« En cinquante ans, 50 % des sons de la nature ont disparu. »

Youri coupa le son de l’autoradio, les coucous de la forêt prirent le relais du présentateur. J’ouvris la porte de la voiture, en descendis, mes semelles glissaient sur l’herbe mouillée. Youri me tendit un panier en osier : le rituel dominical pouvait commencer. Seul Michka, notre chien d’une race indéterminée, me suivait. Youri restait dans la voiture à faire ses mots-croisés. Nous avions tous les deux besoin de retrouver nos solitudes.

Ce jour-là, une pluie grasse, presque chaude, tombait. Comme à son habitude, Michka partit devant. Il suffisait que je siffle pour le voir revenir, les oreilles et la langue pendantes. Il sautait sur mes jambes, faisait trois fois mon tour, puis repartait chasser des animaux imaginaires. Je me retrouvai seule, à écouter le chant du monde. Des jets de lumière irisés apparurent entre les feuilles, tandis que mes bottes se marbraient de boue. Je connaissais la forêt : le panier se remplit vite, il débordait presque. Je m’accordai une pause, le dos posé sur un mur délabré, la brume m’enveloppait de sa ouate.

Revenue à la voiture, je remarquai d’étranges taches blanches sur la carrosserie. J’y passai ma main, les marques grasses s’étalèrent davantage. C’est à cet instant que tout commença. Au début, je crus naïvement qu’il neigeait, mais je me ravisai. En avril, la saison froide était déjà terminée. Ce n’était pas de la neige, mais des cendres grisâtres. Michka jappait et courait  après elles : il essaya d’en attraper quelques-unes dans sa gueule. Je cessai de rire quand j’entendis un bourdonnement lointain. Je tournai la tête : une ligne de blindés arrivait sur la route. Quelque chose était arrivé. Mais les nouvelles attendraient : priorité aux champignons rissolés.

© Alexandra K


Texte de Mathilda Grün :

Ici et maintenant ?

En plein brouillard, ralentir, se ranger sur le bas-côté, sortir la tête de l’habitacle, décoller le nez du guidon… s’arrêter, respirer, s’ancrer dans le moment présent. Cela inclut-il cependant de regarder en arrière ?

Le passé… monsieur le Passé, laissez-moi passer ! Un chemin de vie qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Il y a mon passé, bien-sûr, mais aussi celui dont j’ai hérité. Il a pris beaucoup de ma vie celui-ci. A m’en faire perdre le présent, et le futur tout autant.

Lui octroyer encore davantage de temps, n’est-ce pas lui laisser encore trop de pouvoir ?

M’arrêter donc si je ne sais pas où aller. Accepter de regarder dans le miroir ? Oui, il l’a fallu. Regarder mes dysfonctionnements, les comprendre, apprendre à les confier, ainsi à m’en détacher… et réussir à réduire leur hypertrophie. Ce passé donc dégonflé, mon présent peut maintenant pointer.

Et à défaut de percevoir clairement la route, peut-être sinon regarder les arbres, qui eux indiquent une voie pleine de promesses. La Nature, puissance supérieure. Faire confiance, accepter les indices qui mènent à la lumière.


Texte d’Anselme :

Bon, je vous la fais courte. Il y a deux sortes de personnes : les winners et les loosers.
Si vous êtes un winner alors vous n’avez pas de temps à perdre : votre trappe à essence sera du côté gauche pour vous éviter de faire le tour de votre berline allemande lors du ravitaillement.
Si vous êtes un looser alors vous tomberez en panne d’essence. Dans ce cas, vaut mieux que la trappe de votre Clio soit côté droit pour pouvoir utiliser sans risque un jerrycan sur la bande d’arrêt d’urgence. Sauf si vous êtes anglais. Où là, le sens de conduite est inversé, les trappes aussi mais comme le volant aussi, du coup on ne sait plus si le pot d’échappement à gauche est fait pour que les misanthropes enfument les piétons ou pas. 
Si vous avez d’autres questions existentielles, vous pouvez les envoyer à Bricabook qui transmettra.


Texte d’Hermione :

Bien au chaud, dans un taxi, je suis la piste de mon frère. Tout en prenant des notes dans mon calepin bourré de feuilles volantes, j’observe d’un œil perçant les conifères qui bordent la route. Qu’est-ce que Nino a pu  ressentir, seul sur ce chemin en pleine nature ? Puis-je espérer qu’il a tout de même éprouvé du remords après ce qu’il a fait ?

– La station essence, m’alerte mon chauffeur.

Je descends du véhicule et frissonne en sentant un air glacé s’engouffrer dans mes habits.

Nino accéléra. Le compteur affichait cent trente kilomètres heures. Il n’y faisait pas attention. Il n’aurait pas dû partir comme cela, il le savait fort bien. Seulement, il en avait assez. Quand ils étaient enfants, c’était Carina qui veillait sur eux, ses cadets. Lui n’avait jamais eu à s’occuper d’autrui. Il ne pouvait plus le supporter.

Nino ne put se retenir de se souvenir que c’était à cause de lui qu’Assia avait eu cet accident. Cet accident qui lui avait paralysé les jambes et le bras droit. Cet accident qui la rendait dépendante. Et c’était lui qui avait pour mission de veiller sur elle. Il se souvint de son coup de fil à sa grande sœur. « Tu es son grand frère, Nino. Et je suis au Maroc. Fais un effort. Occupe-toi de notre sœur pendant deux semaines, et après je prends la relève. » avait-elle promis.

Seulement, Nino avait rapidement compris à quel point sa vie allait se compliquer. Pendant une semaine, il fut obligé d’annuler une fête avec des copains, une randonnée avec leur tante, et un rendez-vous avec le dentiste. Il restait toute la journée à s’occuper d’Assia, qui était trop faible pour le distraire. La deuxième semaine, il décida d’être libre. Un soir, sans avertir sa sœur, il alla voir un film avec un ami. A son retour, il la vit pleurant au bas du lit. Elle avait tenté de prendre son médicament mais sans son aide, elle s’était écroulée sur le sol. Ils ne se parlèrent plus. Pour éviter Assia, Nino sortit de plus en plus. Mais ce midi, alors qu’il roulait, après une réunion professionnelle, en direction de la blessée et de son logis, Nino ne bifurqua pas dans la ruelle à sa droite. Il ne voulait plus aider sa sœur. Il voulait être seul. Alors il prit la route des montagnes.

Je rentre dans le bâtiment. Deux vendeurs lèvent la tête de leurs magazines. Ils affichent une mine étonnée. Il ne doit pas y avoir grand-monde qui s’arrête dans cette petite station d’une route déserte.

– Bonjour, je lance. J’ai une question à vous poser.

Ils me regardent sans mot dire, attendant la suite. Je leur tends une photo :

– Avez-vous vu cette voiture-là prendre ce chemin il y a trois jours ?

Nino aperçut deux panneaux. L’un indiquait une station essence, et, il le savait, s’y trouvait une route permettant de retourner en ville. L’autre, au contraire, faisait traverser les montagnes. Nino hésita. Allait-il laisser sa petite sœur seule, alors qu’elle était paralysée à cause de lui ? Etait-il suffisamment calmé pour supporter les plaintes d’Assia ?

Je retourne dans le taxi. Nino n’est pas retourné chez lui. Alors je dois partir à sa recherche. 


Texte de Cloud :

Il était là, exsangue, sale, affamé, le corps meurtri pas les épineux au sortir du sous-bois. Il ne dit pas un mot lorsque le conducteur le fit entrer dans la voiture. Le rendez-vous avait été pris en confiance. Il se recroquevilla dans le coffre. Il ferma les yeux et lâcha un long soupir de soulagement lorsqu’il entendit claquer la fermeture métallique .

Voilà des mois, peut-être des années qu’il était en cavale, traqué, pourchassé. Il avait parcouru d’incroyables distances dans différents pays, esquivé de multiples tentatives d’assassinat. Il s’était enfui de nombreuses fois de geôles insalubres, subit des tortures infâmes sous le rire de bourreaux sans pitié.

Il venait là d’atteindre la route, la démarche lassée et titubante, après des semaines dans cette forêt immense à disputer aux animaux sauvages les racines comestibles et les points d’eau saumâtre.

Aujourd’hui, tout rayonnait. La brume dans les arbres laissait apparaître au loin sur la route,une lumière éclatante : celle du salut.

