Imaginer, c’est choisir * Ecriture *

par | 18 Juin 2018 | # Parfois j'écris ..., Atelier d’écriture, Une photo, quelques mots | 67 commentaires

© Pille Kirsi

Il avait été dans les premiers mobilisés. Quand elle avait vu son nom inscrit sur la liste, près du parvis de la mairie, elle s’était évanouie. Mais à cette époque, on pensait toujours que la guerre serait rapide. Jean la rassura :

« Je reviendrai, juste après les bernaches. Tu n’auras qu’à les regarder. Elles annonceront mon retour vers toi, ma douce. »

Odile s’était accoutumée à cette vie sans les hommes. Au village, seuls restaient les couards et les vieillards. Les femmes s’étaient soudées. Pierrette, qui n’aimait pas Georgette, l’avait aidée pour la récolte des pommes. Elles avaient aussi pris l’habitude de prendre leur café, ensemble, le matin, avant de partir aux champs. Il est des miracles qui n’existent qu’en temps de peste ou de guerre.

En septembre, Odile s’impatienta. Elle échafauda un plan de bataille. Elle grimperait sur le phare du village voisin. D’en haut, elle les verrait mieux. Elle commença son ascension fin septembre. Chacune des marches la rapprochait de son Jean. Son genou, malgré une malformation de naissance, ne la trahissait jamais dans cette montée.

Les sept premiers jours, aucune aile à l’horizon. Elle redescendait les 373 marches, le coeur en bandoulière. Un après-midi d’octobre, en ce jour dénommé l’immortel dans le calendrier républicain, elle les entendit arriver. Elle repensa à ce conte pour enfants qu’ils adoraient écouter, Jean et elle : « Nils Holgersson ».
Son Jean à elle reviendrait-il lui aussi sur le dos d’un oiseau ?

Les oies, fières de retrouver leur nid pour l’hiver, cacardaient, les petits dans leur sillage. Leurs cris emplissaient l’espace et le coeur d’Odile. La jeune femme tendit les bras, et caressa du bout des doigts le velouté d’une aile.

Le V formé par les oies ne pouvait être que celui de la Victoire tant attendue. Il est des coincidences qui ne trompent pas.

A.K ©, Ault, le 4 octobre 1914

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Anselme  :

 – Papa, pourquoi les oiseaux migrent ?
– Car les oiseaux se cachent pour mourir.
– Pourquoi ?
– Pour ne pas faire de la peine aux végans.

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Cloud  :
Texte de l’oie en première lecture :

Flap ! Flap ! Pfffff ! C’est long ! Deux mille kilomètres à battre des ailes, le bec dans le derrière de mon cousin à subir les effets collatéraux de ses flatulences. J’en ai marre ! Flap ! Flap ! Vivement la prochaine pause. Dix jours sans bouffer, j’ai les magrets qui flottent.

Chaque année, c’est la même histoire : parce que ma mère est frileuse et mon espèce n’aime pas l’hiver, dès novembre il faut partir en Espagne. Il paraît que c’est là qu’on trouve la meilleure nourriture. Personnellement, je la trouve un peu huileuse, mais mon principal problème, c’est le voyage.
Aucun intérêt. Coincée au milieu d’un peloton étiré qui raye le ciel comme un couteau à dents sur une toile cirée, je ne survole que des toits blafards, des champs polyphosphatés, des routes embouteillées, des crânes dégarnis. Pas même un océan pour méditer entre l’azur et l’outremer.

Parce que je suis une poète, moi, une artiste. Mon rêve serait de m’élancer un jour, seule au milieu des nuages, au dessus de la mer. Je serais alors entièrement libre, découvrant par moi-même le monde qui m’entoure à la recherche d’un sens à mon existence. Ce serait beau.
J’écrirais ensuite mon histoire : celle d’une oie sauvage qui se prendrait pour Jonathan Livingston, le goéland rebelle du livre de Richard Bach. Lassée de suivre son groupe dont l’unique objectif est de se nourrir, elle s’envolerait au loin pour son simple plaisir.

Après, ça coince. L’écrivain raconte, au milieu de son récit, qu’ayant transgressé la loi du Clan, Jonathan est banni. Moi, quitter ma mère ? Jamais. C’est au dessus de mes forces.

Alors je me contente aujourd’hui de garder sous mes plumes cendrées l’idée d’un roman inachevé. Un jour peut-être aurai-je le courage d’un Jonathan ?

