Cette semaine, place à une nouvelle artiste ! Anonimart____ ! ( Le pseudo est cliquable)
Je la remercie chaleureusement de me donner la permission de poster une de ses photographies !
A samedi pour la publication des textes.
Cette semaine, place à une nouvelle artiste ! Anonimart____ ! ( Le pseudo est cliquable)
Je la remercie chaleureusement de me donner la permission de poster une de ses photographies !
A samedi pour la publication des textes.
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merci!
ce sera en ligne samedi matin 🙂
https://adrienne414873722.wordpress.com/2024/03/09/g-comme-gaza-2/
oui, puissent-elles … encore et toujours
Court, mais juste et sensible. J’approuve.
Quelle Couette belle idée, et Chat marche ! Mais quand et Housse là mènera-t-il ?
Et puis le vent du Nord ira t’en démener
Tic tac toc, dam dam déo, oh oh au gousset du temps
Au temps qu’il ne fera jamais,
Aux printemps, aux juste-à-temps, aux contretemps,
Suspendus,
Entendus, aux calices, non bus, à la lie.
Mon Ange,
Etends et détends tes vêtements,
Au temps d’hier, de nulle part,
Au vent de la malice, sûr et alysse,
Sur les cives factices.
Au temps qui
Coule et s’écoule au fil du blocage,
Sans âge …
Ressors enfin
Ce lapin sans gousset, qui
Bon prince, ne glousse,
Et ne pince-nez
Sous les gousses des branches gourmandes,
Des racines envoûtantes,
Enterrées, atterrées.
Alors, échappe-toi
Sur les troncs droits tordus des feuilles chlorophylle, qui
Dans les herbes pleines d’arômes, belles et bonnes,
Des belladones, se donnent
Encore …
Et puis le vent du Nord ira t’en démener !
Alors, oui,
Donne une seconde au lapin,
Donne une minute au chat …
Mais ne donne ton temps à personne.
Quelle poésie ! Tes mots sonnent vraiment bien.
J’adore la fin et l’ensemble est si beau.
Ça me fait tellement penser à Alice au pays des merveilles. C’est très beau. J’aime particulièrement ce magnifique passage:
Ressors enfin
Ce lapin sans gousset, qui
Bon prince, ne glousse,
Et ne pince-nez
Sous les gousses des branches gourmandes,
Des racines envoûtantes,
Enterrées, atterrées
Merci Pierre … Oui…c’est bien Alice … elle danse, ici avec sa mère-grand :
https://lotharquejamaisfr.files.wordpress.com/2024/03/image-23.png?resize=668%2C668
C’est vraiment très bien . Tu joues avec les mots d’une manière qui me ravit. On se laisse emporter et se perdre délicieusement.
Bonjour ! Voici mon texte :
https://marinadedhistoires.wordpress.com/2024/03/08/rencontre-entre-ciel-et-mer/
La forme du bout de tissu rappelle effectivement un hippocampe, je ne l’avais pas vu à prime abord et ces fantaisies imaginaires de la jeune fille sont tout à fait possible dans la tête d’une enfant. Bien pensé et original. Bravo Marinade!
Un texte délicieux, plein de poésie. Une vision d’enfant comme j’aime.
Merci beaucoup, Kloud !
Allez, je fais un retour sur la pointe des pieds 🙂 https://www.milleetunefrasques.fr/voile-au-vent-une-photo-quelques-mots/
Elle quitte le port et tu reviens au bercail, c’est amusant. Heureux de te relire Stephie!
J’ai hésité et puis ça y est c’est en ligne… https://leslecturesdantigone.wordpress.com/2024/03/09/latelier-decriture-de-bricabook-une-photo-quelques-mots/
Ça m’attriste de voir ces comportements maladroits et blessants qui visent, dans la tête du parent, à élever une enfant, alors qu’en fait ils la rabaissent et laissent des traces qui marquent une vie, alors qu’elle aurait pu s’émerveiller que son enfant devienne femme et qu’elle ressente les papillons qui naissent dans l’estomac quand on découvre l’amour. Une belle opportunité de créer des liens, accompagner son enfant dans son apprentissage de la vie. Ce texte me touche Antigone.
La petit fille que tu étais n’avait pas le droit à grand chose, pas parce que tu n’étais pas sage, ou jolie, ou aimée, mais juste parce que le hasard de la génétique t’avais faite fille. Les parcs t’étaient interdis si ta mère ne t’y emmenait pas avec son frère ou ton père. Pour l’école tu n’avais que vaguement le droit de passer devant. Quant à la musique elle était déjà interdite aux garçons, alors pour une fille ne n’était même pas un rêve.
Ton premier voile c’est ton grand-père qui te l’a acheté, tu avais tout juste huit ans, et comme dans ta famille les filles ont leurs règles tôt, il a considéré que c’était mieux de prévoir, même si tu ne les eues que trois ans plus tard. Mais ça y était, tu étais devenue une quasi femme, et à ce titre enfermée dans les certitudes de ces hommes qui n’ont que Dieu à la bouche. Ton destin était le même que celui des autres filles de Kaboul : quatre murs, un mari que tu ne choisirais pas, des enfants en grappe pour la plupart issus du viol conjugal, et les corrections nécessaires quand tu aurais l’outrecuidance d’émettre un avis.