Le chauffeur démarra rapidement. Quelques minutes plus tard, le fugitif entendit le moteur s’arrêter. Blotti sans un mot, retenant un temps sa respiration, il discerna un dialogue formalisé, la douane sans doute, suivi d’un : « C’est bon, allez-y ! ». Le véhicule repartit à grande vitesse. « Ça y est, heureux, non ? », s’écria le conducteur en se retournant en direction de son passager clandestin. Ce dernier, toujours replié dans sa cachette sommaire par précaution, sentit les larmes couler sur ses joues tuméfiées. Libre, il était enfin libre pour le restant de sa vie. Son cerveau se mit subitement à bouillonner, à échafauder des quantités de projets : des projets simples, d’une vie ordinaire comme il n’en avait jamais connue, mais aussi des rêves fantastiques que son imagination si longtemps bridée ne pouvait s’empêcher de faire naître.

Tout à coup, il sentit de violentes secousses. Il crut ensuite reconnaître le bruit de pneus qui glissaient sur la chaussée, puis un son strident de freins qui crissent. Enfin, ce fut un mélange de cris et de vacarme métallique . Le véhicule se retourna de lourdes fois sur la route humide avant de s’encastrer dans le tronc d’un sapin. Le silence de la forêt paracheva la scène.

« Le brouillard, sans doute », maugréa le gendarme sur le lieu de l’accident « Mais je ne m’explique pas ce que faisait cet individu dans le coffre de la voiture… ».


Texte de Ludo :

Longue.

Depuis combien de temps n’avait-il plus emprunté cette route ? Le long ruban se déroule, infini face à lui, son regard se perdant au loin. Il accélère. Indifférent aux couleurs de l’automne qui ont déjà pris possession des grands arbres qui bordent la route.  Insensible aux odeurs de terre mouillée que l’orage d’hier a réveillées. Sourd aux bruits de la forêt. Il roule, vite, fenêtre ouverte et bras à la portière. L’autoradio crache un amas de guitares saturées et de batteries électrisantes. Le moteur rugit très fort, il sourit du cliché, mais l’assume. Mieux, il en a envie. Pas question de revenir là-bas autrement qu’en annonçant son arrivée à grands coups de tape-à-l’œil.

Malgré la vitesse, la ligne droite semble toujours aussi infinie. Il scrute le chemin déjà parcouru dans son rétroviseur, et derrière aussi, le bitume se déploie longuement. Il est seul, d’ailleurs il n’a croisé personne depuis qu’il a emprunté cette route, après avoir tourné à droite après la station-service. Pas une voiture, pas un camion, tout juste un vieux chat miteux et tigré, qui l’a regardé de ses yeux verts et n’a pas osé traverser. Tant mieux, parce qu’à la vitesse à laquelle il roule, il n’aurait pas pu l’éviter.

Quelques gouttes s’écrasent sur le pare-brise. Il freine, gare la voiture sur le bas-côté et s’attarde dans la contemplation des rigoles qui déferlent sur le pare-brise. Il n’enclenche surtout pas l’essuie-glace. L’eau coule, irrégulière. Il coupe le moteur, la musique se meurt, remplacée par le bruit de la pluie sur la carrosserie. Il allume une cigarette, regarde l’heure.

Que sont-ils en train de faire ? 

Il essaie de les imaginer, de leur fabriquer une vie. Il se doute que tout a dû changer, lui-même n’est pas resté celui qu’il était. Ils ont vécu sans lui, après lui, et ont certainement reconstruit un chemin.

La pluie cesse. Il écrase son mégot. Finalement la route lui parait longue, interminable. Et même s’il arrivait au bout, qu’y trouvera-t-il qu’il n’a pas déjà, qu’apprendra-t-il qu’il n’a pas déjà deviné ?

Il passe la tête par la portière, fixe son regard sur le bitume brillant de pluie du chemin qu’il vient de parcourir. Long et dont il s’est satisfait jusqu’ici, malgré les galères et la solitude.

Il fait demi-tour, sans rallumer la musique, et lentement il revient sur ses pas, retourne vers la vie qui est la sienne, celle qu’il a construite et choisie. Et si tout à l’heure, en passant près de la station, le chat est encore là, il se fait la promesse de s’arrêter.


Texte d’Iza :

Carla gisait sur le bitume, asphalte froid et humide en cette soirée de début de printemps. Elle n’avait pas vu surgir le Monstre, ou plutôt si, mais il allait tellement vite qu’elle était restée fascinée par ses deux grands yeux blancs, et elle n’avait pas eu le temps de rejoindre l’autre côté de la forêt où l’attendait Franz. Tétanisée, pétrifiée, elle avait subi le choc. Et désormais elle attendait l’appel ultime de Cernunnos, un sang épais et noir s’écoulant de sa bouche, ses flancs palpitant d’un double battement de cœur, le sien et celui de son enfant qui aurait dû naître ces jours à venir, ces pulsations dont le rythme faiblissait peu à peu et qui s’éteignirent à l’unisson. Clara eut à peine le temps de fermer les yeux.

« Chanmé ! Comment je lui ai trop niqué sa race à la chebi ». Ce n’est qu’après avoir vérifié l’état du pare-chocs de sa voiture (ce n’est pas parce qu’il l’avait volée qu’il ne devait pas en prendre soin, quand même) que Marco daigna accorder son attention à la créature qu’il venait de percuter à 150km/h sur cette petite route de forêt lorraine. Il s’approcha doucement (on ne sait jamais, une bête reste une bête… ) de la biche, la regarda attentivement et lui donna un coup de pied pour vérifier si elle était encore vivante. Une fois qu’il se rendit compte qu’il lui avait effectivement bien « niqué sa race », il poussa un hurlement d’exaltation, état certainement provoqué par toutes les drogues qu’il avait absorbées avant de prendre le volant. C’était son job après tout, dealer, il fallait bien tout tester. « En plus elle était trop grosse, cette pute » dit-il sans se douter que ses propos avaient un double sens et que le second sens était plus réel que le premier. Il retourna à son véhicule où il fouilla le siège passager parmi les bouteilles d’alcool premier prix et les sacs de shit, de coke et de cachets divers, de quoi se faire un petit cocktail revigorant afin de reprendre la route.

Alors qu’il se roulait un joint tout en buvant à même le goulot d’une bouteille de vodka (c’est fou les pouvoirs que donne l’inconscience), Marco ne vit pas deux silhouettes sortir des fourrés de l’autre côté de la route. La première traversa avec une majesté et une élégance qui ne peuvent que se trouver dans le monde animal. C’était un cerf immense, au corps massif et aux pattes néanmoins d’une délicate finesse. Son poitrail était orné d’un pelage abondant et ses bois étaient tellement imposants qu’on aurait dit un réseau veineux. Il se tenait droit et avançait lentement vers la voiture, mais avec une telle détermination qu’on pouvait lire aussi dans son regard. Le suivait plus timidement un daguet, mais dont on sentait qu’il ressemblerait plus tard à son père. Franz dit à son fils « Maximilien, contemple le sort qu’il faut réserver aux bipèdes qui nous massacrent ». Franz était désormais à deux pas de la vitre du conducteur. C’est alors que Marco leva les yeux et se mit à crier. Puis voyant qu’il n’avait affaire qu’à un innocent animal, il éclata de rire. Il se retourna et vit le fils de Clara de l’autre côté du véhicule. Marco n’eut pas le temps de s’inquiéter de la situation qu’un des bois pointus et puissants de Franz avait brisé la vitre et arraché un morceau de joue de Marco. Le jeune homme était tellement abasourdi que hurler ne lui vint même pas à l’esprit. Franz enfonça un autre bois par l’ouverture et dans l’oeil gauche de Marco. L’organe sortit de l’orbite avec un pop et se balança sur la ramure du cerf. Un troisième voyage et c’est un bout de cerveau qui se retrouva sur l’asphalte. Franz donna un coup de tête à Marco pour vérifier s’il était encore vivant. Une fois qu’il se rendit compte qu’il lui avait bien « niqué sa race », Franz et Maximilien traînèrent le corps de Clara dans la forêt afin que les siens puissent lui rendre un dernier hommage.