En attendant, il reste mille cinq cents kilomètres à parcourir et mon cousin pète toujours. Flap ! Flap ! Pfffff !

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Tara  :

Je rentre du travail, roulant au pas comme chaque soir sur l’A86. Il fait bientôt nuit. Ma tête est encore encombrée des tracas de la journée, et préoccupée par toutes les difficultés non résolues. Mes gestes guident automatiquement la voiture pour suivre le flot lent de la circulation. Dans un état de semi transe, je suis très partiellement présente à l’environnement et à mes sensations. Mieux vaut d’ailleurs que je ne prête pas trop attention à ma fatigue : je pourrais avoir envie de m’arrêter sur la bande d’arrêt d’urgence pour dormir immédiatement.

Soudain mon regard est attiré par un mouvement dans le ciel et je retombe en un instant dans le moment présent. Des files d’oiseaux migrateurs dessinent des « v » dans le crépuscule. ‎Cette vision m’oblige à m’extraire brutalement de l’environnement urbain et professionnel pour prendre conscience de la vie animale instinctive. ‎

Réaliser que ces migrateurs parcourent librement des distances énormes par leur seule force physique me plonge dans un désarroi profond. Alors que je m’interdis de me poser la question du sens de mes trajets quotidiens et de mon travail, je suis frappée par un sentiment de total non-sens devant ces prouesses que les animaux réalisent. La détresse me submerge alors que je me projette involontairement dans ces oiseaux héroïques‎. Ils représentent à cet instant l’absurdité de la vie‎, de ma vie ? Cette angoisse devant le déterminisme de la nature animale masque celle de ma condition d’esclave moderne, mais est d’autant plus intense.

Trop mal à l’aise, je détourne mon attention et allume la radio.

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Sandra :

Depuis toujours Nina s’émerveillait devant l’envol des goélands, mouettes, sternes et autres oiseaux marins. Poussés par la marée montante venant recouvrir l’estran, ils formaient un ballet aérien fascinant. Une des plus belles chorégraphies qu’il lui eut été donné de voir. Elle pouvait rester là, assise à son atelier, à les regarder jouer dans les airs, sans se lasser. Le temps n’avait plus de prise. L’infini se dessinait devant elle. Nina était subjuguée par cette beauté impalpable, jamais épuisée. Elle ressentait la puissance de l’élan fourni au moment du décollage. Elle percevait la légéreté planante qui s’en suivait, ce qui lui laissait une impression vaporeuse. La pureté des mouvements éthérés l’apaisait les jours de pluie, l’emportait souvent vers de douces rêveries ou lui insuflait l’inspiration.
Depuis quelques temps des images d’envol restaient gravées en elle. Nina y pensait le jour, la nuit sans l’avoir consciemment décidé. Des formes se dessinaient dans sa tête, des matériaux apparaissaient, des couleurs aussi. Un matin, aux aurores, ses doigts se mirent à sculpter le raku. Des sternes allaient naître. Nina en aurait besoin de six au moins, en vol, reliées à des cordes de piano qu’elle aurait préalablement chauffées, travaillées pour les assembler et leur donner cette fluidité du nuage glissant dans le ciel. Souples et fortes, elles seraient la vague, elles seraient le vent jouant avec les sternes. Après des jours et des heures, l’installation prenait vie. Nina, s’était ainsi attelée à capter la sensualité intangible de la nature.

Aussi inspiré d’une œuvre de Sophie Goldaniga.

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Nady  :

Regarde comme les rangs s’éclaircissent comme ces trainées d’oiseaux dans le ciel. Tu les vois ? La foule se disperse peu à peu sauf peut être les jours de grève mais globalement, tu réalises qu’il y a plus d’espace autour de toi… Le brevet et le bac approchant, les adolescents ont trouvé refuge dans leurs livres et on respire !

