Vous rappelez-vous de vos dessins que vous faisiez enfant, la langue tirée ? Vous vous appliquiez afin de ne pas déborder, dépasser, outrepasser cette ligne noire. Rester dans les limites, à l’intérieur. Et mettre de la couleur. Une fois fini vous montriez ce tout nouvel univers crée à votre père ou votre mère. Petit morceau de papier qui vous reflétait. Le sourire alors de l’adulte vous portait, et vous envahissait d’un plénitude vaporeuse. A l’image de ces nuages que vous vous étiez attachés à dupliquer.
De vos souvenirs, je n’en ai aucun. Ai-je un jour façonné moi aussi une maison de papier ? Combien de fenêtres pour s’y pencher ? Combien de cœurs pour s’épancher ? Des couleurs de la photo je ne vois que cette tache en bas à droite. Je suis le négatif, la femme filigrane, celle qui trempe sa plume dans le noir de ses souvenirs pour rebâtir un à un des instants perclus.
Mais je dépose une à une des briques dont le ciment est mon sourire. La lumière s’infiltre, le souffle luit, la vie vrombit. Les couleurs de mon drapeau ondoient et transcendent la tache noire qui se fait kaléidoscopique. Je hisse mon regard vers ce ciel page blanche et de mes lèvres s’échappent des langues sacrées et toujours scandées.
Je suis cette maison. Ma porte enferme en son sein l’atavisme de mes pères, mes fenêtres luisent encore du reflet de mon passé, mais de ma cheminée s’élève un irrécusable et radiant tourbillon.
Sentez bourdonner en vous ce chant de l’athanor.
© Alexandra K, samedi 18 mars 2017
© Mary :
Comme d’habitude, pendant le trajet j’essayais de ne pas croiser le regard harassé de mes voisins, je me coupais des conversations de bureau de la fin de journée. On avait passé Cesson, plus qu’une station ! Ma parka me tenait trop chaud mais c’était trop tard pour me dévêtir. J’attendrai de descendre. L’air était doux et le ciel très bleu, ça nous changeait de l’habituelle grisaille. Une fois arrivé, au lieu de foncer tête baissée, mains dans les poches, j’ai marché lentement, je profitais de cette parenthèse printanière, profitant des jonquilles et des iris qui fleurissaient dans les jardins, balançant ma sacoche au bout de mon bras. Plus qu’un jour avant le week-end, pourvu que ça dure. Cette fois, pas de souci, j’en mettrai plein la vue à Vinz, je me ferai les 80 bornes.
J’avais passé l’allée Debussy, j’arrivais au lotissement des azalées, encore une centaine de mètres et j’arriverais au centre. On avait choisi une maison de ville, plus classe à notre goût que les petits pavillons. Il y avait encore une boulangerie dans la rue et une pharmacie un peu plus loin. Depuis quelques temps, un jeune avait ouvert une cave à vin, il avait installé des barriques devant pour la dégustation. Les enfants allaient à l’école à pied et juste au bout de la rue, il y avait encore un généraliste.
Je me suis surpris à siffler l’air de « la Bamba » un tube de mon adolescence, juste étonné du silence à cette heure de la fin de journée. Ils devaient tous être derrière, dans les jardins ou devant leur jeu télévisé préféré.
Je devrais prendre une baguette en passant. Tiens, la boulangerie a déjà fermé !
Il est temps que j’arrive, ma petite marche m’a mis en appétit. En levant le nez, je regarde machinalement en direction de la maison : le lierre a-t-il encore poussé ? La lumière est allumée éclairant la fenêtre de la chambre, c’est curieux à cette heure-ci. Je cherche les clés dans les différentes poches de ma parka, je finis par les trouver.
J’ouvre la porte. J’ai laissé tomber les clés, j’ai senti immédiatement mon dos ruisseler. J’ai d’abord pensé à mon demi course 100% carbone acheté, la semaine dernière. Ce n’est qu’après que j’ai pensé aux enfants, à Val. C’était simple : il n’y avait rien. La façade était intacte mais derrière il y avait un terrain avec des piles de portes et de fenêtres entassées. Je me suis précipité dans la rue. J’ai ouvert la porte de la pharmacie : mêmes amas de matériaux. J’ai couru jusqu’à la porte du médecin, la plaque avait été enlevée, la porte était fermée. J’ai voulu appeler, j’ai saisi mon portable pour faire le 17. Pas de réseau. La rue était totalement vide. J’ai couru pour tenter l’ouverture des portes d’en face, l’une d’elles ouvraient sur un immense hangar rempli de cartons, de palettes, de bobines de câbles. Mes genoux ne me portaient plus, je me suis assis sur une des barriques. Le jeune caviste est sorti le plus naturellement du monde de sa boutique sans me voir. J’ai alors vu un homme arriver, une sacoche à la main, vêtu d’une parka, il sifflait la Bamba. Il avait l’air parfaitement normal. Il se dirigeait vers la maison, les clés à la main.
Nady
L’image signal *
Il était une fois,
Une princesse au doux minois,
Qui avait l’habitude, dans la vie, d’avoir du choix.
Mais ne vous y méprenez pas,
La vie ne l’épargna pas…
Et un jour, un accident de parcours, de vie, de je-ne-sais-quoi,
Sans crier gare arriva…
Malheur, on appelle cela…
Un voile était venu ternir son ciel plein de désarroi,
C’est comme si le monde entier l’abandonna…
Un gros nuage se pointa…
Et devant un quotidien bien noir, elle abdiqua,
Se résigna et malade dans sa tête tomba.
Dépression, on appelle cela.
Puis un jour, sur la pointe des pieds, au détour d’une église et de virtuels tchats,
Il se présenta…
Tout doucement, il amadoua
La sauvage qu’elle était devenue et ça l’amusa.
Peu à peu, elle se sentit revivre avec émoi…
Enfin, je vous dis ça comme ça
Mais c’était bien plus fort que ça…
Ange gardien, elle l’appela…
Le ciel, d’ordinaire sombre et nuageux, s’éclaircit
Comme par magie.
Elle ressentait au plus profond d’elle même une accalmie…
Ses yeux sur elle étaient comme une anesthésie
Aux douleurs d’un présent terni
Quelques années auparavant par ces années sans comédie.
Avec lui elle retrouva comme une singulière clownerie
A s’abandonner à la vie.
A son contact avec lui,
Apparaissait souvent dans sa tête abasourdie,
Une image signal pleine de fantaisie :
Un ciel bleu uni
Sans l’ombre d’un nuage de tricherie,
Des lignes pures et bien définies,
Que des couleurs chatoyantes non noircies
Venaient égayer sans anarchie.
Sérénité, on appelle cela en sophrologie.
Il était comme cette image, son repère,
Sa balise, son point d’ancrage, le résultat de toutes ses prières,
Son guide, son étoile, son âme jumelle, une de ses artères,
On appelle cela un cadeau du Ciel quand la magie opère…
Au fil du temps, la vie à nouveau coulait dans ses veines.
Sans pour autant devenir une Reine,
Elle s’affranchissait des défis de la vie, qu’à cela ne tienne…
Souvent elle se confiait à lui pour valider ses plus grands choix
Et il lui disait quelquefois
Qu’il fallait qu’elle freine…
Puis, petit à petit, comme il était arrivé dans sa vie emplie de peines,
Maintenant que sa coupe à elle était à nouveau pleine,
Il semblait repartir sur la pointe des pieds,
Voguant vers d’autres âmes abandonnées,
La laissant en peine…
Elle avait beau crier, l’appeler, le héler,
Rien n’y faisait,
ses oreilles à lui semblaient bouchées…
Elle aurait aimé partager
Avec lui ces instants où la vie semble être une alliée,
Lui dire qu’il lui était précieux même quand tout allait bien et qu’elle aimerait lui faire profiter
de ce bonheur retrouvé,
Parce que le remercier elle l’avait déjà fait.
Mais il ne l’entendait pas…
Une étoile, on appelle ça ?
Elle ne se résigne pas à croire cela,
Car des étoiles elle en a plein dans le Ciel ce jour là,
Mais lui, il est bien ici bas.
Alors elle patientera
Persuadée qu’entre ses nombreux combats
Pour des âmes à sauver, un créneau un jour il trouvera
Pour goûter avec elle à un instant volé au Temps ici bas…
L’avenir nous le dira…
- L’image signal en sophrologie, est une image ancrage utilisée pour déclencher un sentiment positif, de bien-être ou de calme.
Béatrice :
Heureusement, ma respiration commençait à se calmer. Comme toujours, en regardant cette image, le charme opérait. J’en étais arrivée à sourire. La brûlure dans ma poitrine s’estompait. Mon souffle était encore rauque, mais déjà, … Je percevais la sueur sur mon front ! Mais, t’inquiète, me dis-je, ça va aller, t’inquiète !
Cette photo…Une maison dans le ciel ! Je l’avais trouvé sur un site, lorsque je commençais le yoga, il y a longtemps. A chaque fois que mes émotions m’envahissaient, la peur, la fatigue ou la colère, ou d’autres, j’avais pris l’habitude de me concentrer sur ce ciel trop bleu, ce toit trop rouge et ce mur trop blanc.
