies

Il y avait du soufre. Je ne sais pas s’il y en avait vraiment, mais cela sentait le soufre ; c’était âcre, agressif qui alourdissait les respirations. Il y avait des vieux murs décrépits et ruiniformes. Il y avait la nuit. Il y avait des petits blocs pulvérulents qui se blottissaient par terre et crissaient sous les pas, sous les chaussures que maman raccommodait.

Il n’y avait pas maman. Je ne sais pas ce qu’il y avait, derrière la porte, derrière les visages durcis, derrière les gestes brusques qui nous poussaient pour qu’on avance. Mais je sais ce qu’il n’y avait pas : et il n’y avait pas maman. Il y avait juste Joseph et moi. Le petit Joseph exténué et moi, qui marchions sans but et sans destin.

Il y avait des pleurs, pas de simples sanglots étouffés, de véritables cris, atroces, des hurlements stridents qui éclataient comme du verre brisé. Il y avait des lumières qui chatoyaient, très vives au loin, que je voyais par intermittence, au fond vers la porte. Le couloir était sale, et froid, il devait y avoir des gens qui attendaient quelque part, qui s’entassaient, qui s’amoncelaient, qui s’ankylosaient là.

Combien y avait-il eu de gens avant nous, qui étaient passés là dans le même endroit macabre, scabreux, suivis par les même silhouettes informes, et sales aussi, ils étaient sales ces gens, sales comme la mort.

Le petit Joseph ne souriait plus, bien sûr, il me regardait avec son insouciance volée qui aimerait crier qu’il ne comprend pas, son regard de panique d’être dans ce lieu inconnu et angoisseux. Je lui tenais la main, je lui serrais la main, je sentais son peau, sa peau froide, ses yeux ternes, ses jambes courtes qui ne tenaient plus debout.

Nous continuons de marcher, un pied l’un après l’autre, titubant, comme des marionnettes déjà sur le chemin de la mort, comme des poupées prêtes à être détruites, des poupées démembrées et sans regard, sans âme.

Il avait peur le petit Joseph, il avait peur quand il a fallu lâcher la main, se séparer. Rompre le lien qui nous unissait, le lien physique. On s’est détachés, et en se détachant, nous nous affaiblîmes évidemment.

Un dernier regard embrumé de pleurs, embrouillé.

La main sur son cœur, qui battait encore, moi le mien se mourait déjà.

Oui, la main juste à l’endroit du cœur, sur son habit. Juste sur l’étoile.

La seule étoile que l’on put voir cette nuit noire, sans étoiles, elle était cousue sur le chandail.

Il y avait des vies.

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Le texte de Nimentrix The Great (bienvenue !) :

Deux mains, demain, enfin…
L’éternité moins un jour pour lui offrir mon amour.
Oublié ces mois, ces heures de démarches.
Pour qu’enfin de la solitude je les arrache.
J’en ai tellement rêvé, je l’ai tellement souhaité, mais Dieu que c’est difficile.
Car, voyez-vous, l’adoption reste un sujet tabou.

« Votre demande, comprenez-nous, est pour le moins inhabituelle…
– Inhabituelle ? Comme ma couleur de peau ?
– Mais non, pas seulement, c’est plutôt qu’habituellement… »
Elle ne finit pas sa phrase. Elle se mort le bord des lèvres, le « pas seulement » lui a échappé.

Habituellement…
Mais que sait-elle de mes habitudes, que sait-elle de la solitude ?
De cet absence de regard, de cet absence d’égard…
Du froid qui vous enveloppe quand aucun bras n’est là pour vous protéger…
De ce temps infini à les souhaiter, à les imaginer…

Je me souviens de ce jour d’automne où ils me l’ont annoncé :
« Je suis désolé, vous ne pourrez pas en avoir..
– Mais pourquoi ? Pourquoi, tous les gens autour de moi en ont !!!
– Je sais, c’est difficile, mais vous savez, avec le temps…
– Avec le temps ? Mais justement, je n’ai pas le temps d’attendre. Plus tard ça sera trop tard !
– Votre demande est pour le moins incongrue… Habituellement, cela ne se déroule pas comme ça.. « 

Pas le choix, prendre son mal en patience.
Laisser la société choisir à votre place, et juste espérer qu’elle ne fera pas un trop mauvais choix.
« Un choix selon des critères protégeant le bien être de l’enfant… »
Sauf que l’enfant n’a pas le choix, personne ne lui demande son avis.
Famille aimante ou abusive.
Enfant choyé ou simple valet.