C’est toujours ainsi chaque année en juin… Un mois entre deux saisons où on est sur la lancée de faire ce qu’il nous plait pendant que l’activité ralentit et que les méninges de notre jeunesse s’activent…

On avait commencé à se prélasser au soleil en mai en posant quelques jours de RTT pour assister aux matches de Roland Garros mais en juin c’est à l’apéro en terrasse que l’on s’essaie… et pendant ce temps-là les jeunes révisent…

Il y a encore les petiots que l’on voit chaque matin, embrassés chaleureusement par le parent qu’on empêche d’entrer dans l’enceinte de la maternelle. Les plus grands, dispensés de révisions, se rendent tranquillement à l’école ou au collège, certains d’y passer de bonnes heures de franche rigolade à s’amuser avec les copains. Les dés sont jetés, les carottes sont cuites, chacun sait s’il y aura une suite ou un redoublement sur l’année qui suit…

La même scène devant les maternelles l’après-midi où c’est souvent la nounou qui a le rôle de récupérer le marmot car les parents sont encore plongés dans leur vie active, parfois maugréant sur le temps qu’il fait et pour ceux là, souvent privés d’afterwork festifs, il y a même certaines belles émissions télé qui ont tiré leur rideau jusqu’à « la » rentrée…

Puis, petit à petit, arrive le 18 juin qui sonne comme un appel vers les festivités estivales, à commencer par celle de la musique 3 jours après.

Tu viens ? Après le 21 juin des foules vont à nouveau se former pour fêter des succès aux examens ou pleurer des échecs redoutés… Pendant ce temps-là la saison touristique sera en train de se lancer dans les hôtels à l’étranger. Tu m’accompagnes ? 15 jours à profiter du soleil sur des étendues de sable encore désertées, à se restaurer avec sérénité sans avoir à patienter dans une file d’attente digne d’un cinéma à succès et à notre retour, Paris sera totalement vidé ! 2 mois à en profiter comme jamais avec les quelques touristes venus s’y promener ! Et quand sonnera leur rentrée, on partira loin, très loin même pour profiter de l’été indien !

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Valérie  :
Ça y est, la fin de l’été et des beaux jours arrive. Nous avons fait notre provision de graisse pour « le grand voyage » comme disent mes parents. Ils m’y préparent depuis un moment mais malgré leurs explications je suis effrayé par ce qu’il m’attend. Je quitte le pays de ma naissance, un doux pays malgré tout ce que je peux entendre. Ici, globalement les gens sont heureux. Il y a bien des inégalités, des injustices, de la misère aussi. Mais les gens sont plutôt solidaires, sont écoutés et écoutent leurs prochains. Même s’ils n’y parviennent pas toujours, les hommes se respectent et la différence est pour beaucoup une richesse. « Les hommes ici bas râlent trop », disent souvent mes parents, « s’ils savaient la réalité du monde ailleurs, ils relativiseraient ». Eux, ils ont vu l’Afrique, ils savent et ils me l’ont raconté. « Si les insectes ne manquaient pas et ne mettaient pas notre espèce en danger, nous resterions bien ici nous. Dans ce pays que certains jugent trop sale, pas assez ceci, trop cela…Ce paradis que tant d’êtres humains privés des libertés élémentaires tentent de gagner nous devons le quitter. Nous reviendrons, m’ont-ils promis et ce sera bien plus facile que pour ces hommes, femmes et enfants dont beaucoup perdront la vie en mer ou se feront rejetés d’une terre à l’autre après avoir survecu à l’horreur. Nous, personne ne se démène pour nous interdire l’accès à tel ou tel territoire. En tous cas, pas encore. On nous tire bien dessus parfois, mais ce n’est que l’acte isolé d’un fou. Certains nous empêchent bien de nicher sur leur balcon mais les hommes sont plutôt contents quand ils nous voient revenir. Notre retour sent bon le printemps.»

J’ai tellement peur de ce que je vais découvrir. Mes parents ont sans aucun doute minimisé ce qui m’attend pour ne pas me traumatiser. Quand ils m’ont raconté comment se passerait le voyage, j’ai eu une idée.

– « Nous allons nous regrouper, pour une plus grande sécurité et une meilleure orientation : à plusieurs on voit mieux et pendant que les uns se nourrissent, d’autres peuvent monter la garde afin d’éviter les prédateurs. L’union fait la force, mon petit. On ressentira de la fatigue par moment, c’est sûr. Le vent nous épuisera, surtout au-dessus des océancs où il est le plus fort. Mais ça ira. J’ai confiance en toi.

– Papa, Maman, et si au lieu de voler en ligne, les uns à côté des autres, on formait un énorme oiseau tous ensemble. Les prédateurs auraient peur de nous et cela ferait un soucis de moins ?

