Je reviens sur la pointe des pieds … avec un visage penaud.
Il est souvent difficile pour moi de me connecter, de choisir une photo, mais grâce à MH, je peux vous proposer une nouvelle photo pour cet atelier !
La voici !
A dimanche pour la publication des textes !
Et pour le plaisir des yeux, je ne peux que vous conseiller d’aller fureter sur le site de photos et de dessins de mon ami Kloud (que vous connaissez bien !)
Alexandra,
Penaude ne soit
On t’aime … Et voilà
Juste le visage à l’or
Et que les gargouilles ne nous magouillent
Que de jolis textes …
Merci, Lothar !
Bises !
« Entrer aux herbes folles »
Des ganivelles herbivores
Courent au lointain
Loin des gargouilles habillées de bleu
Qui se mouillent
Sur des chapelles si belles
Échappées …
Des chevaux de feu s’élancent par monts et par vaux !
De grands oiseaux de glace s’élancent par monts et par vaux !
Dix-mille chevaux en nuages noirs soulevant leurs jambes de poussière
Et ce Cavalier
A une aile sur le sable du désert, sur les cactées ébranchées
Sur la piste qui rougeoie
Mais l’autre, détrempée en larmes perdues d’ici de là
S’enfuit au jardin des venises
Car le vent, celui qui est brûlant, s’orage aux lagunes
Aux étangs qui verdoient
Et décollant des couronnes d’encre et d’argent brodées
Sous des bures cathedra, tournoie aux appâts des ondines
Sur leurs beautés sereines, épistolaires
Puis remonte en l’air jusqu’aux monts de la mort lente …
Juste, entre les deux sommets.
J’adore. De biens belles images, et on sent le vent chaud.
C’est tout juste ici là !
On s’y croirait. Bravo !!!
Tout un monde de poésie Lothar, c’est juste magnifique!
C’est superbe. Ta poésie s’habille de mots qui s’entrelacent avec bonheur et plonge le lecteur dans un monde féérique. Merci.
Hello tout le monde ! Bon dimanche à tous et bonne fête aux mamans !
Les anges ne sont pas tous vertueux. Certains sont même particulièrement machiavéliques, possédés par la joyeuse fureur de semer leur lubie. C’est le cas de l’ange Gabriel. Le fameux messager des voix impénétrables annonçant à Marie l’immaculée conception. Balivernes ! Escroquerie !
Encore aujourd’hui, il se livre, jubilant, à la visite des femmes. Vierges, de préférence.
A l’instant même où ces mots courent sur le papier, Anne s’apprête à le rencontrer sans le savoir.
Village de Saint-Augustin-sur-Creuse.
Chapelle posée en haut de la colline, dans les fourrés frissonnant sous un ciel fougueux, sous le regard amusé des gargouilles qui savent. Tout. Du passé, du présent, de l’avenir. Complices, aucun ne sourcille.
Anne vient prier.
Elle n’a que seize ans.
Elle porte un jean taille basse et un tee-shirt blanc emprunté à son petit ami.
Elle se signe, son genou fléchit, puis elle s’avance et s’assoit sur une chaise, muette, offrant son regard innocent au crucifix cloué au-dessus de l’autel.
Soudain, le vertige.
L’esprit s’engourdit.
Les paupières se font lourdes.
Le corps choit, alangui, sur le sol en pierres de Jaumont.
Les gargouilles rient sous cape.
L’ange passe.
Et la Comblée-de-grâce s’éveille.
Ton texte est très beau.
Ouh, c’est viol-han !!
Un ange passe
Toi, mais Toi
Oolithique
Tu m’as emporté … sous les yeux des gargouilles
Pas très catholiques
Les anges, les saints ne sont de glace
C’est ainsi
Merci, Vous
J’aime aussi le « choit » et chu … ici … C’est dit …
Sacré texte !!!
Belle référence à cette innocence de Marie, dont on célèbre encore une grossesse non désirée, du moins non consentie ouvertement.
Bravo Séverine. Ton texte est superbe et dérangeant. Il est fort bien écrit (comme d’habitude) et s’articule avec habileté entre religion, animisme et vulnérabilité d’une adolescence.
Oh je n’avais pas vu la photo ! Ne t’en fais pas Alexandra, tu es bien occupée. Je n’ai pas eu le temps d’écrire un texte. La prochaine fois !
Bonjour.
Voici mon texte. Bonne lecture, bon dimanche et belle fête des mères.
Il est des chemins
Sur lesquels nos parents
Nous placent dès le début.