Alors je me suis battu.
Et finalement, ils m’ont entendu.
Je suis le premier enfant qui adopte ses parents…

 

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Les liens vers les autres textes écrits à partir de la même photo :

Albertine

Adrienne

Marianne

Vu de mes lunettes

Monesille

Nath et Choco

Insatiable Charlotte

Pierforest

Jacou

Sabine

Mirontaine

Anne Véronique Herter

Eva

Titine

Parlons littérature

 

une photo quelques mots atelier d'écriture en lignePour les 4 ans, j’ai repris l’image d’origine, je l’aime mieux finalement … #souventfemmevarie

72 Commentaires

  1. Leiloona

    @ Ludovic : Il est toujours difficile et délicat de faire parler un gosse. Souvent cela manque de crédibilité … Ici point d’invraisemblance. Un joli texte, tout tendre et amer comme la vie, mais toujours bourré d’un regard bienveillant sur la vie.

    • L. V.

      en effet l’exercice était délicat, mais c’est réussi. Mettre un enfant en narrateur est compliqué, cela revient à se mettre à sa place, à entrer dans sa tête. Cet enfant, qui prend la chose avec espoir et fatalité, m’a presque amusé. Des sous-entendus assez crus ( « mon copain se serait moqué de moi » etc) mais également beaucoup de dérision. A part peut-etre « regards appuyés », je ne sais pas si un enfant dirait « des regards appuyés » mai honnêtement c’est très réussi….

  2. Leiloona

    @ Manue Rêva : Ces textes qui retracent en quelques pages une vie entière m’émeut toujours profondément. Là est la brièveté de la vie … et pourtant, quelle tendresse là aussi dans ton texte, malgré la souffrance, ô combien dévastatrice, évoquée … Un joli texte, oui, qui me remue.

    • L. V

      En effet texte très prenant. L’écrire comme une lettre était une idée originale 🙂

      J’ai relevé deux coquilles en revanche ;
      … Apres que maman soit partie et qq lignes plus loin :
      … Après que la dame du foyer d’accueil soit venue.

      Mais sinon j’ai beaucoup aimé 🙂

      • Leiloona

        Oui, enfin si on va par là, on ne dit pas « après que » + subjonctif. 🙂

        (NDLR : je ne corrige aucune faute des textes que je reçois et mets en ligne pour la simple et bonne raison que je ne les lis pas avant, puisque je les lis au même moment que les autres : le lundi matin.)

        • L. V.

          Oui, justement c’est pour cela que ça m’a interpellé : normalement après que maman est venue ou fut venue. Ce n’est pas une très grosse faute non plus je le disais sans méchanceté… 🙂

          • L.V

            D’autant plus sans méchanceté que j’ai moi-même écrit « les même silhouettes informes » sans le s.. 🙂

          • Leiloona

            Oui, nous faisons tous des coquilles … 🙂

          • Leiloona

            Je me doute, oui. Mon commentaire visait plus ceux qui trollent les blogs en pointant une faute parmi des centaines d’articles écrits. Mes articles ne sont pas exempts de fautes ou coquilles, quant aux textes que je publie sur le blog, je ne les relis pas et d’une parce que je ne les lis pas avant publication, et de deux parce que je manque de temps pour tout faire, et je ne me permettrai pas (sauf quand l’auteur me demande de changer, là c’est différent) de changer un texte non plus … je suis prof dans ma vie pro’, pas sur mon blog.

    • Manue Rêva

      Merci 🙂 mon texte est venu tout seul d’un trait … D’où les coquilles 😉 mais un monde parfait c’est si triste, quelques défauts c’est bien plus rigolo 🙂

      • Leiloona

        La perfection est ch*****, c’est vrai. 😉

  3. Leiloona

    @ Nady : bon, j’ai les larmes aux yeux, c’est malin (ce doit être l’enchaînement de vos jolis textes), mais punaise, cette sorte d’amour et de complicité, c’est un peu le Graal ou le jackpot, tu ne crois pas ? Qu’est-ce que ça doit être chouette, se dire qu’on s’est aimé toute la vie …

    Merci pour cette bulle de fraîcheur.

