La parure, la couleur bronze du mannequin, son aspect satiné, la douceur froide du plastique alliée aux formes parfaites, lisses, au grain de peau inexistant attirèrent son regard. Derrière la vitrine, l’hiver ne semblait pas avoir de prise.
Dehors, il en était autrement. Le froid piquait les joues de Florence. Elle rentrait du travail à pieds, ses bottes s’entrechoquaient dans un ballet infernal et si elle n’avait pas levé les yeux pour éviter un passant, sa capuche lui aurait caché la vitrine. Ses bottines cessèrent net, une vapeur cristalline s’échappa de ses lèvres. Et si elle se l’offrait ? Elle poussa alors la porte du magasin. La vendeuse la détailla de la tête aux pieds, un sourire hypocrite aux lèvres.
« Puis-je vous aider ? Connaissez-vous déjà votre taille ? »
Florence eut l’impression d’être une gamine pré-pubère. Elle se renfrogna mais prit soin de rester aimable. Oui, elle connaissait sa taille, bonnet et string, non elle n’essaierait pas l’ensemble, elle connaissait la marque et elle prenait toujours la même taille, que le soutien-gorge soit corbeille ou coque. Elle tendit sa carte bleue pour couper court à la vendeuse. Celle-ci comprit à quelle cliente butée elle avait à faire … elle en parlerait d’ailleurs à sa collègue tout à l’heure, cela les ferait parler 15 bonnes minutes.
Une fois le paquet entre ses mains, Florence sortit du magasin. Le faux satin glissait lentement entre ses doigts gantés de cuir rouge. Elle imagina alors le soir où elle mettrait l’ensemble. Nue, devant sa glace, elle se pencherait en avant, ajusterait la fermeture, ferait claquer les bretelles sur sa peau blanche, glisserait quelques doigts sous le tissu pour faire ressortir le galbé de ses seins, se redresserait, rentrerait le ventre par réflexe. Un sourire gourmand rétrécirait ses yeux en amande. Elle toucherait ensuite du bout des doigts la douce dentelle, parcourrait la bordure lentement, elle se cambrerait un peu, frissonnante, puis viendrait s’appesantir autour de la fleur.
Elle s’y attarderait quelques instants, fermerait les yeux, puis laisserait tomber ses mains. En suspens, le temps d’un souffle.
Elle continuerait alors à s’habiller. Personne d’autre ne viendrait continuer ses caresses, il y avait bien longtemps que personne d’autre ne la touchait.
Elle esquissa un sourire. Les hommes ne savaient pas quelle démone dormait en elle.
© Leiloona, le 13 décembre 2015, sainte Lucie
Le texte de Bénédicte :
A l’usine de fabrication ils ne nous ont pas donné de visage.Je le regrette souvent,je ne me trouve pas finie.Déjà que je n’ai pas de bras non plus et que mes jambes s’arrêtent aux genoux….C’est plus facile pour m’installer dans les vitrines,je prends moins de place et l’essentiel y est parait-il….
On m’a parlé d’une certaine Vénus de Milo,je ne la connais pas mais il semblerait qu’elle soit l’ancêtre de notre lignée.Pourtant elle a un visage elle…Nous n’y avons pas droit car nous sommes là pour faire rêver les gens qui nous regardent.Hommes ou femmes doivent pouvoir mettre sur nos formes le visage de leur choix.Pour les hommes ce sera celui de la femme aimée ou de la femme rêvée,qui est parfois la même ou pas.Pour les femmes c’est le plus souvent leur propre visage….On appelle ça un »processus d’identification »,c’est très important pour la vente.Après tout c’est pour ça que je suis là,emballée de matières précieuses et délicates,et dotée d’une poitrine que je trouve personnellement un peu grosse.Mais voilà,notre série a été dessinée par un amoureux des balconnets et on sait bien qu’avec ces modèles il faut du monde dedans pour qu’il y ait du monde dehors!…..