Petit être bien obéissant
On valide les premières étapes
Puis c’est à nous d’en prendre la suite.
Je ne saurais dire
À quel moment exact
Je m’en suis détachée.
Peut-être n’y ai-je
Jamais vraiment adhéré …
Ou tout simplement cru.
J’ai pourtant lu
Les principaux Écrits,
Plus par appétit livresque qu’autre chose.
Mais cela n’a jamais constitué
Un soutien, un refuge,
Une doctrine ou une croyance.
Les pieds sur Terre
Et la tête dans les étoiles
Me correspond davantage.
Énième paradoxe
D’une personnalité multiple
Mais surtout d’un regard sur la Vie.
Si j’admire toujours
Les bâtisses construites par l’homme,
Le sacré ne m’a jamais touché.
J’aime beaucoup ton analyse
Introspectée jolie
Céline
Les pieds sur Terre
Et la tête dans les étoiles …
Enfant, protestant, mais bon, qu’importe … je fus ainsi, aussi
Puis grandissant, c’est le cas de le dire, je changeais du tout ensuite :
https://lotharquejamaisfr.wordpress.com/2023/06/07/diable-il-paraitrait-que-daucuns-jurent-sur-la-bible-heretiques/
Oui …les batisses
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« il n’y a pas de chemin,
Le chemin se construit en marchant »
Antonio Machado
Bonjour, voici mon texte de la semaine: https://floconsdebonheur.wordpress.com/2023/06/04/il-suffit-dun-regard/
J’aime beaucoup tes textes, toujours inattendus… Les gargouilles font leur job quelles que soient les circonstances. La preuve est qu’elles trouveront toujours quelqu’un pour les remercier…
« Aux gardiennes du savoir, dit »
Pierre … Juste un changement joli
De Paradigme en une idée florilège,
Florifère. Légumière.
Juste un changement.
Mais comment savoir l’avant
Sans réactionnairement
Justement … C’est mieux
Innover. Sans prejugé.
🙂
Merci Alexandra. Mon site : claudehure.fr
Bonjour à tous.
Mon texte :
– Madame Jaouen, qu’est-ce que c’est cette sorte de chapelle qui domine le sentier au dessus de la mer à côté de chez vous ?
La vieille Marie-Annick Jaouen, la logeuse de ma location de vacances en Bretagne, me fit répéter plusieurs fois la question. Elle qui parlait breton depuis sa naissance entendait le français de moins en moins bien.
– La maison aux dragons qui domine la lande ? Oh, dame ! C’est une drôle d’histoire que ma tante Jozic me racontait…
Elle se resservit un verre de vin et commença à me détailler une bien curieuse légende.
« Un matin, à Ploumanach, Guenola Legall, une fermière qui vivait seule dans la maison que vous avez vue, est arrivée en courant, tremblante de frayeur chez Jos le forgeron voisin qui logeait près du phare.
– Jos ! Jos ! qu’elle lui a dit. Je l’ai entendu ! Cette nuit, dans mon sommeil !
– Quoi donc, Guenola ? qu’il lui a répondu.
– L’Ankou ! Avec sa charrette ! Il est là pour venir me chercher, à coup sûr.
Vous devez savoir que l’ancienne tradition bretonne veut que celui qui, une nuit, entend le bruit de la charrette de l’Ankou, le collecteur d’âmes, est sûr de mourir dans l’année, ce sinistre personnage venant opérer sa triste besogne peu de temps après avec son funèbre véhicule.
Ceci se passait aux premiers jours de décembre. Guenola Legall était aux cent coups, car elle pensait n’en n’avoir que pour trois semaines au plus avant le grand saut ! C’était quand même tôt ! Elle qui de ses quarante ans à peine, costaud comme elle était, maniait la baratte et battait le foin comme pas deux ! Vous parlez !
Alors Jos, taillé comme un menhir, a voulu l’aider. Entre nous, il paraît qu’il lui faisait la cour depuis pas mal de temps, mais l’ingénue n’y voyait que du feu… Il est allé aussitôt dans la petite ferme de sa voisine, s’est mis confectionner une silhouette de femme semblable à Guenola avec de la paille et quelques vêtements récupérés. Puis, il l’a déposée sur une chaise, un peu éloignée de la fenêtre. Dans la pénombre, la ressemblance était à s’y tromper.