Et, à force de la prendre pour me la projeter sur mon écran intérieur, j’y avais laissé mon empreinte ! Empreinte…L’effroi me saisit ! Je perdais pied. Moi, résumait à ces traces. Ce n’était pas possible ! Mais, j’entrepris en regardant la fenêtre jaune mon « inspire, expire, inspire, etc… ». Non, je n’y arriverais pas.
Pas cette fois ! C’était trop dur ! Un sanglot me fit perdre toute patience. C’était impossible ! Ma vie venait de basculer d’un coup. J’étais scotchée à ce présent. Le bleu, si bleu, me fit penser au ciel de Grèce, un jour de juillet. Les maisons blanches, les ruelles fraîches où nous aimions tant nous perdre.
Combien de temps ? Presque 40 ans. Ou peut-être moins. Et, me voilà transportée dans la de « deuche » que nous avions louée. J’étais belle comme jamais. Tu étais beau comme un Dieu, bronzé, fougueux et si imprévisible. Cet été, là, nous aurions pu aller au bout du monde car je t’aurais suivi ! C’était hier.
Au fond, je n’étais pas veille, juste fatiguée par trop de soleil, trop de bleu, trop de chaleur, trop de larmes aussi ! Tranquillement, mon souffle se ralentit, les médicaments certainement. Je souris une dernière fois du dernier coup que je leur ferais. J’allais enfin te rejoindre, mon Dieu, tout bronzé et fou que tu étais !
Jos : Un dessin pour Léo
Rempli d’espoir, l’enfant s’endormit en emportant dans ses rêves l’image incomplète de cette petite maison au toit rouge sur fond de grand ciel bleu.
Suite à un accident de voiture, le petit Léo était à l’hôpital depuis de nombreux jours. Après quelques heures de coma, il s’était réveillé dans ce lieu inconnu, cassé de partout. Ses multiples fractures étaient cachées sous des plâtres colorés par les innombrables tags dessinés par ses proches. Sa tête était entourée de bandages et de son visage on ne distinguait que la bouche et les yeux. De fait, il n’avait qu’une vision restreinte de son environnement.
Mais au-delà de ces blessures physiques somme toute réparables, ce qui inquiétait le plus sa maman était le silence de Léo. Depuis son réveil le petit s’était emmuré dans un mutisme total que les médecins ne pouvaient expliquer par des causes corporelles. Et si la mère se disaient que le corps médical arriverait à panser ses blessures physiques, elle savait qu’elle seule était capable de s’occuper de sa santé mentale.
Aussi, pour le faire réagir, elle lui apportait chaque jour une nouvelle surprise: des livres qu’elle lui lisait avec amour et dont elle lui décrivait dans le détail les images qu’il ne pouvait voir ; des comptines qu’elle lui passait sur la tablette et qu’elle entonnait seule dans l’espoir qu’il se joigne à elle ; des peluches qu’elle lui présentait à hauteur des yeux en lui demandant le nom qu’il voulait leur donner. Mais si ces cadeaux faisaient sourire Léo, ils ne parvenaient pas à le sortir de son mutisme. Les jours défilaient ainsi, rythmés par les visites et les soins qui lui étaient prodigués.
Alors, accablée et la mort dans l’âme, sa maman décida un jour de bousculer son enfant chéri et de le mettre à l’épreuve.
Elle lui apporta un grand poster d’un dessin d’enfants et sans un mot, le scotcha au mur face à son lit. Elle savait qu’il ne pouvait le voir dans sa totalité, mais plutôt que de lui d’écrire la partie qui pour lui restait invisible, elle décida d’attendre qu’il exprime son désir d’en savoir plus. De son côté, le petit qui attendait les paroles de sa mère fut très vite décontenancé par son silence. Il posa alors sur elle ses grands yeux bleus qui l’interrogeaient, la suppliaient même de lui donner plus de détails. Mais devant sa détermination il comprit qu’elle n’en ferait rien.
L’instant fut intense car l’enfant tenta de toute ses forces de faire exploser la carapace qu’il avait endossée pour se protéger, et tel un poisson dans son bocal, il ouvrit et ferma la bouche à maintes reprises sans parvenir à en extraire la moindre parole.
A la vision de la souffrance de son petit ange, la mère tiraillée par la douleur et les doutes fut tentée de céder, mais sa volonté de l’aider fut la plus forte et sa résolution resta intacte.
Alors, dans un ultime effort, Léo parvint à articuler un mot, tandis que les bandages situés sous ses yeux s’imbibaient lentement de ses larmes. Puis timidement, il demanda à sa maman de lui décrire le reste de ce poster aux couleurs chatoyantes. Sa déception fut alors à la hauteur de son effort, car sa mère bien décidée à le sortir définitivement de sa torpeur, lui répondit que c’était à lui d’imaginer le reste du tableau, à lui d’en écrire l’histoire et de la raconter. Alors dans un flot de paroles désordonnées, il décrivit une école, une maîtresse dans la cour de récréation remplie d’enfants qui jouaient au ballon, à la corde à sauter, ou à se bagarrer. Il inventa une balançoire suspendue à un grand chêne, un toboggan de toutes les couleurs plongeant dans un grand bac à sable parsemé de jouets. Arrivés au point final de son récit, il était convaincu que les vrais détails du paysage lui seraient divulgués. Mais à sa grande surprise, sa mère lui annonça avec un sourire serein et plein d’amour qu’elle n’en ferait rien, qu’il les découvrirait le jour même, quand on lui ôterait enfin ses bandages. Elle lui tendit alors le cachet qui le ferait dormir pendant cette étape délicate et il l’avala sans résistance.
C’est ainsi que l’enfant s’endormit, impatient de pouvoir admirer à son réveil l’image dans son intégralité. Il ne savait pas encore, qu’il découvrirait sur le poster tout en couleur, la cour de récréation de son école, dessinée par les enfants de sa classe pour lui dire combien il leur manquait et pour lui donner l’envie de revenir très vite parmi eux.
Claude :
Conte du soleil
L’enfant, lassé d’être réprimandé chaque soir par sa mère : « Il va faire nuit, il faut aller au lit maintenant ! », se dit qu’il fallait agir de manière rapide et discrète pour pouvoir continuer à jouer encore des heures et des heures sans être interrompu par des considérations d’une bassesse qui ne lui étaient pas dignes.
Il réfléchit rapidement comme savent si bien le faire les enfants de son âge (à neuf ans, on a un cerveau frais et l’imagination fertile) et en conclut que le soleil, qui dort quand même beaucoup, était bien le responsable de son malheur quotidien. La solution était donc bien d’empêcher l’astre suprême d’aller se coucher, le temps que lui enfant, puisse profiter de la vie agréable que ses parents avaient eu l’obligeance de lui offrir.
Il entra dans sa chambre, saisit un filet à tout attraper qu’il s’était soigneusement confectionné, et happa avec adresse le soleil vers midi, à l’heure où il bougeait le moins. Il l’enferma délicatement dans la petite maison blanche au toit rouge de son jeu de construction et, pour pallier tout remord, lui glissa le dessin d’un joli bouquet de tournesols qu’il avait griffonné. Satisfait, l’enfant retourna à ses occupations.
D’abord surpris, puis contrarié d’être emprisonné, le soleil était bien triste de ne pouvoir évoluer comme il le faisait chaque jour par devoir depuis des lustres et des lustres. Regardant à travers la fenêtre l’enfant jouer, il se disait cependant : « Oh, après tout, ce n’est qu’une espièglerie… ».
Le ciel était d’un bleu intense. A minuit, aucune pénombre ne vint perturber la tranquillité de l’enfant dans ses activités ludiques, ce qui le mettait dans une joie indescriptible. Certes l’affolement régnait tout autour de lui, les gens criaient, priaient, se laissaient aller à des hypothèses les plus farfelues, étaient accrochés à leur radio ou leur télévision, mais personne n’avait le temps ni même l’idée de venir l’importuner.
Vers cinq heures du matin, il bailla et s’aperçut avec regret que le sommeil le gagnait terriblement ; ses yeux se fermaient par intermittence sur ses jouets et ses illustrés qui jonchaient le sol. Il comprit vite qu’il ne pourrait tenir encore bien longtemps sans dormir dans l’obscurité.
Il prit alors la petite maison blanche, ouvrit la porte, et laissa s’échapper le soleil. Ce dernier jeta un regard complice sur l’enfant et dit : « Bon, je m’éclipse. Ne recommence pas trop souvent. Une nuit de retard, tu te rends compte ! Aujourd’hui je vais encore être obligé de demander à de lourds nuages gris de me cacher afin que je puisse somnoler tranquillement derrière eux… ».