    • Nady

      Rhooo Merci Leiloona mais il ne faut pas pleurer ou alors seulement de bonheur en ce bel été 😉 Le chemin pour atteindre le graal est semé d’embûches, souvent sinueux mais mon Dieu, quel bonheur quand on l’atteint et tu imagines bien qu’on fait tout ce qui est en son pouvoir et au-delà pour le garder 😉
      Ton texte m’a remuée ; ma curiosité me pousse à comprendre ce qu’il a de si différent mais ton style parvient vite à me faire oublier mes questionnements et savourer l’instant où il prend la main de l’adulte pour l’amener vers un monde où tout se conjugue autour du « nous ». Merci 😉

  4. Leiloona

    @ Lyvann : Wow, mon petit doigt me dit (et je ne me trompe que rarement dans ces cas-là) que ta prof de français de cette année se régalera de tes écritures d’invention … Un univers mis en place en quelques mots, mais confus juste comme il faut pour laisser au lecteur le soin d’imaginer le reste et d’aller dans des directions différentes. Un joli rythme aussi.

    A la fin du texte, j’ai eu la gorge serrée. Effectivement, la photo t’a emporté loin.

    L’atelier ferme pour le mois d’août mais revient en septembre ! 🙂 J’espère t’y retrouver (et pourquoi pas, peut-être pourrais-tu ouvrir un blog … entre l’écriture et les chroniques des premiers romans ? 🙂 )

    • L.V

      Haha je ne sais pas, mais c’est vrai qu’au collège j’aimais beaucoup ça ! Au lycée on en fait moins, il y a le commentaire, la dissertation etc, il y a moins de place pour tout ça mais toujours un peu.

      Au collège j’avais une super prof je me souviens qu’elle m’avait dit à propos d’un texte qu’on devait faire en classe, de le garder surtout et que je serai très heureux de pouvoir le relire etc… ( je l’ai publié d’ailleurs sur L’Ivre de Lire, il s’appelle Madeleine de Proust).

      Oui a bientôt en septembre !! 🙂
      Pour le blog je suis en train d’y réfléchir.

      • Leiloona

        Ben alors, tu as fait ton choix et n’a commenté qu’un seul texte sur tous ceux que j’ai mis en ligne, zut alors … 🙂

  5. Albertine

    @Leiloona : Un très beau texte sur l’autisme, sur l’amour évident mais complexe d’une mère pour son enfant.
    @Quelle jolie chute ! Une maîtresse amoureuse, ça ne donne pas de devoirs…. ça offre des cadeaux « pédagogiques » 😉 !
    @Je suis comme Leiloona, j’aime beaucoup les textes qui retracent des vies.L’enfance qui remonte à la surface et qui est accueillie avec bienveillance, c’est beau.
    @Oh oui, je suis oui à ce texte plein d’optimisme !
    @Lyvann : Je pressentais cette fin mais elle m’a quand même serré le cœur ! Texte très prometteur…

    • Leiloona

      Merci Albertine. Le mot n’est pas prononcé, mais tu l’as bien perçu …

    • Leiloona

      Je l’ajoute.

      • Anne-Véronique

        Merci ma belle. Je lis tout le monde tout à l’heure 🙂

    • Leiloona

      Je l’ajoute.

    • Leiloona

      Merci Eva, je file ajouter le tien.

  6. Ludo

    Leilonna> quelle justesse dans tes mots, quelle beauté. Tout sonne vrai! Bravo de réussir à retranscrire le « poids » du regard des autres, et la satisfaction que l’on trouve dans le geste le plus banal… Bravo!
    Et merci, parce que ton texte m’a furieusement rappelé une chanson de Lynda Lemay. Et je n’avais plus écouté lemay depuis si longtemps… Parce que c’est trop dur, et que ca fait pleurer! Voilà, les larmes aux yeux, je te laisse le lien vers cette chanson! Merci leiloona, pas de plus bel anniversaire possible pour ton atelier en ce qui me concerne!
    https://www.youtube.com/watch?v=Tf1BAeBARO4

    • Leiloona

      Je ne connaissais pas cette chanson…. et c’est le coeur serré que j’écris ce commentaire … Eh bien, nous pleurons tous les deux, Ludo, viens on va s’épauler et effacer ses stries sur notre visage. Je crois que je n’ai jamais reçu un aussi joli commentaire que le tien. Et il arrive le jour de l’anniversaire. Je suis comblée. Mille mercis.