Texte de Roxane :

Chemin de fuite
Et je roule roule roule, je ne sais pas où aller,Je déboule boule boule, sans raison juste oublier,Je me saoule saoule saoule, la vitesse pour me griser,J’fais l’mec cool cool cool, illusion pour m’évader.
Elle m’a quitté ce matin,Faire la belle ou la putain,Moi au volant j accélère,Prêt a foutre ma vie en l’air.
Et je râle râle râle, un idiot – priorité,Je déballe balle balle, tout un tas d’insanités, J’me dédale dale dale, labyrinthe de mes pensées,Et j’étale tale tale, des souvenirs inachevés.
Je suis seul, sur le sol,  Me sens sale, jusqu’aux cils, Pense à celles, qui me saoulent, Las de celles, trop faciles…
Et je file file file, pour ne pas me retourner,Jamais j’pile pile pile, l’horizon comme seul passé,J’fais l’débile bile bile, meurtrier conditionnel,Mauvais deal deal deal, sur la route en arc en ciel.
Comme une mule mule mule, je piétine, j’fais du sur place,J’suis trop nul nul nul, mon futur sans elle me glace,Je recule cule cule, sans jeux d’mots, pas d’ca ici,La pendule dule dule, me ramène à la vraie vie.
Je décolle, et je vole, Pas de bol, dégringole,Je racole – baby doll, Joue un rôle, pas si drôle.Je la frôle frôle frôle, bien coincée ds mes souvenirs,Elle m’affole fole fole, trop dur de la voir partir.
Alors je roule roule roule, je ne sais pas où aller,Je déboule boule boule, sans raison juste oublier,Je me saoule saoule saoule, la vitesse pour me griser,Je m écroule croule croule, fin d’trajet anticipé…


Texte de Camille :

Ma vue se trouble. Ça me fait ça à chaque fois que je m’approche d’une voiture. Comme si je passais dans un autre  monde, comme si je laissais derrière moi la maman aimante, l’amie rigolote et la femme câline. Pour ne pas les abîmer, pour ne pas les encombrer de souvenirs inutiles ? Je sais pas, je suis pas psychologue moi. C’est ma technique à moi c’est tout: ma vue se trouble, je respire un bon coup et j’avance vers le client en priant pour qu’il soit normal. Enfin, je prie – façon de parler hein parce que je ne crois pas vraiment en un Dieu tout puissant et aimant. Mais dans ma tête, j’y pense quoi. Un petit refrain « pourvu qu’il soit normal, pourvu qu’il soit normal »… Même si, « normal », quand on travaille sur la route, ça veut plus rien dire. Des mecs « normaux » qui te font des demandes bizarres, y en a à la pelle. Après, chier dans un verre sur le front d’un mec, franchement, ça me dérange pas et c’est de l’argent vite gagné, ça me va. Non, le pire, c’est les brutes qui croient que, parce qu’ils paient, ils peuvent faire ce qu’ils veulent de toi… ou ceux qui refusent de payer à la fin. Et c’est dur à anticiper, ça se voit pas à la tête du client. Une fois dans la voiture, t’es coincée : si le mec est barré, c’est trop tard, faudra faire avec. Et, ce n’est pas le mec assis plus loin sur la rambarde qui va intervenir. Lui il empoche le fric mais intervenir pour t’aider, ça, tu peux rêver.

Bref. Celui-là a l’air jeune… moi je préfère les vieux, j’ai moins l’impression d’être fragile avec des vieux. Mais bon, il s’est arrêté, il m’a fait le signe alors j’avance. Va falloir l’aguicher, donner les tarifs, comprendre et faire ce qu’il veut. Allez, je respire et j’avance… « pourvu qu’il soit normal, pourvu qu’il soit normal »…


Texte de Kroum :

Marche arrière, recommencer,
Comme si de rien n’était.
Oublier le passé.
Elle et lui,
Ses coups de colère, son oubli
Son pardon, sa tromperie.
Eux et nous,
Leurs promesses, nos votes mous,
Nos espoirs, leurs pas de loup.
Toi et moi,
Les coups de canif au contrat,
Le besoin de débats plutôt que des ébats.
Faire table rase du passé,
Sous le tapis, la poussière est rangée,
il faut avancer.
Mais ça patine, difficile de redémarrer,
Ça ne veut pas, ça a calé,
Un fusible a sauté.
Résultat, on ne peut ni avancer,
Ni reculer.
Que nous est il arrivé ?
Profiter du moment dans cette forêt,
Pour tout déballer,
En gardant espoir que la dépanneuse va nous trouver.


Texte de Mijo :

La brume matinale s’enroulait autour des troncs d’arbres. Il faisait doux. La forêt bruissait de milles bruits. Les pépiements des oiseaux, se réveillant, étaient gais et joyeux. Les  premiers rayons de soleil traversèrent la canopée et frappèrent le pare brise. La voiture semblait s’être arrêtée là, en douceur, sur le bas côté de cette route rectiligne,venant d’on ne sait où et allant nulle part. Tout semblait calme. Dans la voiture côté conducteur, une jeune femme svelte, musclée, plutôt mignonne et bien gaulée, mais pas très en forme, sur ce coup là. Elle était là,  inerte et très pâle. Elle semblait morte ou inconsciente…

Les rayons du soleil, montant dans le ciel, la taquinèrent ,essayant de la sortir des limbes qui la retenaient. Elle frissonna. Elle reprenait connaissance. Ses yeux lui brûlaient et semblaient plein de sable. Elle avait mal partout, comme si elle avait été passée à tabac. Sa tête résonnait et son sang pulsait à ses tempes. Elle avait mal au ventre, avait des nausées et des brûlures d’estomac. Elle n’était vraiment pas bien…

Elle sortit difficilement de la voiture mais l’air frais et pur lui fit du bien. Elle reprenait ses esprits.  Que lui est-t-elle arrivée ? Qu’avait elle avalé à son insu pour la rendre aussi malade ? Que faisait-elle là, au milieu de nulle part ? A bord d’une voiture inconnue ? elle avait beau regarder… à droite…à gauche… Elle ne reconnaissait rien…ni le lieu ni la  voiture… Elle avait beau réfléchir, son cerveau était vide, sa mémoire en vadrouille. Elle ne se souvenait de plus rien, même pas son nom. Qui était elle ? Mystère…

La berline racée était magnifique et puissante, bien pour fuir. Pourquoi pensait elle à cela ? Elle réfléchît et se creusa la tête mais toujours le néant…  le vide. Peut-être que la voiture lui donnera des indices.  Elle regarda par les vitres mais ne trouva rien. La voiture semblait sortir du concessionnaire aussi vide que son cerveau. Les clefs étant toujours sur le contact, elle remonta et tourna les clefs mais, là aussi, rien. Plus d’essence ou panne de batterie, le résultat était le même, elle était bloquée là et avait, aucun autre choix, que de partir à pieds.

Elle regarda dans la boite à gants, on ne sait jamais. Et surprise !!! Elle découvrit un magnum calibre 22mm dans son holster. Comment savait elle cela, rien qu’ en le voyant ? Il était accompagné d’une petite sacoche. Elle l’ouvrit et en sortit des liasses de billets, une vrai fortune, ainsi que plusieurs passeports, plusieurs identités mais qu’une seule personne. Un seul visage apparaissait sur tous, le sien. Dans la poche de côté, elle trouva deux téléphones portables prépayés mais vide sauf un numéro…Le mystère s’épaississait… Mais qui était-elle ?Et quel boulot pouvait elle faire ?

Il ne lui restait que le coffre à regarder.  Avec un peu de chance, elle trouvera, peut être, un bidon d’essence… Elle descendit de la voiture, regarda autour d’elle. Toujours personne. On ne pouvait pas dire que la route était très fréquentée. Elle déverrouilla, et souleva le hayon . Les clefs lui échappèrent et tombèrent  sur le sol. Là dans cet espace exigu, une forme ligotée qui ne laissait aucun doute. Elle resta un moment paralysée de stupéfaction. Puis la curiosité reprit le dessus. Elle souleva un peu la bâche et découvrit un homme plutôt beau gosse mais avec une sale gueule avec un trou au niveau de la tempe.

 Qui était il ? Que c’était il passé ? qu’avait elle fait ? Était elle la  meurtrière ? Elle pris la sacoche. Et ni une, ni deux ; elle partit d’un bon pas…


Texte d’Apolline :

Nuit d’ivresse peu câline …

Les yeux sont blessés, le pôle de lumière, incandescent là-bas tout au fond, balaye vers le ciel son faisceau de blancheur et efface les bas-côtés de la route. La voiture est arrêtée, la moitié du phare arrière rougeoie, encore allumé. Ivan, malgré le froid de cette aube gelée, a sorti partiellement son visage par la vitre de la portière avant, côté chauffeur et semble regarder son passé immédiat dans le flou de cette ambiance étrange.

Il se retourne sur ce qui vient de se produire et qu’il n’a pas voulu. La forêt s’éclaire après les affres de la nuit et Ivan reprend corps avec la réalité. Elle n’est pas rose, la réalité…Comme un cauchemar dont la spirale avait anesthésié son mental depuis ce qui lui était arrivé et dont il émerge juste. Des heures sombres, longues et terribles. Bien au-delà de trois heures du matin, Ivan avait continué de galérer à essayer d’effacer les traces de son forfait involontaire. Là maintenant, les membres rompus, ankylosé, des écorchures partout, des éraflures, une crampe dans la cuisse droite, des courbatures – avait-il dormi sans en prendre conscience ? – il ne se souvenait pas de grand-chose sauf du bruit de l’impact et de sa terreur immédiate.

