Atelier d’écriture 356

par | 18 Jan 2020 | Atelier d’écriture, Livres pour adultes | 171 commentaires

© Austrian National Library

A lundi ! 🙂

171 Commentaires

  1. juliuscriptorJulien

    Allez, je me lance.

    Ca a l’air de rien, ce genre de moments.
    Toujours un décalage entre la manière dont les choses se passent -un studio poussiéreux, une fin de journée rance, l’odeur de transpiration, les regards hostiles, les machines qui ronflent en expirant une chaleur lourde- et la manière dont elles seront retranscrites. Légendées.
    Le fait est là. Ils n’avaient pas pu faire autrement, les événements s’étant précipités. Du coup on avait fait avec ce qu’on avait. Les moyens du bord, alors qu’ils étaient au bord du craquage. En fait on ne leur avait accordé que quelques heures d’audience avant que le silence ne tombe à jamais sur ce canal.
    Faute de quoi ? De l’ambition, trop d’ambition sans doute, pas assez de prévision. Des frais inconsidérés, ces imprévus qui s’enchaînent. Les stars et leurs caprices. Telle bouteille de vin, telle suite d’hôtel, un costume hors de prix dans un décor inutile. Il avait fallu céder avec un sourire jaune.
    La malchance aussi. “ Comptez sur nous, Barbara. C’est un beau projet, on y croit. On ne vous lâchera pas.” Tu parles. Combien de fois elle les avait entendues, ces fausses phrases rassurantes ? Au final, dès que le vent avait commencé à tourner, tous les soutiens, les amis, les connaissances s’étaient peu à peu évaporées à coups de prétextes fallacieux. Finalement l’amitié, c’est juste un élastique tendu. Tant que les deux le tiennent ça va. En revanche vaut mieux être courageux et le lâcher en premier.
    Finalement elle était seule. Seule sur ce mauvais canapé, dardée par cette caméra hostile qui était le témoin muet de son échec. Elle qui avait fondé, seule, cette chaîne de télévision, il s’agissait désormais de la clôturer, dignement. C’est justement à cause de ce désir de dignité qu’elle n’avait pas voulu de décorum. Pas de costume, pas de bureau, pas de maquillage. Etre simple jusqu’au bout, dans ce monde qui se travestit de plus en plus. Il fallait y aller maintenant, mettre à mort dix ans de sa vie. Cesser de tourner autour du pot.
    “ Mesdames et Messieurs, c’est avec un immense regret…”

    • Cécile C

      Bonjour,
      C’est terrible cette fin, la solitude … Je voudrais qu’elle rebondisse !
      Bon lundi

    • Photonanie

      Quelle tristesse quand on perd ses illusions…
      « Après la pluie le beau temps », elle trouvera bien une autre idée géniale j’espère

    • Cloud

      Un texte bien écrit, crédible, un peu amer. On dirait du vécu.

    • marinadedhistoires

      Ton texte est tellement puissant qu’on se sent directement plongé dans l’ambiance de ce studio bientôt déserté.

    • janickmm

      Excellent texte, qui colle parfaitement avec la photo, et petite ambiance glauque, parfait !

    • rizzie2

      Bien raconté.

    • titounette

      Très beau texte, réaliste, amer à souhait.
      J’aime beaucoup l’image de l’élastique

    • Kroum

      Une écriture de vécu on dirait. Terrible ! Et bravo

    • Terjit

      L’ambiance est lourde et le fond est triste, mais tellement réaliste que ça semble avoir été vécu. Bravo

  2. Séverine Baaziz

    (Bons dimanche, lundi, et semaine à tous ! )

    J’ai toujours admiré le courage et la lâcheté. Sans eux, on fait nettement moins de pas. En avant ou en arrière. C’est pourquoi j’ai passé mon enfance à les chercher. Dans les recoins de ma chambre, sous les tapis, dans les placards et tiroirs de notre maison, sur les chemins de terre, sous mes jupes. Mais non, rien. Ou que ce soit, rien.
    Au bout de quelques années, la mort dans l’âme, j’ai renoncé et décidé de vivre sans eux. Bien sûr, comme je m’y attendais, ma vie fut des plus mornes. Une fade succession de décisions impossibles à prendre, de paroles non prononcées, de menton qui ne fait ni oui ni non.

    Heureusement, la providence fit irruption dans ma vie.
    Je préparais le café pour mes parents, deux charmantes personnes, vraiment, mais qui, je le sentais bien, commençaient à s’agacer de voir leur fille cadette encore sous leur toit, à trente-deux ans.
    Naturellement, cela me titillait de prendre mon envol, j’avais d’ailleurs les faveurs des deux plus beaux hommes du village, Jean et Louis, sauf qu’évidemment, il me devait d’avoir une préférence. Et là, une fois de plus, la chose me rendait folle.
    J’en étais là de mes ruminations quand je fis tomber le pot de cure-dents.
    Merci ! Mille mercis ! Je n’osais y croire. Enfin !
    Sous mes yeux ébahis, les bâtonnets de bois écrivirent distinctement un prénom. Jean.
    La providence ! La providence !
    Deux mois plus tard, nous nous marièrent.
    Des enfants ?
    Mon petit jeu de Mikado répondit non.
    Vivre à la campagne ou à la ville ?
    La ville.
    Une voiture ?
    Non.
    Une nouvelle coiffure ?
    Non.
    Une envie lubrique de Jean ?
    Encore non.