– C’est une excellente idée, mon petit. Je la soumettrai ce soir à la compagnie. »

Le voyage m’angoisse mais ce n’est rien à côté de ce que j’imagine découvrir sur ces terres, à l’autre bout du monde. J’espère cependant au fond de moi que malgré leurs larmes, leurs cris, les tirs qui vont ettouffer nos chants mélodieux, une majorité réussira à entendre nos messages d’espoir et de paix. Je veux y croire.

Idée inspirée de l’album « Pilotin » de Léo Lionni
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67 Commentaires

    • Leiloona

      Je ne sais pas duquel tu parles, mais si c’est du mien, merci ! 🙂

  1. Nady

    @Claude : j’aime, que dis je, j’adore commencer la journée avec ton humour ! ROooo elle m’a presque fait de la peine cette artiste en vol, pas facile de prendre sa liberté parfois ! Encore ! Encore ! Et merci ; -)

    • Leiloona

      Clara, je n’ai pas votre adresse mail. Serait-il possible de me renvoyer votre textee, afin que je l’ajoute ? (je n’ai pas votre mail.)

  2. Cloud

    @ Leiloona : J’ai vraiment un coup de coeur pour ton texte. Il est beau, magnifiquement construit, et part d’un excellente idée. Le dater d’octobre 14 lui laisse la dernière émotion. Bravo, tu as fait très fort. Bravo

    • Leiloona

      Merci Cloud. Ton coup de coeur va directement vers le mien. 😉

  3. Cloud

    @ Anselme : Jolis clins d’oeil et humour concis…

  4. Cloud

    @ Nady : Belle description de l’atmosphère de juin, ce mois entre deux saisons où l’activité s’étire comme ce vol d’oies sauvages. Tu décris très bien ce relâchement des apparences pour aller vers le plaisir et la fête.

  5. Cloud

    @ Sandra : Ton texte, très bien écrit et plein de mots précieux, décrit bien le lien entre la nature et l’oeuvre de l’artiste. Il a excité ma curiosité. Je suis allé voir le site de Sophie Goldaniga, céramiste raku. De très belles choses. Merci.

    • Vénusia

      Merci Cloud. J’avoue que je n’ai pas encore regardé son site… mais je l’ai rencontrée et j’avais beaucoup aimé une de ses oeuvres.

  6. Cloud

    @ Valérie : Belle description de la préparation au grand voyage. Avec ses mystères et ses espoirs. J’ai beaucoup aimé la suggestion de former un grand oiseau pour dissuader les prédateurs. Bravo.

  7. pierforest

    @Alexandra: Selon qu’on vive au sud ou plus au nord, elles arrivent ou repartent, mais toujours, elles sont l’annonce d’une fin et d’un début.

    @Anselme: Papa n’était sans doute pas végan lui-même.

    @Cloud: Tes textes m’amusent toujours beaucoup Cloud. Tu manies magnifiquement ces ficelles.

    @Tara: J’aime ce lien que tu fais avec ceu qui doivent tous les jours, faire un trajet significatif pour se rendre au boulot et en revenir.

    @Sandra:Merci de me faire découvrir Sophie Goldaniga. J’ai beaucoup d’admiration pour ceux qui s’attaquent à la matière pour en faire des oeuvres d’art. Une admiration qui frise l’envie d’être comme eux.

    @Nady: Belle ambiance, on s’y croit aussi et l’été indien, ah, c’est pas si loin.

    @Valérie: J’aime cette façon dont tu nous amènes dans la tête d’une jeune bernache. En effet, ce premier voyage doit être toute une aventure.

    • Vénusia

      Merci Pierforest. D’une certaine manière l’écriture est une matière! Certains textes sont de telles pépites qu’ils consituent me semble-t-il de véritables oeuvres d’art! Ils nous font tant vibrer. Alors avec tes écrits je crois que tu es aussi à l’ouvrage!
      Sandra.

      • pierforest

        @Sandra: Ça me fait penser à ces mots de Valère Novarina « Les mots sont comme des cailloux, les fragments d’un minerai qu’il faut casser pour libérer leur respiration. Tout un livre peut provenir d’un seul mot brisé. Le mot est fermé, enveloppé, secret, enfoui: quelque chose doit apparaître de dedans — de l’intérieur du mot et pas du tout de l’intérieur de l’écrivain. »

    • Leiloona

      @ Pier : Mais une fin est aussi un début, non ? 🙂

  8. Nady

    Leiloona : j’ai aimé cette histoire qu’elle s’est créée pour garder espoir, ça allège l’attente longue parfois.