Jos, avant de partir, avertit la femme de le prévenir dès qu’elle entendrait un bruit inquiétant et de sortir aussitôt de chez elle. Quelques jours après, Guenola revint en courant dire à son voisin forgeron que cette fois l’Ankou était chez elle et la cherchait afin de l’emmener pour toujours. Jos s’est alors précipité, s’est empressé de murer les fenêtres de la maison et fermer la large porte d’entrée à double tour.
Il raconta à Guenola qu’il avait enfermé la charrette de l’Ankou dans la ferme qu’elle avait habité, et pour empêcher ce dernier de revenir de sitôt la récupérer, il avait demandé au potier du village de sculpter quatre dragons effrayants qui veilleraient aux différents points cardinaux. La demeure ainsi condamnée privait le collecteur d’âmes pour un long moment de son indispensable véhicule.
Se retrouvant sans domicile, Guenola accepta de bonne grâce de loger au domicile de Jos.
On raconte, mais je n’en suis pas sûr, qu’ils se marièrent peu de temps après, et que Guenola vécut jusqu’à l’âge de cent sept ans. »
Sacrée légende !!!
Une histoire qui arrange bien les affaires de Jos. A se demander s’il n’a pas inventé cette histoire d’Ankou.
Un très chouette conte ! Allez, m’en vais boire un bollet de cidre 😉
*bolet
J’adore les légendes, merci Kloud 🙂
« Trompe la mort »
Kloud,
Ma Doue beniget
On s’y croit
Gasp
Jos et Gwen ce sont mes voisins, oui, ce sont eux, vraiment ;
Te promets
Ça grinche … Wig ha Wag !!!!
https://lotharquejamaisfr.wordpress.com/2023/06/07/lankou-rageusement/
Merci
Bon en vrai on est pas taillés jolis comme des men d’ire (roise)
Mais bon ….
Sourire
Bonne soirée à toutes et tous,
Voici mon texte :
» Au royaume des aveugles… »
– Vigie tribord !
– A vos ordres chef !
– Toujours rien en vue ?
– Négatif chef !
– Vigie bâbord !
– A vos ordres chef !
– Toujours rien en vue ?
– Négatif chef !
– Chef, chef !
– Quoi vigie tribord ?
– Intrusion dans mon champ de vision d’un intru en tenue de type intrusive en camouflage blanc et noir.
– L’intru est seul ou ils sont plusieurs ?
– Affirmatif chef, il est seul ! Euh… négatif chef, ils sont 2, non, 3, euh non, 5, non pas 5, plein, au moins 10, des gros et des petits, plein je vous dis !
– Qu’est-ce qu’ils font ?
– Ils avancent la tête au ras du sol avec un regard intrusatoire. Ils parlent intrusivement entre eux avec des mots codés.
– Qu’est-ce qu’ils disent ? Je n’entends rien de là où je suis.
– La moitié fait « Meuh », pendant que l’autre répond avec des « Bêêêê ».
– Vigie tribord !
– Oui chef !
– Fausse alerte mon p’tit gars… je connais ça, j’en ai croisé des centaines autour de Terre Neuve quand j’étais figure de proue du Why not. C’est une famille d’orques, ils doivent suivre un banc de thons. Pas de problème, ils vont passer et puis c’est tout.
– Ah bon ? Vous me rassurez ! Merci chef.
– De rien mon p’tit gars, t’es pas chef, tu peux pas tout savoir.
– Chef ?
– Quoi vigie bâbord ?
– Je peux vous poser une question ?
– Oui mon p’tit gars.
– Pourquoi on vous a transféré ici ?
– Alors là tu vois mon p’tit gars, c’est une vraie question, et je vais te répondre. Sous prétexte qu’un toubib a prétendu que j’ai la vue qui baisse, alors que je vois toujours très bien, la famille d’orques qui vient de nous passer sous le nez en est la preuve, j’ai été transféré sur un poste plus calme, moins exposé.
– Mais chef… vous ne trouvez pas que c’est quand même très très très calme ici ?
– Ah la la… c’est bien une remarque de bleu ça ! Mon p’tit gars, c’est pas parce que la mer est calme que le danger n’est pas là ! Le Titanic par exemple, tu sais pourquoi il a coulé alors que la mer était aussi calme qu’aujourd’hui ?
– Euh… oui… parce qu’il a croisé un iceberg.
– Tout juste ! Et pourquoi il s’est mangé l’iceberg au lieu de le contourner ?
– Parce qu’il y avait du brouillard.
– Exactement. Sauf que ça s’est fait en pleine nuit et que la vigie faisait un roupillon. Alors on ouvre grand les yeux les p’tits gars !
– Vigie Tribord !
