Youhou, 400è atelier ! Cela fait donc au moins 9 ans que l’atelier a commencé par ici !
En route pour le 500è. 🙂
Alors, que nous racontent ces trois sihlouettes.
A vos claviers !
Publication des textes lundi.
Youhou, 400è atelier ! Cela fait donc au moins 9 ans que l’atelier a commencé par ici !
En route pour le 500è. 🙂
Alors, que nous racontent ces trois sihlouettes.
A vos claviers !
Publication des textes lundi.
Bonjour, mon texte est à retrouver chez moi: https://marinadedhistoires.wordpress.com/2021/04/05/trois-paires-dailes/
Ou ci-dessous:
Trois paires d’ailes
Depuis la maternelle, c’était ça : Fanny, Ludo et Cléa, les trois inséparables de la rue des Glycines. Hilares sur le tourniquet du square, bavards au fond de leurs classes de primaires, buissonniers au collège et assidus au lycée. Le jour des résultats du bac, Ils avaient scellé un pacte :
Fanny : – Si jamais on se perdait de vue…
Ludo : – Mais t’es dingue, ça peut pas arriver un truc pareil !
Cléa :- Non pas à nous !
Fanny : – Non mais si ça arrivait quand même, promettez-moi… on se retrouve le 30 juin de chaque année à l’heure du soleil couchant tout en haut de la colline des Herbus !
Ludo : – Ok !
Cléa : – D’accord, mais t’es parano, jamais on s’abandonnera !
Et puis, pour leurs vingt ans, en septembre 2001, il y avait eu leur voyage à New York, celui dont ils rêvaient depuis touts jeunes, les spectacles de Brodway pour Fanny, le charme de Brooklyn pour Ludo, les allées de Central Park pour Cléa et les Tours Jumelles pour tous et à jamais …
***
Fanny : – C’est vous les amis, c’est bien vous ?
Ludo : – Oui, on est le 30 juin !
Cléa : – Et on est là, tous les trois en haut de la colline des Herbus !
Fanny : -Alors, c’est qui qui avait raison ??
Ludo et Cléa : Toi !!
Sur ces mots, trois paires d’ailes s’enlacèrent pour s’envoler au-dessus de la colline verte, du coucher de soleil orange et du ciel bleu.
Bonjour,
Voilà ma participation:
Étienne de ( trois) Silhouette(s): ce qu’elles nous racontent
Je savais que « silhouette » venait d’un nom propre; donc, lorsque, je cherchais « silhouette » sur le net, je m’attendais à trouver plus d’informations à ce sujet alors que la premier résultat est une publicité. Il a fallu que je rajoute « définition » à ma recherche pour tomber en troisième résultat(seulement) mon site préféré du samedi, le Centre National de Recherches Textuelles et Lexicales. Si ce site évoque l’origine première du mot « silhouette », il a fallu que je tape « Monsieur Silhouette » pour savoir qui était cet homme et pourquoi il a donne le nom commun. C’est lorsque j’ai eu le prénom de ce monsieur et sa particule que j’ai trouvé des précisions sur autre chose que Wikpédia que nos élèves aiment tant car c’est souvent le premier résultat de recherche. Un livre[1] lui a été consacré pour le réhabiliter et même se souvenir de lui. Cette antonomase m’entraîne à voir derrière les trois silhouettes de la photo de la semaine, l’éphémère ministre des Finances ,Louis XV, le roi et tous ceux qui se sont ligués contre lui ou alors le peuple que Monsieur de Silhouette avait apparemment en tête.
Merci et bonne journée
Bonjour tout le monde. Ma participation est sur https://photonanie.com/2021/04/04/brick-a-book-400/ et ci-dessous:
Ils avaient marché pendant des heures dans le sable. Par moment ils devinaient plus la piste qu’ils ne la voyaient tellement le paysage était mouvant autour d’eux.
Les indigènes les avaient prévenus que l’expédition était risquée, que certains n’en revenaient jamais.
Mais ils en avaient tellement rêvé de ce lever de soleil dans les dunes que rien n’aurait pu les faire changer d’avis.
Ils étaient là, seuls face à l’astre solaire, admiratifs, muets d’émotion.
Ils avaient refusé le kif qu’on leur avait proposé: ils ne voulaient surtout pas planer et prendre le risque de ne pas vivre à fond cet instant unique. Ils voulaient accueillir le jour en pleine conscience.
L’émotion était palpable dans le silence absolu qui les baignait.
Oubliés les mois de crainte, les masques et les gels, les distances sociales, toutes les précautions qui avaient entravé leur vie depuis trop longtemps.
Ils vivaient pleinement le contraste de cet instant de bonheur absolu.
Ils étaient heureux, tout simplement…
On ressent très bien la puissance de la liberté dans ton texte, ce besoin d’ailleurs dont on a tellement besoin en ce moment.
ça alors ! Je ne savais absolument pas que le terme « silhouette » venait d’un nom propre, de ce Monsieur Etienne Silhouette ! Merci de m’avoir appris quelque chose de bon matin.