    • Leiloona

      Voui, une façon d’attendre, la sienne, en tout cas ! 🙂

  9. Josplume

    @Leiloona : Une atmosphère bien rendue. On a envie que ses espoirs ne soient pas vains et que signe final soit prémonitoire ! Merci Alexandra 😉

    • Leiloona

      Au lecteur d’imaginer la fin ! 😉 Merci Jos !

  10. Latmospherique

    @ Alexandra, l’attente est souvent longue pour ceux qui restent. J’aime cette description authentique de ces tranches de vies qui en quelques mots nous semblent familières
    @ Anselma, simple et efficace. Il faut prendre soin des végans!!
    @ Cloud, s’échapper dans ses rêves permet d’assumer plus facilement le quotidien. J’ai souri comme toujours.
    @ Sandra, on se croirait spectateur de la naissance d’une oeuvre. C’est très beau.
    @ Nady, la vie en suspens de ce mois de juin – très bien décrite
    @Valérie, et oui c’est vrai pour un jeune oiseau on ne s’imagine pas ce que représente ce premier voyage. Ton texte nous invite à prendre de la hauteur…

    • Leiloona

      Merci l’atmosphère ! Great si j’ai pu le rendre authentique ! 🙂

  11. laurence délis

    @Alexandra Très belle ambiance retranscrite. l’attente y est belle, puissante…
    @Anselme : D ! Excellent ! Merci pour l’éclat de rire !
    @Cloud « Les mémoires d’une oie sauvage » Peut-être un futur bestseller ! 🙂
    @Tara Un beau texte intimiste
    @ Sandra Superbe ! j’ai été happée par le mouvement de l’inspiration…
    @Nady A l’orée d’un été citadin, on en rêve déjà !
    @Valérie Un premier envol vers l’inconnu. L’aventure a de quoi chambouler, qui que l’on soit 🙂

    • Leiloona

      Merci Laurence ! Si l’ambiance est là, alors j’ai réussi mon coup ! 🙂

  12. Valérie

    @Alexandra : J’aime ta description des petits miracles de la vie « qui n’arrivent qu’en cas de peste ou de guerre. Il faut souvent être dans le malheur pour reconnaître le bonheur.
    @Anselme : C’est une explication un peu rapide mais dans l’air du temps.
    @Cloud : Entre l’espoir et la résignation et toujours avec ton humour. J’aime beaucoup.
    @Tara : j’ai un peu de mal à comprendre en quoi les oiseaux migrateurs en réalisant leur voyage seraient les représentant de l’absurdité de la vie et la tienne en particulier…???
    @Sandra : La naissance d’une oeuvre d’art délicatement décrite.
    @Nady : Je confirme « les plus grands, dispensés de révisions, se rendent tranquillement à l’école ou au collège, certains d’y passer de bonnes heures de franche rigolade à s’amuser avec les copains »…et ils n’y viennent que pour ça!

    • Tara

      Comme quoi les textes trop personnels sont parfois difficiles à partager…

      • Valérie

        L’interrogation ne gâche en rien le plaisir de la lecture. Le texte est beau et touchant suscitant en moi cette incompréhension interessante.

        • Tara

          Alors si l’incompréhension participe d’une certaine manière au plaisir de la lecture, tant mieux !

    • Leiloona

      Val : Malheureusement oui … c’est intrinsèque à la nature humaine. 😉

  13. Josplume

    @Anselme : Peu de mots mais un humour efficace ! 😉

  14. Josplume

    @Cloud : Ah mais quel humour ! Vraiment, tu excelles dans cet exercice ! Bravo et Merci pour l’éclat de rire 😉

  15. Lily Rause

    @Alexandra Très beau texte sur l’attente.
    @Anselme Tout est dit sur les tendances du moment.
    @cloud c’est là toute la difficulté de réaliser ses rêves
    @Tara belle illustration de l’inertie de la vie
    @Sandra un très beau texte très visuel
    @Nady et @Valerie Ça sent les vacances
    Je suis épatée de voir qu’une seule peut donner des versions totalement différentes.

    • Vénusia

      Merci Lily Rause. Ton texte à trouvé un écho en moi et réveillé des souvenirs de cette île qui est si chère à mon coeur.

      • Vénusia

        Oups « a trouvé »…

    • Leiloona

      Merci Lily !

