Pour moi c’est le 428 du coup puisqu’il y a eu 2 fois 426…
A qui doit-on attribuer le crédit photo? A toi?
A dimanche probablement, bonne fin de semaine.
Bien conté et jolie chute,
Oui, la suite … attendue.
Un petit côté SF, oui.
Ha que j’aimerai savoir en écrire …
Mais cela fera de longs vers
En trous de, bien sûr, entre des mots
Quantiquement intriqués.
(Pas dit étriqués, quand même)
🙂
Lothar
sur 26 février 2023 à 0h15
« Arrêt en salle du temps oublié »
Le gravier au noyau de charbon,
Le gravier de brique au noyau de colombe,
Au noyau de pêche,
Au noyau de radium,
Le noyau est perdu,
Le noyau est perdu, le noyau s’est perdu.
Le temps l’a écrasé,
L’a transformé en cendres,
L’a réduit à sa peine,
Et moi, je reste là …
Devant ce vieux ciné repu de bruit formé
Sous les lampadaires caténaires,
Aux écrans réverbères
Qui s’endorment tragiques
Au droit rouillé des grilles d’escaliers,
Où les séances d’herbes folles
Amusent les gamins blasés.
Sous ce ciel projeté absurde,
Moi, je reste en triage,
Et ma rage est plus pesante que le soir,
Et du noyau, renait ensuite la vie qui en reforme un nouveau. J’aime bien l’ambiance ambigüe qui reste à la lecture de ce poème.
Stephie
sur 26 février 2023 à 16h35
J’aime beaucoup tes sons et tes rythmes. Je ne cherche pas nécessairement à en percer tous les secrets, je me contente de me laisser porter.
Valérie s
sur 27 février 2023 à 10h23
On aurait presque envie de dire : « Clap!!! Ça tourne…! »
Tu joues avec les mots avec dextérité ! Bravo
Omid
sur 26 février 2023 à 2h05
« Regarde ! C’est ici ! »
Les roues de nos vélos crissent sur le gravier alors que nous nous arrêtons devant le bâtiment rose pâle avec les mots « MODERN’CINEMA » écrits sur la façade.
« Dépêche-toi, j’ai envie de voir l’intérieur ! »
Elle monte les marches quatre à quatre. J’attache les vélos à la rambarde et je la suis, franchissant la porte derrière elle. Elle se tourne vers moi, un immense sourire aux lèvres.
« Alors, ça ne valait pas le coup ? »
Je dois admettre que oui, ça en valait le coup. Malgré ce que peut laisser l’extérieur bien entretenu, l’intérieur a dû être abandonné il y a déjà plusieurs années. Des trous dans la toiture laissent passer des colonnes de lumière, éclairant la vieille salle de cinéma sur laquelle la nature a commencé à reprendre ses droits. Le sol est recouvert de terre, de branches et de feuilles qui craquent sous nos pas. Nous avançons entre les sièges, le long de l’allée centrale, vers l’estrade et le mur blanc qui devait servir d’écran de projection.
Claire monte prudemment sur l’estrade. Le bois grince, mais semble encore solide. Elle se tourne vers moi, les yeux pétillants.
« Alors, qu’en penses-tu ? Je t’avais dit que j’avais trouvé un endroit sympa à visiter non ? »
J’acquiesce. Elle trouve toujours de bonnes idées. Ma Claire. Ma clarté. Ma lumière.
Je m’assieds sur un des sièges encore entier du premier rang, et lui fait signe. Elle sourit et me rejoins sur le siège voisin. Elle me prend la main et pose la tête sur mon épaule.
« Ça te rappelle des souvenirs ? »
Je me souviens de notre premier rendez-vous, dans le noir d’une salle de cinéma. J’avais eu du mal à me concentrer sur le film, tellement j’étais nerveux.
Je tourne la tête et embrasse le haut de son crâne. Ses cheveux chatouillent mes lèvres. Je prends mon courage à deux mains. C’est maintenant ou jamais.