      • nath

        vous nous donnez des frissons tous les deux !

        • Leiloona

          Merci. ♥

    • Nady

      @Ludo & Leiloona : je ne connaissais pas cette chanson de Lynda Lemay qui est juste magnifique et une belle continuité du texte de Leiloona. Quel bonheur de croiser vos chemins où sensibilité et sincérité ont encore un sens ici bas ! MERCI !

      • Leiloona

        Merci Nady, mais je crois bien que toi aussi tu possèdes ces qualités, qui deviennent rares, effectivement. 🙂

  7. Parlonslittérature

    Coucou cette fois-ci je n’ai pas participé…enfin j’ai bien écrit un texte mais j’ai passé un week end d’enfer (je suis claquée au bureau là) et du coup j’ai oublié de le publier. Je vais voir si je le publie ce soir et je reviendrais ici vous donner mon lien.
    Je vais de ce pas lire vos nouvelles !!!

    • Leiloona

      Ne t’en fais pas, tu peux me donner le lien quand tu veux, je l’ajouterai. 🙂

  8. Ludo

    @ Manue Rêva> les souvenirs qui surgissent d’une boîte en fer et les coïncidences de la vie parfois bien ironique, deux thèmes qui me sont chers! Chouette texte!
    @Nady> bravo pour cette réécriture de la célèbre chanson, une vie en 4 couplets! Et l’amour au bout!
    @lyvann > texte fort sur un thème dur, difficile à apprehender, tu t’en sors à merveille, on sent l’angoisse on la vit!
    @nimentrix> un point de vue original, une chute efficace, tout le long on se demande ce qui il a de particulier! C’est réussi!

  9. Anne-Véronique

    @Leiloona : je crois que je ne peux pas rajouter grand chose au commentaire de Ludo qui sonne aussi juste que ton texte. Je viens pleurer avec vous deux. Merci Leil. Merci pour tes mots et encore une fois pour cet atelier si fort ! et qui le prouve encore une fois aujourd’hui…

    • Leiloona

      Oh Anne-Véronique … merci, merci encore.

      Oui, je m’en rends compte aujourd’hui, avec tous ces jolis textes sur la transmission aussi, ce fil transmis de génération en génération … plus qu’un autre jour, j’aime définitivement cet atelier, ne serait-ce que pour cet échange là. Merci.

      • Anne-Véronique

        Tu fais parties des étoiles de mon année Leiloona. Et je ne plaisante pas. Combien de fois ton atelier m’a fait vibrer, m’a rassurée quand je doutais, m’a fait rire ou pleurer en lisant les mots de chacun. Une belle étoile….

        • Leiloona

          Han, mais arrête, dis donc, j’ai un petit coeur tout mou, moi. ♥

  10. Anne-Véronique

    @Ludo : charmant, joli point de vue, sourire, et décalage ! mais oui, petit bonhomme, avoir deux mamans pour t’aimer c’est mieux que deux parents qui s’engueulent… un très joli message, porté avec douceur, pudeur et humour aussi. bravo. et merci 🙂

  11. Anne-Véronique

    @Manu Reva : bouleversant. Comme cette photo a inspiré de belles choses ! il me semble qu’il s’agit d’une vraie lettre ! j’ai adoré, l’écriture, l’histoire, la colère, l’incompréhension, le pardon, l’envie de se revoir et reprendre ou tout a été laissé… merci Manu Reva

    • Manue Rêva

      Waouhh merci 🙂 j’ai toujours eu beaucoup d’histoires dans la tête mais je ne commence que depuis peu à les écrire … Alors que c’est toujours ce que j’ai voulu faire ! J’ai donc tendance à me mettre la pression :-/

  12. Nimentrix (@nimentrix)

    Première participation et…

    Tout ému à la lecture du texte de @Leiloona…
    Attendri par le regard de cet enfant sur les amours de sa maman. @Ludovic, le fait que la « maîtresse » de sa maman soit sa maîtresse m’a beaucoup amusé 😉
    Heureux de ce bouffée de souvenirs sorti d’une boite en fer qui ouvre de nouveaux horizons grâce à @Manue Rêva
    Chantonnant sur cette jolie déclaration d’amour de @Nady
    Happé par la puissance évocatrice du texte de @Lyvann dont j’avais deviné la « chûte »…

    Merci encore @Leiloona de proposer un lieu où tant d’émotions peuvent s’exprimer !