  16. Josplume

    @Tara :Je trouve que ton regard sur la photo est intéressant. Le parallèle que tu fais entre l’homme – qui a conscience de ce qu’il vit et de ce qu’il fait – et de ces oiseaux – qui semblent libres mais qui agissent par instinct et par survie – me questionne. S’ils avaient la même capacité de penser que l’homme, feraient-ils chaque année ce long voyage ? Ton texte est plus sérieux que les deux précédents mais n’en est pas moins agréable à lire.

    • Tara

      Merci Josplume. Nous avons tendance soit à attribuer aux animaux des réactions humaines, soit à les prendre pour des objets… Il y en a des questions à se poser sur ce qu’il y a d’animal en nous et de sensible chez les animaux ! Enfin tant mieux si on peut rester agréable à lire en étant sérieux.

  17. Josplume

    @Sandra : Avant même d’aller voir sur internet ce que fait Sophie Goldaniga, j’avais l’impression de la voir travailler dans son atelier et d’assister à la naissance d’une de ces œuvres. Un très beau texte !

  18. Josplume

    @Nady : Une belle description de cette période de l’année souvent synonyme de décompression …Enfin sauf pour les bacheliers ;). Tout y est et l’ambiance de détente est bien campée. Il fait du bien ton texte !

  19. Josplume

    @Valérie : Belle idée de nous décrire cette migration vue de l’intérieur. Ce jeune regard te permets de soulever des sujets graves avec légèreté… J’aime beaucoup !

  20. L'atelier sous les feuilles

    @cloud : très drôle !
    @Valérie : un texte qui fait réfléchir à la migration, j’aime beaucoup le fait que ce soit le point de vue d’un « petit » avec son regard neuf
    @Nady : Je viens !

  21. L'atelier sous les feuilles

    @Tara : J’aime beaucoup ce texte où l’animal fait réfléchir l’humain sur sa condition

    • Tara

      Merci !

  22. L'atelier sous les feuilles

    @Sandra : On voit littéralement l’artiste se mettre à l’œuvre… Très joli texte

  23. Leiloona

    Anselme :
    Concis, efficace et drôle ! #whatelse

  24. Leiloona

    Cloud : J’adore ton humour, car il y a toujours de façon implicite de grandes questions. Dire et faire réfléchir en faisant rire, tiens ça me rappelle une célèbre maxime du XVIIè.
    Bravo en tout cas, la légèreté n’empêche pas la réflexion.

  25. Leiloona

    Tara : Combien de fois ai-je regardé les oiseaux, plus jeune, et ai été admirative de leur course et de leur liberté … de leur côté majestueux aussi.
    Alors forcément, la boucle de l’A86 est un décor parfait pour nous faire sentir prisonnier. Au-delà de cette fournaise, cela dit, il y a de chouettes coins bien verts qui permettent l’évasion. Et je sais que tu les connais. 😉
    (Bien vu, le fait de détourner l’attention par des bruits … finalement tu décris là la fameuse politique de l’autruche … pour rester dans la métaphore ailée.)

  26. Leiloona

    Sandra : Très bonne idée, ton texte est très visuel, du coup j’ai presque l’oeuvre de l’artiste qui s’est dessinée, mais quand je suis allée chercher sur le net, je n’ai rien trouvé, tu peux me donner le lien ?

    • Vénusia

      @en fait j’ai rencontrée l’artiste à Saint-Valery-sur-Somme, dans son atelier 27. C’est là que j’ai vu une de ses créations qui m’a fait pensé à la photographie. Je ne suis pas encore allée sur internet mais l’artiste m’avait dit qu’entre la conception d’un projet, sa réalisation, les différents essais, les différentes cuissons de ses céramiques, elle avait du mal à trouver du temps pour s’occuper d’un site internet….

      • Leiloona

        Oh c’est chouette ! Voilà pourquoi je n’ai pas trouvé ses oeuvres ! 😉

  27. Leiloona

    Nady : Oui, c’est la fin de l’année, et toujours la même rengaine, la même tristesse un peu, de quitter mes classes … Mais l’été se profile, il faudrait juste que la météo arrête de faire du Jean qui rit, Jean qui pleure, ça arrangeait mon brushing. 😛

  28. Leiloona

    Valérie : Texte tristement d’actualité.