L’affolement, la panique, il avait vraiment trop bu hier soir et abusé du shit avec Marcel et Ludo. Il avait pourtant eu la présence d’esprit de refuser la ligne de poudre blanche qu’ils lui avaient proposé…Jamais, il n’avait jamais sauté le pas, déjà l’absorption régulière du reste le faisait flotter et le mettait dans un état second alors s’il montait le cran au-dessus, c’en était fini…Et pourtant ce n’était pas faute d’avoir insisté…Un moment fugitif, il avait été tenté de tout lâcher et puis la petite voix douce de sa mère l’avait rappelé à l’ordre et chuchoté à l’oreille : Ivan, Ivanouch…Et là, l’ultime sursaut de la raison…L’éclair de lucidité dans un cerveau  brumeux et mou, le sien.

Ils ne voulaient pas qu’il prenne le volant  après la liquidation totale de la bouteille de whisky dans un temps record…Mais il avait rendez-vous le lendemain pour un nouveau boulot et ne voulait pas le rater. Bon, c’est vrai, pas très raisonnable, cette soirée déjantée avec ses potes…Un homme sous influence…Il le sait, qu’il se laisse entrainer, qu’il n’a pas de volonté, qu’il est veule et malléable…C’était pas prévu, besoin d’un peu de chaleur humaine et on dit OK, j’arrive !

Minuit était largement passé quand il était parti quand même, il le savait qu’il était pas clair, que le volant tanguait, que la route lui semblait plus sinueuse que d’habitude. Mais il s’était dit que dans la forêt, aucune crainte de rencontrer qui que ce soit à cette heure de la nuit. Alors on tourne la clé de contact et on n’oublie pas de faire crisser les pneus en démarrant…

Comment avait-il fait pour ne pas le voir ? Les ombres, le brouillard, un début d’ensommeillement, la vision perturbée, le manque d’éclairage ? Convergence de tout…Toujours est-il qu’au détour d’un virage, il lui était apparu brusquement et que l’aveuglement lié aux pleins phares, l’avait fait se jeter avec fracas contre l’avant de la voiture, faisant caler le moteur dans un bruit étrange de soupape qui s’étrangle.

Le vieux bucheron était mort sur le coup – que faisait-il là à deux heures du matin, dans ce bois touffu et par ce froid acide de janvier, à son âge, avec sa canne et son panier ?

Epouvanté, étouffant, les yeux fous, aux prises avec une crise d’angoisse effroyable, Ivan s’était contraint sans réfléchir plus avant, à enterrer le corps près d’un grand chêne, peinant à creuser le sol avec sa pelle américaine et incapable de penser.


Texte du Corbac :

-MAMANNNNNNN….Maman t’es où ?… Maman, reviens ! Me laisse pas tout seul s’il te plaît. J’ai peur.
(Quelques heures plutôt.

-Chut…C’est moi mon chéri. Ne t’inquiète pas…Je vais ôter ma main de ta bouche, mais faut me promettre de ne pas crier d’accord ? Hoche la tête si tu as compris…C’est bien mon cœur. Alors attention, je vais l’enlever à trois d’accord ? Dès que c’est fait, tu ne dis rien et tu prends ton doudou. Je t’ai préparé un sac pendant que tu dormais. On va aller se promener tous les deux. Un, deux et…trois.

Maman a enlevé sa main et j’ai rien dit. J’aurais voulu lui demander pourquoi elle avait du sang qui coulait de son nez et puis pourquoi on allait aller se promener tous les deux et si elle s’était encore disputée avec Papa et si il allait pas se mettre en colère si on partait comme ça et puis pourquoi elle parlait doucement.

-Non Nathan, ne t’habille pas on n’a pas le temps. Tu vas me donner la main et me suivre. J’ai mis nos affaires dans la voiture et j’ai prévu des couvertures…Quand on descendra l’escalier, tu regarderas bien droit devant toi d’accord. Et tu ne cries pas, tu ne dis rien d’accord mon chéri ?

Alors vu que j’avais Doudou Dodo dans mes bras, j’ai fait oui de la tête et j’ai pris la main de maman. Elle avançait vite, comme quand elle était pressée de rentrer à la maison après qu’on ait fait des courses pour que Papa sache pas qu’on était sorti. On a descendu les marches et quand on est passé devant le salon j’ai pas pu m’empêcher de désobéir mais elle allait tellement vite que la seule chose que j’ai vu c’était deux pieds dont un sans chaussure et la table renversée et un truc comme une petite …et on a passé la porte et elle m’a installé dans la voiture sur le siège passager. Ouah je me suis dit, parce que j’ai beau souvent demander elle me dit souvent que je suis trop petit et que j’ai pas le droit et que si la police nous arrête elle aura une amende et que Papa il sera pas content et que ça le mettra en colère comme la fois où j’ai renversé mon chocolat sur les avions qu’il construit et qu’après il accroche partout dans la maison. Mon Papa à moi il m’a dit qu’il avait fait la Guerre et qu’il volait dans des gros hélicoptères et que souvent y avait des avions qui lâchaient des bombes sur les méchants qui voulaient leur mettre la pâtée mais que eux c’étaient que des animaux qu’il fallait civiliser. Papa de la Guerre il est revenu un peu changé, même que souvent il fait des mauvais rêves et qu’il crie et que c’est pour ça qu’il boit beaucoup il m’a dit parce que ça le fait oublier et que si il se met souvent en colère c’est la faute à tout ce qu’il a dû faire…Maman elle est rentrée dans la voiture et elle a démarré et on est parti. Papa il allait être en colère quand il se réveillerait que Maman soit partie avec sa voiture. Parce que il y a que lui qui a le droit de la conduire et moi parfois quand il me prend sur ses genoux dans les rues du quartier le dimanche quand il ne va pas travailler à l’usine et qu’on roule doucement et qu’il me laisse tenir le volant…Là il est gentil et je me dis que j’ai le meilleur papa du monde. Il fait noir dehors encore quand on sort de la résidence. Tous les voisins dorment encore et Maman elle roule doucement. Alors je regarde par la fenêtre les lumières des lampes en serrant mon Dodo et je pose la tête contre la fenêtre… Je crois que je me suis endormi et ré-endormi parce que je me souviens qu’on est passé dans la zone industrielle…qu’on a traversé la ville et qu’après on s’est retrouvé dans la campagne. J’ai vu le soleil se lever sur des champs comme j’en avais jamais vu. On aurait dit les cheveux blonds de maman au soleil tellement ça brillait. Et j’ai refermé les yeux….c’est le choc qui m’a réveillé pour de bon. Le gros boum et le cri de Maman quand la voiture a dévié de sa ligne droite. Elle criait et hurlait. Et je comprenais pas pourquoi. Je me suis retourné. Derrière nous, sur cette route entre les arbres y avait la voiture de Monsieur Roger, le voisin, et Papa au volant. Mais il avait pas la même tête. Alors vu que Maman elle criait, j’ai crié aussi et puis la voiture elle a encore heurté la nôtre et Papa il a commencé à klaxonner. Maman elle a ralenti et puis elle s’est arrêtée sur le bas-côté. Je l’ai vu fouiller dans son sac à main, et en sortir un pistolet, comme celui que j’avais dans ma chambre mais moins gros que ceux que Papa il avait ramené de la Guerre.

Elle m’a regardé en souriant et en me disant que tout irait bien mais elle pleurait et elle était triste je l’ai bien vu. Derrière j’ai entendu une portière claquer et Papa qui criait. Maman m’a dit de ne pas m’inquiéter, qu’elle allait revenir très vite et qu’on serait enfin heureux. Elle est sortie de la voiture, a fermé à clé et a posé sa main sur la vitre. J’ai trifouillé pour me détacher. J’ai entendu des bruits de pétards comme le 4 juillet et des cris et encore des boums et quand j’ai enfin réussi à défaire la ceinture de sécurité…)

Il n’y a plus personne sur la route. La voiture de Monsieur Roger est toujours garée derrière la nôtre mais je vois plus Maman. Je suis même pas sûr d’entendre ce que j’entends. Mais je vois personne. J’ouvre la fenêtre, je sors la tête et j crie

-MAMANNNNNNN….Maman t’es où ?… Maman, reviens ! Me laisse pas tout seul s’il te plaît. J’ai peur.


Texte de Florence :

Dans le rétroviseur

Il peut bien lui jeter des regards noirs, elle s’en moque.

Il tapote nerveusement son volant, soupire, s’impatiente, la guette dans le rétroviseur extérieur. Il fulmine, et elle s’en réjouirait presque.