    • Leiloona

      Merci Nimentrix d’avoir plongé dans le bassin avec nous, tu y vois, on y est bien, non ? 🙂

      J’aime beaucoup ton texte, pour cette solitude qu’il décrit malheureusement bien, ces petits bras qui souffrent de ne pas avoir de chaleur … Et puis très belle dernière phrase, oui on dit toujours qu’on adopte un enfant, mais le plus joli des retours est quand il nous adopte, c’est vrai.

      Tu reviendras en septembre, à la réouverture du grand bain ? 🙂

      • Nimentrix (@nimentrix)

        Ben, maintenant que je sais nager, un peu obligé de revenir, nan ? 😉

  13. Anne-Véronique

    @ Nady : une chanson douce et très joyeuse et deux mains qui ne se sont finalement pas lâchées ! merci Nady, elle rend heureuse, cette histoire…

  14. Anne-Véronique

    @Nimentrix The Great : J’adore l’idée ! Cela me rappelle mon frère lorsqu’il était tout petit, qui avait expliqué à maman, qu’avant de naître, il était allé dans un magasin de maman, au paradis et il l’avait choisi…
    Très belle histoire ! très touchante. merci et bienvenu Nimentrix !

    • Nimentrix (@nimentrix)

      Jolie anecdote que celle-ci. Un magasin de maman au paradis, une jolie inspiration pour une histoire… Merci pour ton accueil Anne-Véronique 🙂

      • Anne-Véronique

        avec plaisir Nimentrix ! J’espère te relire bientôt ! 🙂

      • Anne-Véronique

        mes réponses ont disparu… si tu la reçois deux fois excuse moi, mon blog bug ! 🙂 merci et hâte de te lire à nouveau !

  15. monesille

    Et bien quel succès aujourd’hui, je pensais que beaucoup seraient en vacances et je me retrouve avec pleins de super lectures ! un régal !
    @ Leiloona, je n’avais pas compris que c’était en rapport avec l’autisme parce que cela me rappelle quelque chose de terriblement personnel, quelqu’un qui est extrêmement timide, sauvage, et qui un jour a glissé sa main dans la mienne…il y a un peu plus de cinq ans ! Donc ton texte m’a beaucoup émue mais pas pour les mêmes raisons 🙂
    @ludo, la différence sous toutes les formes, l’essentiel est l’amour, tu le démontres bien.
    @Nady de oui en oui, une acceptation de sa vie et de ses petits bonheurs, j’aime beaucoup ton texte.
    @Lyvann le coeur serré à l’évocation de ces destins en souffrance, il y avait du soufre, oui !
    @ Numentrix the great C’est vrai que ça devrait changer un peu ! J’adore ton texte, son côté taquin et optimiste, très très chouette !
    Et bien voilà, je crois n’avoir oublié personne ! un joli panier et vivement la rentrée pour de nouvelles lectures !

    • Leiloona

      Je suis contente aussi que tu aies vu autre chose, car je suis restée vague pour cette raison là. Alors si tu y as vu autre chose, je suis contente, oui. ♥

      • monesille

        En tout cas merci pour tout ce travail que tu effectues, les photos restent présentes dans nos têtes et hop souvent l’idée vient lorsqu’on ne s’y attend pas.
        Et les textes des autres permettent de mieux nous connaître et c’est vraiment très chouette !
        Passe de bonnes vacances, Leiloona !

        • Leiloona

          Merci Monesille, vraiment. 🙂

  16. blogadrienne

    bravo à tous, cette photo des deux petites mains a vraiment donné lieu à beaucoup d’émotions, beaucoup de beaux textes!!!