Je me lève, prends une profonde inspiration. Je sens ses doigts serrer les miens. Je me racle la gorge, tentant de faire sortir les mots de ma bouche pâteuse. Mes yeux croisent les siens. Et tous mes doutes et peurs s’envolent.
« Je t’aime. Veux-tu m’épouser ? »
Ses lèvres sont sur les miennes pas moins d’une seconde après la fin de ma phrase. Ma douce Claire, ma clarté.
C’est drôle, mais le film de ton histoire, je me le suis joué avec d’autres visages, d’autres noms, forcément. L’histoire ne nous dit pas si quelqu’un s’est ensuite endormi devant le film, hi hi hi ! Heureuse de te lire pour la 2e semaine de suite 😉
Hello, j’essaie un maximum de publier la photo en début de semaine, et les textes sont à publier le dimanche, je me dis que c’est sans doute plus pratique de commenter ce jour-là. Mais dites-moi si vous préférez un autre jour. C’est vous qui décidez.
Stephie
sur 26 février 2023 à 12h12
Perso, le dimanche, c’est beaucoup mieux que le samedi 🙂
O tempora, O mores
Dit souvent tite Adrienne
Enfin je crois …
Moi c’est souvenirs des libérateurs de ma mére :
« Essoufflés, nous rentrions à la maison, quelques chewing-gums en poche. Pas facile pour des gamins, nombreux comme des nuées d’oiseaux, de les attraper en courant.
Sympathiques ces américains. De l’arrière de leurs camions bâchés, ils nous lançaient des tas de friandises, en riant fort, en nous criant des mots bizarres. Les garçons se battaient. Et pendant ce temps-là, nous les filles, nous récupérions tranquillement toutes leurs miettes. »
Je crois avais mis en vos mots chez lali, un jour lointain, yeah
En vacances mais les journées passent à une vitesse folle…. quand même! Je reviendrai au plus vite vous lire. Bon dimanche et bonne lecture.
J’ai enfin trouvé une maison qui me plait, à la campagne, au vert, loin de la foule. Alors comme cela, elle ne fait pas rêver, je vous l’avoue mais de l’autre côté la façade en pierres avec de jolies ouvertures offre une vue sur les champs magnifique.
Le propriétaire du corps de ferme, enfin l’un des fils qui vient d’en hériter, m’a cédé cette partie pour une bouchée de pain. Avec ses frères ils ont décidé de découper la bâtisse en plusieurs lots pour permettre à des jeunes comme moi d’accéder à la propriété sans emprunter sur 25 ans. En même temps, cela relancera un peu la vie dans ce beau village du fin fond de l’Essonne.
A plusieurs, si les futurs acheteurs sont sympas et sur la même longueur d’onde que moi, il y a moyen de partager de bons moments dans les années à venir.
En attendant, je dois me projeter et voir comment aménager la partie que je viens d’acquérir. J’ai des amis dans la partie fort heureusement car si elle a du potentiel, elle va me demander beaucoup d’huile de coude : des murs à faire tomber, des ouvertures à agrandir, toute la plomberie, l’électricité…la déco évidemment. Pour l’heure, mon gros dilemme, c’est quand même de savoir quoi faire de tout le matériel de cinéma entreposé partout. Le petit papi qui adorait le cinéma était devenu l’Alfredo du village sur ses vieux jours. Trop fatigué par son travail dans les champs, approchant la soixantaine il a revendu une bonne partie de ces derniers, ses enfants ne voulant pas prendre la relève et il a créé le cinéma du village avec l’argent récupéré. C’était une super idée et surtout il en rêvait depuis des années, depuis qu’il avait vu Philippe Noiret dans Cinéma Paradiso. Il a investi dans du vieux matériel de projection, un écran, des bobines de films, des sièges. Sur ce coup, ses fils montés travailler sur Paris étaient à l’affût et lui ont permis d’en récupérer suite à des rénovations ou des fermetures de cinémas parisiens. Il doit bien y avoir une trentaine de sièges, des strapontins aussi. Aujourd’hui tout est dans la poussière et je suis bien incapable de faire fonctionner le matériel de projection. Et surtout ça occupe quasiment toute la maison dans laquelle je souhaite habiter. Même si je relançais le cinéma, la séance se ferait à vide, vu qu’il n’y a plus personne dans le village, hormis quelques petits vieux bien incapables de monter l’escalier. Mais d’après son fils, il marchait bien le Modern Cinéma de son papa. C’était un lieu de retrouvaille et d’ouverture culturel très apprécié.
