Une photo, quelques mots n° 436 : atelier d’écriture en ligne

par | 21 Juin 2023 | Atelier d’écriture | 22 commentaires

Hello les amis !

Voici une nouvelle image de Claude Huré : entre photographie et pastel ! J’adore !

Le site de Claude : https://www.claudehure.fr/

A vos claviers ! Publication des textes dimanche !

Petit sondage ! Voulez-vous que je continue de poster des photos cet été, ou bien faites-vous une pause ?

@ Claude Huré

22 Commentaires

  1. Stephie

    Moi j’aimerais que tu continues. Je devrais avoir le temps de revenir et j’ai l’envie d’écrire. Merci pour cette très belle photo de Claude. Je pense que je ne peinerai pas à écrire dessus 😉

  2. Céline

    Bonjour. Je veux bien continuer cet été. Je ne pars alors les photos me feront voyager.

  3. Kloud

    Oui, on peut continuer tout en s’adaptant à tes vacances, Alexandra. Merci à toi.

    • Kloud

      J’aime toujours beaucoup tes textes. Des histoires bien racontées, pleines d’idées et d’imagination. Avec la précision des mots qui donnent force au récit.

      • PierForest

        Merci Kloud. 🙂

    • Lothar

      Encore un joli voyage
      Sous tes mots … Pierre

      J’aime beaucoup ce récit
      Les éléphants sont décidément parfois trompeurs…

  4. Lothar

    Moi, je suivrai le mouvement … des flots sur cette plage. Et merci au peintre photographe pour cela.

    « Aux Cerbères de la Porte »

    Derrière mes trois Cerbères,
    Nos pas, posés sur le sable
    S’imbibent et s’effacent
    Dérangés par les flots …

    Ma barque n’est que bouchon,
    Ballottée,
    Enfoncée dans l’océan,
    Disloquée au récif …

    Ton phare m’avait guidé,
    Mon âme aspirait
    À ton havre de paix …

    C’était comme vers une île,

    Mais le vent me l’a dit autrement,
    L’éclair aux quatre coins
    A brûlé toutes mes voiles,
    Les récifs piranhas
    Ont miné mes gouvernes,
    Mes amarres,
    Mes quilles et mes mâts …

    Alors tempête, et
    Mets vite pied à terre,
    Toi, mon âme damnée,
    Épuisée …

    Le port est hors de vue,
    Mais que craindre,
    Sinon la crainte,
    Mais que voir,
    Sinon ces traces
    Qui s’effacent
    Autour de ma mémoire …

    Ici je suis libéré,
    Loin des liens déchirés,
    Loin de mes peines perdues,
    Loin de mes amours mortes …

    Adieu flots ravageurs,
    Monde sans reconnaissance …

    L’embouchure dorée du Cocyte,
    Aux Cerbères de la Porte,
    Au creux de ses falaises
    Autistes, aveugles et sourdes,
    M’offre enfin le repos …

    https://www.youtube.com/watch?v=_kbeQ6xGV2w

    • Céline

      Très beau texte !!!

    • PierForest

      Tout en poésie, comme les vagues qui vont et viennent s’échouer sur la berge. Très beau!

    • Kloud

      Les mots sont forts, le rythme ballotte le lecteur dans les flots, et le souffle des sentiments exprimés donne au texte un côté épique. Bravo.

  5. Céline

    Bonjour. Voici mon texte. Bonne lecture et bon dimanche.

    J’ai passé de nombreux étés à tes côtés
    Profitant de tes plaisirs simples et normands.
    Comment pourrais-je les oublier ?

    Je n’aime pas être mouillée,
    Je ne suis pas fan de baignade
    Alors pourquoi m’attires-tu autant ?

    Je te préfère en saison plus froide,
    Loin des foules estivales,
    Pour mieux t’accaparer ?

    Je te vois peu,
    La distance n’y aide pas
    Mais loin des yeux, près du cœur, non ?