Ses escarpins la blessent, mais elle s’en moque également. Elle reste debout, adossée à la carlingue, une cigarette entre deux doigts. Elle la grillera jusqu’au bout, et le plus lentement possible, comme la cigarette du condamné.

Elle ne voulait pas y aller. 
Cette route est interminable.
Qu’est-ce qu’elle fout ici ? Avec lui ?
Elle s’est trompée. Trompée de destination. Trompée de mec. Trompée de rêve. Elle jette son mégot.
Elle contourne la voiture, ouvre le coffre, troque ses escarpins contre des baskets.
Elle referme le coffre, adresse un fuck au rétroviseur,
Et fait demi-tour.


Les textes écrits à partir de la même photo, mais publiés sur d’autres blogs :

127 Commentaires

  1. soene

    Hello Leiloona
    Quelle surprises tes blindés 😆
    Tu me troubles 🙄
    Un pays en guerre, alors, que l’on a du mal à imaginer mais tu nous fais oublier l’horreur de la guerre avec une bonne poêlée de champignons rissolés 😆
    Bravo !
    Je n’ai pas joué… je n’avais aucune idée…
    Gros bisous

    Réponse
    • Alexandra K

      La guerre ? Non, non … Il y a des indices dans le texte. 😉

      Réponse
      • soene

        Je plaisantais, Leiloona 😉
        Gros bisous

        Réponse
  2. Nady

    @Claude : j’étais suspendue à tes mots, je jubilais de bonheur pour cette liberté retrouvée et tous ces rêves qui germaient jusqu’à la chute. Ta plume excelle dans plein de tonalités, j’adore 😉

    Roxane : fan ! mais ça tu le sais 😉

    Réponse
    • Roxane

      Merci :o)

      Réponse
  3. Anselme

    @Alexandra; superbe texte, comme d’hab. Très sensitif.
    @Cloud, marrant cet homme qui a vaincu vents et marées pour mourir aussi bêtement.
    @Iza, ton texte me met vraiment mal à l’aise par sa violence imagée et verbale. Est-ce le but recherché ?
    @Roxane : super texte, rythmé, visuel. un très bon slam.
    @Mijo : bien. Mais si je peux me permettre un humble conseil, essaie d’éviter les lieux communs, redondances et expression stéréotypées : « brume matinale » « La forêt bruissait de milles bruits ». « pépiements des oiseaux » « gais et joyeux ». « Les premiers rayons de soleil », etc. (voir super bouquin de stefen King : »écriture » sur cela) 😉

    Réponse
    • Iza

      Oui Anselme c’est bien fait exprès. J’aime quand la nature se venge de la bêtise et de la cruauté de l’homme. Et encore, je voulais aller bien plus loin

      Réponse
      • Anselme

        Oh, sur le fond je suis 100% d’accord avec toi. L’espèce dominante a toujours été une plaie pour les autres. Je me souviens que pendant des millions d’années, les brontosaures se sont plaints des pratiques barbares des tyrannosaures.
        Mais je fais confiance aux hommes : dans pas très longtemps, le nucléaire (ou le charbon en fonction de ton obédience) aura mis fin à leurs agissements coupables. Et la Terre s’en sortira très bien sans eux. (Mais je ne garantis en rien que la prochaine espèce dominante soit moins féroce, hein…) 😉

        Réponse
        • Iza

          Quand l’homme aura enfin disparu, il n’y aura plus qu’une espèce dominante : la Nature

          Réponse
    • Mijo

      Je prend tous les conseils. Cela ne fait pas très longtemps que je me suis lancé dans l’écriture. j’ai eu un peu de mal à comprendre mais je vais me corriger. Merci

      Réponse
    • Alexandra K

      Merci Anselme. Oui, je crois bien que je ne sais pas écrire autrement. 🙂

      Réponse
    • Roxane

      Merci à toi, en celle ! meuh… (bon c’est nul mais je fatigue lol)

      Réponse
  4. laurence délis

    @Alexandra : Un texte ouvert comme je les aime. Au delà de la cueillette, tu distilles quelques informations qui ouvrent à une foule de choses et met l’imagination en branle. J’adore !

    Réponse
    • Alexandra K

      Merci ! Oui, ce n’est pas évident de suggérer sur un texte si court, car les possibles sont nombreux. Merci.

      Réponse
  5. Le Corbac

    @Alexandra: très bien exprimé ce sentiment de devoir se retrouver seul à certains moments afin de mieux se retrouver. Et puis cette petite chute finale qui nous rappelle que rien n’est aussi beau qu’on le voudrait et que le plus important reste ces petits bonheurs simples à partager
    @Mathilda: le grand doute, la grande question éternelle qui est que faire de son passé, que faire de son avenir. Souchon disait: on avance, on avance, on n’a pas assez d’essence pour faire la route dans l’autre sens.
    @Hermione: beau texte sur le poids de la culpabilité, sur la responsabilité et la fuite des contraintes.
    @Cloud…j ‘ai adoré toute cette espérance, toute l’ironie cynique de la situation…un vrai sourire à te lire.
    @Ludo…texte à la fois triste et joyeux,..Le questionnement sur sa vie, le doute des bons choix, la volonté de fuir et d’échapper à sa vie. Pour finalement ne pas oser? ou plutôt se dire que ce que l’on a mérite d’être vécu? (Mention pour le chat)
    @Iza. Rien à dire. Super texte, fascinant dans le contenu et la construction. Haletant.
    @Roxane. Surprenant et émouvant. Un texte en chanson, un jeu de sonorités et de maux. Manque plus qu’un petit air en fond.
    @Kroum j adore la poésie et ta métaphore de la panne pour cette histoire de couple en rade.
    @Mijo Je ne peux qu’adhérer à ce texte qui pourrait être le début d’une longue histoire.
    @Apolline d’une noirceur implacable. Le récit, les sentiments, les réflexions collent parfaitement à l’ambiance. Très beau texte
    @Florence: j’adore le regret dans cette paire de pompes qu’elle enlève pour reprendre sa vie

    Réponse
    • Iza

      Merci Le Corbac, très touchée 🙂

      Réponse
      • Olivier Vanderbecq

        Un pur moment de frisson

        Réponse
      • Iza

        Et j’adore ton texte, on n’arrive pas à le lâcher

        Réponse
    • Mijo

      Merci, pourquoi pas pour une suite mais…J’ai beaucoup aimé votre façon d’aborder ce sujet plutôt délicat…Trés bien comme d’habitude

      Réponse
    • Alexandra K

      Remarque intéressante, Olivier, car ce n’est pas ce que je voulais mettre en avant. 🙂 mais ce que tu dis est exact aussi. Comme quoi ..

      Réponse
    • Apolline

      Finalement, il y a une forme de jouissance à écrire du noir voire de l’outrenoir ! Merci…

      Réponse
    • Roxane

      Merci beaucoup… bonne idée la musque de fond… j’y travaille chut….

      Réponse
  6. Iza

    @Kroum : j’aime beaucoup ce poème. Il est vrai que ce genre de situation peut permettre un grand déballage bien salutaire

    Réponse
  7. titounette51

    Alexandra, tu m’as fait voyager dans le passé, mes dimanches privilégiés en forêt avec mon père à la recherche de champignons…prétexte pour passer un moment tous les deux ! J’ai même ressenti cette odeur particulière des sous bois en te lisant. Merci pour ces instants de nostalgie.

    Réponse
    • Alexandra K

      Alors c’est parfait. 🙂
      Mon texte en odorama. J’aime.

      Réponse
  8. titounette51

    Mathilda, belle leçon de vie dans ton texte. J’aime beaucoup le message qui s’en dégage.

    Réponse
    • Helene Breysse

      Merci beaucoup de ce retour positif 🙂

      Réponse
  9. titounette51

    Anselme, je suis contente d’apprendre que ma trappe est côté winner. Dommage ce n’est pas une berline allemande
    !Joli moment d’humour, merci
    Pas de question existentielle…

    Réponse
  10. Alexandra K

    Mathilda : Bienvenue sur l’atelier !
    Un choix de mots que j’aime beaucoup : la place n’est pas au hasard. J’aime la musicalité qui se dégage de ton texte. Je t’attends le mois prochain ! 😉

    Réponse
    • Helene Breysse

      Merci merci merci chère Amie! Je n’en attendais pas tant!! De ta part, des autres commentaires, mais aussi du ressenti. A l’époque de la photographie analogique, on disait qu’il fallait un bon négatif pour faire un bon positif… Oui, je remets ça à la prochaine photographie… je guette déjà sa parution 😉
      :-*

      Réponse
  11. Alexandra K

    Anselme : L’art du détail, comme toujours. J’adore car ton regard détonne. Fin observateur, tu es. Bien balancé.La messe est dite !
    (Ouf, je me déplace en trottinette à énergie humaine.)