Aussi, c’est à contre cœur, mais je n’ai pas le choix, que je dois me débarrasser de tout ce matériel. C’est pour faire ma petite annonce que j’ai pris cette vue de la maison ce matin. Me reste à combattre ma phobies des araignées et de leurs toiles pour retourner dans ce temple et lister tout ce dont il regorge.
Omid
sur 26 février 2023 à 16h14
J’aime beaucoup la question posée, sur ce qu’on fait du passé, ce qu’on garde et ce qui doit partir.
Je comptais aller faire un tour par là, préviens-moi s’il y a des projections prévues prochainement…
Lothar
sur 27 février 2023 à 10h47
Hi hi l’araignée, l’araignée …
Bien aimé
Ici pour la rénovation
L’optimisme et la détermination
Sont de rigueur …
Quelles que soient les toiles
Et puis cette toute petite bête
Telle Pénélope
Aura re fait le matin
La toile détruite le soir …
Alors
Céline
sur 26 février 2023 à 19h15
Bonsoir. Voici mon texte. Bonne lecture et belle soirée.
Il en savait si peu
De ce sombre passé
Qui avait touché les siens.
Un mot échappé
De temps à autre
Un regard vague
Qui en dit tellement.
Que sait-on réellement
De la vie d’avant
De ses aînés ?
On essaye de les imaginer
En culotte courte
Du temps où
On les laissait livrer à eux-mêmes.
Mais qu’en est-il
Du juste avant
Qui ne deviennent nos parents ?
Quel passé,
Lourd ou plus léger,
Se cache derrière
Les photos cachées
Dans des enveloppes
Jamais ouvertes.
Et justement celle-ci
De cet ancien
Studio de cinéma ?
Pourquoi donc est-elle
Parmi les autres
Quels secrets renferme-elle ?
La fin d’une tradition familiale ?
Un métier qui ne rapporte pas suffisamment ?
Le déclin d’industrie qui n’est plus rentable ?
Ou encore un conflit quelconque ?
valérie s
sur 26 février 2023 à 20h19
J’aime bien l’idée de cette photo glissée parmi d’autres dont on cherche à comprendre l’origine. Il est vrai que souvent il y a des d’ombres sur le passé de nos aînés… Peut- être faudrait-il écrire de temps en temps pour laisser des traces, des indices…ou pas?
Un bel angle de vue je trouve cette photo glissée dans une enveloppe…
Lothar
sur 26 février 2023 à 20h26
Oui souvent ce n’est qu’un mot
Échappé
Et beaucoup de questions, oui
Et souvent on se les pose
Vraiment
Que quand les gens ne sont plus …
C’est triste, mais c’est ainsi
Merci de dire et
J’aime beaucoup
🙂
Kloud
sur 27 février 2023 à 12h51
L’année dernière, ce devait être fin février, le boulot m’avait envoyé quelques jours dans la Creuse prospecter auprès des rares entreprises de maintenance informatique de la région. J’avais trouvé un logement succinct à Galais sur Gartempe chez Madame Guillot, une octogénaire chaleureuse, constamment attentionnée, limite envahissante. Inquiète de voir mon désœuvrement une fois les repas roboratifs avalés, la femme me proposa de l’accompagner au « Modern Cinema », une salle bricolée par Robert, l’ancien cantonnier, dans une vieille grange rafistolée. J’acceptais, un peu résigné. Quelques chaises dépareillées faisaient office de fauteuils en velours rouge. Un copain, moitié débrouille moitié filou, prêtait à Robert de temps en temps quelques bobines parfois usagées, parfois incomplètes, mais qui, pour le village de 122 habitants offraient des soirées aux parfums de Cannes ou de Biennale de Venise.