    C’est comme ça que je devins speakerine pour la télévision. Un jour, Jean s’en alla pour une autre femme, une femme qui, apparemment, disait plus souvent oui. Toujours est-il que je dus trouver du travail pour subvenir seule à mes besoins. J’étalai au sol les feuilles d’un journal spécialisé, lançai très haut les cure-dents et, attendis un centième de seconde le verdict. Pile, en piqué, sur l’annonce d’une présentatrice pour la chaîne Une. Très bien. Qu’il en soit ainsi.
    Je fus embauchée.

    Peut-être allez-vous me trouver impolie, mais je dois maintenant vous laisser.
    Un besoin pressant.
    La supérette ferme dans quelques minutes.
    Je n’ai plus de cure-dents.

    • Céline

      Excellent !!! Et oui pourquoi ne pas jouer son destin à coup de cure-dent

      • Séverine Baaziz

        Merci, Céline ! J’avais envie de fantaisie, j’ai fait tomber un pot de cure-dents, je me suis rappelée que j’avais vraiment envie de lire L’homme-dé (un homme qui joue son destin aux dés) et voilà l’idée de ma petite scribouille 😉

        • Céline

          Je note le titre ça m’intrigue

    • Cécile C

      Bonjour,

      Géniale cette idée ! j’espère qu’elle a pu trouver ses cures-dents avant la fermeture du magasin !
      Bon lundi

      • Séverine Baaziz

        Tout juste, mais oui ! Et tout un stock, tant qu’à faire 😉 Merci beaucoup, Cécile !

    • Photonanie

      Très bonne idée très drôle. Et si ça marche, pourquoi pas? Faudra que j’essaye 😉

      • Séverine Baaziz

        Merci, Photonanie ! Un plaisir de faire rire ou sourire 😉

    • Cloud

      J’aime beaucoup. Il y a quand même du courage à attendre la Providence pour décider les moments importants de sa vie. La chute du texte est géniale car elle met en exergue l’origine pragmatique de l’irrationnel… Bravo.

      • Séverine Baaziz

        Merci beaucoup, Cloud ! Derrière l’humour, il y a aussi la vraie vie, j’avoue. Et cette question du courage et de la lâcheté qui, en ce moment, me taraude 😉

    • marinadedhistoires

      Très bon texte, quel cheminement original pour en arriver au métier de présentatrice TV !

      • Séverine Baaziz

        Merci, marinadedhistoires ! Ça me plaît bien, les chemins détournés 😉

    • janickmm

      C’est excellent ! Mais j’adore ! le ton, le récit, l’idée, ses idées de pile ou face, sa façon de s’en remettre au destin, comme le fabuleux destin d’Amélie. J’ai beaucoup aimé ton texte, une parfaite adaptation à la photo, bravo !

      • Séverine Baaziz

        Oh, merci beaucoup, janickmm ! Amélie Poulain ? Mais oui ! Je prends le compliment et je le garde précieusement 😉

      • rizzie2

        Aimer le courage et son contraire : quel début intrigant !.. il n’y a plus que les cure-dents pour régler l’affaire !

        • Séverine Baaziz

          Merci, rizzie2 ! Les cure-dents sont jetés ! 😉

    • Kroum

      Super idée de texte pour cette « Tanguy » au féminin qui vogue entre « Jules & Jim » autour d’une histoire de cure dents. Bravo Severine baaziz !

    • Terjit

      S’en remettre au hasard, pourquoi pas après tout avoir essayé. Et avec une chute amusante. J’aime.

    • Kroum

      Ton contenu est introuvable dit ton site.

      • Lilousoleil

        parce que j’ai programmé pour demain mais je peux libérer. avec le sourire

    • Photonanie

      Moi je l’ai trouvé…pas mal du tout 😉

    • Terjit

      Amusant ce petit dialogue du début.

  3. Kroum

    Si elle avait su,

    Depuis son premier cri, sa voix fut pour elle sa meilleure alliée. Elle la choyait, la protégeait du froid, la travaillait, la mettait souvent sur le devant de la scène de sa vie. Elle aimait lire à voix haute, elle chantait beaucoup aussi et parlait plus que de raison. Chaque personne rencontrée sur son chemin entendait le son de sa voix à travers un salut, une attention ou une question.