A ton service, loll
On s’était dit rendez-vous dans un an
Oui, c’est un peu ça.
Bonjour à toutes et tous
https://janickmm.wordpress.com/2021/04/05/5499/
Nous sommes arrivées toutes les trois par une nuit très sombre, dans un bivouac au Sud du Maroc, après avoir franchi plusieurs portes du Désert. Seul, le ciel, outrageusement étoilé accaparait notre regard, tout, autour de nous était baigné de nuit profonde, rien ne se laissait deviner.
Le lendemain matin, de très bonne heure, le guide nous a réveillées en secouant doucement le bout de nos sacs de couchage.
Le désert qui s’offrait alors à nous ne ressemblait pas à l’idée que l’on se fait de lui, immense étendue de sable, non, c’était plutôt montagneux.
Après quelques dattes et un thé sirupeux réconfortant, le guide a tendu son index dans le prolongement de son bras pour nous indiquer le chemin à emprunter sous les faibles lueurs de l’aube naissante, nous faisant comprendre qu’il nous attendrait ici.
Nous avons marché en silence, mues par une incroyable curiosité, jusqu’à une large ouverture entre les collines de sable. Nous avons fait quelques pas en avançant sur un promontoire au-dessus d’une vallée profonde. Devant nous s’offrait un lieu gigantesque, splendide, , surprenant, un paysage d’une beauté particulière, nous coupait le souffle.
Quelques secondes d’intense émotion se sont ancrées en moi. Le soleil à peine levé nuançait déjà le paysage de couleurs uniques, d’ocre, de saumon, de grenat. Une magie qui intensifiait les couleurs au fil des minutes !
Il n’y avait aucun bruit, le silence absolu en pleine nature.
Bouches bées et yeux écarquillés, aucun mot n’a été prononcé devant ce spectacle grandiose qui nous interrogeait, nous submergeait, chaque promontoire, chaque excavation étaient parfaitement à sa place, tout était à cet endroit.
…Aucun mot ne désigne ce que je vois, on n’est plus conscient, on se mélange avec ce que l’on voit, c’est une rencontre d’une évidente beauté, un dialogue émotionnel qui vous chamboule à l’intérieur, qui vous donne de la force, une certitude d’un avant et d’un après, une intention particulière…
Nous sommes restées ainsi une vingtaine de minutes, où respirer n’est plus important, le moment présent nous happe … puis … en nous retournant notre guide était près de nous, venu à notre rencontre, souriant, d’un sourire magnifique, il a posé sa main droite sur le cœur en s’inclinant vers nous, instinctivement nous avons répondu de la même façon.
Il nous avait offert ce qu’il avait de plus précieux au monde.
(Très largement inspirée par l’émission de Sonia Kronlund, Les Pieds sur Terre, « éblouissements » sur France Culture.)
Merci Marina, c’est tout à fait ça.
Magnifiquement raconté!
J’aime beaucoup la fin amusante/étonnante/surprenante 😉
Une amitié solide… jusqu’au bout !
Une belle recherche, intéressante et surprenante, merci !
Voilà! Merci Janick
Nous avons dû prendre le même avion ✈
Qui sait… 😉
Holala, qu’est-ce que ça donne envie de faire partie de ce petit groupe, là bas …
je t’en prie
notre dernier voyage
à 2
ressemble à ça
Bonsoir, oula un jour férié et je n’ai déjà plus de repère. Voici mon texte, bonne lecture.
Notre différence d’âge associée à mon rôle d’aînée
M’ont plus donné l’envie de vous protéger
Que de vous apprendre à faire des bêtises.
Notre écart de génération ne nous a pas donné les mêmes références,
Les mêmes séries télévisées.
Mais notre enfance commune,
Notre toit commun
Nous ont inculqué les mêmes valeurs.
Et si nous apprenons maintenant à nous connaître
En tant qu’adulte
Ou jeune maman,
Aucun jour ne passe sans penser
À celle qui est notre référence.
Malgré le bon et le moins bon,
Je suis heureuse
De faire partie de votre vie…
Et tout autant
Qu’il nous en ai offert une troisième.
Merci Photonanie.
Pour profiter de cette belle découverte et ce partage…
Oh, magnifique souvenir pour toi.
Une belle sororité qui évolue au fur et à mesure.
Belle déclaration d’une ainée à ses petites sœurs !
Magnifique !!! Bravo
Je l’ignorais aussi. Merci pour l’information.
Très beau voyage !!!
Merci pour le voyage aussi spirituel que dépaysant.
Merci !!!
Merci beaucoup !!!
Quelle belle conclusion positive!
et triste en même temps
tout est ainsi maintenant
je n’ai qu’une soeur et c’est déjà compliqué
Ils étaient arrivés jute avant le coucher du soleil, chacun observant le paysages et ses sensations à sa manière. Le trio s’était formé au fil du parcours, un couple et un homme, d’une quarantaine d’années tous les trois. Ils avaient jusqu’ici toujours eu un pratique sportive assidue, voire même excessive, mais étaient passé au fast hiking pour adapter les efforts à leur âge. Cette pratique de randonnée rapide avec des bâtons permettait de continuer à envisager à grimper des sommets en un temps restreint.