Ce soir-là, passait « Kogustaki Mucize » un film turc, en version originale non sous-titrée. Robert avait pu en récupérer une affiche d’époque mainte fois pliée, sur laquelle figuraient, outre la photo, tous les détails habituels, acteurs, production, musique, et l’avait punaisée soigneusement sur la porte pour annoncer l’évènement. Le public qui s’était rassemblé pour l’occasion se résumait à 17 retraités, les agriculteurs en activité étant partis au Salon de l’Agriculture, s’encanailler : une distraction annuelle qu’ils ne souhaitaient en aucun cas manquer.
Robert éteignit les lumières et le bruit du projecteur entama ses ronronnements réguliers. Les voix du public montèrent d’un cran. Il y avait dans la salle autant de bruit qu’au café au moment de la belote, mais qu’importe, personne n’aurait rien compris aux dialogues d’ailleurs rares et semble t-il larmoyants du film.
Madame Guillot, assise à côté de moi toujours en tablier à carreaux, parlait à haute voix avec sa voisine sur mille sujets locaux, entrecoupés de regards dubitatifs sur les scènes hermétiques qui se déroulaient à l’écran. Au bout d’une heure, je vis les nonagénaires s’apostropher en montrant du doigt les deux acteurs qui dialoguaient dans un huis-clos si étroit qu’on pouvait se demander où ils avaient casé la caméra. Les femmes se tournèrent vers moi comme pour mettre un point final à un conflit qui les divisait depuis un moment. Madame Guillot posa sa main sur mon bras, me regarda avec un regard espérant acheter ma complicité :
– Dites-donc, Dolby Stéréo, c’est bien celui de droite avec un chapeau ?
Valérie s
sur 27 février 2023 à 13h43
J’adore! Trop drôle ! Bravo et merci
Lothar
sur 27 février 2023 à 15h21
J’aime le moitié débrouille
Moitié filou
Et puis tout
Aussi oui, celui du Chapeau collé à BlueTooth
La jolie Danseuse …
Merci
🙂
Trackbacks/Pingbacks
Brick a book 428 - Photonanie - […] Ce dimanche c’est la photo ci-dessous qui nous est proposée par Alexandra du blog Brick a book. […]
Pour moi c’est le 428 du coup puisqu’il y a eu 2 fois 426…
A qui doit-on attribuer le crédit photo? A toi?
A dimanche probablement, bonne fin de semaine.
Oui, prise dans un endroit hors du temps ! 🙂
Endroit identifié (merci Google) et envie d’aller y jeter un oeil prochainement ainsi que dans les environs
C’est bien le 428 oui ;). Alexandra navigue dans un espace temps parallèle où elle a trouvé ce cinéma finalement plus inspirant que je ne le pensais au départ ! Voici le lien vers mon texte qui sera en ligne dimanche :
https://leslecturesdantigone.wordpress.com/2023/02/26/latelier-decriture-n428-de-bricabook/
Hahaha ! Oui, exactement ! 😀 Bon, si je comprends bien, la semaine pro’, ce sera le 429e atelier. 🙂
Oui mais rien de grave.
C’est amusant au contraire. Tu es bien occupée. Merci de continuer à nous fournir en inspirations.
Un presque dialogue, joli
Bien mené.
Oui, est-ce que l’habit c’est le moine ?
Au boulot ou sur une scène …
Mystère.
🙂
___________________________________________
Heureusement que sur les réseaux sociaux
Ce n’est ainsi
Merci à toi. Il faut parfois savoir creuser un peu. 😉
Bonjour à tous, voici ma participation de la semaine: https://floconsdebonheur.wordpress.com/2023/02/25/variation-sur-un-meme-theme/
Et le Lumière fut !