    Elle était sensuelle et entraînante avec lui quand elle lui murmurait des mots doux à l’oreille au début de leur histoire. Au fil des années de mariage, il voulut la mettre en sourdine ; la place de sa femme était aux fourneaux, de préférence dans le silence pour qu’il puisse lire son journal ou écouter la radio. Elle le comprit au bout de deux enfants et décida contre tous de quitter cette cage avec ses petiots sous le bras. Sa voix resta longtemps dans les graves pendant une longue période d’éducation de ces deux fils pas toujours très sages.

    Mais une fois un rythme de croisière trouvé, sa voix devint vite engagée. Le droit de vote étant acquis, il restait encore plein d’autres chantiers à attaquer pour libérer la gente féminine. Sa voix savait porter avec élan toutes les idées de liberté. En plus d’être audible, le contenu en était tout aussi intéressant. On se déplaçait du pays entier pour venir l’interviewer et la filmer.
    On la dénigrait aussi, on l’insultait souvent, on voulait salir sa réputation. Sa voix en tremblait pendant ses interventions.
    Toute cette opposition eut raison de son découragement. Parfois, derrière certaines carapaces, il y a un cœur, qui, à force de se mettre au diapason d’une voix dans différents états, se fatigue plus que de raison. Et quand la voix décide d’en finir, il ne peut que s’allier à elle pour stopper ses battements irréguliers.

    Et c’est ainsi, qu’un beau matin, au réveil de la maisonnée, un silence étrange se fit entendre de sa chambre. Sur sa table de chevet, un verre de Whisky vidé et à côté une boîte de barbituriques bien entamée. Elle semblait dormir d’un sommeil profond et apaisé. Mais maintenant que sa voix ne pouvait plus s’exprimer, elle avait laissé quelques mots sur un bout de papier pour s’expliquer : « Le chemin me semble sans fin. Je suis si fatiguée. Ne m’en voulez pas, je préfère me taire à jamais ».

    • Cécile C

      Silence radio sur une voix … une vie, une voix … Il me semble que c’est le son de la voix d’une personne que l’on oublie le plus vite
      Très beau texte … j’ai pensé à Rosa Parks

      • Kroum

        Elle fut ma « muse » pour ce texte, c’est époustouflant comme tu l’aies reconnue entre mes lignes, merci 🙂

        • Cécile C

          J’ai lu un livre sur elle, il n’y a pas très longtemps … Et puis, ça m’a sauté aux yeux, c’était pour moi une évidence

    • Photonanie

      Quel beau combat de femme! Et quel bel hommage aux pionnières de la condition féminine.
      Bon lundi.

    • marinadedhistoires

      Pour Kroum : un itinéraire qui se termine dramatiquement, texte superbe.

    • Cloud

      Beau texte dramatique. Ce pourrait être très triste si on oubliait qu’il restera quand même des traces sonores et visuelles de son engagement. Les grandes idées ont une vie plus longue que celle d’une femme ou d’un homme.

    • Séverine Baaziz

      Bel hommage aux personnes qui décident, un jour, malgré le courage de toute une vie menée, de se taire. Merci, Kroum !

    • janickmm

      Un sérieux burn-out, qui mène à un point de non-retour, dommage on aurait aimé l’aider …

    • rizzie2

      comme quoi les voix les plus fortes peuvent aussi être fragiles.

    • titounette

      beau et triste
      La voix est une vraie personne dans ton texte ! Bravo
      Est-ce que tu as vu la série « speakerine « , on dirait que tu as écrit le scénario (hormis la fin)
      Bel hommage à celles qui se sont battues

      • Kroum

        Non titounette, je ne suis pas très télé mais demanderai à mes fils de me montrer cette série, ils sont scotchés à Netflix 🙂

    • Terjit

      La voix pour résister, et pour laisser des traces quand on a tout dit. Bravo Kroum, magnifique texte !

  4. Francoise Clamens

    Bien entendu, bien compris, très beau texte. merci

  5. Francoise Clamens

    Bonne soirée, déjà entamée! Voici mon texte

    L’œil tourne
    tout tourne
    ça tourne pas rond
    dans ma petite tête.

    Je regarde l’œil,
    qui me regarde
    Caïn ?
    Abel ?
    Qui suis-je ?
    L’assassin ?
    La victime ?

    Qui ai-je été toute ma vie ?
    Cette dame qui réagissait
    à «  on air » écrit en rouge,
    celle qui regardait ou celle qu’on regardait ?

    A qui ai-je souri
    des heures durant
    aux cameramen,
    pantalons trop larges
    ceinturés de cuir ?
    Aux téléspectateurs
    comme ils l’ont tous cru ?