Valérie :
Besoin de changer d’air, de me vider la tête, j’étais à la recherche d’une petite maison en bord de mer pour m’accueillir quelques jours. Sur le net, je consultais les petites annonces. J’avais l’intention de partir en train et de ne me déplacer qu’à pieds. Je n’avais besoin que d’une chambre, d’une petite salle de bain et d’une kitchenette. Dans la multitude des annonces, très peu finalement répondaient à mes critères de recherche. Soit trop loin d’une gare, soit trop grande… Aucune maison ne correspondait au confort douillet dont j’avais besoin. Je désespérais un peu et commençais à douter. Quand je tombai sur cette annonce : « Petite maison de poupée en bord de mer serait ravie d’ouvrir ses volets pour un week-end ou quelques jours. A dix minutes à pieds de la gare de Fleurs-les-Bains. Une terrasse face à la mer. Tél : 06 24 63 78 32 ».
Je n’hésitai pas une seconde. Je tombai sur une vieille dame qui, ravie, m’expliqua où trouver « son petit paradis » et comment récupérer les clés. Elle n’y vivait malheureusement plus depuis plusieurs mois, devenue incapable de vivre toute seule mais me raconta qu’elle y avait vécu des jours merveilleux et inoubliables. Je raccrochai enchantée et constatai que je n’avais même pas parlé du coût de la location avec la propriétaire. J’envisageai de la rappeler pour le lui demander et finalement je ne le fis pas. Peu importait le prix finalement. Je m’empressai de commander un billet de train pour Fleurs-les-Bains, qui se révéla peu accessible. 7h30 de voyage pour à peine 480km, avec trois changements. J’aurais le temps de lire un peu, il fallait voir le côté positif de la chose. Je ne pris pas de billet retour, je verrai sur place. Mon train partait le lendemain matin à 10h45. J’avais hâte de tout quitter quelques jours : ma famille, mes élèves, mes collègues…et de me retrouver seule. Je leur laissai juste un petit mot pour les prévenir et fermai la porte le cœur léger.
J’arrivai en début de soirée, un peu fatiguée par le périple. Le ciel était encore bien bleu. Faisant rouler ma petite valise sur les pavés, je me rendis à l’église du village pour récupérer les clés de la maison, comme me l’avait demandé la petite dame. Monsieur le curé était un peu surpris, un peu perplexe même que Garance, c’était son petit nom, se soit décidée à louer son « petit bijou ». Il m’emmena devant la maison. Elle était exactement comme sur la photo de l’annonce : minuscule et très colorée. Les murs étaient tout blancs, le toit rouge, les volets jaunes cernés de bleu et la porte d’entrée verte. Une grande curiosité dans ce paysage, baigné de blanc et de bleus. Garance n’avait sans doute pas fait l’unanimité au sein des habitants de ce village, cette originale ne devait pas être du goût de tous. Moi, j’adorais.
Le curé tourna la clé dans la serrure et me fit pénétrer dans le salon. Ce n’était pas une maison mais un musée ! Il y avait des poupées partout : posées sur les meubles comme en train de discuter, assises autour d’une table encore installée pour le repas, allongées sur le canapé bordées d’une jolie couverture…Je n’en revenais pas. Après avoir ouvert les volets, le curé me laissa à mon étonnement et m’invita à revenir vers lui lorsque je partirai.
Dans le jardin, une petite terrasse abritée par un auvent avec un salon de jardin multicolore et là aussi, sur chaque chaise un poupon joliment vêtu. Tout était en ordre dans cette maison, chaque chose semblait à sa place mais de manière si naturelle qu’on aurait pu croire que ces poupées étaient vivantes. Pour un peu, on les aurait entendu gazouiller.
Quelle était l’histoire de cette femme ? Qu’avait-elle pu vivre pour s’entourer ainsi de poupées ? Avait-elle perdu un enfant ? N’avait-elle pas eu la joie d’en avoir ? Il m’était difficile de ne pas me poser de questions. Pourtant, étrangement, je me sentais sereine dans ce petit nid. Fatiguée, je me posai dans le canapé. Toute la soirée, je m’étais laissée surprendre tantôt à prendre une poupée dans mes bras pour la bercer, tantôt à papoter avec l’une d’elle. Pas de cris ni de disputes ! Personne pour râler ou se plaindre ! Personne pour me demander ceci ou cela ! J’étais apaisée et je m’endormis comme un bébé, entourée de jolis poupons, .
Le lendemain matin, je fus réveillée par le soleil qui pénétrait dans la maison par les volets que je n’avais pas fermés. Mes nouveaux compagnons de plastiques, de porcelaine, de tissus n’avaient pas bronché, m’avaient laissée dormir d’un trait. J’étais reposée. Je me fis un café, je programmai ma première journée : faire quelques courses au village, une promenade en bord de mer, un petit repas au soleil sur la terrasse, une sieste… Je fis une petite toilette et je choisis une poupée. Je l’habillai elle aussi, lui mis une jolie robe et un nœud dans les cheveux. Il y avait des tas d’habits dans la chambre de Garance, de toutes les tailles, toutes les couleurs. Je posai la poupée dans la poussette garée à côté de la porte et je sortis. Fière ! Les gens dans la rue me dévisageaient, une inconnue dans un petit village ne passe jamais inaperçue alors quand en plus elle se promène avec une poupée dans une poussette…. La boulangère me parut froide mais je n’en fis pas cas. Les gens me regardaient étrangement, je les entendais murmurer des choses sur mon passage mais je ne comprenais pas. Je parlais à Poupoune dans la poussette, je lui disais qu’elle était mignonne, que nous avions de la chance d’avoir une belle journée et qu’avec ses sœurs nous passerions un bel après-midi sur la plage à faire des châteaux de sable.
Deux jours plus tard.
-« Monsieur Pierre ? Bonjour, Commissariat de Fleurs-les-Bains. Excusez-moi de vous déranger. Un habitant du village vient de nous signaler votre femme. Cela faisait quelques jours qu’il la voyait sur la plage entourée d’une dizaine de poupées, qu’elle habillait, déshabillait, berçait, auxquelles elle parlait, chantait et racontait des histoires. Intrigué, il a essayé de lui parler mais elle ne lui a pas répondu, comme si elle ne l’entendait pas, ne le voyait pas. Nous sommes allés à sa rencontre et il semble en effet, d’après le médecin qui vient de la recevoir, que votre femme soit en grande dépression, et ne sache plus du tout qui elle est, ce qu’elle fait là. Vous m’entendez Monsieur ?
– Oui, bien sûr, je vous écoute. Je suis sur le choc. Elle est partie de la maison depuis quatre jours. Elle nous a laissé un mot à moi et aux enfants comme quoi elle avait besoin de repos et partait quelques jours. Elle ne voulait pas qu’on l’appelle. Elle nous avait prévenus qu’elle était bien arrivée. Je ne comprends pas ce qu’il se passe.
– Le médecin a demandé son placement dans un hôpital psychiatrique. Vous ne pourrez pas la voir pendant quelques jours. L’hôpital vous contactera.
– Mais…
– Ne vous inquiétez pas Monsieur. Je comprends votre réaction mais votre femme est entre de bonnes mains, avec des spécialistes qui vont bien s’occuper d’elle. Ça arrive plus souvent qu’on ne le croit.
– Que puis-je faire ? Que vais-je dire aux enfants ?
– Rassurez-vos enfants. Leur maman rentrera bientôt et tout ira bien.
– Je ne peux que vous croire et l’espérer. Merci de m’avoir prévenu. »
Bénédicte
Je n’en peux plus de ce ciel bleu ….
Je ne sais plus exactement depuis combien de jours, de semaines, je suis enfermé ici dans la solitude de cette pièce dont l’ouverture haute découpe sur l’extérieur ce morceau de paysage tout en intensité de couleurs primaires. Il m’est impossible d’atteindre cette fenêtre. Une chaine relie ma cheville au mur, et j’ai passé des heures à essayer de desceller l’anneau auquel je suis attaché. Mais je n’ai rien pour creuser, la nourriture que l’on pose une fois par jour près de ce matelas crasseux, je dois la prendre avec les doigts. Il n’y a que dans les films que le héros ouvre un cadenas avec les aiguilles de sa montre…
D’ailleurs ils m’ont tout pris quand ils m’ont enfermé ici. Lorsqu’ils m’ont enlevé, ils ont commencé par fracasser mon appareil de photo sur un rocher, puis ils m’ont lié les mains dans le dos et recouvert la tête d’un sac en tissu. Je sais que nous avons changé plusieurs fois de véhicule pour arriver ici, dans ce qui me semble être le milieu de nulle part. Les yeux bandés, j’ai eu droit à une vidéo avec ce qui ressemblait au journal du jour et depuis, plus rien. Je n’ai vu personne à part les trois hommes armés et cagoulés qui se relaient pour m’emmener une fois par jour dans des toilettes sans porte, et de temps en temps dans une pièce de douche carrelée où je ne reste jamais seul. Personne ne répond à mes questions….
Ce ciel bleu et ces couleurs violentes me fatiguent, je n’y trouve plus rien à voir. Au début je me suis attaché à percevoir quelques nuances le matin et le soir. La nuit j’ai vu des étoiles, mais je ne sais pas les reconnaitre. Alors je me suis focalisé sur ces trois couleurs primaires, le bleu, le rouge et le jaune, dont le mélange contient toutes les autres couleurs de la Terre. J’ai puisé dans ma mémoire visuelle leurs combinaisons infinies en ajoutant d’abord les couleurs secondaires, le vert, le violet et l’orange. Puis toutes leurs déclinaisons en leur associant des fruits, des légumes, des objets de ma vie d’avant….