    Réponse
  12. Alexandra K

    Cloud : ne jamais vendre la peau de l’ours, surtout coincé dans un coffre ! 😀
    Comme quoi, c’est p’tre quelque chose de minime qui nous enlèvera ce que nous avons de plus précieux.
    (C’est assez horrible d’être enfermé dans un coffre quand la voiture bouge. J’ai testé 5 minutes, voici quelques années … du coup ton texte me file des sueurs froides. ;))

    Réponse
  13. Alexandra K

    Ludo : Argh ! Allleeeez ! C’est nul de rebrousser chemin ainsi. Et sus aux signes, qu’il aille jusqu’au bout. 😉

    Réponse
    • Ludo

      Leiloona : amatrice de cueillette de champignons? Vraiment ? Et sous une pluie de cendres, en plus! Je n’étais plus venu depuis de trop nombreux lundis, j’ai rate des choses!:)
      Anselme : dans la vie il y a ceux qui ont un flingue et ceux qui creusent, toi… la touche d’humour est top!

      Réponse
      • Alexandra K

        Beuh mes textes ne sont pas des épisodes de Got, on peut partir deux ans et revenir. 😛

        Réponse
  14. Alexandra K

    Iza : Un texte qui frôle le burlesque, notamment avec le « pop » de l’orbite. Mais je l’ai lu avec une moue de dégoût. Beaucoup de mal avec la violence, surtout quand le message à faire passer est justement de dénoncer la violence.
    Combattre le feu par le feu ? Sceptique je suis.

    Réponse
    • hermioneecrivaine

      Iza: Ton texte m’a plu pour son message sur la Nature qui reprend ses droits et l’inversion des rôles, mais c’est vrai que je ne m’attendais pas à tant de violence 😉

      Réponse
      • Iza

        Moins violent qu’un bébé qui meurt dans le ventre de sa mère. Et il faut voir des vidéos de chasse à courre pour voir où est la vraie violence. Mon texte n’est malheureusement que fiction

        Réponse
    • Iza

      Les « faibles » doivent ils continuer à se laisser faire ? Éprouves tu le même dégoût quand le taureau dans l’arène envoie valser le torero, le dos bardé de banderilles ? Le personnage humain devait subir un sort bien pire mais j’ai calmé le jeu

      Réponse
      • Alexandra K

        Oui j’ai le même dégoût. Et justement je n’en regarde pas. Faut-il faire acte ou écriture de violence pour faire passer un message ? Non. Pas pour moi. Nous ne serons pas d’accord sur ce plan. La violence n’est pas la solution.

        Réponse
        • Iza

          Mon action et mon implication dans la PA doivent certainement influencer mes prises de position de plus en plus radicales

          Réponse
  15. Alexandra K

    Roxane : Yeah, le texte fonctionne aussi très bien à l’écrit ! 🙂

    Réponse
    • Roxane

      et « Allez, crie ! » ?
      Merci Alex, tes encouragements sont top motivants :o)

      Réponse
  16. Alexandra K

    Camille : Gloups, en effet, le texte ne fait pas dans la dentelle (enfin, sauf celle du string p’tre ! 🙂 )
    Immersion glaçante dans la peau d’une prostituée.

    Réponse
  17. Alexandra K

    Kroum : Ouch, sais pas si c’est le bon moment de déballer … pleine forêt et seuls. 🙂
    (Quand ça patine, cela sert-il encore d’accélerer ?)

    Réponse
  18. Alexandra K

    Mijo : Amnésie post traumatique .. elle est mal barrée ! 🙂 (c’est marrant, j’ai vu un homme sur la photo.)

    Réponse
    • Mijo

      un homme, c’est sûr ça? avec les cheveux très courts… J’avais envie que ce soit une femme…

      Réponse
  19. Ludo

    Apolline : nuit d’ivresse, descente aux enfers! Et le lecteur avec!

    Réponse
    • Apolline

      J’espère plutôt la nuit d’ivresse pour le lecteur…

      Réponse
  20. Ludo

    Florence : et où va-t-elle ? Trouver mieux? Texte efficace et nerveux! Chouette!

    Réponse
  21. Alexandra K

    Hermione : une narration ambitieuse, intéressante et originale mais qui rend la lecture moins aisée.
    Finalement les personnages se cherchent un peu, et c’est bien d’enchevetrer les narrations, mais peut-être aurait il fallu dire d’emblée qui était ce elle initial. (ou ptre suis je fatiguée de ma journée. 😉

    Réponse
    • hermioneecrivaine

      Merci Alexandra pour ton avis constructif. C’est vrai qu’en cherchant à entremêler les deux points de vue je n’étais peut-être pas très claire… 🙂

      Réponse
  22. Alexandra K

    Apolline : oh que diable faisait il là vindiou !
    Un texte où la narration lente du début s’accélère jusqu’au feu d’artifices final. (il avait une pelle dans son coffre ?)

    Réponse
    • Apolline

      Ben, il allait aux champignons non ?
      Oui, faut toujours avoir une pelle…américaine…ou …russe dans son coffre. Merci Alex

      Réponse
  23. Alexandra K

    Corbac : un texte efficace, difficile de faire parler les enfants, mais tu as bien réussi à nous mettre dans sa peau.

    Réponse
  24. Alexandra K

    Florence : une demoiselle bien remontée. C’est bien, tu laisses le lecteur libre d’imaginer les tenants et aboutissants de leur histoire.
    (mais un doigt, really ?)

    Réponse
  25. Cloud

    @ Alexandra : C’est superbement écrit, comme d’habitude. Une atmosphère, un poésie, une chute décalée. Si un jour tu ne signes pas ou prends un autre pseudo, je te reconnaîtrai quand même.

    Réponse
    • Alexandra K

      Oh, ça c’est un magnifique compliment. Merci.

      Réponse
  26. Cloud

    @ Mathilda Grün : C’est très beau, cette ode au présent pour se détacher d’un passé imposé.

    Réponse
    • Helene Breysse

      Merci beaucoup, je suis touchée, c’est mon premier essai. Je me sens validée 🙂

      Réponse
  27. Cloud

    Anselme : Excellent. Un humour anglais; un rythme génial. Bravo.

    Réponse
  28. Cloud

    Cloud : Réécrire l’histoire, une histoire et rendre un drame de sa vie lisible. Sans doute la résilience. Ton texte est vraiment convaincant.

    Réponse
    • Cloud

      Merci Cloud pour ton commentaire ! J apprécie.

      Réponse
      • Helene Breysse

        Non seulement j’apprécie ton humour, mais je m’identifie aussi pleinement à cette définition de la résilience… ou de l’écriture telle que je la commence.

        Réponse
  29. Cloud

    @ Ludo : Ton texte est vraiment bien écrit et décrit, avec les détails qui lui donne la poésie. Paradoxalement, ton personnage fait demi-tour pour aller de l’avant. C’est très réussi.

    Réponse
  30. Cloud

    @ Iza : Sans vraiment bien te connaître, je te reconnais bien dans ce texte mené avec habilité. Il est plein de révolte entre les lignes et décrit une justice, quoiqu’un peu expéditive, donnant raison aux faibles.

    Réponse
  31. Cloud

    @ Roxane : Que tout cela résonne bien… Tu maîtrises parfaitement ces jeux de mots, dans le sens littéral du terme. On ne te lis pas, on te fredonne… Bravo.

    Réponse
    • Roxane

      J’en rougis monsieur Cloud :o) Merci beaucoup…

      Réponse
  32. Cloud

    @ Camille : L’idée de ce texte, d’abord : excellente. Puis ce monologue angoissant, qui exprime un quotidien glauque et stressant. Vraiment très bien écrit. A le lire, on n’en ressort par indemne.

    Réponse
  33. Cloud

    @ Kroum : Bien écrit, rythmé et rimé. C’est un peu le coup de la panne à l’envers… Je me demande ce que pense l’autre.

    Réponse
  34. Cloud

    @ Mijo : Tu fais brillamment haleter le lecteur. Il ne manque que la mention « à suivre ».

    Réponse
    • Mijo

      Peut-être qui sait… Ton texte et comme toujours excellent et quelle fin…

      Réponse
  35. Cloud

    @ Le Corbac : Un drame raconté par un enfant : l’idée est bonne et le texte angoissant. Mais il est efficace. L’ambiance de la photo cole parfaitement à ton texte.

