Une photo quelques mots n° 418

par | 3 Déc 2021 | Atelier d’écriture | 57 commentaires

@ lcs vgt

57 Commentaires

  1. soene

    Hello Leiloona
    Si j’ai un peu de temps 😉
    Bon dimanche
    Bises d’O.

  2. Nour

    Fin d’automne

    Capuchon rouge
    Brumes, senteurs sous bois
    Feuilles planantes

    Un jour peut-être
    Traversant les champs fleuris
    Bravant la bise

    Fine pluie grise
    Âpre breuvage versé
    Au pied de ta lettre

    Des mots fleurissants
    Respiration saccadée
    Saison fertile

    Musique : Samba da Benção – Vinicius de Moraes
    https://www.youtube.com/watch?v=Fz0eddwTjnk

    Nour

    • Céline

      Jolie balade

    • marinadedhistoires

      Beau texte poétique qui s’accorde très bien avec la samba que tu proposes.

    • Janickmm

      Après breuvage versé … c’est vrai que nous n’aimons pas la pluie, mais nous nous baladons quand même !

    • Photonanie

      Une belle ambiance de balade dans ton texte Nour.

    • Cloud

      Très beau. Je l’ai lu en écoutant Samba de Bencao…

    • Picat la plume

      Bonsoir Nour
      Nous sommes le 29 janvier 2022.
      Petit tour sur le blog d’alexandra.
      Il n’y a plus de propositions d’écriture ?

  3. OLLIER Nicole

    Suspendu dans l’éther du ciel, je plane. Mes pieds semblent solidement ancrés sur mon promontoire de roche étroit surplombant le vide. Mais j’ai la tête dans les nuages, j’ai déjà traversé l’étendue ouateuse jusqu’à la montagne aux cimes enneigées en face. Les branches de hauts épineux me caressent, m’encadrent me tiennent en apesanteur, en sécurité. Emmitouflé dans mon écharpe blanche, cuirassé dans ma doudoune, arrimé par le sac dans mon dos, je suis pourtant dans une autre dimension, le monde à mes pieds, fais un avec les éléments, flotte, médite, prêt à m’envoler.

    • Céline

      On s’y croirait tout autant qu’avec la photo. Bravo

    • Nour

      Le texte fait unité avec l’image tout en ajoutant un brin vaporeux

    • Janickmm

      On s’envole avec ce texte plein de légèreté, proche de ce que la photo évoque.

    • Photonanie

      Le sentiment d’irréel quand on est au-dessus des nuages est très bien décrit, bravo.

    • Cloud

      Très bien mené ce texte entre ciel et terre. J’aime beaucoup.

  4. Cloud

    Je suis dans un tableau de Friedrich. Moi, seul, contemplant la montagne du haut de mon rocher. L’univers m’appartient, mon esprit vagabonde. Je suis à la fois Rousseau dans ses rêveries de promeneur solitaire, Chateaubriand face à la mer. Je n’ai besoin de personne. Ce moment de solitude fragile au milieu d’une nature riante n’appartient qu’à moi. Le monde complexe qui m’attend dans la vallée aura bien le temps de résonner plus tard.
    Dans le ciel pâle d’un novembre froid, j’aperçois un vol d’innombrables étourneaux qui dessinent inlassablement au dessus de moi des méandres éphémères semblables aux limailles de fer conduites par un aimant mobile. Le murmurations mystérieuses de ces volatiles forment de délicieux ballets dont on ignore le chorégraphe, qui n’existent que par la nécessité d’échapper aux prédateurs. Seul, chacun de ces oiseaux n’aurait pas offert autant de grâce et serait sans doute mort victime de je ne sais quel rapace.
    Je suis aussi d’une espèce grégaire et ne pourrais survivre longtemps en marge de mes congénères. S’il m’arrive souvent de quitter la nuée, voire de l’oublier un temps pour chercher la beauté, les règles immuables de la nature me ramènent toujours à la raison.

    • Céline

      Je suis aussi de cette espèce-la. Belle proposition.