Mais là, j’en ai assez…. Tous les matins j’espère un déluge, un typhon, une tempête, un cyclone, ou plus simplement des nuages….
Adèle
La couleur du bonheur
Le fond de la vallée bouillonnait comme une marmite de sorcière, les montagnes retenaient l’air lourd, l’été emprisonnait la cité dans une chaleur étouffante. Le bitume réverbérait les rayons, et pas un souffle de vent ne les dispersait. Les habitants souffraient, les enfants surtout, affectés par l’impalpable nuage de pollution, léger voile gris au-dessus des immeubles.
Angèle faisait tous les matins quarante cinq minutes de route avant le travail ; elle emmenait Jules et Joy, ses deux enfants, dans un petit village, à quelques kilomètres au-dessus de la ville. L’endroit était vert, avec des champs, des arbres fruitiers, calme, à l’écart des grands axes routiers, et surtout, la température y était plus supportable.
La combine, c’était son amie Laura qui la lui avait donnée. Elle habitait là, et elle aussi avait deux enfants sensiblement du même âge. La mairie venait d’ouvrir un centre de loisir, et pour sa première année de fonctionnement, elle acceptait des enfants extérieurs au village. A l’heure de fermeture, Laura récupérait les quatre enfants, jusqu’au retour d’Angèle le soir. Parfois, quand le mari de Laura était en déplacement, ils dinaient tous ensemble, d’un plat de pâtes et d’une salade. C’était chic de la part de Laura. Depuis leurs années de fac, elles avaient toujours fonctionné ainsi, l’une aidant l’autre selon les aléas de chacune. L’été dernier le mari d’Angèle était parti, lui laissant les enfants, sur ses épaules le poids des responsabilités, et dans son cœur gros, une tonne de doutes.
Le mois d’aout touchait à sa fin, les enfants étaient enchantés de leurs journées. Le directeur du centre, Mr Tissot, avait organisé des semaines à thème. La première avait été celle de la Terre, avec des ballades à pied, un herbier et de la poterie. La suivante, celle de l’Eau, avec piscine, pêche à la pisciculture, bâtons de pluie. La semaine du Feu, ils avaient vu une exposition sur les volcans, visité une fonderie de cloches, et des cracheurs de feu étaient venus au centre. La semaine qui commençait était celle de l’Air et samedi, un spectacle réalisé par les enfants, auquel tout le village était convié, clôturerait le mois d’aout.
Chaque soir, les enfants avaient raconté leur journée : la construction des moulins à vent, l’essai des trompettes de l’harmonie du village. Un intervenant extérieur, Célestin, avait animé un atelier cerf-volant. Tous ne pensaient plus qu’à samedi et la grande question était : « Y aurait-il du vent ce jour-là? ».
La fête promettait d’être magnifique, les yeux de Joy et Jules brillaient d’excitation. Rajoutant à l’impatience des enfants, Mr Tissot avait annoncé une grande surprise.
Vendredi soir, à la suite d’un imprévu du directeur, Célestin était venu diner chez Laura, toujours volontaire pour aider. Le repas avait été très gai. L’homme était quelconque, mais quand il parlait de ses cerfs-volants, un plaisir enfantin animait ses mains et son visage, et lui donnait une grâce inattendue. Il leur avait proposé à tous une visite prochaine de son atelier. « Oh oui ! Maman, tu dis oui ? », avait supplié Jules.
Angèle avait été étonnée de la proximité de cet homme avec ses propres enfants, et de l’enthousiasme de Laura à échanger avec lui. Fatiguée par sa semaine de travail, elle-même se sentait en retrait de la bonne humeur générale. Elle avait perdu l’habitude de la passion, pour les choses comme pour les êtres. Elle se contentait de vivre, et c’était déjà bien. Elle avait par politesse souri en retour à cet homme spontané, elle se sentait fermée aux autres, incapable de rire, de partager.
Samedi matin, avec effort, Angèle aida les enfants à se préparer. Ils arrivèrent à la salle communale, juste à temps pour rejoindre les animateurs et les autres enfants. Le spectacle en plein air était charmant, une brise légère agitait quelques feuillages. Avec quelques camarades, Jules chanta timidement la chanson de la Terre qui tourne, tourne comme une balle bleue. Un groupe de petites filles costumées en squaw, dont faisait partie Joy, entama une danse de la pluie pleine de ferveur. Les plus grands des enfants se retrouvèrent sur scène pour une version mimée du Petit Prince. Pour le tableau final, tous les participants s’égayèrent dans la cour, les petits brandissaient des moulins à vent multicolores, les grands s’affairaient avec les fameux cerfs-volants, peinant à les faire décoller.
Quand soudain, au-dessus de la mairie, dans le ciel d’un bleu éclatant, s’éleva une gigantesque masse blanche.
« La maison, maman, la maison, elle vole ! ».
Un cerf-volant extraordinaire, fine toile gonflée par le vent léger, montait avec insouciance au-dessus des têtes. Une maison blanche, toit rouge et porte jaune, tel un dessin d’enfant, qui offrait aux spectateurs ébahis le contraste de la légèreté du ballon et du poids de la maison. L’instant était magique. Si les soucis pouvaient ainsi s’envoler, pensa Angèle. Ses yeux descendirent le long des fils qui retenaient l’aéronef. Son cœur se mis à battre plus vite. L’homme était là, aux commandes du rêve. Célestin, les deux pieds ancrés dans le sol, la tête tournée vers le ciel, et elle qui le regardait, légèreté retrouvée, prête à lâcher son cœur.
Là, au-dessus de ses cheveux caressés par le vent, le ciel étalait avec insolence la couleur du bonheur.
Terjit
A Célimène,
Cette maison, notre maison, est toi, moi, nous, inséparables.
Blanche comme ton teint quittant la vie,
Jaune comme les blés dans lesquels je t’ai laissée,
Rouge comme le sang que je t’ai fait verser.
En ce jour de repentance dictée par la loi des hommes
Au-dessus de la guillotine Il ne restera que le ciel bleu,
Pour me faire comprendre définitivement ma monstruosité.
Suis-je si inhumain pour ne pas avoir su te laisser ta liberté ?
Ou suis-je coupable de t’avoir trop aimée ?
Qu’importe finalement, puisque je ne suis plus digne des hommes,
Du moins à leurs yeux, du moins pour ceux qui ne savent pas ce qu’est de t’aimer.
Les textes écrits sur d’autres blogs à partir de la même photo :
NB : Les textes et la photographie ne sont pas libres de droit. Ils sont protégés par un copyright. Merci de demander une autorisation avant toute utilisation.
ah Leiloona, heureux les enfants dont les parents s’extasient devant leurs dessins!
Ah ben oui … c’est la base, non ? 🙂
Béatrice, beau texte, belle chute!
@Leiloona : Un texte fait de contraste…Le décor et l’envers du décor. Mais aussi de coins sombres sur le point de se révéler enfin… Encore un très beau texte coloré et subtile. Merci Leil !
Oh merci … Des révélations encore ? Non, que nenni ! 😉
@Mary : Ah ! Ton texte est surprenant. Il commence sur un ton de bonheur insouciant et finit par un cauchemar sans fin… L’histoire et terrifiante et tu réussis parfaitement à décrire le contraste des deux situations dans lesquelles se retrouve ton personnage. Bravo Mary !
Merci Jos ! Et difficile de ne pas s’identifier à la maman de ton texte, tellement on y est dans cette chambre !
@Nady : L’histoire d’une vie… d’une renaissance, de l’espoir perdu puis retrouvé grâce à un ange gardien, à une bonne étoile…A moins que la sophrologie y soit pour quelque chose. 😉
Un texte qui fait du bien ! Merci Nady !
Merci pour ta lecture Jos. Au fil de mes textes je sens que je suis en marche vers ma future formation en sophro tellement j’adore ce domaine et puis j’avais besoin de poser un peu de douceur cette semaine après mes cris et pleurs des semaines précédentes dans mes textes 😉
Tu sais que je m’identifie parfaitement à la mère de ton petit Léo ? Tu as su mettre en mots une réaction que je peux avoir avec le fruit de mes entrailles mais qui est souvent mal jugée (arghh le jugement !!!) par beaucoup… Mais quel plus beau cadeau peut on offrir à celui que l’on aime de manière inconditionnelle si ce n’est parfois bousculer le destin pour faire arriver la guérison plus vite… Il suffit juste d’un petit coup de pouce parfois pour que ça marche… ou pas… mais j’aurais essayé… « Alors, accablée et la mort dans l’âme, sa maman décida un jour de bousculer son enfant chéri et de le mettre à l’épreuve. (…)Mais devant sa détermination il comprit qu’elle n’en ferait rien.(…)
A la vision de la souffrance de son petit ange, la mère tiraillée par la douleur et les doutes fut tentée de céder, mais sa volonté de l’aider fut la plus forte et sa résolution resta intacte. »
Merci donc pour tes mots apaisants et super contente que Léo retrouve toutes ses facultés 😉 Carrément plongée dans ton histoire je suis 😉 bisous
@Béatrice : Un texte fort et magique ! L’ultime lâcher prise d’une femme fatiguée de vivre loin de celui qu’elle aime et bien décidée à le rejoindre. C’est beau et très bien décrit ! Merci Béatrice !