Si vous vous demandez où se trouve le cerveau qui me permet de raconter ma vie,je n’en sais rien.Les mots ne sortent pas d’une bouche que je n’ai pas et je sais que vous ne m’entendez pas….Mais pourtant je ressens des choses et je connais les mots.Peut-être mon cerveau se trouve-t-il logé au même endroit que mon coeur,sous ce globe arrondi?…Il me semble que c’est de là que viennent toutes les émotions qui m’habitent….
Dans la journée nous échangeons entre nous,et je m’aperçois que nous n’avons pas toutes le même caractère et que certaines parures nous vont mieux qu’à d’autres.A côté de moi se trouve en ce moment un corps plus fin et plus délicat que le mien et nous ne portons jamais la même lingerie.Mais j’ai entendu dire qu’il faut de tout pour faire un monde,sa peau est plus pâle aussi,et la semaine dernière celle qui était à mes côtés avait un teint très foncé,comme celui de certaines femmes ou certains hommes que je vois entrer dans le magasin.Je les entends parfois dire »je voudrais ça »,et il m’est arrivé de rester toute nue un moment sous le regard des passants.Ce n’est pas très agréable,j’ai ma dignité….
Avec le temps nous avons appris,moi et mes compagnes de travail,à deviner qui allait entrer dans le magasin et pour laquelle d’entre nous.Il y a des regards qui ne trompent pas….
Bon je vais vous quitter,je sens que ça s’agite derrière moi et les lumières se sont éteintes au dessus de la tête que je n’ai pas.Il parait que tout le monde va se coucher mais nous sommes fabriquées pour dormir debout…
A demain.
Le texte de Claude :
Sébastien Lambert avait toujours été le souffre-douleur du bureau. Aide-comptable depuis vingt ans dans l’entreprise, célibataire, le visage ingrat, gauche, ses collègues ne manquaient jamais de le charrier ou de lui préparer quelque coup pendable. Ce jour-là, à l’occasion de son anniversaire, pour rigoler, ils lui offrirent un présentoir de lingerie fine qu’ils avaient récupéré devant une échoppe en réinstallation de vitrine. Plus vrai que nature :une poitrine provocante, une peau métallisée, des dessous affriolants, des dentelles,… bref un buste à fantasmes. Sébastien, rouge écarlate et les yeux baissés, esquissa un merci, but un coup et rentra chez lui son cadeau encombrant sous le bras.
En arrivant, il croisa Madame Leflou, la gardienne de l’immeuble, qui promenait son chien. « Ben dites-donc, c’est vot sapin d’Noël ? ». « Euh, non… ». Gêné, il monta dans les étages, ouvrit sa porte, déposa le mannequin en résine sur la commode et se coucha, la tête un peu lourde des quelques verres de crémant qu’il avait absorbé.
Il s’endormit.
Tout à coup, il entendit un bruit inhabituel venir de la salle de bains. Il se releva et vit alors en contre-jour, une ombre qui dansait maladroitement en entrant dans sa chambre. Il poussa un cri étouffé d’étonnement. Madame Leflou était devant lui, avec pour seuls vêtements la parure deux pièces qu’on lui avait offerte. Certes, l’élastique était serré à la taille et la poitrine flottait un peu dans les bonnets 95C, mais la gardienne revêche paraissait soudain féminine, émouvante et désirable. « Monsieur Lambert, c’est peut-être l’occasion de mieux se connaître ?… ». Elle se faufila dans les draps se blottit langoureusement contre Sébastien.
Le lendemain matin, Sébastien se réveilla fatigué avec un sacré mal de tête. Il avait dû rêver. Il vit le buste toujours à la place où il l’avait déposé la veille. Il n’y avait plus de soutien-gorge.
Il descendit prendre l’air. Il vit Madame Leflou devant sa loge distribuant le courrier dans les boîtes à lettres. « Bonjour Monsieur Lambert ! Il y en a eu du raffut chez vous cette nuit, dites donc ! Remarquez ça me regarde pas… ». Elle fit tomber une enveloppe à terre. Tandis qu’elle se penchait pour la ramasser, Sébastien aperçut dans l’échancrure de son corsage la dentelle de la lingerie disparue.