    • Leiloona

      Oui, aujourd’hui nous avons été gâtés, un bel anniversaire ! 😀

    • Leiloona

      Je l’ajoute illico ! 😀

    • Nimentrix (@nimentrix)

      Très joli texte @titine75, j’ai laissé un commentaire sur ton site..

  17. nath

    ouah, je reviens après un long week end pour vous lire et … que de commentaires, de surprises ( j’adore Linda Lemay !). Leilona : je connais bien ce petit être que l’on apprend à connaitre chaque jour, que l’on croit tenir avoir compris mais qui nous échappe. uel homme sera-t-il ? Tout le charme est dans le mystère ! Ludo : j’aime bien la conclusion de cette histoire pas facile à traiter ;)c’est bien une reflexion de gamin ça ! Manu Rêva : c’est une belle histoire, touchante. Nady ; super, j’ai trouvé l’air tout de suite, mais oui, mais oui ! Lyvann: quel texte poignant et bien écrit, je suis sensible au lexique et à la période concernée. Nimentrix : ouah, si les enfants adoptaient leurs parents, tu te rends compte. J’espère que je serais choisie ! 😉

    • Leiloona

      Wow, quel commentaire !

      Merci, vraiment. 🙂

  18. Nady

    @Manue Rêva : ton texte m’a beaucoup ému tellement il en ressort beaucoup d’émotions vives dans cette lettre d’un ami à son autre ami perdu. Mais le temps arrange souvent les choses et c’est avec impatience que j’ai envie de te lire sur leurs retrouvailles ! bravo et merci 😉

  19. Nady

    @Ludovic : une chute inattendue et bien amenée. Très sympa de te lire, j’apprécie la fluidité de ta plume 😉

  20. Nady

    @Lyvann : Wow ! une vraie claque ton texte ! On suit le cheminement de ces 2 petits êtres, on ressent ce qu’ils peuvent éprouver et la fin en dit bien long. Bienvenue parmi nous, bravo pour ce très beau texte émouvant.

  21. Nady

    @Nimentrix The Great : que dire de plus sur ce douloureux sujet qu’est l’adoption ? en quelques lignes et avec les bons mots, tu as su merveilleusement bien décrire ce long et difficile combat ! Mais quand la vie devient un combat, quelle brillante idée d’arrêter de se battre et de trouver une aussi belle idée que ta chute ! bravo et bienvenue parmi nous 😉

    • Leiloona

      Pas chez moi du tout depuis ton commentaire, je l’ajoute illico.

  22. titine75

    Je trouve le geste de tenir la main de quelqu’un très fort, très beau et tu rends très bien la puissance de ce geste Leiloona.

    • Leiloona

      Merci, Titine, pour ce joli commentaire rempli de sensibilité.

  23. L. V.

    Leiloona très beau texte, il m’a paru très léger, très…nébuleux un peu je ne saurais pas bien décrire. En ceci qu’il reste évasif, un peu mystérieux.

    Le côté témoignage, une femme qui se livre, c’est très fort.
    Cette photo est tres belle aussi

    • Leiloona

      Oui, j’ai préféré ne pas mettre de mots sur ce qu’a cet enfant … voire même une jeune adolescent. D’ailleurs certains ont mis un mot sur cette différence, d’autres en ont mis un autre. 🙂

  24. janickmm

    Je les connais ces regards inquisiteurs et ces jugements inutiles, sans doute à cause de la gêne que ressentent les autres personnes non concernées. Ma cousine est handicapée mentale, (je n’aime pas ces mots) et combien de fois j’ai appris des leçons de vie quand elle me prenait la main, sur des places publiques ou qu’elle m’embrassait avec effusion. Ton texte est juste et pourrait aussi s’adapter à un être aimé sans déficience mentale. je te souhaite une excellente journée

    • Leiloona

      Je te remercie, vraiment, pour ce commentaire … Oui, je ne voulais pas ancrer ce texte et mettre des mots sur l’idée que j’avais, parce qu’on peut aussi ressentir cette injustice à d’autres moments. J’ai en fait rebondi sur une photographie postée par une amie qui a un enfant autiste et qui disait « pour vous ce n’est pas grand chose, mais pour cela veut dire beaucoup ». Une phrase qui m’a hantée et qui est revenue d’elle-même à l’écriture de ce texte. Merci encore de votre partage.

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