@Claude : Quelle belle histoire. J’aime cet enfant qui refuse l’inévitable et chamboule le cycle du temps ! Je reconnais bien là ta propre espièglerie ;).
J’aime aussi la bienveillance et la compréhension du soleil malgré son emprisonnement. Ton texte est doux et tendre…comme un enfant. Bravo et Merci Claude !
@Valérie : Là aussi, une histoire qui commence dans la légèreté et l’insouciance et nous entraîne dans la folie ! Le voyage de cette femme vers la démence est très bien décrit et fait froid dans le dos ! Merci Valérie.
Merci à toi Jos
@ Leiloona : Le rire ou le sourire peut être le plus solide des ciments. Un texte qui révèle des ombres derrière les couleurs franches de la photo.
Oui, je voulais jouer sur les couleurs franches et pimpantes de la photo. 🙂
@ Bénédicte : On respire en même temps que ton personnage. Ah, ces souvenirs lointains qui resurgissent soudain et semblent abolir le temps ! Ils me sont tellement familiers. Je suis très émue par ton texte.
Bonjour Albertine! !…il faut rendre à Béatrice ce texte qui lui appartient et l’hommage qui va avec! ….
J’ai écrit cette semaine mais je crois que je suis passée à travers les mailles du filet dominical de notre Leiloona! !!!…je pense qu’elle va me retrouver ce soir. ….
@ Jos : Les mères ont en elles des trésors d’inventivité quand il s’agit de leur enfant. Le quotidien des parents d’enfants hospitalisés est souvent éprouvant.
@ Un joli conte plein de douceur ! Merci.
Mary, excellent! ça me rappelle tout à fait Julio Cortazar, Continuité des parcs! bravo
Merci !
Jos, quelle histoire touchante, c’est émouvant
@Leiloona : tu es épatante ! Ton texte commence bon enfant et en le poursuivant on sent plein de choses prêtes à être bientôt dévoilées… ou pas… j’adore ce jeu dans lequel tu m’as embarquée, je réponds présente et en redemande encore ! Merci et bravo !
Hi hi, j’aime que tu aimes ! 😀
Merci !
@Leiloona : Je découvre chaque semaine (ou presque) de nouveaux termes grâce à tes écrits 🙂
Un récit à la fois lumineux, coloré mais dont on sent qu’il possède une part d’ombre, intrigant et réussi.
Ah oui ? (mon côté prof, sans aucun doute ! :D)
Merci ! 🙂
@Claude, mon idole ! 😉 Tiens, je n’ai pas vu le nom de ton « fils d’écriture » ce matin… :/
En lisant le premier paragraphe de ton texte, j’entendais ta voix le lire ! C’est dingue !! Ton humour excelle encore, j’aime beaucoup les considérations que tu donnes dans les pensées du petit et l’histoire est super bien imaginée ! Je vais arrêter là car on va croire que je suis une As de la flagornerie 😉 Bravo !
Ah ah, c’est moi qui ai zappé le fils, punaise … vite Sigmünd ! Analyse-moi ! 😛
Hihihi
@Valérie : alors tu vas rire… Mais dès le début de ton texte j’ai eu envie d’appeler le numéro pour réserver pour moi aussi sur un long petit week-end à venir malgré les 3 changements de train… Elle me plait bien cette maisonnette et l’histoire des poupées est juste extra ! Elle m’a fait penser à une nana rencontrée pas plus tard qu’avant hier : je croise une femme dans le bus avec un poupon en plastic en bandoulière… Je pensais à un enfant au début… Elle lui faisait des risettes, appuyait un peu sur les petits pieds… Elle vient s’asseoir à côté de moi en me souriant, j’ose jeter un oeil sur sa merveille et je réalise que c’est une poupée emmitouflée dans des vêtements d’hiver…. Mon choc a été grand mais c’est surtout de la peine que j’ai éprouvée par la suite en la voyant repartir 2 stations plus loin… et la fin de ton texte me fait réfléchir sur la santé mentale de cette inconnue aussi ou sans aller jusque là, je me demande quel grand malheur elle a pu connaitre pour en arriver là… Une belle réussite ton texte !
Merci beaucoup Nady, j’imagine que ta rencontre a dû donner une teinte particulière à mon texte. Je ne sais comment j’aurais réagi en vrai dans une telle situation.
@Mary : j’ai comme l’impression que l’intrigue et la surprise sont de mise cette semaine. L’insouciance et le bien-être laisse place à l’incompréhension, à l’horreur d’un rêve ou d’une mort. En tout cas c’est très bien mené. Bravo !
merci !
Leiloona : Des souvenirs encrés de poésie. Ta plume m’a transportée !
Oh merci ! #chic ! 😀
@Nady : A l’inverse des autres textes lu jusqu’ici on commence avec l’ombre, puis la lumière puis de nouveau les nuages mais cette fois avec cette lueur précieuse. En te lisant je me suis sentie comme sur des montagnes russes. Comme la vie finalement…
Merci et bravo !
lus* outch …
Merci pour ton retour l’ivresse, oui la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille… 😉
Mary : Étrange texte… La maison mangeuse d’hommes? Ou…ton personnage est coincé dans un espace temporel où il se revoit pénétrer dans la maison? Tant d’explications s’accumulent…. Mais laquelle est la bonne ? 😉
Au choix mais la dernière a ma préférence ! Merci
@Béatrice : On ne comprend pas toujours ce geste là … mais parfois les souvenirs et l’amour (parfois plus fort que la vie) prennent le dessus … Ton personnage le décrit extrêmement bien. Bravo pour ce texte émouvant.
Nady et Béatrice: Vous avez travaillé vos textes ensemble ? Une la sophrologie et l’autre le yoga. ^^
Merci pour ta lecture Parlonslittérature. Ah non, je ne connais pas Béatrice et ne me suis pas encore penchée sur son texte. Yoga ??? chouette ! J’adore cette discipline aussi. L’image se prête bien en effet à l’apaisement de l’esprit, concept qu’on retrouve plus dans ces sports que dans le body attack 😉 Merci pour ton feedback
Jos : Un texte émouvant qui a su me toucher.
Valérie: Ton texte est comique bien que la dépression n’y soit point.
ah!! merci pour ton retour!
@Nady (dit la détective) : chouette texte. J’aime particulièrement le rythme vif (mais faudrait demander à Leiloona de virer les espaces entre les lignes)
@Jos : j’adore ! la chute est très bien. bravo !
@Claude : très beau conte et belle chute. c’est pourtant difficile de réussir des contes « naïfs » comme cela.
@Leiloona. Lu.
ROoooo, oui je sais la curiosité est un vilain défaut… Déformation professionnelle… mais Leiloona n’a pas lâché le morceau pour assouvir ma curiosité alors je joue à Caliméro pour l’attendrir 😉 lol Merci pour ta lecture LMJ 😉
Mais enfin Nady, si vous avez des questions vous pouvez me les poser. Je ne suis pas radioactif (…). Nous pouvons même convenir d’un rendez-vous un soir vers 23h entre Sartrouville et Houilles pour discuter calmement. 😉
ne m’envoyez pas de telles perches LMJ ! 😉 Vous seriez étonné de ma pugnacité devant les challenges 😉 une chose m’intrigue…. le choix des villes que vous avez proposées… Seriez vous quelqu’un que je connaisse derrière ce pseudo ??? Le mystère reste entier et de plus en plus palpitant 😉 Laissez moi me renseigner sur les thèmes d’un restaurant portugais que j’affectionne à Satrouville et on pourra s’y rencontrer et même danser après vos révélations 😉 à tout bientôt 😉
J’adoooooooore ! 😀
Et s’il s’agit de danser, suis partante ! 😀
(Il est possible que LMJ ait des rhumatismes cela dit … #jesors)
déjà que j’ai des crampes aux abdos à rire ce soir, ta réponse m’achève ma belle Leil 😉 chouette alors, un beau projet de sortie soon 😉
@ LMJ : Lu comme les gâteaux que je mangeais dans la cour de récréation ?
@ Béatrice, la morsure du temps si bien décrite ! très touchée par ton texte !
@ Valérie je me suis laissée complètement emporter par ton texte . J’ai beaucoup aimé ce pas de côté de ton personnage.
Merci pour ton retour Mary, un pas de côté non maîtrisé pourtant…
@Mary ; qu’est-il donc arrivé à ton personnage???Ton texte est troublant et laisse imaginer plusieurs issues. Tu me laisses interrogative!!
C’est laissé à l’imagination de chacun ! dédoublement, retour vers le futur ….