Bien conté et jolie chute,
Oui, la suite … attendue.
Un petit côté SF, oui.
Ha que j’aimerai savoir en écrire …
Mais cela fera de longs vers
En trous de, bien sûr, entre des mots
Quantiquement intriqués.
(Pas dit étriqués, quand même)
🙂
« Arrêt en salle du temps oublié »
Le gravier au noyau de charbon,
Le gravier de brique au noyau de colombe,
Au noyau de pêche,
Au noyau de radium,
Le noyau est perdu,
Le noyau est perdu, le noyau s’est perdu.
Le temps l’a écrasé,
L’a transformé en cendres,
L’a réduit à sa peine,
Et moi, je reste là …
Devant ce vieux ciné repu de bruit formé
Sous les lampadaires caténaires,
Aux écrans réverbères
Qui s’endorment tragiques
Au droit rouillé des grilles d’escaliers,
Où les séances d’herbes folles
Amusent les gamins blasés.
Sous ce ciel projeté absurde,
Moi, je reste en triage,
Et ma rage est plus pesante que le soir,
Le noyau s’est perdu, le noyau s’est pendu …
…
Une belle incantation, un brin mystérieuse .
Etrange, hermétique et beau !
Etrangement hermétique…pour moi.
Et du noyau, renait ensuite la vie qui en reforme un nouveau. J’aime bien l’ambiance ambigüe qui reste à la lecture de ce poème.
J’aime beaucoup tes sons et tes rythmes. Je ne cherche pas nécessairement à en percer tous les secrets, je me contente de me laisser porter.
On aurait presque envie de dire : « Clap!!! Ça tourne…! »
Tu joues avec les mots avec dextérité ! Bravo
« Regarde ! C’est ici ! »
Les roues de nos vélos crissent sur le gravier alors que nous nous arrêtons devant le bâtiment rose pâle avec les mots « MODERN’CINEMA » écrits sur la façade.
« Dépêche-toi, j’ai envie de voir l’intérieur ! »
Elle monte les marches quatre à quatre. J’attache les vélos à la rambarde et je la suis, franchissant la porte derrière elle. Elle se tourne vers moi, un immense sourire aux lèvres.
« Alors, ça ne valait pas le coup ? »
Je dois admettre que oui, ça en valait le coup. Malgré ce que peut laisser l’extérieur bien entretenu, l’intérieur a dû être abandonné il y a déjà plusieurs années. Des trous dans la toiture laissent passer des colonnes de lumière, éclairant la vieille salle de cinéma sur laquelle la nature a commencé à reprendre ses droits. Le sol est recouvert de terre, de branches et de feuilles qui craquent sous nos pas. Nous avançons entre les sièges, le long de l’allée centrale, vers l’estrade et le mur blanc qui devait servir d’écran de projection.
Claire monte prudemment sur l’estrade. Le bois grince, mais semble encore solide. Elle se tourne vers moi, les yeux pétillants.
« Alors, qu’en penses-tu ? Je t’avais dit que j’avais trouvé un endroit sympa à visiter non ? »
J’acquiesce. Elle trouve toujours de bonnes idées. Ma Claire. Ma clarté. Ma lumière.
Je m’assieds sur un des sièges encore entier du premier rang, et lui fait signe. Elle sourit et me rejoins sur le siège voisin. Elle me prend la main et pose la tête sur mon épaule.
« Ça te rappelle des souvenirs ? »
Je me souviens de notre premier rendez-vous, dans le noir d’une salle de cinéma. J’avais eu du mal à me concentrer sur le film, tellement j’étais nerveux.
Je tourne la tête et embrasse le haut de son crâne. Ses cheveux chatouillent mes lèvres. Je prends mon courage à deux mains. C’est maintenant ou jamais.