    NON, à moi !
    À mon image lisse
    tailleur sombre
    escarpins fins
    mise en plis de mamie

    MOI !
    Je souris à la petite fille
    timide effacée ,
    sage queue de cheval
    et bandeau blanc,
    pas un cheveu qui dépasse,
    obéissant à tous
    parents et enseignants,

    qui sourit à la petite flamme
    rougeoyante
    rebelle
    persistante
    faible et puissante
    dans mon cœur
    dans mon âme,
    au plus profond
    de MOI

    qui sourit….
    Ça ne tourne pas rond
    dans ma petite tête

    • Cécile C

      Il faut toujours garder la petite fille au fond de soi, c’est elle qui permet de grandir 🙂
      Joli texte
      Bon lundi

      • Francoise Clamens

        Merci..en effet, je pense qu’elle est bien présente chez beaucoup d’entre nous

    • Cloud

      Bien vu, le questionnement de la speakerine à qui on ne demande que le paraître ou le faire valoir…

      • Francoise Clamens

        métier disparu..mais question d’actualité!!

    • Photonanie

      Prise de conscience et mise au point, ça aide à bien avancer.

      • Francoise Clamens

        doucement mais surement!!

    • janickmm

      Un petit peu d’égoïsme, ou de recentrage, cela fait du bien à lire, en tous les cas ! merci à toi

      • Francoise Clamens

        De rien..ce fut un plaisir!

    • rizzie2

      Qui suis-je ? éternelle question !

      • Francoise Clamens

        Pas de réponse!! je cherche encore, et toi??

    • marinadedhistoires

      J’aime beaucoup tous ces questionnements. Belle introspection de ton personnage.

    • Kroum

      Elle pose beacoup de questions cette petite fille, toutes pertinentes. Bravo Françoise Clamens, j’ai beaucoup aimé ton texte.

    • Terjit

      La névrose de la speakerine et la persistance de l’enfance, très beau texte.

  6. victor

    Bonne semaine à tous et à toutes ! (je viens de me rendre compte que j’entame ma cinquième année dans cet atelier, presque un ancien à présent 😉 )

    La douceur de la trompette d’Armstrong emplissait l’espace. Mike, lunettes vissées sur le crâne, commence à siffloter, songeur. Une douce atmosphère règne, dans le petit studio, en banlieue de la Nouvelle-Orléans. Quelques pas retentirent dans le studio, outrageusement éclairé par des dizaines d’ampoules, qui chauffaient la pièce, rendant le moment un peu plus hors du temps. C’était le caméraman, un jeune type toujours très propre, qui revenait de sa pause cigarette et préparait le matériel, avec application et concentration. Mike, après être resté un moment à écouter les cliquetis des boutons de l’appareil, retourna à ses occupations. Il relut le script et empoigna sa perche. Louis, malade ce jour-là, lui laissait la lourde tâche du son, en ce jour de tournage de l’épisode pilote de la prochaine saison de la série. Un truc un peu marrant, un peu niais, mais qui plaisait pas mal outre-Atlantique. Les producteurs avaient signé pour une troisième saison, dont le tournage officiel ne débuterait que dans quelques semaines. Mike, scénariste de métier, prenait très à coeur ce nouveau défi, lui, brillant auteur de cinéma dans le passé. Et igné son, à ses débuts. Il sourit en y repensant. Regard vers la fenêtre. La pluie ne cessait de tomber ces dernières heures, et cela ne tarderait pas à devenir de la neige. L’hiver arrivait à grands pas. Et avec lui, les fêtes de fin d’année. La famille. Sa famille. Mike détourna le regard à cette pensée, sentant l’émotion qui pouvait déborder à tout moment.

    Le plateau vide n’attendait plus que l’actrice, la pétillante Margareth, qui brillait en ces lieux depuis deux saisons à présent. Sa bonne humeur et son sens de l’humour en faisaient un symbole de la quinquagénaire américaine parfaite. Qui se faisait attendre…

    Klong, klong, klong. Le bruit des talons sur le sol. Le sourire sur les lèvres. Elle s’assoit et prend la pose, puis l’accessoire, un vieux livre romantique. Margareth. Quel bout de femme ! Alors Mike empoigne sa perche, et avec soin, la place au-dessus du décor. Amstrong se tait. La pluie se transforme en neige. Fin de la pause.

    • Cécile C

      J’y étais dans la scène ! Bravo
      Le film dans le film

    • Cloud

      J’aime beaucoup. C’est un descriptif vraiment bien mené, comme dans un roman. Si je puis me permettre, j’aurais préféré tout au temps présent. On aurait envie de lire une suite. Bravo.

    • Photonanie

      Le « igné son » c’est pour voir si on suit 😉
      Moi aussi j’étais sur le plateau avec Margareth, très belle ambiance.

    • janickmm

      C’est bien, c’est vif, cela se lit agréablement, et donne beaucoup d’infos, un court-métrage dans la séance, bravo !

    • rizzie2

      Une jolie pause bien racontée. La vie dépasserait-elle la fiction ?

    • marinadedhistoires

      On ressent parfaitement l’ambiance dans laquelle tu nous plonges avec beaucoup de talent, super !

    • Terjit

      Très réaliste, au point de vivre la scène à la place de Mike. Et intéressant de prendre le point de vue du caméraman. Bravo

  7. Cloud

    Journal de 20 heures.

    Mesdames et messieurs, bonsoir.