@Nady ; j’aime bien la manière que tu as de glisser dans tes mots que nos « anges gardiens » ne doivent pas être juste là pour veiller sur nous et nous aider dans les moments difficiles mais qu’on a aussi besoin de partager avec eux les moments où tout va bien, comme avec les amis d’ailleurs. Merci à toi.
Merci pour ton retour Valérie 😉
@Nady ; de plus je ne sais si je me trompe ou pas mais j’y ai également vu un message destiné à Leillona et au mexicain jaune sur leur production de la semaine dernière…
Ah ? intéressant ce que tu dis 😉 je laisse planer le mystère 😉
Hein ????
Ah ah ah j’adooooore ! C’est un complot dans le complot !!!
hihihi, moi aussi j’adooooore là ! 😉
Tellement dommage que tu ne puisses pas venir à Bourges … Il faudra le refaire à tout prix ! 😀
Tu parles de moi Leil ?? Tu n’imagines pas mon regret aussi mais on s’est engagé ailleurs et parfois faut que je fasse qqs concessions… hihihi mais bon l’autre engagement me plait aussi ( ne sait on jamais si on me’lit….;-)) . A refaire oui sans conteste et tu ne devineras jamais : hier des amis nous proposent un projet pour le week end du 1er avril… heuuuu… tout le monde s’est donné le lot pour faire vivre Ce week end de 2017 ???? mdr
Allez, si le mexicain jaune vient, je viens !
Oh ! chic ! Je vais essayer de le convaincre alors !
Oh ! est-ce vraiment nous qui avons écrit cela ? Leiloona, tu n’as pas ta petite étoile !!
C’est notre inconscient, Nady !
Quand c’est mon inconscient qui écrit, je n’ai pas ma petite étoile. (un peu comme Jiminy criquet, n’est pas sur son épaule à lui quand c’est lui qui parle… tu vois?) 🙂
hihihi, les mystères du net ! Troublant notre discours Leil, ma plume s’envole ! 😉 bon il ne t’a pas encore répondu LMJ ???? il dort encore à cette heure ???? lol
Un conseil d’amie : fais gaffe quand tu prends ce genre d’engagement devant témoins ……Moi je dis ça je ne dis rien! !!!
tu parles à qui Béné ??? j’ai l’impression de perdre pied là, je n’arrive plus à suivre…. mdr…
Nady : Eh bien, tu sais, il est au Mexique … le décalage horaire, tout ça … 😀
(Et je crois que Béné parle de ton engagement à toi, oui ! 😀 )
N’insistez point Nady. Le 1er je serai en Albanie rencontrer un ancien *ami*. Restons en au restaurant de Satrouville ou un caviste d’Asnières.
je ne sais même plus sur quel bouton « répondre » je dois cliquer pour répondre à LMJ lol : vous m’en voyez ravi LMJ, vous ne savez pas quelle épine du pied vous m’enlevez là… Ah vous connaissez la bourgade d’Asnières aussi ? Décidément vous me troublez de plus en plus… affaire à suivre mais on se verra quelque part, là ça en devient certain dans ma tête 😉
ha qui sait ? peut-être que nous nous sommes déjà rencontrés la semaine dernière dans un bar proche de Saint-Lazare ? 😉
oh. Un coming-out ??
Ooooh c’est donc vous ???? comme le monde est petit !!! Mais dîtes moi, vous ne faites pas votre âge ! je vous pensais proche d’un quadra… 😉
j’ai un fils quadra. Donc oui, je suis proche d’un quadra.
ah ben c’est votre fils qui m’a tapée dans l’oeil au bar alors ! 😉
😉 non : le serveur qui vous a servi le tartare était un homme à moi, mais pas mon fils (qui est je ne sais où en Amérique du Sud)
Ah ok, plus c’est flou et plus je commence à comprendre et mener le puzzle à bon terme 😉 Amérique du Sud ??? décidément, nous avons chacun de nous des êtres auxquels on tient en Amérique du Sud en ce moment… intéressant…. à tout bientôt hein, on a plein de choses à partager, il me tarde même 😉
@Béatrice : les limites de l’image salvatrice qui a réussi à porter ton héroïne jusque là mais pour qui le manque de l’être aimé devient trop fort. Texte touchant. Merci
@Jos : je ne suis pas maman (en tout cas pas encore) mais pas besoin de l’être pour être touchée 🙂 les mères sont prêtes à tout pour leurs enfants et celle que tu mets en scène le démontre infiniment bien. Se battre pour son enfant mais surtout l’aider lui-même à se battre. Ton récit déborde d’amour et ça fait du bien. Bravo Jos et merci !
@ Leiloona/ Alexandra :
C’est souvent troublant avec toi. Cela commence comme un dessin d’enfant et se termine dans un lyrisme incandescent….Tu fais vraiment partie de ces personnes dont je pense qu’elles sont plusieurs en une…Moi je crois que c’est une chance…
@ Mary :
Très reussi ce décalage spacio temporel !… J’espère pour lui que cela ne lui arrivera pas trop souvent car s’il en parle, il va finir enfermé sous camisole chimique et ce serait dommage car sa vie semble plutôt sympathique …..
@ Nady :
Que veux-tu les anges gardiens n’ont pas droit aux plaisirs d’ici-bas, c’est la règle !…Je pense que le Ciel ne serait plus en mesure d’en fournir si c’était le cas, trop occupés qu’ils seraient à goûter les charmes des âmes réparées par leurs soins ……
@ Beatrice :
Finalement la grande force de ce texte c’est que je ne sais pas si je dois être triste ou heureuse en terminant de le lire …..
@Jos :
Un bien joli texte très émouvant. Je crois sincèrement, et c’est vraiment mon expérience personnelle, qu’on doit pousser le plus vite possible un enfant handicapé à s’autonomiser, quelque soit l’envie des parents de lui épargner les efforts. Le monde extérieur n’est pas un cocon de douceur et il est mieux de s’y aventurer renforcé…..
@ Claude :
C’est une merveille de tendresse et d’humour ce conte….Au fur et à mesure de ma lecture je voyais les images du beau livre que cela ferait ….J’ai adoré, et pourtant mon enfance est quand même assez lointaine !!….
@ Valérie :
Quelle étrange histoire !!!!…. Très bien menée en tout cas, j’ai juste senti qu’on allait basculer dans une dimension bizarre lorsqu’elle est sortie le premier jour avec une poupée dans la poussette …..Car jusque là tout me semblait normal !…Toute femme, ou homme , devrait pouvoir faire une pause dans sa vie de temps en temps …..C’est très bien fait .
@Béné : merci à toi pour ton retour. Oui elle devait être border line en quittant d’un coup son petit monde et l’environnement qui l’a accueilli lui a fait tomber les masques…
Merci pour ta lecture Béné. Et si on abolissait les règles un jour ??? ROoooooo, je sors, comme dirait Leil 😉
Ah ben oui, Nady … d’ailleurs, je connais des anges gardiens et … bref ! Non rien … 😀
Hihihi ah ? Toi aussi t’en connais ? Lol
Oui, mais je ne dirai rien, surtout sous la torture ! 😛
mdr
Merci Bénédicte ! folie , espace temps décalé, cauchemar au choix !
Bénédicte : Plusieurs en une ? Eh bien heureusement, non ? 😉 (suis comme le 2 en 1 de l’après shampoing en somme.) Ça me va ! 😉
@Leiloona : j’ai l’impression que les mots prennent le pouvoir sur ta plume et que tu te laisses conduire, yeux fermés, bercée par leur sonorité, à la découverte des souvenirs oubliés.
Oh Adèle, si seulement … ♥
@Jos : Merci beaucoup pour ce moment de tendresse si délicatement décrit. Tout y est : l’espoir de la maman, ses doutes, ses tentatives multiples pour aider son enfant, la dernière tentative qui le pousse dans ses retranchements et oblige cette maman à faire souffrir son enfant pour qu’enfin il « sorte de son bocal ». Sa douleur à lui, son mutisme maîtrisé…Très fort.
@Mary : wahou, quel texte, quelle surprise, c’est très fort ! Cela commence avec la jolie petite musique du quotidien et puis tout bascule, une première puis une deuxième fois. j’adore !
Merci pour ta lecture Adèle ! ravie que ça t’ait plu .
@Claude : un texte tout mignon. On aimerait bien nous aussi, adultes que nous sommes, pouvoir enfermer le soleil pour que les journées soient plus longues et qu’on ait le temps de faire tout ce dont on a envie. Très agréable à lire.
@Nady : quel étrange ballet que celui de la princesse et de l’ange-gardien ! Pour moi ils ne sont pas faits pour se rencontrer, l’interface de leurs deux mondes me semble fragile comme une bulle de savon. Un doux rêve caressé par la belle …
les contraires s’attirent souvent 😉 Merci pour ta lecture Adèle 😉
@Béatrice : j’aimais bien la force mentale de cette femme, et l’idée d’une image-béquille, j’ai été un peu déçue que soudain elle lâche pied. Mais ton texte est bien écrit !
@Jos : la méthode est étrange, mais que n’inventerait pas une mère pour son fils ! Et le pire c’est que ça peut marcher. Souvenirs perso.