Je me lève, prends une profonde inspiration. Je sens ses doigts serrer les miens. Je me racle la gorge, tentant de faire sortir les mots de ma bouche pâteuse. Mes yeux croisent les siens. Et tous mes doutes et peurs s’envolent.
« Je t’aime. Veux-tu m’épouser ? »
Ses lèvres sont sur les miennes pas moins d’une seconde après la fin de ma phrase. Ma douce Claire, ma clarté.
Ma fiancée.
Quelle belle histoire !
Touchante histoire d’amour dans un décor suranné.
C’est drôle, mais le film de ton histoire, je me le suis joué avec d’autres visages, d’autres noms, forcément. L’histoire ne nous dit pas si quelqu’un s’est ensuite endormi devant le film, hi hi hi ! Heureuse de te lire pour la 2e semaine de suite 😉
Quelle belle histoire! J’ai pensé au début qu’il s’agissait de photographes d’urbex, une de mes premières pistes avent d’écrire…
Oups! avant bien sûr…
Une bien tendre demande , tout mimi. Bravo
Une histoire qui finit bien. Comme dans les films. Très bien imagé et réaliste.
C’est très clair
Le bois grince, alors il parle
Il nous dit
Lux Lucis ta lumière
Si bien contée ..
Bonjour ! Mon texte est à retrouver ici : https://marinadedhistoires.wordpress.com/2023/02/24/modern-cinema/
Oui, tu penses …
Baptiste et sa bobine.
Bien aimé … Et le casse binette aussi.
🙂
Je ne me souviens plus Alexandra ; Quand publies-tu les thèmes et photos, j’étais une peu partie ailleurs. Avec le sourire
Hello, j’essaie un maximum de publier la photo en début de semaine, et les textes sont à publier le dimanche, je me dis que c’est sans doute plus pratique de commenter ce jour-là. Mais dites-moi si vous préférez un autre jour. C’est vous qui décidez.
Perso, le dimanche, c’est beaucoup mieux que le samedi 🙂
Pareil pour moi, je préfère le dimanche également
tous au cinéma 🙂
https://adrienne414873722.wordpress.com/2023/02/26/v-comme-visionner/
bonne journée!
O tempora, O mores
Dit souvent tite Adrienne
Enfin je crois …
Moi c’est souvenirs des libérateurs de ma mére :
« Essoufflés, nous rentrions à la maison, quelques chewing-gums en poche. Pas facile pour des gamins, nombreux comme des nuées d’oiseaux, de les attraper en courant.
Sympathiques ces américains. De l’arrière de leurs camions bâchés, ils nous lançaient des tas de friandises, en riant fort, en nous criant des mots bizarres. Les garçons se battaient. Et pendant ce temps-là, nous les filles, nous récupérions tranquillement toutes leurs miettes. »
Je crois avais mis en vos mots chez lali, un jour lointain, yeah
🙂
Je ne suis pas 100% satisfaite, mais je publie quand même J’ai une semaine chargée, alors je fais au mieux pour vous lire vite Bon dimanche https://www.milleetunefrasques.fr/cinema-de-quartier-une-photo-quelques-mots/
Stephie !
La suite … La suite !
Moi, bac pro pour ça, je sais pas trop. Dans l’EN j’ai juste bossé
Un peu
Sur un profil typique en formation continue.
Mais bon, ça pourrait aller, aussi pour le poste, en écran de fumée, c’est une jolie projection, aussi :
http://p0.storage.canalblog.com/01/81/1130472/87452483.jpg
Retrouvez les amoureux chez moi si vous voulez https://photonanie.com/2023/02/26/brick-a-book-428/
Bon dimanche.
En vacances mais les journées passent à une vitesse folle…. quand même! Je reviendrai au plus vite vous lire. Bon dimanche et bonne lecture.
J’ai enfin trouvé une maison qui me plait, à la campagne, au vert, loin de la foule. Alors comme cela, elle ne fait pas rêver, je vous l’avoue mais de l’autre côté la façade en pierres avec de jolies ouvertures offre une vue sur les champs magnifique.