Le texte de Nady :
L’ATTENTE
Attendez moi mes chers parents, c’est promis, je passerai vous voir dès que j’aurai du temps ; en ce moment et depuis quelque temps et encore pour un certain temps c’est la course et je n’ai hélas pas encore le temps…
Attendez moi les enfants, je vous promets que maman viendra jouer avec vous bientôt mais elle a une tonne de dossiers à terminer et est déjà en retard sur tous ses projets ; alors ce n’est pas encore pour sitôt…
Attends moi mon chéri, je te jure qu’on le fera prochainement notre petit week-end romantique dont on parle depuis si longtemps. J’aurai même une belle surprise pour toi et je t’assure que tu ne seras pas déçu de la belle parure de lingerie que je me suis offerte en pensant à toi. Regarde la photo pour avoir un aperçu. Je l’ai rangée dans le tiroir de la commode de notre chambre car pour l’instant, ce n’est pas le moment, j’ai trop de choses à faire et à penser et ma carrière ne fait que démarrer, alors patience…
Attendez moi les amis, nos discussions passionnées et nos complicités me manquent terriblement mais en ce moment je n’ai pas une minute à moi pour vous rejoindre en terrasse ou en boîte car ma vie de famille m’accapare et puis il y a le boulot aussi où les places sont chères, et puis il y a les sous pour sortir aussi qui manquent avec tout ce que l’on doit payer dans les temps…
Attends moi le climat, je te fais la promesse de m’occuper de toi dès que le temps me le permettra mais pour l’instant, je n’ai pas le temps car je cours, je vole, je gaspille, je suis dans l’ère du temps…
Attends moi la politique, cela fait un moment que je te promets de m’y lancer pour changer un peu les visages bien installés en toi et qui me saturent tellement je n’y comprends plus rien à leurs discours sans fin mais pour l’instant ce n’est pas encore le moment pour moi. Laisse moi retrouver de l’énergie et l’espoir d’y croire encore pour relever notre pays…
Attendez moi les divines pâtisseries de Dalloyau, Pierre Hermé, La Durée ou Angelina, je vous promets de vous faire honneur bientôt mais je dois avant tout perdre 5 petits kilos pour vous dévorer sans culpabilité et aujourd’hui la balance me dit que ce n’est pas le moment…
Pendant ce temps là, la vie s’écoule paisiblement sans m’attendre plus que ça. Les parents vieillissent, les enfants grandissent, le chéri s’évade ailleurs chez une autre qui a de belles parures aussi et qui, elle, a trouvé le temps de les sortir du tiroir ; les amis s’éloignent pour s’épanouir sur d’autres sentiers avec d’autres gens qui ont du temps pour eux, le climat se dégrade, la politique s’enlise, la gourmandise donne du bonheur aux Epicuriens qui ont décidé de se faire plaisir… Comme eux, prends le temps de vivre pleinement ! Aime, déteste, profite sans abus, mange de fins mets, bois d’excellents crus, adore sans t’aliéner, consomme sans gaspiller car elles ne t’attendront pas, elles ! L’amitié, l’amour, la vie ont besoin de tes attentions de tous les instants avant que la mort, qui attend chacun de nous, ne t’accueille dans ses bras, sans crier gare, après avoir patienté le temps qu’il faudra… Alors tente de ne pas avoir de regrets !
Voici les liens vers les autres textes écrits à partir de la même photo :
@Leiloona en lisant la première partir du texte je me suis trouvé embarqué dans une jolie variation de « La petite marchande d’allumettes »… La deuxième partie m’a décontenancé, peut-être parce que trop touché par cette femme si seule, par tant d’amour et de sensualité à offrir malgré une résignation – décision de ne pas/plus y croire. Un texte moins lyrique que d’habitude mais avec des potentialités à explorer…
Je trouve cela « rigolo » de voir comment un texte est lu … je n’avais pas du tout pensé à la petite marchande d’allumettes, mais en effet, la référence est là !