@Claude : que de douceur dans ce jolie conte, en quelques lignes je me suis attachée à cet enfant qui aimerait vivre mille vies de jeux. Merci pour ce retour en enfance et bravo.
@Claude : un joli conte plein de tendresse que j’ai lu avec beaucoup de plaisir. On pourrait très bien en faire un livre pour enfant, avec des illustrations colorées.
@Valérie : moi qui ai une peur bleue des poupées et des yeux qui brillent dans le noir … Ça me fait totalement flipper alors ton histoire je ne te raconte même pas ! Elle m’a fait froid dans le dos, limite des sueurs, je me suis sentie entourée de dizaine de poupées, le cauchemar… et cette pauvre femme qui sombre dans la folie alors qu’elle pensait simplement s’évader quelques jours de son quotidien… Woh ! En tout cas tu nous offres un récit extrêmement bien mené, bravo !
Oh désolée L’ivresse littéraire! Merci quand même pour ton retour.
Oh ne sois pas désolée (j’ai juste fait des cauchemars durant deux jours – non je plaisante :p) car il est très réussi.
@Valérie : une histoire surréaliste , un vrai cauchemar ! Un début tout mignon, une fin déconcertante. Le pouvoir maléfique des poupées est immense. J’ai aussi pensé à une attraction d’Eurodysney. En tous cas ton texte est très réussi, jolie narration.
Merci beaucoup Adèle. J’espère que la chanson de l’attraction de Disney n’est pas restée ancrée dans ta tête pour autant car difficile de s’en débarrasser.
@ Leiloona : décidément, j’aime beaucoup tes textes. Ils sont toujours riches dans la forme et jouent d’un glissement subtil vers des interrogations, des faces cachées, bref un style…
Oh, suis touchée, Claude. Mille mercis.
@ Mary : Bravo. Ton texte surprend, certes, mais il nous emmène bien là où tu veux nous amener. On passe de la légèreté à un climat d’angoisse en peu de lignes. C’est réussi.
Merci de ta lecture Claude !
@Leillona : Je ne sais comment formuler ce que je ressens à la lecture de ton texte, et ce n’est pas la première fois. La beauté de tes mots semble m’hypnotiser et me perd. Je suis obligée de relire à plusieurs reprises ton texte, j’imagine plein de choses, fais plein de suppositions et reste souvent comme « en suspens ». C’est très étonnant.
Ah oui ? Punaise, j’aurais dû ouvrir un cabinet d’hypnose alors !
Aiiiiiiiiiie confiaaaaaaance ! 😀
Merci, Valérie ! Suis ravie de te perdre. 😉
@ Nady : je suis content de voir que tu continues cette forme de poème… Il se lit à voix haute, et c’est bien comme çà. Pour ce qui est du fond, l’idée d’ange gardien est convaincante. Sa présence est fugitive et liée aux passages difficiles des êtres ici-bas. Dommage pour la personne en souffrance qu’il n’assure pas aussi une convalescence un peu plus charnelle… En tout cas ton texte reste optimiste et ça fait du bien.
Oh mais en voilà une idée qui est bonne Claude ! C’est vrai ça, pourquoi les anges gardiens d’assurent pas une convalescence plus charnelle ??? une question à poser au Très Puissant à l’occasion d’un texte un jour 😉 Merci de ta lecture 😉
@ Jos : beaucoup d’émotion dans ton texte. J’aime beaucoup. Deux mondes, celui de la mère et de son enfant qui ne demandent qu’à se retrouver. Une belle progression au fil des phrases. Bravo, c’est vraiment bien.
@ Valérie : ton texte est très efficace ! Très bien fait. Je me disais que ton personnage était en fait un peu décalé de nos normes, mais pas méchant et bien installé dans son monde au point d’apprécier son environnement…
Pour sûr elle n’est pas méchante.merci pour ton retour.
@Benedicte : une drôle d’ histoire, corse peut-etre, ou le temps de l’action contraste avec celui de l »attente.
Peut-on se lasser du beau temps? Moi pas, j’en suis certaine.
NB Amusant, quelqu’un d’autre a aussi pensé à la fenêtre d’un prisonnier.
Imagine que tous les jours, tous les jours, tous les jours on te donne la même et unique chose à manger? …..je crois que même du chocolat noir /noisette au bout d’un moment j’en aurai vraiment assez !!!….alors c’est vrai que ça peut sembler bizarre mais j’ai ressenti de la frustration devant cette photo et un aspect implacable. …
@Terjit : gurp ! Sombre histoire. On est loin de la rigolade de la semaine derniere ! L’amour à mort est-il de l’amour, je ne le pense pas.
Terjit : oh mon idole bis ! 😉 Je m’éclipse quelques minutes du débat de nos charmants politiques de ce soir pour me délecter de tes mots et que vois je dès le titre ???? Un texte à Célimène ! ROoooooo c’est trop mimi mais un peu triste… à moins qu’on ne parle pas de la même Célimène…. ma référence est celle de David Martial et dans le clip y a aussi un ciel bleu, le blanc de quelques nuages, du jaune et du rouge ( https://www.youtube.com/watch?v=Fzz-iUQbkb0 ) mdr
ps : promis, je n’ai rien fumé… mais les 2h de débat me rendent guillerette 😉
Sinon, plus sérieusement, bravo pour ce texte plein d’amour, comme les paroles de David d’ailleurs 😉
@Mary : entre rêve et cauchemar, mon coeur balance. Belle réusuite ce jeu des contrastesites dans ton texte.
@ Bénédicte : je ne peux m’empêcher de vouloir connaître les raisons de l’enfermement de ton héros (on m’appelle détective parfois ; -) ). Je pense à un kidnapping mais pourquoi ? Tu décris bien les tourments que le hantent et ses ressentis d’épuisement et de lassitude. Bravo !
@Nady, réponse juste là, j’ai oublié de mettre ton nom! !
Je pensais que l’appareil de photo allait vous mettre sur la piste d’un journaliste de guerre enlevé par un groupe armé dans l’idée d’en obtenir de l’argent ou un échange de prisonnier. …..zut alors! !!!…parfois on croit avoir été claire et puis en fait non! !!!…il faut dire que l’histoire était dans ma tête, pas dans la tienne! !
Merci pour ta réponse Béné. Je pensais à une séquestration d’un politique moi, n’ai même pas percuté sur l’appareil photo 😉 entre ce qu’il y dans la tête des lecteurs et des auteurs, parfois le pont est branlant 😉 mais tout ceci ne gâche en rien ton très joli texte 😉 j’ai adoré sa quête d’une tempête 😉
@ Bénédicte : ne dis pas « zut ». Ton texte est très bien et décrit avec justesse l’angoisse du journaliste otage, et cette vue omniprésente du décor vide sur ciel bleu. Ton idée est excellente et, pour moi, parfaitement traité. Bravo.
@Leiloona: j’ai dû moi aussi dessiner des maisons dans mon enfance mais je ne m’en souviens pas. Par contre j’avais du mal à ne pas dépasser le trait noir quand je devais colorier un dessin. Je n’ai pourtant jamais eu un caractère à déborder dans quel que domaine que ce soit…
@Mary: rêve ou cauchemar… Je n’arrive pas à choisir.
@Nady: les anges gardiens sont rares en revanche les petits diables sont légions. Ils pourrissent la vie et ne sont pas vraiment de bon conseil…
Oh que oui la plume et la page, 200% d’accord avec toi. Merci pour ta lecture 😉
Ah oui ? C’est bien aussi de dépasser le trait noir, justement … Sortir du cadre ! 🙂
Mary : Ouch, musique de la 4è dimension ! Générique ! 😉
L’atmosphère cauchemardesque est bien rendue.
Merci Leiloona !
Nady : Très joli, bien balancé, bien cadencé, et une histoire que je sais être importante pour toi …
J’aime beaucoup « elle retrouva comme une singulière clownerie, A s’abandonner à la vie. »
Merci bella, me suis sentie bien quand j’avais accouché de cette partie de mon texte aussi ; -)
Béatrice : Bienvenue et n’hésite pas à commenter ici ou là les textes ! 🙂
Alors, tu es la soeur de Nady avec cette image ? Une certaine sophrologie aussi de ton côté, non ? 🙂
(En revanche, cette fin triste … bon, il en va ainsi de ton personnage, mais je préfère quand cela se termine mieux .. Bon, on ne peut pas toujours être dans le happy end.)
C’est plus proche de la méditation guidée par une image la pratique qu’elle décrit mais c’est vrai que la sophro regroupe les Best of du yoga et de la méditation ; -) son texte est passionnant dans l’analyse de réaction ! J’ai eu un gros kiffe ! ,-)
Jos : Émue je suis … (difficile pour moi de commenter davantage.)
Claude : Quelle tendresse … la force de ton conte est de créer instantanément des images. Et la littérature jeunesse, tu y as pensé ? 😉
Val : Oui, efficace … quoi qu’un peu étiré sur la longueur, j’aurais ramassé l’ensemble pour un effet de chute avec le changement de point de vue.