Le propriétaire du corps de ferme, enfin l’un des fils qui vient d’en hériter, m’a cédé cette partie pour une bouchée de pain. Avec ses frères ils ont décidé de découper la bâtisse en plusieurs lots pour permettre à des jeunes comme moi d’accéder à la propriété sans emprunter sur 25 ans. En même temps, cela relancera un peu la vie dans ce beau village du fin fond de l’Essonne.
A plusieurs, si les futurs acheteurs sont sympas et sur la même longueur d’onde que moi, il y a moyen de partager de bons moments dans les années à venir.
En attendant, je dois me projeter et voir comment aménager la partie que je viens d’acquérir. J’ai des amis dans la partie fort heureusement car si elle a du potentiel, elle va me demander beaucoup d’huile de coude : des murs à faire tomber, des ouvertures à agrandir, toute la plomberie, l’électricité…la déco évidemment. Pour l’heure, mon gros dilemme, c’est quand même de savoir quoi faire de tout le matériel de cinéma entreposé partout. Le petit papi qui adorait le cinéma était devenu l’Alfredo du village sur ses vieux jours. Trop fatigué par son travail dans les champs, approchant la soixantaine il a revendu une bonne partie de ces derniers, ses enfants ne voulant pas prendre la relève et il a créé le cinéma du village avec l’argent récupéré. C’était une super idée et surtout il en rêvait depuis des années, depuis qu’il avait vu Philippe Noiret dans Cinéma Paradiso. Il a investi dans du vieux matériel de projection, un écran, des bobines de films, des sièges. Sur ce coup, ses fils montés travailler sur Paris étaient à l’affût et lui ont permis d’en récupérer suite à des rénovations ou des fermetures de cinémas parisiens. Il doit bien y avoir une trentaine de sièges, des strapontins aussi. Aujourd’hui tout est dans la poussière et je suis bien incapable de faire fonctionner le matériel de projection. Et surtout ça occupe quasiment toute la maison dans laquelle je souhaite habiter. Même si je relançais le cinéma, la séance se ferait à vide, vu qu’il n’y a plus personne dans le village, hormis quelques petits vieux bien incapables de monter l’escalier. Mais d’après son fils, il marchait bien le Modern Cinéma de son papa. C’était un lieu de retrouvaille et d’ouverture culturel très apprécié.
Aussi, c’est à contre cœur, mais je n’ai pas le choix, que je dois me débarrasser de tout ce matériel. C’est pour faire ma petite annonce que j’ai pris cette vue de la maison ce matin. Me reste à combattre ma phobies des araignées et de leurs toiles pour retourner dans ce temple et lister tout ce dont il regorge.
J’aime beaucoup la question posée, sur ce qu’on fait du passé, ce qu’on garde et ce qui doit partir.
J’aime l’idée de faire le lien entre passé et présent, plutôt que tout effacer. Si elle reprends le cinéma, j’irai y faire un tour. 🙂
Je comptais aller faire un tour par là, préviens-moi s’il y a des projections prévues prochainement…
Hi hi l’araignée, l’araignée …
Bien aimé
Ici pour la rénovation
L’optimisme et la détermination
Sont de rigueur …
Quelles que soient les toiles
Et puis cette toute petite bête
Telle Pénélope
Aura re fait le matin
La toile détruite le soir …
Alors
Bonsoir. Voici mon texte. Bonne lecture et belle soirée.
Il en savait si peu
De ce sombre passé
Qui avait touché les siens.
Un mot échappé
De temps à autre
Un regard vague
Qui en dit tellement.
Que sait-on réellement
De la vie d’avant
De ses aînés ?
On essaye de les imaginer
En culotte courte
Du temps où
On les laissait livrer à eux-mêmes.
Mais qu’en est-il
Du juste avant
Qui ne deviennent nos parents ?