La solitude … ici je n’ai pas expliqué pourquoi elle était seule, pourquoi son corps n’était pas exploré … je ne m’étendrai pas là (trop personnel et trop impudique), mais je voulais montrer, je pense la double facette de chacun … Une femme qui parle beaucoup de sexe n’est pas forcément la plus sensuelle ou sexuelle … Je crois qu’avant toute chose cette Florence a besoin de trouver la véritable clé … et alors elle connaîtra l’harmonie, l’osmose, l’union totale … le nirvana ?
Voire même le satori … tu connais ?
Le lecteur projête toujours quelque chose sur un texte.. y’en a qui sont titillés par les démons, mais étant moi même un être démoniaque je suis plus attiré par l’ambiance conte de fées 😉
Oui le satori, je connais, cantonais ou pas 😉
Je partage tout à fait ton opinion, ce n’est pas les gens qui parlent le plus de sexe qui en maîtrise mieux les clés, l’art et la manière… Notre civilisation occidentale m’amuse, elle a associé la notion de sexualité au pêché, e qui permet à l’industrie porno de se faire du pognon.
Roland Barthes écrivait « L’érotisme, c’est là où le vêtement baille »…
Personnellement y’a toute une catégorie de la littérature qualifiée « d’érotique » qui me fait bailler… 😉 L’exposition crue de la bidoche, sans la moindre subtilité, ça me fait plus penser aux abattoirs 😉
@Benedicte : ah, les états d’âmes sans tête ni jambes d’un mannequin… Texte très bien maîtrisé, une belle émotion 🙂
@Leiloona : très chouette. La démone qui dort en elle est sûrement une descendante de Lilith, démone de la luxure et première épouse d’Adam répudiée (Elle avait des goûts très différents de sa seconde épouse qui préférait des feuilles de vigne moins raffinées). 🙂
@Nady : j’adore. C’est très vrai. J’ai déjà vu cette situation (ne nombreuses fois). « Ne vous laissez pas voler votre temps. C’est votre bien le plus précieux » disait Sénèque, un chanteur de rap.
@Claude : vous parlez d’une parure deux pièces offertes et portée par la concierge, mais au petit matin, seul le soutien-gorge manque. Est-ce à dire que Mme Leflou a remis la petite culotte sur le buste en partant ??? Cela ne me parait pas très hygiénique. 😀
Merci, le mexicain. C’est rigolo d’évoquer Lilith … ce prénom résonne en moi, on m’en a parlé pas plus tard que vendredi soir … comme quoi, tout est lié. 😮
Quant aux feuilles de vigne, je les préfère en rouleau … les dolmas. ^_^
Merci le mexicainjaune. J’aime bien le rap aussi, vais écouter Sénèque ;). Tu n’as pas écrit cette semaine ? J’étais curieuse du regard des hommes sur cette photo et tu fais partie de la gente masculine, n’est ce pas ??
@Nady, non, je n’ai pas pu écrire sur cette photo : elle m’a coupé les pattes… 😉
mdr
@Leiloona : Il est un peu triste ton texte, la solitude de Florence me fait de la peine. J’aime beaucoup le passage où elle enfile ses sous-vêtements, très, très sensuel !
Oh merci … je suis une béotienne lorsqu’il s’agit de décrire une scène érotique, je préfère les images et les suggestions … plus facile pour moi. Donc si la sensualité est passée, c’est ce que je cherchais … d’autant plus que je n’ai pas écrit ce texte dans de « bonnes » conditions … pressée par le temps et avec dans les horaires mon fils qui jouait juste à côté de moi … compliqué ! 😀
@Bénédicte : J’aime bien ton point de vue de mannequin et la comparaison avec la Vénus de Milo.
@Claude : c’est une coquine cette concierge !
@Nady : Tu as bien raison, il faut profiter de bonnes choses de la vie !
Merci Titine75. Je ne te le fais pas dire, trop belle la vie au présent 😉
Merci Titine,tu sais bien que j’aime faire parler des trucs qui ne parlent pas!
@Benedicte : ah, les états d’âmes sans tête ni jambes d’un mannequin… Texte très bien maîtrisé, une belle émotion 🙂
Merci Nimentrix,quel plaisir et quel défi chaque semaine cet atelier!!