    Réponse
    • Olivier Vanderbecq

      Merci…J apprécie

      Réponse
  36. Cloud

    @ Florence : Le texte campe bien l’atmosphère plombante qui règne pendant cette escapade… Pour affronter seule la forêt sur un coup de colère, elle doit être vraiment fâchée.

    Réponse
  37. Cloud

    @ Appoline : Effectivement, tu nous avais prévenus, la nuit a été peu câline… Ton premier paragraphe décrit bien l’atmosphère de la photo qui se prête bien au drame que tu nous décris. Bravo.

    Réponse
    • Apolline

      Merci Cloud …Ce que j’aime, c’est me laisser embarquer dès que je vois la photo ! Le fameux déclic …

      Réponse
  38. titounette51

    Cloud, la dernière phrase du gendarme m’a fait rire ! Bien belle façon (tragique) de faire retomber la pression après ton récit qui nous brinquebale comme ce pauvre type dans son coffre

    Réponse
  39. titounette51

    Ludo, surtout ne pas s’arrêter sur son existence, ni tenter une marche arrière, se focaliser sur devant et l’important (comme un chat)

    Réponse
  40. titounette51

    Isa, j’avoue avoir eu beaucoup de mal avec ton texte . Le message aurait pu passer avec moins de violence je pense.

    Réponse
    • Iza

      Bof… pas plus de violence que dans un épisode de Game of Thrones, Breaking Bad ou ce qui se passe en Syrie…

      Réponse
  41. titounette51

    Roxane, bravo, très musical. Inspirée par Soprano ?

    Réponse
    • Roxane

      merci, non du tout, je connais pas trop, mais je vais investiguer… en fait la rythmique se rapprocherait d’une vieille chanson des VRP, sur les soirées d’anniversaires, un texte parlé, un slam avant l’heure en fait… tu connais ?

      Réponse
  42. Neurones En Éventail

    De beaux textes encore. @alexandra à raison de profiter de sa liberté de flâner et de laisser le reste du monde de côté @mathilda j’ai adoré sa rythmique de texte et ce côté du texte à traverser le brouillard et y voir plus clair @camille , ça me fait froid dans le dos et c’est exactement ce que j’imagine pour celles que je croise tous les jours en allant bosser

    Réponse
    • Alexandra K

      Le monde de toute façon saura nous rattraper. 😉

      Réponse
      • Helene Breysse

        Merci à vous deux d’avoir souligné rythmique et musicalité. On se découvre par le regard de l’autre.

        Réponse
  43. Kroum

    Le Corbac: Mazel ! Un texte efficace jusque dans la tête de l’enfant.. Je n’ose pas demander une suite tellement la chute est haletante. Bravo Le Corbac

    Alexandra K : la lignée des blindés me glaça comme un bruit de bottes, si bien que je ne compris pas la légèreté avec la rissolée de champignons. Mais j’ai beaucoup aimé ce couple qui recherche la solitude chacun de son côté.

    Mathide de Grün : un très joli texte sur le temps présent.. bravo à vous !

    Cloud : une très belle histoire, j’aime beaucoup ta plume. Une chute inattendue mais remplie d’espoir.

    Roxane : un texte formidable avec même une certaine musicalité comme dans un poème.

    Camille : un texte très réussi et crédible. Bravo à vous

    Florence : un texte bien vu et osé. J’ai beaucoup aimé.

    Réponse
    • Olivier Vanderbecq

      Merci Kroum.
      Suivant la prochaine photo….je tisserai peut être la suite de la trame…

      Réponse
    • Helene Breysse

      Merci beaucoup !!!!

      Réponse
    • Roxane

      Merci beaucoup Kroum, (à dire 10 fois sans se tromper)

      Réponse
  44. Nour

    @Alexandra K
    Se détacher du monde et de ses nouvelles répétée en boucle, voila un bien beau programme et puis finir par une petite omelette au champignons, rien de mieux que cs petits plaisirs.

    Nour

    Réponse
  45. Nour

    @Mathilda, très beau regard sur le passé et ce qu’il peux nous apporter de positif !

    Réponse
  46. Nour

    @Anselme 🙂 très drôle !

    Réponse
  47. laurence délis

    Mathilda : Rester à l’écoute de l’instant présent…Beau texte sensible.
    Et la dernière phrase est superbe.

    Réponse
  48. Nour

    @Hermione que de mystères….on attend la suite avec impatience

    Réponse
  49. Nour

    @Coud, bien belle histoire au début mais qui se fini mal et qui nous ramène à la actualité, bravo !

    Réponse
  50. Nour

    @Ludo Beau parcours que ce texte, et incroyable les interprétations variées que nous en avons eu tous.

    Réponse
  51. marinadedhistoires

    @Alexandra : »Nous avions tous les deux besoin de retrouver nos solitudes » c’est beau !!Superbe rendu de l’atmosphère forestière et quelle chute légère !

    @Mathilda: Très belle idée, la nature vue comme une alliée pour aller de l’avant !

    @Anselme: Drôle et original ce texte bien ancré dans le réel et la mécanique automobile !

    @Hermione: J’aime beaucoup ces deux récits imbriqués mais je ne comprends pas bien qui est la narratrice par rapport à Nino.

    @Cloud: Quelle belle écriture ! et j’adore la chute du point de vue du gendarme, personnage extérieur au reste du récit. Cela ajoute encore une force au reste du texte.

    @Ludo : On suit bien ton narrateur dans toutes ses réflexions qui aboutissent à ce revirement. Et super la chute sur le chat !

    Réponse
    • hermioneecrivaine

      Merci pour ton avis sur mon texte! En fait c’est vrai que ce n’est pas très clair mais C’est Carina, la grande soeur de Nino qui prend la parole. En fait on le sait au début quand elle dit « Je suis la piste de mon frère » et on comprend à la fin que c’est lui qu’elle cherche: « Nino n’est pas retourné chez lui je dois partir à sa recherche » 🙂

      Réponse
  52. marinadedhistoires

    @Iza: Whaou, très très violent et efficace. Contente que la nature se venge de cet être humain abject !

    @Roxane: Super le slam !On le chante en le lisant !

    @Camille: Quelle angoisse ! Bonne idée ce point de vue d’une prostituée.

    @Kroum : efficace et rythmé !

    @Mijo: J’adore la façon dont tu plantes le décor au premier paragraphe. Toutes ces interrogations qui jalonnent le texte pour finir avec les 4 questions primordiales de la fin, c’est puissant !

    @Appoline: Au début on est touchés par ce gars qui oscille entre le besoin de chaleur humaine et son soucis d’être dans de bonnes conditions pour son entretien d’embauche le lendemain. Et puis arrive le drame lié à l’alcool, un mort et son avenir foutu. Dur dur !

    @Corbac: Tu montres avec beaucoup de finesse les sentiments mélangés de cet enfant vis à vis de son père. Ton texte est celui qui m’a le plus touchée.

    @Florence: Efficace ce texte sur une femme qui a fait fausse route sur tout et qui décide soudain de réagir !

    Réponse
    • Olivier Vanderbecq

      Merci beaucoup.
      Tu y as vu la subtilité….

      Réponse
    • Iza

      Merci Marina, enfin une qui a compris… et qui fait que je continuerai peut-être à publier ici.

      Réponse
    • Roxane

      merci Marina, c’était le but et je sui super contente d’entendre que ca marche :o)

      Réponse
  53. Camille

    Une image qui a inspiré des textes plutôt sombres. C’est l’image ou c’est souvent comme ça?