Quel passé,
Lourd ou plus léger,
Se cache derrière
Les photos cachées
Dans des enveloppes
Jamais ouvertes.
Et justement celle-ci
De cet ancien
Studio de cinéma ?
Pourquoi donc est-elle
Parmi les autres
Quels secrets renferme-elle ?
La fin d’une tradition familiale ?
Un métier qui ne rapporte pas suffisamment ?
Le déclin d’industrie qui n’est plus rentable ?
Ou encore un conflit quelconque ?
J’aime bien l’idée de cette photo glissée parmi d’autres dont on cherche à comprendre l’origine. Il est vrai que souvent il y a des d’ombres sur le passé de nos aînés… Peut- être faudrait-il écrire de temps en temps pour laisser des traces, des indices…ou pas?
Un bel angle de vue je trouve cette photo glissée dans une enveloppe…
Oui souvent ce n’est qu’un mot
Échappé
Et beaucoup de questions, oui
Et souvent on se les pose
Vraiment
Que quand les gens ne sont plus …
C’est triste, mais c’est ainsi
Merci de dire et
J’aime beaucoup
🙂
L’année dernière, ce devait être fin février, le boulot m’avait envoyé quelques jours dans la Creuse prospecter auprès des rares entreprises de maintenance informatique de la région. J’avais trouvé un logement succinct à Galais sur Gartempe chez Madame Guillot, une octogénaire chaleureuse, constamment attentionnée, limite envahissante. Inquiète de voir mon désœuvrement une fois les repas roboratifs avalés, la femme me proposa de l’accompagner au « Modern Cinema », une salle bricolée par Robert, l’ancien cantonnier, dans une vieille grange rafistolée. J’acceptais, un peu résigné. Quelques chaises dépareillées faisaient office de fauteuils en velours rouge. Un copain, moitié débrouille moitié filou, prêtait à Robert de temps en temps quelques bobines parfois usagées, parfois incomplètes, mais qui, pour le village de 122 habitants offraient des soirées aux parfums de Cannes ou de Biennale de Venise.
Ce soir-là, passait « Kogustaki Mucize » un film turc, en version originale non sous-titrée. Robert avait pu en récupérer une affiche d’époque mainte fois pliée, sur laquelle figuraient, outre la photo, tous les détails habituels, acteurs, production, musique, et l’avait punaisée soigneusement sur la porte pour annoncer l’évènement. Le public qui s’était rassemblé pour l’occasion se résumait à 17 retraités, les agriculteurs en activité étant partis au Salon de l’Agriculture, s’encanailler : une distraction annuelle qu’ils ne souhaitaient en aucun cas manquer.
Robert éteignit les lumières et le bruit du projecteur entama ses ronronnements réguliers. Les voix du public montèrent d’un cran. Il y avait dans la salle autant de bruit qu’au café au moment de la belote, mais qu’importe, personne n’aurait rien compris aux dialogues d’ailleurs rares et semble t-il larmoyants du film.
Madame Guillot, assise à côté de moi toujours en tablier à carreaux, parlait à haute voix avec sa voisine sur mille sujets locaux, entrecoupés de regards dubitatifs sur les scènes hermétiques qui se déroulaient à l’écran. Au bout d’une heure, je vis les nonagénaires s’apostropher en montrant du doigt les deux acteurs qui dialoguaient dans un huis-clos si étroit qu’on pouvait se demander où ils avaient casé la caméra. Les femmes se tournèrent vers moi comme pour mettre un point final à un conflit qui les divisait depuis un moment. Madame Guillot posa sa main sur mon bras, me regarda avec un regard espérant acheter ma complicité :
– Dites-donc, Dolby Stéréo, c’est bien celui de droite avec un chapeau ?
J’adore! Trop drôle ! Bravo et merci
J’aime le moitié débrouille
Moitié filou
Et puis tout
Aussi oui, celui du Chapeau collé à BlueTooth
La jolie Danseuse …
Merci
🙂