@Leiloona:Il y a une dichotomie étonnante dans ce texte entre la tristesse et la joie:la joie secrète,la joie pour soi,la sensualité et le plaisir,et une raideur certaine, une solitude,une fermeture au monde extérieur….Je ne t’ai pas reconnue dans la première partie,même le style,mais je t’ai retrouvée,toi telle que je te perçois depuis que je te lis dans la deuxième….
Oui je crois qu’il y a une démone qui sommeille en toi!….
@Claude :Effectivement un peu gênant de se retrouver devant Mme Leflou avec ce qui peut apparaître comme une poupée gonflable sous le bras!!(on imagine bien la lourdeur des collègues..)…Normal que ça lui ait donné des idées à Mme L!!
C’est un texte vivant et amusant avec une bonne utilisation de la photo.Peut-être s’installeront-ils ensemble?A mon avis elle lui fait nettement des avances!!Elle a du finir par comprendre qu’avec quelqu’un d’aussi timide il fallait mieux prendre la main(si j’ose dire!)…..
@leiloona : comme d’habitude je me laisse emporter par tes belles hisoires. Ton texte est trop court, j’espère qu’il y aura une suite prochainement ; j’ai envie de mieux la connaitre Florence qui, même si on ressent sa grande solitude, semble quelqu’un qui va de l’avant. Qui sait, celui qui continuera ses caresses se manifestera prochainement ? La vie lui a déjà fait acheter une parure bien glam, certainement pour préparer la suite.. ou pas… l’avenir nous le dira à travers un autre texte suite j’espère 😉 de grosses bises en passant ps : tu es à ste-Lucie actuellement ???
@Claude : texte « culotté » entre rêve et réalité 😉
@Nady:Je vais faire court:ton texte est magnifique,émouvant,interessant,vivant,et la photo est là qui fait partie intégrante de ton propos….Je suis totalement d’accord avec toi,même si parfois je ne le fais pas,n’attendons pas pour vivre,le temps passe si vite,et parfois les « trop tard » font si mal…..
Merci pour ton adorable retour @Bénédicte. J’attends toujours tes petits mots chaque semaine comme une belle dose d’oxygène et d’amour qui fait un bien immense à l’âme 😉
@Nady : je reconnaitrais ta « patte » même si tu ne signais pas tes texte 😉 Vivre l’instant présent, ne pas avoir de regrets, ne pas remettre à demain ceux dont on peut profiter maintenant.. j’approuve à 200 % 🙂
Merci infiniment Nimentrix pour ton retour. Tu sais, nous les femmes, on aime qu’on nous reconnaisse à notre parfum, même si on prend du temps parfois pour trouver LE parfum qui ne nous quittera jamais 😉 alors ton compliment me va droit au coeur 😉 Le challenge pour l’an prochain serait que je sorte de ma zone de confort, où je m’y plais bien (et j’avoue, quel bonheur chaque semaine d’avoir sa dose de compliments ;)) , pour pouvoir vous étonner, vous surprendre mais l’an prochain ce n’est pas maintenant, donc j’ai encore du temps 😉
Coquine!Depêche toi d’en profiter,on t’attend au tournant!!!
Roooo je sens la pression arriver Bénédicte 😉 vais vite entamer le foie gras prévu pour Noël pour la faire repartir :p
Leiloona : pfff, la solitude, quelle plaie. J’aime l’idée que Florence achète quand même cet ensemble, juste pour elle. Et tu décris la scène de l’essayage avec beaucoup de sensualité.
Bénédicte : je n’aurais pas pensé au point de vue du mannequin! C’est original.
Claude : J’adore… le mélange des registres fonctionne bien. Au départ, on s’apitoie sur ce pauvre Sébastien et son mannequin sous le bras (et on se demande aussi ce qu’il va bien en faire) et ensuite, le ton est plus décalé, avec le personnage de la concierge!! C’est surprenant et drôlement bien amené.
Nady : c’est fou les réflexions que cette photo t’inspire, j’aime beaucoup. Un texte dans l’air du temps, malheureusement.