    • Nour

      J’aime beaucoup ! L’évocation de cette danse des volatiles dictée par une fuite mais toujours majestueuse ! Il manque juste la Harley-Davidson…

    • Janickmm

      C’est parfait, l’observation minutieuse et personnelle de cette vue majestueuse et une pincée d’égoïsme pour se croire seul au monde.

    • Photonanie

      Seul au monde mais conscient que c’est un état éphémère…

    • marinadedhistoires

      Un très beau texte original. J’aime beaucoup la comparaison entre le peuple des hommes et celui des oiseaux.

  5. lauravanel-coytte

    Paysages en hauteur

    Une grimpette en tongs  en 2008 pour voir de près le château de Crussol[1] sans penser à la  peur du vide en voyage à mes pieds. Malgré ma préférence(peut-être née avec ma naissance en plaine) pour la marche à plat ou faux plat, j’ai vécu en altitude plusieurs fois et je monte dès que j’ai envie de voir quelque chose là haut et/ou de voir le paysage en le surplombant. Ainsi, j’ai monté la première fois voir Notre Dame de Fourvière à pied(alors qu’il y a un funiculaire) parce que je voulais voir, sentir, cette colline sous mes pieds. La vie, ce n’est pas, arrêter en face du Mont MICHEL , le regarder de loin,  parce qu’on n’a pas le courage. La vie pleine qui t’a tué mon amour, c’est grimper Notre Dame de la Garde en plein cagnard, finir rouge parce que vivre sa vie, c’est oser vivre une vie mortelle.

    [1] http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/08/18/grimpette-du-17-aout-2008-chateau-de-crussol.html

    • Céline

      J’adore votre conclusion !!!

    • Nour

      Trés physique comme grimpette, on dirait presque que tu y monte à genoux comme pour un pèlerinage…

    • Janickmm

      Besoin de se surpasser parfois, allez savoir pourquoi.

  6. marinadedhistoires

    Bonjour ! Mon texte est à retrouver chez moi: https://marinadedhistoires.wordpress.com/2021/12/06/montagne/ Ou bien ci-dessous:

    Montagne

    Je ne suis pas à ta hauteur, Montagne
    Je ne suis qu’un petit homme, minable
    Je n’ai pas ta blancheur, admirable
    Je n’ai que ma noirceur inavouable
    J’emprunte les sentiers, les voies inexplorées
    Je caresse les rochers, les branches enneigées
    J’essaie d’être discret, je t’admire de loin
    Je ne foule pas tes secrets, j’en devine l’écrin.
    Toute la journée je marche, j’implore la fatigue
    Elle seule me délivre, de mes affreux tourments
    Et quand la nuit arrive, que je ne vois plus devant
    Je me laisse guider par une force cachée
    Elle me mène au logis, où j’attise les braises
    Au creux de la vallée, une liqueur de Mélèze
    Et je repense à toi, colossale Montagne
    Chef-d’œuvre immaculé, beauté inatteignable.

    • Céline

      Bel hommage à Dame nature

    • Nour

      Il te reste une lichette de liqueur de Mélèze ?
      Beau texte, bien rythmé et surtout évocateur d’une montagne mystique presque…

      • marinadedhistoires

        Merci Nour, en réalité je n’ai jamais gouté cette liqueur , par contre, la verveine du Velay, si, et ça rend complètement paff !!!

    • Janickmm

      Très réussi la comparaison, un beau texte qui fait voyager et apprécier le confort.

    • Photonanie

      J’aime beaucoup ce contraste entre la nature et ce personnage solitaire en pleine introspection, comme un pèlerin en somme…

    • Cloud

      Très beau poème, très naturaliste et plein de sensibilité.

  7. Photonanie

    Bonjour tout le monde. Ma participation est sur https://photonanie.com/2021/12/06/brick-a-book-418/ et ci-dessous:

    Il avait tellement rêvé de cet instant!

    Depuis plusieurs années il ne loupait aucun épisode d’Alex Hugo* à la télé, juste pour se projeter dans les si beaux paysages de montagne.

