Hop, me revoici ! Alors pour cette nouvelle photographie, le temps sera court ! Deux jours pour écrire ? Une petite contrainte, mais qui peut également donner un certain élan. Publication des textes dimanche ?
A vos claviers !
Hop, me revoici ! Alors pour cette nouvelle photographie, le temps sera court ! Deux jours pour écrire ? Une petite contrainte, mais qui peut également donner un certain élan. Publication des textes dimanche ?
A vos claviers !
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Allez hop ! Bonjour à tous. J’ai réussi à écrire un petit quelque chose ce matin. Ce sera en ligne demain dimanche. https://leslecturesdantigone.wordpress.com/2024/04/07/latelier-decriture-de-bricabook-une-photo-quelques-mots-n448/
Tu décris très bien ce qui se passe quand on décide de laisser une trace sur l’espace public. On s’expose à la critique et en même temps on la recherche. C’est la nouvelle réalité de tous ces médias sociaux où certains redéfinissent leur valeur par le nombre de clic, le nombre de like. Ça me rappelle aussi un cas qui touche les jeux vidéos en ligne. Je me souviens d’un collègue, très introverti et anonyme, dans la vie de tous les jours, mais dont le personnage qu’il endossait dans un de ces jeux figurait parmi les 100 meilleurs de la planète. Un jour, je lui avais demandé comment il réagirait s’il se faisait « voler » son personnage par un cyberpirate et pour lui, ça aurait été absolument catastrophique, parce que c’était à travers celui-ci qu’existait dans sa tête, la meilleure version de lui-même. Merci pour ce texte Antigone.
J’aime beaucoup cette simplicité avec laquelle tu décris l’écriture de l’atelier. Ton texte résume parfaitement l’exigence, l’humilité, et le plaisir d’un retour de lecteurs.
Oui, c’est ça et le bien que ça peut faire à l’intérieur de soi, pour un peu plus de confiance en soi… 😉
Ha ha, un texte de dernière minute: https://floconsdebonheur.wordpress.com/2024/04/06/frissons/
Ha ha, miroir, petit miroir … crispant … j’aime bien
Merci Lothar!
Le miroir de la salle de bains n’a sans doute pas vu beaucoup d’autres femmes que Sandrine. Elle ne prenait pas beaucoup de risques en lui posant la question… Les reflets d’une vitrine ont l’air plus prévenants. J’aime beaucoup ton texte qui tient du conte fantastique.
Merci Kloud, c’est gentil!
Tu es le chemin
Tu es
La vie tissée au cordeau
Au travers des pays sages
En rage
Au couteau gainé et pris dans les rochers
À la brise qu’emportent les cigognes
Borgnes
Voilà : tu es
Au miroir sans tain
À la traversée sans bris de glace
Comme une mer emplie de foules étranges
Comme une terre tassée de mille nuées ardentes
Tu es le chemin
Du soir au matin, tu cries à la nuit
Et tu patauges dans les rêves circulaires des mortels
Des monstres du mensonge
À tes images muettes qui hurlent à tes oreilles
Qui te font perdre le souffle de tes jours
… Et qui t’étouffent chaque nuit.
…
J’ai aimé comment tu scandes le « tu es ». Très beau texte. Fort.
Ta poésie me rappelle, les vagues qui s’échouent sur la plage, elles vont et viennent, en cycle et font du bien, juste à les écouter.
Un beau poème qui gagne a être lu à haute voix. Bravo.
Peur de te voir, mon double. Une seule moi était assez, plus qu’assez, déjà trop. Encombrée de moi-même, je suis. Me cacher, cacher mes yeux derrière mes cheveux pour ne pas me regarder. Qu’en est-il de moi après ces années d’adolescence ratée, cette vie d’adulte à peine entamée… Porter des couleurs vives pour faire semblant d’exister, d’aller bien dans ce monde dévasté, dans ma tête déprimée.
Heureusement, il y a le fleuve, je pourrais m’y jeter. Je ne le ferai pas. Je garde espoir qu’au milieu de ses vagues, ses remous et ses circonvolutions, il me réserve quelque chose, peut-être un bon nageur au détour d’un méandre, il serait fort pour deux, m’aimerait et m’aiderait à voir mon double heureux.
Un texte plein d’espoir au final . J’ai aimé la musique de ton texte.
Merci beaucoup, Antigone.
On a tous eu, enfin je pense, ces moments d’incertitude à l’adolescence, de remise en question de qui on est, où on va qui sont un peu difficiles à vivre, jusqu’à ce qu’on trouve sa voie. C’est à ça que m’a fait penser ton texte Marinade. Merci pour la balade dans ma tête.
Merci beaucoup, Pierre, j’ai écrit ça à la va vite ce matin. Tant mieux si cela peut faire naitre l’émotion. Bonne fin d’après midi.
Une belle émotion. Tu décris avec la force des mots le désespoir qui trouve sa limite in extremis, certes, mais suffisamment tôt pour laisser entrevoir l’existence d’un bonheur quelque part. Puisse t-il être accessible.
Merci Kloud !
Bonjour à tous. Voilà mon texte.