A chaque grossesse donnant un garçon tu serais regardée comme une patriote, si c’était une fille tu serais blâmée d’avoir créer une bouche inutile de plus. Tu survivrais comme toutes les autres, du moins celles qui ne tombent pas sous les coups ou les bombes. Puis ta mort surviendra un jour, ou une nuit, fatiguée des grossesses et de ta place d’esclave, mais toujours dans l’indifférence générale.
Ainsi ton destin était-il tracé par la violence des hommes, mais toi, tu n’étais pas prête à te résigner, alors tu es partie. Personne ne sait comment mais un jour, le 08 mars 2022, tu t’es retrouvée dans les rues de Paris à chercher un abris. Place de la République un grand nombre de femmes manifestaient : comment aurait-tu pu imaginer qu’ici il y avait un jour dédié aux femmes, à leurs droits, au respect de leurs corps, à leur égalité avec les hommes ? Un visage t’a souri, des bras se sont ouverts, des mots dont tu ne comprenais que les intentions t’ont enveloppée d’amour et de respect.
Tu as été accueillie malgré ton voile, ta langue, tes peurs et tes traumatismes. Tu as appris le français, un homme t’a proposé de vivre avec lui sans être sous sa coupe. Ta fille est arrivée un an plus tard, une jolie frimousse avec un avenir devant elle. Tous les ans tu reviens place de la République pour dire « je suis une femme : et alors ? ».
Dans la légère brise du printemps tu fais voler ton voile, celui que tu avais en arrivant, pour envoyer à toutes ces femmes de là-bas qui n’ont pas ta chance des mots de courage et d’amour. Ce n’est en apparence pas grand chose mais un jour elles seront des centaines, des milliers, peut-être des millions, à gifler de leurs voiles tous ces abrutis qui ne tiennent leur pouvoir que de leur virilité supposée. Nous pouvons au moins l’espérer.
Oui, merci pour cette belle histoire, pleine de courage !
Texte très pertinent pour la journée de la femme. Il faudra un jour qu’on s’affranchisse des religions qui soumettent ainsi les femmes comme si elles étaient une race inférieure. Merci pour le rappel Terjit.
C’est plus qu’un texte, c’est un cri. Consolidons nos fragiles acquis si on souhaite les montrer en exemple…
Quel beau texte plein d’espoir !
Bonjour à tous, voici ma contribution de la semaine: https://floconsdebonheur.wordpress.com/2024/03/09/venue-dailleurs/
C’est une chouette histoire. Presque un synopsis de roman. J’aime beaucoup. Ton texte donne envie d’en savoir d’avantage. Bravo.
Le texte de Kloud !
L’école de Thourgville qui datait du milieu du siècle dernier avait besoin de travaux, c’est le moins
qu’on puisse dire. Les pouvoirs publics avaient pourtant promis… Le mur extérieur décrépi laissait
apparaître : « E ole des Filles », le « c » avait disparu il y a longtemps. Mina, à peine sut-elle un peu
lire, demanda un jour à ses parents : « Ca veut dire quoi Eole ? ». Ses parents surpris lui
expliquèrent sans trop de détails l’existence d’Eole, un dieu grec des vents.
Mina fut heureuse d’apprendre qu’après sa maternelle, elle intègrerait bientôt ce bâtiment, un peu
délabré, certes, mais entièrement consacré à un dieu qui devait sans nul doute livrer tous les vœux
des petites filles au directeur des dieux. D’ailleurs, n’avait-elle pas déjà entendu ses parents parler
de maître d’éole, sans doute un de ses chef, mais sans plus..
Les vacances arrivèrent. Chaque jour, accompagnée par son frère, Mina se rendait à la plage. Elle
jouait au ballon, faisait quelques pâtés, puis s’endormait sur son pareo à l’ombre du parasol. Les
bourrasques de fin de journée signifiaient qu’il fallait replier les affaires. La petite se réveillait, se
levait, puis avec beaucoup de délicatesse prenait les quatre coins du tissu qui enfermait ses rêves le
secouait bien haut au vent afin qu’Eole puisse les livrer quelque part dans le firmament.
L’enfant répétait son rituel avec une conviction inébranlable. Le pareo agité élégamment était
accompagné des espérances qu’une fillette peut avoir en observant le monde des adultes et le sien.
Mais en septembre, Mina se rendit compte que le monde était toujours aussi compliqué, la météo
n’avait pas l’air de s’arranger, et sa poupée refusait irrémédiablement de répondre aux questions
qu’elle lui posait. Les résultats escomptés n’étaient visiblement pas au rendez-vous. Le doute
s’installa dans sa petite tête.
Lors de sa rentrée à la grande école, en levant les yeux, elle s’aperçu que les inscriptions du
frontispice avaient changé. Trois mots en lettres capitales avaient été fraîchement peints : « Liberté
Egalité Fraternité » qu’un drapeau laissait entrevoir entre deux brises.
Mina mi-déçue, mi rassurée, murmura à sa copine Julie : « Tu crois qu’on a encore des rêves quand
on est grand ? »
Oui, Kloud, ça pourrait effectivement être un synopsis de roman, mais ça demanderait pas mal de travail. 🙂 Merci de ton commentaire.