    Y a la guerre, les conflits,
    Les violences, la chienlit.
    Gilets jaunes agités
    Cheminots irrités
    Des PDG en fuite
    Des princes anglais sans suite.
    Les paysans se meurent
    Pesticides et tumeurs
    Au Yémen, c’est le drame
    Aux antipodes, ça crame.
    L’Iran et l’Amérique
    Se pâment d’être colériques
    Sans parler du Mali,
    De l’Irak, la Lybie,…

    (C’est fou tout ce qui peut se passer pendant que je suis assise tranquille face à la caméra)

    Météo, c’est pas mieux
    Un peu partout il pleut.

    Le journal est maintenant terminé. Mesdames et messieurs, merci de l’avoir suivi. Maintenant place au cinéma. Ce soir : « Apocalypse Now ».

    • Cécile C

      Saleté d’actualité 🙁
      Bien vu, je sais ce qui se passe dans la tête d’Anne-Sophie Lapix

    • Séverine Baaziz

      L’actualité en poésie, fallait oser. Et ce ton, grave et cynique à la fois. Comme c’est réussi ! Bravo, Cloud !

    • marinadedhistoires

      Pour Cloud: c’est vrai que si on ne regardait jamais l’actualité on vivrait mieux !

    • Photonanie

      Quel rythme pour ces actualités pourries mais hélas vraies…, bravo!

    • janickmm

      Quel tableau ! Même super sombre, il donne envie de rire, tellement les nouvelles sont insupportables, catastrophiques et enormes, mais vu par Notre Cloud, cela paraît un gros bobard, méfiez-vous ! Il n’en est rien ! Regardons le film pour nous distraire un peu !

    • Céline

      Tellement d’actualité mais il nous appartient encore l’opportunité d’y remédier un peu

    • rizzie2

      Et tout ça rime ! ça rime à quoi ?

    • titounette

      je me suis surprise à chanter sur ton texte si bien rythmé pour finir par un éclat de rire sur le titre du film .
      C’est tellement, mais tellement ça !!

    • Kroum

      Terrible Cloud ! Et réussi !

    • Terjit

      Très bien vu : le monde en 2 minutes, avec une chute qui fait sourire. Comme d’habitude : bravo Cloud !

  8. rizzie2

    – KUHT 1 News : première !
    – Ça me fait penser que j’ai perdu ma première femme le jour de la première diffusion de la première chaîne télévisuelle française.
    – Vous avez dû lui faire un enterrement de première classe.
    – Pas du tout. C’est elle qui était en première classe dans le train bleu quand elle est partie avec le contrôleur. Je situe leurs premiers émois vers Dijon. Il a dû lui faire une première impression assez favorable mais c’était un radin de première, il l’a emmenée finir ses premiers ébats dans un hôtel Première Classe !
    – Première nouvelle. Pour ma part, je suis premier violon. Je répète la première symphonie de Beethoven que je jouerai pour la première fois ce soir à la première de l’Opéra Garnier.
    – Ah, Simone ! Elle était première dans une maison de couture. Toujours des vêtements de première main, des chaussures en cuir première… distinguée comme une première Dame !
    – Pour fêter cette première rencontre, je vous invite à « La première fois », un restaurant de premier choix, les côtes premières sont comme ça !
    – Le Champagne premier cru sera pour moi !

    • Cécile C

      Vais-je écrire le premier commentaire ?? Yes !!
      Génial, mon premier sourire du matin

      • rizzie2

        tant mieux ! je t’en souhaite beaucoup d’autres !

    • marinadedhistoires

      Pour Rizzie: Un dialogue de premier choix ! ça met de bonne humeur !

      • rizzie2

        Merci Marina, bonne soirée !

    • Cloud

      J’ai ri dès la première seconde… Bravo, bel exercice.

      • rizzie2

        Moi aussi je me suis bien amusée !

    • Photonanie

      Que des premières fois, la vie est un éternel recommencement…
      Très bien tourné!

      • rizzie2

        Merci Photonanie !

    • Séverine Baaziz

      Un clap de début (« Première !) qui fait des ricochets sur tout le reste du texte. Sympa ! Bravo !

      • rizzie2

        Merci Séverine, bonne soirée !

    • janickmm

      Merci pour le champagne, pas le premier de l’année ! Un écrit à la Devos, génial !

      • rizzie2

        Trop gentil ! merci

    • Terjit

      Si je ne me trompe pas, c’est la première fois que je te lis. Ton texte est amusant, plein de rebondissements, et parfaitement maîtrisé. Une réussite de première classe !

  9. vaslisetdeviens

    Bonne semaine à tous

    Il y a l’envers
    Et il y a l’endroit
    Il y a ce qui se voit
    Et ce qui s’oublie
    Le visible lumineux
    Et l’invisible nécessaire
    Il y a le masque joyeux
    Et le sombre souffrant

    Il y a au moins deux facettes dans une vie
    Celle que l’on veut respectable
    Et l’autre qui se roule au sol en invectivant le monde d’être ce qu’il est

    Il y a celui qui dit,
    Et l’autre qui crie
    Celui qui lit
    Et l’autre qui prie

    Qu’en est-il de la survie ?