– A vos ordres chef !
– Toujours rien en vue ?
– Négatif chef !
– Vigie bâbord !
– A vos ordres chef !
– Toujours rien en vue ?
– Négatif chef !
– Chef, chef !
– Quoi vigie tribord ?
– La famille d’orque repasse dans l’autre sens, le banc de thon a dû faire demi-tour.
– Très bonne remarque p’tit gars, tu progresses vite.
– Chef ?
– Quoi vigie bâbord ?
– La famille d’orque faisait encore « Meuh » et « Bêêêê » ?
– Surement, pourquoi ?
– Non chef, pour rien…
Quel drôle de texte !!! Bravo
Excellent, Terjit ! Surréaliste à souhait et très drôle. Bravo.
Terjit, des
Dialogues jolis
Pourreu rien soit disant, mais,
Entre pepito ventempoupe et les zautres des
Septiemes accompagnés :
Chef chef chef
C’est frais et c’est ce qui compte !
Bonsoir.
Mince mon commentaire n’a pas été publié.
Voici donc mon texte. Bonne lecture.
Il est des chemins
Sur lesquels nos parents
Nous placent dès le début.
Petit être bien obéissant
On valide les premières étapes
Puis c’est à nous d’en prendre la suite.
Je ne saurais dire
À quel moment exact
Je m’en suis détachée.
Peut-être n’y ai-je
Jamais vraiment adhéré …
Ou tout simplement cru.
J’ai pourtant lu
Les principaux Écrits,
Plus par appétit livresque qu’autre chose.
Mais cela n’a jamais constitué
Un soutien, un refuge,
Une doctrine ou une croyance.
Les pieds sur Terre
Et la tête dans les étoiles
Me correspond davantage.
Énième paradoxe
D’une personnalité multiple
Mais surtout d’un regard sur la Vie.
Si j’admire toujours
Les bâtisses construites par l’homme,
Le sacré ne m’a jamais touché.
Belle réflexion joliment écrite sur ce qu’on nous propose et ce que l’on en fait.
Merci
Petit texte inspiré de cette photo… Bonne lecture…
La, perchée au plus haut sur la colline elle attend…sous le ciel bleu, sous les étoiles, sous les vents de l’océan puis sous les brumes hivernales, et puis encore sous le ciel bleu…
Voilà tellement longtemps que personne n’est venu jusque là et n’a poussé les portes bleues…fermées, cadenassées…
et puis la nature a repris ses droits, et comme pour le château de la belle , les ronces on dressé un rempart inextricable , décourageant le plus valeureux des visiteur…
Il y a longtemps, sous le ciel bleu, parfois ils venaient, ils sortaient les draps blancs après la procession, brisait la croûte du pain et partageaient le saucisson…et même parfois , souvent, à la fin du repas, des chants s’élevaient et des rires …
Elle écoutait , coudes repliés, elle appréciait cette fantaisie, elle rêvait qu’elle les rejoignait…. Mais elle restait là, elle est toujours restée là, depuis le début, depuis si longtemps….gardienne des lieux…
Maintenant il n’y a plus que les embruns qui lui chatouilles ses narines de pierre… Seule…elle regarde la mer et elle attends…
Peu a peu ils sont partis, ont quitté leur vielles maison, sont allés courir ailleurs d’autres religions, d’autres tentations…ceux qui sont restés ont vieillis, puis sont partis aussi…
Plus personne n’est venu de l’horizon, plus de voiles, plus de prières pour protéger les combattants de la mer…
Elle est restée…pas le choix, ceux qui l’ont posé là l’on bien accrochée…
Elle attends… Mais quoi exactement? De s’envoler comme un oiseau?
Hier un ballon est venu casser un des carreaux. Un petit curieux s’est approché et a tenté de regarder ce qu’il y avait dedans…
Les deux molosses ne l’ont pas effrayé…il était prince d’un royaume, pirate dominant les mers dans son navire de pierre aux voiles bleues, et de son sabre il a combattu les ronces traîtresses…
Et aujourd’hui, sous ce ciel bleu, je crois que c’est lui qu’elle attend…
Domino d’y voir
Et
Combattant
Pffff
Trop beau en la fin
Et, oui
Elle attend…
Oulala… »Là, … » Ça commence bien… désolée si j’en ai oublié d’autres…
Non rien ne manque
Très beau texte. J’aime vraiment beaucoup. L’imaginaire du gamin redonne au lieu les vertus du sacré. Bravo.
Merci Kloud!
Merci Kloud!