  29. Tara

    C’est un petit plaisir de découvrir les textes le lundi matin ! Et cette photo a provoqué une belle variété de regards…
    @Leiloona : dans un style dépouillé et direct, et quelques détails bien choisis, tu nous plonges dans ce moment passé.
    @Cloud : derrière l’humour, la question de la force du groupe et du rêve de s’en affranchir.
    @Sandra : le processus de création est joliment décrit.
    @Nady : ça colle à l’actualité, c’est sur le vif.
    @Valérie : belle image l’oiseau formé d’oiseaux, mise dans l’imagination d’un petit plutôt doué.

  30. Vénusia

    @Leiloona:en quelques lignes un condensé de personnages, d’interactions, d’attente, de mouvement. Une histoire singulière qui s’imbrique dans la grande Histoire. Le tout bien ficelé jusqu’à la fin (même après la signature!) 😉
    .

    • Leiloona

      Merci Vénusia ! Si tout est bien ficelé, c’est impec ! 😉

  31. Vénusia

    @Anselme: court et efficace.

  32. Vénusia

    @Cloud: humour toujours! qui n’exclut pas uen thématique plus profonde: le désir d’autonomie et la peur de la séparation…. pas d’autonomie sans perte…

  33. Vénusia

    @Tara: coup de coeur pour ton texte.
    J’aime cette idée de prise de conscience d’un non sens via la nature. Et la fin du texte est toute aussi intéressante!

    • Tara

      Chouette ! Merci.

  34. Vénusia

    @Nady: j’ai eu des impression de contre-courants…. (c’est peut-être un peu énigmatique mais je ne trouve pas les mots pour le moment)

    • Nady

      Merci pour ton retour de lecture Sandra, en effet énigmatique et j’aime cette idée d’être à contre-courant alors si ça s’est ressenti dans mes mots j’en suis ravie 😉
      La lecture de ton texte arrive sur le final d’une semaine très chargée et riche en belles émotions, comme si la vie me donnait cette pause de lecture en amont d’un week-end de relâchement et j’ai beaucoup aimé voire même adoré cet instant léger où je me suis vraiment évadée à travers tes mots ! Ton style est vraiment parfait : de belles phrases, des mots recherchés et quelques nouveautés pour moi et ça a aiguisé ma curiosité. La découverte du concept des rakus m’a enchantée (j’adore la sculpture), bref, MERCI pour ce doux moment enrichissant, beau qui a fait envoler mon imagination avec sérénité !

  35. Vénusia

    @Valérie: bonne idée de faire parler un petit oiseau… Je ne connais pas « Pilotin » mais je vais remédier à cela très rapidement 🙂 Du même auteur il y a aussi, « petit bleu et petit jaune » qui es devenu un vrai classique chez nous! Je l’offre assez facilement.Les thèmes sont universels: Amitié, Différence. Et je conseillerais aussi « quatre petits coins de rien du tout » de Jérôme Ruillier.

    • Valérie

      EffectivementPetit jaune petit bleu estun classique. Dans Pilotin j’aime l’histoire et aussi beaucoup les illustrations. Merci pour ton retour.

  36. janickmm

    A.K. : Dans l’attente, et surtout celle d’un être cher parti à la guerre qui laisse peu d’espoir, alors espérer et s’y tenir, avancer même au travers des difficultés, faire des choix, et rester debout.

    Anselme : Ah ! Ah ! trop fort !

    Cloud : Au coeur du voyage de nos chères oies, se cache une pépité poétique magnifique : pas même un océan pour méditer entre l’azur et l’outremer… méditons.

    Tara : L’épuisement physique, psychique, nous mène vers une belle philosophie, parfois au bord du gouffre, et c’est à ce moment-là, que s’impose un choix

    Sandra : paisible et agréable lecture au coeur de laquelle je suis devenue spectatrice, obervatrice bienveillante

    Nady : Toute cette vie « parisienne » (peu importe), toutes ces petites habitudes, obligations, qui se suivent et se ne resssemblent pas, belle atmosphère de fin de printemps

    Valérie : Belle inspiration ! magnifique.

    • Leiloona

      Janick : Que faire d’autre, de toute façon ? 😉

  37. Tara

    Oui en effet les changements sont souvent initiés par un malaise ou une souffrance…

  38. Valérie

    @Laura : un bien beau poème sur le fond et la forme.bravo.

  39. Leiloona

    Tara : Oui, mon but était de faire court et d’aller à l’essentiel ! 😀 Merci ! 😉

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  1. IL Y A MIGRATION… ET MIGRATION - […] […]

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