  10. Jen

    Il y a l’envers
    Et il y a l’endroit
    Il y a ce qui se voit
    Et ce qui s’oublie
    Le visible lumineux
    Et l’invisible nécessaire
    Il y a le masque joyeux
    Et le sombre souffrant

    Il y a au moins deux facettes dans une vie
    Celle que l’on veut respectable
    Et l’autre qui se roule au sol en invectivant le monde d’être ce qu’il est

    Il y a celui qui dit,
    Et l’autre qui crie
    Celui qui lit
    Et l’autre qui prie

    Qu’en est-il de la survie ?

    • Cécile C

      Le yin et le yang ?
      Bon lundi

      • Jen

        Un peu oui!:)

      • Jen

        Merci marina! J’aime beaucoup le tien! 🙂 Il est très inspiré et inspirant!

    • Cloud

      Une belle expression rythmée du paradoxe de l’existence. Merci pour cette réflexion.

      • Jen

        merci Cloud! Je le trouvais un peu succinct (un peu trop?) mais parfois c’est pas mal aussi de laisser l’état brut de la réflexion!

    • Photonanie

      L’ombre et la lumière, les deux facettes d’une même personne… Bien observé.

      • Jen

        Merci Photomanie! on a tous un peu d’ombres et de lumières en nous je crois! 🙂

    • janickmm

      Oh ! c’est dommage c’est trop court, je m’embarquais dans la petite mélodie agréable à lire,
      Qu’en est-il de la survie ? eh bien c’est la vie à tout prix !

      • Jen

        oh oui je sais mais la photo est arrivée tard et je n’ai pas eu beaucoup de temps dans la journée pour m’y pencher. J’aurais pu faire plus mais parfois je laisse aussi venir ce qui déboule sans vouloir plus! Dans un délai court c’est ce qui me parait le mieux! 🙂 La vie a tout prix! Ça me parait pas mal comme programme!

    • rizzie2

      Profond et joli

      • Jen

        merci 🙂

    • Terjit

      Devant et derrière le décor: le résumé de toute vie en quelques mots. Bravo Jen

  11. Céline

    Bonjour, voici mon texte du jour (en mode rebelle). Bonne journée.

    L’assistant de prod’ lui avait dit que le big boss voulait qu’elle s’installe à côté du pupitre façon « instit de la vieille école ».
    Le fauteuil juste à côté lui tendait les bras alors, non, elle serait l’intellectuelle, n’en déplaise à ses messieurs.
    Manquerait plus qu’ils lui disent de s’installer dans la cuisine adjacente à ce fichu paperboard.
    Ils avaient réclamé une chroniqueuse littéraire, ils l’allaient l’avoir et pas qu’un peu !!!

    • Cécile C

      Ouh que j’aimerais écouter cette chronique !!

      • Céline

        Peut-être sur une autre photo

    • Cloud

      La suite ! La suite !

      • Céline

        Un jour peut-être ?!?

    • Photonanie

      On la veut la chronique qui ne manquera certainement pas de caractère!

      • Céline

        Peut-être un jour sous une autre photo ?!?

    • rizzie2

      Bien dit ! et toc !

    • Terjit

      J’espère la suite bientôt, ça donne envie de connaître la chronique rebelle.

  12. Cécile C

    Bonjour et bon lundi à toutes et tous,
    Voici mon texte

    3,2,1 moteur

    « Bonjour à vous mes chères téléspectatrices, mes chers téléspectateurs,

    Vous savez quoi, ce matin, je ne vais vous annoncer de mauvaises nouvelles ! Qui a envie d’entendre dès le matin, que le pays va mal, que le chômage augmente, que le coût de la vie augmente et qu’il y a encore une grève. 

    Non, ce matin, je vais vous parler des petits oiseaux qui chantent, de l’écureuil que j’ai vu sauter de branches en branches, en allant au studio. J’ai envie de vous dire que cette nuit, j’ai fait l’amour plutôt que la guerre et que je suis heureuse … 

    Je suis venue vous dire que je m’en vais cultiver mes tomates au soleil, je vous quitte, adieu »

    La présentatrice vedette du journal du matin, se leva fièrement et marcha d’une démarche chaloupée vers la sortie. Le cameraman et le preneur de son, à leur tour, posèrent leur matériel et quittèrent le studio …

    Sur ma télé, il n’y avait plus qu’une mire … je ne sais pas pourquoi mais je me suis dit que cette journée commençait bien … tiens, moi aussi, si je quittais tout ?

    • marinadedhistoires

      Pour Cécile C: j’aime beaucoup ce nouveau départ qui donne des idées à toutes les téléspectatrices !