    Dur pour moi de commenter tous les textes, des petits coups de coeur pour des textes qui me parlent tout particulièrement

    @Florence: ça claque comme texte, aussi stylé que la nana qui fait demi-tour en basket
    @Kroum: très beau… le coup de la panne après plusieurs années de couple n’est pas le même qu’après 1 an !
    @Cloud: tout commence et tout termine en 1 page… bien joué !
    @Hermione: quelle intrigue, j’avais envie de connaître la suite
    @Alexandra: joli texte… et je savais pas que la biodiversité était aussi sonore, un petit message comme ça en passant c’est sympa

    Réponse
    • hermioneecrivaine

      Merci Camille, je suis contente que mon texte t’ai fait cet effet! 😉

      Réponse
  54. Apolline

    Alex : Youri et Michka…Les blindés seraient ils russes ? Images mentales immédiates et atmosphères contrastées d’où naissent angoisse et interrogation. Suis restée un peu sur ma « faim » de lectrice et de…champignons (!)
    Matilda : j’aime ce rythme et ces infinitifs, on est actif ! et puis …regarder les arbres, quoi de mieux pour aller bien ?
    Anselme : Justement je prévois de changer ma voiture…Conseil ? y’a p’t-être un no man’s land entre W et L? Aimé l’originalité
    Hermione : Nino le retour…épisode 2 ?
    Cloud : le destin, le sort, le hasard, le déterminisme ? J’aurais voulu qu’il s’en sorte rien que pour sa liberté chérie ! On pense à plein de « choses »…
    Ludo : comment parfois on est velléitaire et parfois avec raison, nos vies, nos voies, nos parcours, nos routes, nos chemins et nos…bifurcations !
    Iza : oui c’est violent, oui certains détails révulsent mais le monde peut révulser aussi…Moi, j’ai aimé le retour du « bâton » et dans ce cas, la description de la noblesse animale en comparaison avec l’abjection humaine
    Roxane : quel plaisir de lire ton texte à haute voix et de …s’écouter le lire !
    Camille : se mettre dans la peau de la normalité mais où est-elle la normùalité et finalement quelle est-elle ? Un texte touchant
    Kroum : Sobre mais très efficace et vivent les dépanneuses de forêt ou d’ailleurs !
    Mijo : que de découvertes au fil du texte et un contraste fort entre la mièvrerie du réveil de la nature et de « elle » et la fin
    Le Corbac : Dur ce récit d’enfant qui met mal à l’aise et cet imbroglio familial vu d’en »bas ». On en sort perturbé
    Florence : déterminée et agissante !

    Une remarque générale ou comment une photo de voiture la nuit dans une forêt peut générer autant d’accidents, d’horreurs et d’imaginaires touffus…Mais c’est ça qui intéresse, bravo à tous et à la prochaine…photo !

    Réponse
    • Olivier Vanderbecq

      On en sort perturbé ?
      Il met mal à l aise?
      Ca m intéresse

      Réponse
      • Apolline

        Ben oui, moi aussi je trouve intéressant parfois, au détour d’une lecture, qu’un texte me sorte un peu de ma bulle et me dérange, en l’occurrence là : visualisation cinématographique de la scène, forte empathie pour cet enfant bringuebalé qui raconte tout ce qu’il vit et voit…donc efficacité du tout…

        Réponse
        • Le corbac

          J ai compris.
          J aime bien faire sortir les gens de leur zone de confort.
          Et c est une des raisons qui font que j ai aimé le texte de @iza

          Réponse
          • Apolline

            Nous n’avons pas épuisé le sujet… pas toujours facile de sortir de sa zone de confort mais comme vu dans ma réponse, moi aussi j’ai aimé le texte d’Yza…

    • Roxane

      Là tu m’intrigues Apolline… je serais trop flattée de te l’entendre réciter….

      Réponse
  55. janickmm

    Alexandra K : A chacun ses priorités, je suis toutefois convaincue que j’aurai voulu savoir ce qu’il se tramait, bien que cela semble évident, et que nous ne voulons plus y croire, alors … allons faire sauter les champignons !

    Mathilda Grün : Autant de questionnements qui s’affolent souvent dans notre petite caboche.

    Anselme : des critères à retenir lors d’un prochain achat de voiture, les détails ! très importants ! les détails !

    Hermione : Un sacerdoce, que dis-je un don de soi, pas à la portée de tous, que de pouvoir s’occuper de personne dépendante.

    Cloud : Quel bazar ! et celui de Cloud nous ravit toujours. Ce bonheur fugace … nous aurions aimé pouvoir l’aider à se sortir de l’ironie du sort.

    Ludo : Un p’tit coup d’folie pour tenter de se vider la tête, se raviser, et terminer par une bonne action. Il est sur la bonne voie ?

    Roxane : Mon texte traite du même sentiment, l’abandon, et je m’aperçois que pour ton texte il est traité au masculin, alors cela doit dépendre du comportement de certains être humains, nous ne réagissons pas tout de la même façon pour le même fait et c’est tant mieux !

    Camille : Une belle et forte version de cette photo qui nous a tous interrogée. C’est un texte brillant, et peu évoqué.

    Kroum : Le coup de la panne parfois peut-être agréable, cette fois-ci il est réel et embarassant, belle évocation.

    Mijo : Un polar, Mijo, bien conçu ! On se réveille avec elle, et on découvre pas à pas cette histoire peu banale. J’ai eu beaucoup de plaisir à te lire.

    Apolline : Finalement cette photo fait naître des récits peu honorables, truffés d’embrouillaminis effrayants, bien vu !

    Corbac : Règlements de compte en série, dommage que l’enfant en soit témoin, souvenir indélébile !

    Florence : Ce texte est expéditif et efficace, bien mené, surtout en basket, elle ira plus loin.

    Réponse
    • Olivier Vanderbecq

      Hélas oui…les enfants sont toujours les premiers témoins et les premières victimes.

      Réponse
    • Roxane

      Un sentiment qu’on a généralement tous et toutes connu…pas encore lu ton texte (un peu en apnée en ce moment…) mais je reviens vite :o)

      Réponse
  56. Roxane

    Bonsoir à vous… un premier batch avec les textes en lignes… dur pour moi de tout commenter en un bloc, mais je reviens pour les textes sur Blog :o) Merci de vos lectures et commentaires, …

    @Alex : joli et inattendu, exactement le genre d’accroche qui me donne envie de lire la suite. (ps : c est ce genre d’effet que je voudrais pour le début de mes tours…)

    @Mathilda :
    « monsieur le passé laissez moi passer » j’adooreee ! Joli texte mêlant mélancolie et espoir, show must go on !

    @Anselme :
    Le jerricane était-il à moitié vide…? Merci pour cette folle parenthèse 🙂

    @Hermione :
    Un texte dur et beau, la double narration est originale (pour moi) et très efficace.

    @Ludo :
    Très bien écrit, au delà de l histoire un vrai moment de vie et de doute. Cette fois c’est en faisant demi-tour que finalement il va tout droit !

    @Iza :
    Jolie texte et jolie morale, si seulement…

    @Camille :
    C’est fort et puissant. J’aime la narration, concise qui fait mouche à chaque mot, Bravo.

    @Kroum :
    belle métaphore et texte qui slam, que du bonheur !

    @Mijo :
    ah ben on veut la suite maintenant c’est malin 😉 ! Beau récit qui donne envie de continuer, bien joué !

    @Apolline :
    Brrr ca fait froid dans le dos, et pourtant si vraisemblable… belle écriture.

    @Corbac : flippant, la narration aux travers des yeux d’une enfant est poignante, très fort. J’aurais aimé une dernière phrase pour savoir qui a tiré sur qui…

    @Florence :
    Génial ! Le texte semble si simple, le geste semble si simple, et finalement si elle avait raison, tourner le dos au rétroviseur après un signe sans équivoque, et reprendre sa vie en main !

    Nour :
    Superbe poème, bravo

    Réponse
    • Le corbac

      C est tout le charme

      Réponse
    • Alexandra K

      @ Roxane : Il paraît que je suis forte pour mes phrases d’accroche et mes chutes. On pourra bosser autour de cette problématique pour tes tours. 😉

      Réponse
  57. Roxane

    et la suite de mes commentaires, douce journée à vous… Roxane

    @Amandine :
    Gloups, impressionnant comment tu nous embarques pour nous amener où tu veux, et surtout quand tu le veux. On te suit naïvement jusqu’aux dernières phrases – fort !

    @janickmm :
    Quel joli texte. un tout autre point de vue en effet, la peur de rupture et finalement la rupture. J’aime bcp ton style, beau et fluide, et les mots qui se déroulent inexorablement vers la fin qu’on connait, bravo !

    @MH:
    Encore un « gloups » quelle fin ! Cette photo a décidément provoqué une trouble inspiration … J’aime beaucoup ton récit du mec perdu dans sa routine qui ne vit pas sa vie… belle description concise et efficace.

    @Laurence : le texte est fluide et beau, et que de questions à la fin…

    @Laura :
    Surprenant – joli poème

    @Cloud :
    Oups j’avais zappé ton texte, et c’est au milieu de la nuit que je me suis réveillée en panique « mais où est le texte de Cloud ? ». Je reviens donc sur mes pas pour te lire, et j’ai bien fait ! Quel texte, la narration toujours superbe, fluide, efficace, et une chute comme tu en as le secret.. merci !

    @Photomanie :
    Trop bien la description de la tension qui monte crescendo – je t’aime moi non plus, on sent bien la naissance de l’amour vache..

    @Titounette :
    Trop dur ! bien écrit – mais dur

    @Neurone :
    Quel angle d’attaque, surprenant et rondement mené – bravo !

    Réponse
    • marinadedhistoires

      @Roxane: merci pour ton commentaire sur mon texte Départ, oui le « gloups » de la fin, c’est exactement ce que je voulais provoquer. Bonne journée !

      Réponse

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