    J’aime perdre mon regard dans tes flots, Surtout lorsqu’ils s’agitent et se démontent,
    Reflètent-ils toujours mes états de pensée ?

    Car finalement tes couleurs changeantes,
    En mille et un dégradés,
    Ne seraient-elles pas la palette de mes émotions ?

    • PierForest

      Il y a un réel plaisir à côtoyer la mer, simplement pour la regarder. J’aime aussi quand la mer s’agite et se démonte. Ça me rappelle de beaux souvenirs. Merci pour ce texte Céline.

      • Céline

        Merci de votre retour

      • Céline

        Joli !!!

    • Kloud

      Belle ode à la mer. Tu la personnalises joliment ce qui donne au texte l’allure d’une déclaration d’amour.

      • Céline

        Merci beaucoup

  6. Kloud

    Masud, le vieux pêcheur, marchait lentement le long de la plage, le regard perdu au-delà d’une mer qui se fond dans l’horizon. Ses trois chiens montraient une agitation inhabituelle.
    Ce soir là, partis la veille d’une côte hostile d’un pays proche dans un frêle embarcation surpeuplée d’hommes, de femmes et d’enfants qui avaient tous une bonne raison de traverser, ses trois enfants devaient franchir la dernière étape maritime de leur long parcours de migrants. Trois mois auparavant, ils avaient appelé le père pour tenter de le rassurer. Ils avaient voulu connaître eux aussi l’Eden de cette Europe dont ils ne cessaient d’entendre parler, de lire et de voir les photos dans tous leurs magazines. On y parlait de confort, de liberté, de démocratie et de vie facile, avec condescendance, certes, mais c’était écrit donc c’était forcément vrai. De l’autre côté de la mer, des gens bien habillés se montraient en modèles, en civilisation avancée, à la pointe du progrès. Ils voulaient en être.
    Masud s’en voulait d’avoir tenté trop mollement de les dissuader, refusant de détruire un rêve de leur jeunesse bouillante. Quant à l’illusion de la vie facile…
    « La vie facile est pour eux seuls, et encore, seuls quelques uns en profitent, et ils n’en laissent que des miettes à ceux qui ne sont pas de chez eux… Et puis c’est dangereux, la mer est capricieuse et les passeurs sont sans scrupules »
    Les enfants insistaient :
    – Les dieux ne disent-ils pas qu’il faut provoquer la chance pour qu’elle nous sourit ?
    – Méfiez-vous : les dieux ont parfois les mêmes visages que le démons.

    Le soir, rentré chez lui, Masud s’endormit. Au petit matin, il apprit au matin que le bateau transportant ses trois fils avait fait naufrage la veille au clair de lune.

    En larmes, rongé de culpabilité, à la fin de la journée il embarqua sur son bateau avec ses trois chiens, et se laissa porter par les flots au-delà de la brume. Dans un grand silence, la pénombre enveloppa peu à peu la silhouette de l’embarcation jusqu’à disparaître. On ne les revit plus jamais.

    Dans les temps qui suivirent, sous le banyan, Abdur, le chaman rappela souvent aux gens du village la légende éternelle : « les chiens sont les guides de l’homme dans la nuit de la mort, après avoir été leurs compagnons dans le jour de la vie ».

    • PierForest

      Beau texte qui rappelle ce que vivent et vivront de plus en plus de migrants. On idéalise, mais c’est tout un défi que de recommencer sa vie dans un autre pays.

    • Lothar

      J’aime comment tu contes

      « Les dieux ont parfois les mêmes visages que le démons. »

      C’est si vrai

  7. Photonanie

    Je ne me suis pas exprimée parce que j’étais absente mais ce qui est extraordinaire c’est que j’étais à un endroit que j’ai eu envie de voir grâce à la photo de l’atelier du 26 février de cette année!
    Donc oui, on peut continuer, je vais essayer de m’y remettre même si c’est plus difficile pour moi pendant les vacances

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