    • Cloud

      Bravo. C’est une jolie suite de mon texte plutôt catastrophique. Je crois que je vais partir avec ta présentatrice…

    • Photonanie

      C’est une belle idée que ce nouveau départ 😉 Ça fait rêver…

    • rizzie2

      sauf BricABook bien sûr !

      • Cécile C

        Evidemment !!! 😉

    • Kroum

      J’allais te demander ta chaîne avant la chute 🙂 ! Texte très positif, bravo Cécile !

      • Cécile C

        Merci !! Ta critique positive me touche beaucoup !!

    • Terjit

      Et vlan ! Un grand vent de liberté ! Merci Cécile

  13. marinadedhistoires

    Hello à tous ! Voici mon texte ci-dessous ou bien chez moi: https://marinadedhistoires.wordpress.com/2020/01/20/la-voix-liberee/

    La voix libérée

    Quand je me suis enfin décidée, lui, il a dit : tu n’y arriveras pas !
    Tu n’es pas assez jeune, pas assez belle, reste donc là…
    Moi, je n’ai pas répondu, mais j’ai pensé : ma voix, ma voix…
    Et puis, il a recommencé : ici tu as de quoi t’occuper, il y a MOI,
    Le linge, la vaisselle, les courses et tout le fatras.
    Moi, j’ai fermé les yeux et j’ai pensé : ma voix, ma voix…
    Quand j’ai bouclé ma valise, il m’a serré très fort le bras,
    Tu ne crois pas que je vais te laisser partir comme ça !
    Moi j’ai serré les dents et j’ai pensé : ma voix, ma voix…
    Tu n’es qu’une bonne à rien, juste ma bonne à MOI !
    Moi, j’ai claqué la porte, et j’ai crié : aboie ! Aboie !
    Arrivée au studio, ils m’ont fait lire à haute voix
    C’était ce joli conte… La princesse au petit pois.
    Ils sont restés bouche bée, puis ils ont dit : quelle voix, quelle voix !
    Moi, j’ai juste souri, j’avais enfin trouvé ma voie… ma voie !

    • Cécile C

      Quelle force et quelle voix !!
      Merci

    • Cloud

      C’est superbe. Ton texte est fait pour être lu à haute voix (sans jouer sur le mot…). Bravo.

      • marinadedhistoires

        Merci Cloud, oui je l’ai écrit à haute voix

    • Photonanie

      Libérée, délivrée :-D, elle a trouvé sa voie…et c’est très bien comme ça ma foi!

    • Séverine Baaziz

      J’ai adoré ! Merveilleux chant de liberté ! Profond et malicieux à la fois.

    • rizzie2

      Magnifique texte avec une belle rythmique. Normalement ce faire-valoir macho, auto-centré, négatif et bête ne devrait pas se reproduire…

      • marinadedhistoires

        Merci Rizzie ! Oui ce genre d’hommes est loin de faire rêver !!!

    • Terjit

      Croire en ses rêves et aller au bout, malgré le dénigrement et les menaces. J’ai hâte d’entendre sa voix ! très beau texte (et en rimes en plus!).

      • marinadedhistoires

        Merci beaucoup Terjit pour ce beau commentaire.

  14. Photonanie

    Ma participation est sur https://photonanie.com/2020/01/20/brick-a-book-356-%e2%9c%8d%f0%9f%8f%bb/
    et ci-dessous aussi:
    Les cameramen de TV8 avaient insisté pour venir me filmer dans ma salle de cours. J’étais depuis plus de vingt ans professeure de solfège à l’Académie de la ville. J’avais aidé des centaines de jeunes à décoder des partitions de plus en plus compliquées. Beaucoup avaient abandonné, pensant que la musique n’était qu’amusement sans effort. Les plus motivés avaient persévéré pour leur bonheur et le mien.

    L’un d’entre eux avait acquis une belle renommée comme premier violon dans un orchestre symphonique et, comme il avait été mon élève, j’avais paraît-il ma place dans le reportage qui lui serait consacré par la toute jeune chaîne de télévision.

    J’étais mal à l’aise devant les caméras. A mon âge et vu mon célibat endurci, je n’avais pas l’habitude d’être ainsi observée sous tous les angles. Encore heureux que le film ne soit pas en couleurs parce que je ne m’habillais que de couleurs sombres qui n’auraient probablement pas convenu au projet. J’apparaissais comme une personne insignifiante et terne, un peu démodée, comme je le souhaitais, ne cherchant à attirer l’attention sur moi à aucun prix.

    Les hommes qui me filmaient m’avaient demandé de parler de manière naturelle de mon ancien élève, selon mon bon vouloir…c’était bien ça le problème. Autant j’avais l’habitude de mener ma classe de main de maître, autant parler seule, pour être « mise en boîte » comme ils disaient, me paralysait.

    J’avais empoigné un livre de partitions pour me donner une contenance et je me cachais derrière mes lunettes de myope tandis que mes jambes flageolantes me faisaient tomber dans les bras de ce fauteuil bienvenu.