Natalia a froid. Blottie sur sa banquette elle regarde le train pour Paris entrer en gare. Elle ne sait pas encore si elle va monter. Elle rabat son gros pull en laine devant sa bouche, le mordille. Son cerveau bouillonne de ses contradictions. Le train s’arrête lentement, les roues crissent, les passagers se précipitent devant les portes pour s’assurer une place assise. Le quai se vide peu à peu. Natalia ne sait toujours pas ce qu’elle veut, ou plutôt ce qu’elle ne veut pas. Elle sait que son choix aura des conséquences qu’elle a moult fois cherché à calculer, à peser, à analyser. Mais ses réflexions, souvent paradoxales, l’embrouillent plus qu’elles ne l’aident. Son choix fera basculer son existence, c’est sûr. « Comme tous les choix… » se dit-elle comme pour se rassurer. Après tout, la vie suit toujours un cours imprévisible quelque soit les décisions prises. Ses amies ont cherché à l’influencer : « Vas-y, fonce… ! ». Elle n’assurent pas l’après-vente. Les conseils des autres ont eu pour seul intérêt d’apporter quelques éléments qu’elle n’aurait pas forcément perçus, c’est tout. Quant à ses parents, elles leur a caché ses atermoiements ; le dialogue n’est pas facile avec eux. Natalia soliloque : « C’est moi qui décide. J’assumerai. Seule. Et je me refuserai aux questions stériles du genre : Ah, si j’avais su… ». Sa manière de foncer.
Le train repart, les roues battent la mesure sur les rails luisants. Natalia fredonne un air connu. Elle sourit, du bonheur de l’être qui se croit maître de son destin.
Un autre train sur le quai opposé lui propose un bord de mer.
Non, elle ne se présentera pas demain au Concours d’entrée à Normale Sup.
Drôle comme cela peut être la réalité!! ma petite fille ne s’est pas présentée à Navale mardi dernier!! malgré les parents à qui elle a caché ses hésitations jusqu’au dernier moment!! merci pour ce texte!
On est complètement immergé dans les interrogations de cette jeune fille. C’est vraiment bien décrit, et bravo de ne nous donner la raison de ses atermoiements qu’à la fin du texte.
Bonjour, bonjour
Miroir, mon beau miroir
quelle est la plus belle
en ce lieu désert ?
La plus belle ici ?
Mais c’est vous madame
comme hier
et avant hier
l’an dernier
ici
sans aucun doute.
Mais de l’autre coté du fleuve
vous avez une rivale Madame,
elle est longue et fine
athlétique, bien charpentée,
une allure sans pareille
un maquillage permanent
discret et monochrome,
pas de faute de goût !
Une écharpe autour du cou
gracile et fragile
un bras extensible
capable d’ embrasser
sans difficulté
d’ emporter
soulever
transporter
quiconque le souhaite
ailleurs
loin peut être
ou à ses pieds,
un doigt suffit
pour la faire vivre.
Nul besoin de sentiment
de reconnaissance,
elle est là,
simplement
aujourd’hui
demain
on a besoin d’elle
elle est la permanence,
la présence éternelle
nécessaire au quotidien
pour changer le présent en avenir
le laid en beau
réduire en poudre
avant de construire.
Alors oui Madame
vous êtes la plus belle
de ce coté du fleuve,
de l’autre
c’est elle
la grue.
Miroir, Miroir, on a vu des choses similaires dans cette image Miss Marple! 🙂
Bravo ! Surpris, bien sûr ! C’est bien vu et bien raconté.
La peur de se retrouver dans une impasse est souvent ce qui nous freine et ça semble aussi être le cas de Natalia, ton personnage. Je sais, je suis aussi passé par ces doutes et sans doute qu’on a été beaucoup à le vivre. Aujourd’hui, du haut de mes 63 ans, je réalise qu’il y a au final très peu d’impasse et que même quand on se croit dans un cul-de-sac, on réalise qu’il reste un sentier qu’on peut encore emprunter et qu’en plus, tous ces chemins explorés contribuent à enrichir notre vie, nos souvenirs et à développer notre façon d’affronter l’incertitude. Merci pour ce texte Kloud qui m’a ramené plusieurs années en arrière. Pour ma part, j’aurais aussi dit à Natalia: « Fonce! » 🙂
mais j’espère qu’elle a son maillot!!
Tchou-Tchou fait le train
Glang-Glang font les roues
Caïe-Caïe font ses dents
Grouïk-Grouïk fait son ventre
Brrrr-Brrrr font ses lèvres
« Votre attention s’il vous plait : en raison d’un mouvement de mauvaise humeur d’une certaine catégorie de personnel, le train 8418 à destination de Paris, initialement prévu à 14h58 , reporté à 15h23, puis 16h04, puis 17h42, puis 18h09, ne marquera pas l’arrêt. Le prochain train est prévu pour demain 11h24. Merci de votre compréhension » fait le haut parleur.
Ohlala-Ohlala fait le ministre des transports quand on lui parle des trains annulés.
Youpi-Youpi fait le PDG de la SNCF quand 30% des trains arrivent à destination avec moins d’une heure de retard
Miam-Miam fait le banquier quand il voit le prix des billets
Snif-Snif fait la pauvre voyageuse qui sera notée absente à son concours
Bravo Terjit. Très drôle et bien enlevé !