La folie touche plus les proches que la personne en elle-même, puisqu’elle ne se rend pas compte. Bon, les médecins sont positifs …un burn out ?
Bénédicte : Ouch, plus jamais je te mets une image lumineuse hein ! 😮
C’est pour cela que je me plais tellement en Bretagne !!
Oh come on, à chaque fois que je suis allée en Bretagne (et c’est assez courant), il faisait beau, ça suffit de faire croire qu’il y fait moche juste pour éviter les touristes hein ! 😛
Zut ! Démasquée je suis !!…..Viens me voir quand tu veux, j’ai de la place et des jouets pour Trognon !!
Adorable, tu es ! ♥ (Je viendrai un jour, c’est certain !)
Adèle : Joliment croqué, notre coeur s’envole comme un cerf volant du coup ! 🙂
Terjit : Un sanguinaire capable d’écrire de la poésie est-il toujours aussi affreux ?
@Béatrice : j’étais curieuse de lire ton texte après la lecture de nos acolytes d’écriture qui trouvait bp de résonance entre nos textes… En effet, comme toi je suis passionnée de ces pratiques qui libèrent bp de choses à force d’en faire. Tu décris précisément ces moments de grâce qu’on obtient hélas trop rarement ou l’esprit a touché un noeud au plus profond de soi et qui est prêt à sortir pour « libérer » l’âme tourmentée.. Mais ça fait peur et parfois très mal car il faut prendre conscience d’un passé mal digéré qu’on doit ressortir et apaiser. Ton texte excelle dans cette description. J’avais envie d’encourager ta narratrice à poursuivre l’exercice jusqu’au bout mais elle semble avoir abandonné. .. Je ne juge pas, bp de personnes autour de moi font de même souvent et à ces moments précis ressortent épuisées et frustrées. .. Je crains le pire dans l’acte de ta narratrice… En poursuivant, on souffre mentalement, je ne peux pas dire le contraire mais quelle délivrance après qqs heures voire jours parfois, tout dépend de l’étendue dun mal enfoui… Bravo pour cette première, et bienvenue parmi nous 😉
trouvaiENT. …
@Bénédicte : Ton texte est efficace et nous décrit parfaitement l’angoisse, la colère et l’impatience du journaliste séquestré. Et je comprends qu’il se lasse même du beau temps…En fait je pense que l’on peut se lasser de toute situation dès lors que l’on ne la choisit pas mais qu’on la subit.
Une fois de plus, une lecture agréable. Merci Bénédicte !
Tu as mis avec justesse exactement le doigt sur le problème du ressenti lorqu’on choisit ou lorsqu’on subit ……
@Adèle : Une belle histoire bien menée : jusqu’au dernier paragraphe on se demande qu’elle en sera la chute et le rapport avec la photo. J’ai particulièrement aimé « L’homme était là, aux commandes du rêve. … et elle qui le regardait, légèreté retrouvée, prête à lâcher son cœur. » Merci Adèle !
@ Béné : j’avais tout de suite envisagé l’histoire du reporter pris en otage… J’ai repensé immédiatement à toutes ces voix muselées…Encore et toujours épidermiquement touchée par tes mots ,par tout ce que tu dis, et ne dis pas… Je t’embrasse fort !
@Adèle : un vrai plaisir la lecture de ton texte. On sentait le dénouement arriver même si tu as su distiller du doute parfois « Elle avait perdu l’habitude de la passion, pour les choses comme pour les êtres. Elle se contentait de vivre, et c’était déjà bien. » : c’est juste horrible quand à certains moments de la vie notre esprit pense ainsi… Suis presqu’heureuse pour elle et attend une suite du récit de leur bonheur à cette famille recomposée ; -) Merci pour ce beau moment
@ Alexandra : nous avons, pour beaucoup, nos propres murs, nos fenêtres closes et nos portes ouvertes vers demain… Ton texte est encore une fois, extrêmement touchant. C’est drôle, mais depuis la semaine dernière, je ressens un « quelque chose de différent dans ton art d’écrire…Sans doute cet athanor que tu évoques .. Je ne sais l’expliquer, c’est comme une porte qui s’ouvre, justement… Quoiqu’il en soit, qu’ils sont beaux tes mots !
Ah bon, ma façon d’écrire aurait changé ? 😮
(Tu m’interpelles, là !)
@ Jos : touchée en plein coeur… Alors, c’est bête,mais je n’ai pas les mots… Merci, juste merci pour ce sublime texte !!
@Terjit : Oh Terjit : les mots me manquent ! Sur le fond l’histoire est bouleversante… Sur la forme ton texte est juste superbement écrit ! Un très grand bravo !
bonsoir Bénédicte, j’avais raté ton texte!
tu dis bien la misère et l’angoisse de l’enfermement dont on ne connaît pas l’issue, dans un milieu hostile, coupé de toute communication…
et l’ennui des jours qu’on passe à se rappeler des choses d’avant (comme Meursault, L’Etranger de Camus, qui essaie de se rappeler chaque détail de l’agencement de sa chambre d’autrefois)
@Bénédicte ; Une appropriation de l’image très originale. Cette vue sympathique sur le moment doit effectivement vite amener à saturation… Espérons que sa libération soit proche!
@Adèle : un bien joli texte qui m’a replongé dans les activités menées avec mes anciens élèves de maternelle sur l’eau, l’air… Ce soir en rentrant du collège je me disais justement que si une chose me manquait c’était leur sourire à ces petits bouts, bien plus enthousiastes que les ados. Tu décris fort bien l’engouement des enfants. Quant à ton héroïne j’ose espérer qu’elle pourra bientôt plus que survivre et pourquoi pas avec un pro du cerf-volant.
@Béatrice: on a l’impression d’haleter avec ton personnage…
@Jos: jolie idée de la maman. Cependant, je pense qu’il a dû avoir droit à toute une flopée de psychologues pour essayer de comprendre son mutisme…
@Claude: un bien beau conte. J’essaie de m’imaginer ce qui se passerait si quelqu’un kidnappait le soleil…
@Valérie: elle avait vraiment besoin de repos!
@Bénédicte: heureusement qu’il nous reste l’imagination… Sinon la vie serait totalement insupportable!
@Adèle: c’est un magicien ce Célestin!
@Terjit: Est-ce que le ciel bleu l’aidera à mieux supporter la peine?…
De très beaux textes encore cette semaine.
@Mary : Waouh, je n’avais pas vu venir cette fin. Tu nous fais passer d’une atmosphère douce et tranquille à une angoisse prenante. Bravo !
@Nady : Très joli texte, petite bouée de réconfort dans un océan de vagues turbulentes. J’ai bcp aimé (et pas seulement parce que je pratique la sophrologie 😉 )
@Béatrice, Très jolie texte émouvant. J’ai aussi bcp aimé.
@Jos : Texte très émouvant et rempli de tellement d’espoir 🙂
@Claude : Original, ce soleil capturé. Très joli texte 🙂
@Bénédicte : Très remuant ton texte, j’en avais des frissons. Bravo !
Merci pour ton retour Amélie. ça se ressent dans ta plume (pour le peu que je connaisse de tes écrits) que tu pratiques la sophrologie : beaucoup de douceur émane d’elle, des questionnements intérieurs toujours placés avec une hauteur suffisante pour qu’ils n’encombrent pas l’esprit… Je ne parviens pas encore à tout cela tout le temps, mais ça viendra 😉 belle fin de semaine à toi
@Jos : Quelle magnifique histoire tu nous offres ! Émouvante, juste et sensible. Cette maman a une force incroyable. J’ai été très touchée par ton texte. Merci bcp !
@Claude : Quel joli conte ! Quand certains cherchent à décrocher la lune, l’enfant lui cherche à accrocher le soleil. J’aime bcp la fin avec le soleil qui doit se cacher pour dormir.
Bravo.
@Adele : J’aime beaucoup les cerfs-volants et tu mènes très bien ton histoire.
Tiens tiens j’habite pas loin de Brie-Comte-Robert
Bonsoir à tous les « bricabookeux » et « bricabookeuses »,
Je ne suis parvenu que ce soir, un dimanche qui est presque un lundi, à me pencher sur les textes de la semaine. Compte tenu de l’heure tardive et du réveil qui va sonner bien tôt demain matin, je suis désolé mais, je vais aller me coucher avant de commenter tous vos textes. Sachez cependant que j’ai pris beaucoup de plaisir à les lire, comme à chaque fois d’ailleurs. Merci aussi à celles et ceux qui ont commenté le mien, j’ai lu très vite en diagonales mais votre bienveillance fait du bien.
La semaine à venir, ou du moins la fin de celle-ci, devrait être un peu plus clame, j’espère avoir le temps nécessaire pour vous lire toutes et tous et déposer des commentaires.
Bonne semaine à vous,
Un Terjit qui aimerait bien s’exiler quelques temps dans cette oasis Mauritanienne. Pour celles et ceux qui ne connaitraient pas ce coin de paradis sur terre, voilà les coordonnées géographiques: 20°15’8545″ de latitude Nord, 13°5’1641″ de longitude ouest
Bonne semaine à chacun(e)