    Après plusieurs prises non concluantes, les cameramen perdirent patience et me dirent qu’ils allaient voir avec le régisseur s’ils devaient persévérer ou me laisser dans l’ombre où je me plaisais tellement qu’il semblait vain d’espérer m’en faire sortir!

    • rizzie2

      Quelle délicatesse et quelle finesse adroitement mises en mots !

      • Photonanie

        Merci beaucoup rizzie2, ça me fait plaisir 🙂

    • Terjit

      La description du passage de l’ombre à la lumière est délicate et sensible, même si un peu douloureuse. Bravo d’avoir si bien décrit tous ces sentiments en si peu de phrases.

      • Photonanie

        Merci de ta lecture Terjit 🙂

  15. Cécile C

    Comme je comprends cette femme, être dans l’ombre ! Quel beau texte !

    • Cloud

      C’est très bien vu et raconté. Je me suis mis dans la peau du personnage. Je n’ai pas eu de mal, je suis comme elle. Toucher les limites du possible permet de mieux savoir ce pourquoi on est fait.

      • Photonanie

        Merci de ton appréciation Cloud

    • Photonanie

      Merci Cécile.

    • Photonanie

      Merci Cécile mais parfois la lumière c’est bien aussi 😉

      • Cécile C

        Oui, c’est vrai …

  16. titounette

    Elle était si jolie mon Arlette
    Une femme-.tronc comme on les appelait parfois
    Toujours tirée à quatre épingles,
    Les cheveux savamment placés, le tailleur impeccable
    Pas un pli, toujours parfaite, le sourire calculé en toutes circonstances
    Elle annonçait les programmes qui allaient accompagner les téléspectateurs dans leur inactivité
    Elle excusait la chaîne aussi parfois lorsqu’un problème technique venait à couper une émission dans sa diffusion
    « Veillez nous excuser pour l’interruption momentanée de notre programme « 
    Venait alors l’interlude et son célèbre petit train rébus
    Toujours prête à intervenir mon Arlette
    Qu’elle était belle et fière
    Fière jusqu’à ce jour de 1992. La télévision remplaçait ses célèbres speakerines par des « voix off » enregistrées, impersonnelles, sans image, sans sourire bienveillant, sans humanité
    Alors, elle s’est sentie mourir mon Arlette
    Plus jamais je n’ai entendu le doux timbre de sa voix
    Non, plus jamais

    • Photonanie

      On les trouvait belles ces femmes-troncs et on les enviait alors que leur sort n’était pas forcément enviable…
      Belle description.

      • titounette

        Merci Photonanie. Des femmes objets?

    • rizzie2

      Chère Arlette « toujours tirée à quatre épingles » mais avec quelque chose de maternel ! C’était le doudou de la télé toujours prêt à réconforter !

      • titounette

        Merci Rizzie

    • Kroum

      Un joli texte hommage à ces « femmes troncs » que j’ai connues et appréciées pour annoncer les émissions de la soirée. Bravo titounette !

    • Cécile C

      Mélancolie d’un temps passé … la femme-tronc donnait une âme à la télé ! Aujourd’hui, la télé balance des images moches, crues sans prévenir …au moins (dans mon souvenir) la « femme-tronc » prévenait les gens et mes parents m’écartaient du poste … je n’ai pas le souvenir enfant d’avoir vu des images traumatisantes
      Merci pour ce texte

    • Terjit

      C’est vrai qu’elles manquent ces « femmes-tronc »… ou « hommes-tronc » d’ailleurs.

  17. Cloud

    Il est beau ce texte nostalgique. J’ai encore en mémoire ces « femmes tronc ». Ce n’est plus dans l’air du temps. Ni même le petit train interlude qui fait pâle figure en regard des effets spéciaux d’aujourd’hui.

    • titounette

      C’était le bon temps, nostalgie…lol ! merci Cloud

  18. laura

    Désolée, je me sens pas très bien, je n’ai pas pu faire plus que:

    Speakerines et compagnie

    A la télévision des speakerines
    La femme au foyer à la boucherie chevaline
    Les hommes se mettent de la brillantine
    Ma grand-mère chantait « Nuits de Chine »
    Et nous dansions dans la cuisine.

    20 janvier 2020

    Merci à tous et bonne journée

    • Séverine Baaziz

      C’est court, mais ça rime et raconte le passé révolu avec mélancolie et douceur. Merci, Laura !

      • laura vanel-coytte

        Merci
        tu ES INDULGENTE
        ça fait du bien… en ce moment

    • Photonanie

      Le passé en quatre rimes, quatre images revenues de loin…

    • Terjit

      Un petit brin de nostalgie qui réchauffe. Merci

  19. les Caphys

    il faudra bien que je prenne mon courage à 2 mains pour tenter ce genre de défis un de ces 4

    • Photonanie

      Oh oui les Caphys, je suis sûre que ce serait intéressant et drôle! Je vous attends…

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