Merci Sarah,j’aime bien quand les ami(e)s des blogs viennent nous voir,ça augmente les échanges,et on se rend mieux compte de ce qui a fonctionné ou pas….
Merci Sarah 😉
Des soucis avec blogspot ce soir manifestement! Impossible d’accéder à certains textes;
Leil, je suis très touchée par ce texte qui dit l’odieuse violence de la solitude. C’est un genre qui te va bien, entre sensualité avortée et tristesse.
@bénédicte, j’aime beaucoup ton angle d’attaque et cette idée du mannequin s’inscrivant dans la lignée de la Vénus de Milo. Bravo!
Merci, ça me fait plaisir que ça te plaise,j’ai d’abord cru que j’allais laisser tomber par manque d’inspiration et après que Leiloona m’ait remontée les bretelles,le texte est venu une nuit à 5h du matin!!!!…..
@ Claude, je me suis régalée. ton humour me va bien. J’adore le concept du buste à fantasmes!
@ Nady, merci pour ce texte aux allures d’apologue qui me rappelle les vraies valeurs !
Merci pour ton retour Sabariscon 😉 je commence à prendre du retard dans ma lecture de cette semaine, mais promis j’attaque les liens asap 😉
@Bénédicte : ton texte est juste superbe !! il m’a bien fait rire et il est surtout tellement bien amené !! Il fallait avoir cette idée de génie de faire parler/ penser le buste ! bravo ! 😉
Merci Nady je suis contente que ça te plaise….Méfie-toi si tu commences le foie gras maintenant tu ne pourras plus le voir en peinture fin Décembre!!!!
@Claude : je rejoins les commentaires précédents. Ton texte m’a beaucoup amusée et je m’imaginais très bien le déroulé 😉 belle fluidité, bravo 😉
@ Leiloona : ta description est très sensuelle et pleine de charme. Tu réussis à faire croire au lecteur qu’il pourrait être celui qui manque… J’aime beaucoup.
@ Bénédicte : excellente idée de te mettre dans la peau ( si on peut dire…) du mannequin. C’est joli.
Merci Claude!…Je trouve qu’on forme une bonne petite équipe(à géométrie variable selon les semaines),nous les « sans-blogs » avec notre super chef!!!!…..
Attention,je veux juste dire que nous avons la chance de pouvoir nous exprimer ici alors que nous n’avons pas de blog personnel pour le faire ce qui pour moi me donne l’impression d’appartenir à une famille et m’offre la possibilité de rencontrer des gens que je ne saurais pas où aller chercher….Cet atelier est vivant grace à vous toutes et tous dedans et dehors….Ohlalala j’arrête je ne sais plus comment me sortir de là!…..
@ Nady : beau principe que celui de profiter pleinement du présent. Carpe Diem. Et bien écrit ton énumération d' »attendez-moi » avant la prise conscience.
Merci Claude pour ton retour. Carpe Diem, tu l’as bien dit… pas toujours évident de l’appliquer à soi même parfois mais l’écriture permet le rêve, n’est ce pas ?
Je suis malade… C’est intéressant au possible, mais cette semaine je ne me sens la force d’adresser un commentaire gentil à chacun d’entre vous comme je me l’efforce de le faire chaque semaine…
En tout cas j’ai aimé vous lire et voir qu’encore une fois une photo nous emporte tous dans des domaines très différents.
De mon côté, j’avais pensé à mettre sur le papier les pensées d’un manequin homme, hors champs, mais bien présent aux côtés de ce si joli manequin.
Je suis une fille mais quand je suis malade je rejoins le clan des garçons pour qui être malade signe la fin du monde 😉
Très belle semaine à tous.
Repose toi les fêtes arrivent,il faut des forces pour les traverser!!C’est sympa de nous avoir lu et j’aurais volontiers fait dialoguer ton mannequin avec le mien!….
@Leiloona : Florence représente toutes ces célibataires qui s’offrent des plaisirs personnels…
@Claude : ton texte m’a fait bien rire !