Corinne travaillait à mi-temps, avait trois enfants, et vivait avec les deux derniers et ce compagnon actuel. Le troisième homme était célibataire, médecin urgentiste, consacrait le peu qu’il lui restait de son temps libre à des activités de plein air. Nous sortions tout juste d’une longue pandémie dont les effets avaient mobilisé l’hôpital pendant un an et demi. Aussi s’était-il réjoui de pouvoir prendre quelques congés et de découvrir cette nouvelle activité, qui lui offrait une reprise en douceur de ses activités sportives. Yann, le compagnon de Corinne, se vantait d’un parcours universitaire tout aussi prestigieux que celui de Raphaël, le médecin. Il avait poussé ses études d’éducation physique jusqu’à la réalisation d’une thèse, s’était ensuite tourné vers les postes de coach ou entraîneur, ne réussissant lui-même à atteindre les performances qui le faisaient rêver. Pour camoufler cette déception et compenser dans la formation des autres, se réaliser à travers les autres, il fixait à tout et à tous une discipline drastique, quasi-militaire. Son mode de communication était tout aussi souple et délicat. La fille aîné de Corinne s’était, suivant la passion de sa mère, adonnée au triathlon. C’est d’ailleurs ainsi que Yann fit la connaissance de Corinne, une femme d’une grande douceur et complètement férue de sport, au point d’avoir choisi de travailler à temps réduit pour pratiquer, chaque jour et plusieurs heures, course, vélo ou natation. Il n’y qu’à travers le sport que Corinne trouvait sa place, que grâce au sport qu’elle parvenait à canaliser le flot de ses émotions, voire, si besoin, à les anesthésier puisque jamais elle ne parvenait à les exprimer. Yann, lui exprimait tout, surtout ce qui n’allait pas, et les choses allaient rarement bien avec son état d’esprit négatif et perfectionniste. Mais Corinne avait vu en lui un surhomme, sur-diplômé, elle qui n’avait validé qu’un bac en sciences médico-sociales. Pourtant, sa famille ne cessait de répéter que Yann avait brisé sa fille aînée, poussant à un tel degré son entraînement – il la voulait dans l’équipe de France- qu’à ses 17ans, elle n’était toujours pas réglée, et surtout, avait déclaré des fissures osseuses, notamment dans les hanches et la colonne vertébrale.
Lorsque le couple se lança dans ce nouveau périple, leur lien était bien détérioré. Yann avait consacré plus de temps à Marion, la fille, qu’à Corinne, et surtout, ne s’était aucunement remis en question sur l’échec sportif, et existentiel, de Marion. Tout n’était que de sa faute, c’était une faible. Marion avait quitté la maison dès ses 18ans, Corinne parvenait à maintenir un lien ténu avec sa fille, mais continuait à faire le paillasson à la maison. Elle en devenait de plus en plus mutique. Yann se rendit tout même compte d’un certain malaise et lui proposa cette virée de fast-hiking.
Dès le premier jour, en s’arrêtant pour ravitaillement ils rencontrèrent Raphaël. Yann sauta sur l’occasion pour épater le médecin, et Corinne, par ses connaissances anatomiques qui, il n’en doutait pas, dépassaient largement celles du médecin. C’était partiellement vrai, mais ce qui l’était beaucoup plus encore, c’étaient l’humilité, la patience et la bienveillance de Raphaël vis-à-vis des tirades de Yann. Corinne se sentait écoeuré par l’attitude de son compagnon. Au fur et à mesure de leur progression, Raphaël s’adressait de plus en plus souvent à elle, avec une grande douceur, qui donnait confiance, et peu à peu, Corinne délia sa langue, retrouvait joie et légèreté.
Le périple ne dura que quatre jours. Suffisamment cependant pour changer de perspective. Arrivés au sommet, chacun jubilait, différemment. Raphaël, pleinement apaisé, savourait ces retrouvailles avec son corps et sa forme, après un an et demi sur le pont de la pandémie, il n’était pas encore fini. Yann pensait avoir tout donné, physiquement et intellectuellement, pour batailler contre les éléments et le docteur. Il ne doutait aucunement que Corinne était à nouveau pleinement conquise, persuadé qu’il était d’avoir été l’instigateur de sa bonne humeur. Et elle, elle remerciait intérieurement pour cette rencontre de Raphaël, cette prise de conscience qu’elle était capable de s’ouvrir à nouveau, à condition de choisir un être doux et évolué, c’est-à-dire en quête de paix.
Un voyage physique au cœur d’un voyage émotionnel, et se laisser glisser vers un autre voyage, … celui d’une rencontre.
Merci beaucoup Céline.
Une belle rencontre, improvisée, qui va permettre à Corinne de reprendre en main les rênes de sa vie!