    Mais toujours quelque chose l’obligeait à annuler ses vacances. Il y a trois ans, c’était du boulot en retard et les yeux de cocker triste de son patron le suppliant de tout finaliser avant une date buttoir. Il y a deux ans, il avait le pied plâtré après une chute mémorable sur un tapis de feuilles mortes humides. L’année dernière la pandémie avait vu l’annulation de sa réservation.

    Mais là il culminait fièrement sur un éperon rocheux et il se sentait si bien, presque seul au monde. La première étape était franchie et son regard ne quittait pas le somment enneigé de l’autre côté de la vallée. Il n’avait pas osé y aller seul, par prudence (un pied cassé est si vite arrivé ), mais demain matin il rejoindrait un petit groupe emmené par un guide expérimenté.

    Il s’assit pour admirer l’immensité presque silencieuse qui l’entourait. Les derniers mois avaient été difficiles mais il n’y pensait plus, tout à son bonheur d’être enfin là où il le voulait. Il respirait profondément cet air si pur qu’il lui donnait l’impression de purifier également ses poumons et ses pensées.

    Plus qu’une fois dormir, comme disent les enfants, et il trônerait encore plus fièrement qu’aujourd’hui sur la montagne si blanche, là, juste en face!

    Pour celles et ceux qui ne connaitraient pas, https://fr.wikipedia.org/wiki/Alex_Hugo

    • Nour

      Belle ballade ! Va t-il échapper aux restrictions sanitaires en vigueur ?

      • Photonanie

        Je ne connais pas les mesures françaises mais en pleine nature il va pouvoir trouver un juste milieu puisqu’il est complètement vacciné

    • Janickmm

      Il a bien raison d’en profiter, et d’aller jusqu’au bout.

      • Photonanie

        Merci de l’encourager Janick

    • marinadedhistoires

      Tu as le don pour inventer des scenarios qui précèdent les photos, enfin je veux dire que la photo est la conclusion de ton texte, j’adore !

      • Photonanie

        Merci beaucoup. Bonne journée.

    • Cloud

      Bien vu. Rien de tel que la montagne pour élever sa pensée. Beau texte.

      • Photonanie

        Élever sa pensée en s’élevant et en même temps purifier ses poumons, un beau programme en somme

    • Céline

      Tenir bon mais aller au bout de ses désirs, voilà un sacré défi humain !!! Bravo

  8. Céline

    Bonjour/bonsoir. Voici mon nouveau texte pour cette intrigante photo. Bonne lecture et bonne soirée.

    J’aime ces matins qui sentent la brioche grillée, le beurre fondu et la confiture aux épices.

    J’aime cette maison peuplée de bruits d’enfants, de conversations familiales et de repas à n’en plus finir.

    J’aime ce bruit de fond, mélange de séries télé, d’histoires imaginaires et de train-train quotidien.

    J’aime cette vie de compagne, de maman et de femme riche de notre amour et de nos différences.

    J’aime qu’un fond musical m’accompagne, la musicalité de la nature et le bruit du roulis du train.

    J’aime ces jours de pluie où emmitouflés, on laisse le temps s’écouler tout simplement.

    Mais j’aime également ces moments de solitude, de refuges littéraires où mon esprit part vagabonder dans des lieux incroyables.

    • Janickmm

      On a envie de frapper à la porte et de se laisser vivre dans cette maison si accueillante.

      • Céline

        Oh merci. Je me suis toujours attachée à se que ma maison soit un véritable foyer.

    • Photonanie

      On se sent bien chez toi, on a envie de s’y poser un moment.

      • Céline

        Merci de l’avoir ressenti dans ces quelques mots.

    • Cloud

      Oui. Ça fait partie de l’équilibre. Le texte est sans équivoque. Bravo.

      • Céline

        Merci beaucoup !!!

  9. Nour

    J’aime ces lignes bien inspirée par cette montagne et ces arbres…

    • Nour

      inspirées

    • Céline

      Merci beaucoup

  10. marinadedhistoires

    Que de moments chaleureux évoqués dans ton texte, Céline, ça fait du bien à l’âme !

    • Céline

      Merci. Je suis de celles et ceux qui voient le verre à moitié plein et en ces derniers temps plus que jamais je dirais. Le bonheur n’est-il pas dans ce que l’on a déjà ?

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