1897.
Île-du-Prince-Édouard.
Dernière signature d’une existence.
Les frère et sœur Atwood n’hésitent pas bien longtemps.
Des griffes, ils en ont posées très tôt en bas de pages.
Toutes ont roulé d’un son funeste sur le papier, se réjouissant des drames encore en apesanteur.
A l’âge où les jeunes filles rougissent des premiers regards de désir, Rachel apposa son premier A entravé d’une spirale.
Un accord d’internement.
Un accord qui fit d’elle la tutrice légale de son cadet, Matthiew, venant de souffler ses huit bougies.
Ils ne revirent plus jamais leurs parents aliénés.
Rachel et Matthiew grandirent en ne manquant de rien, le bétail et les cultures agricoles sustentant amplement leurs besoins.
Certes éprouvante, leur vie fut pleine et portée par leurs liens fusionnels.
Chaque matin, la sœur se levait pour le frère, et le frère pour la sœur.
Chaque soir, ils s’endormaient en priant l’un pour l’autre.
Petit à petit, ils laissèrent entrer dans la ferme aux pignons verts, les rires, les chansons, les bouquets de fleurs champêtres, la douceur des pâtisseries, le plaisir d’un bon thé.
Jamais, ils ne regrettèrent les demandes en mariage déclinées.
Même à l’aube de la vieillesse.
Sans la facétie du destin, les frère et soeur Atwood se seraient probablement éteints à l’âge où il est temps, le cœur adouci par leur amour fraternel.
Mais non, il en fut autrement.
Je ne vous dirai pas la teneur du document signé à cet instant précis par Rachel.
Non.
Simplement qu’un ange passe, aux dernières lueurs de vos jours, et qu’il vous laisse le choix.
Alors, soyez prêts.
Et imaginatifs.
Les possibilités dépassent l’entendement.
Kroum
sur 12 janvier 2020 à 22h10
C’est marrant, tu y vois une signature aussi sur ce cliché :).
Merci, Photonanie ! Petite confidence : mon histoire est un peu inspirée d’une série Netflix que je regarde en ce moment et que j’adore : « Anne with a e »
C’est sur la banquette arrière de la DS, en direction d’Arcachon, que j’ai pris conscience de son état, sur l’Avenue du Port de Couze.
Pour obtenir une virée à Arcachon, à deux, ou presque, il avait formulé sa demande en posant un genou à terre, les mains jointes devant le cœur, le regard implorant.
Pas pu résister.
Pour se délecter d’un bol de bouillon de pot-au-feu, il m’avait offert une séance de massage relaxant en institut, je le revois encore le billet à la main, droit derrière moi, heureux, tout simplement.
Pas pu résister, non plus.
Mais c’est aussi, et surtout, le jour où nous avons fait l’amour trois fois de suite sans pause avec beaucoup de passion et un brin de folie, et qu’il n’y a pas eu d’échange de cadeau, juste des bisous dans le cou et un bras enlacé autour de ma taille lorsque je préparais le café ? Là, je perdais un peu pied …
Intriguée par ce déploiement de bonnes intentions et ce regain d’intérêt presque outrancier, inhabituel, du moins au sein de notre petit train-train habituel, mais somme toute, satisfaisant, je décidais de mener mon enquête. Telle une petite souris se hissant sur la pointe des pattes arrière, je l’observais, scrutant le moindre détail, tout en profitant avec délectation de ses soudaines meilleures dispositions d’esprit. Bénéfiques ! Très !
Après plusieurs jours d’investigations de rongeur, calepin en main et stylo coincé sur le dessus de l’oreille, je furetais, ça et là, prenant note.
Un matin de grande lessive, changer les draps, les taies, l’alèse, tout le bazar, je découvris sous son oreiller, un petit bout de papier, avec ceci d’écrit de sa main :
« deux questions à nous poser :
– Notre attitude contribue t’elle à renforcer notre saisie du moi ? (ici s’exprime notre volonté de faire mieux et celle d’aider les autres)
– Nos réactions sont elles un soutien pour les autres ? (ici, caché sous la surface, se tapit le souhait inconscient d’utiliser l’autre ou le refus de perdre notre propre position)
Je m’interrogeais. Profondément, le papier en main, lu et relu : de quel livre avait été extirpées ces questions existentielles qui opéraient un changement violent dans le cœur de mon cher et tendre et grâce auquel je bénéficiais d’un statut particulier ?
C’est sur la banquette arrière de la DS en direction d’Arcachon seule , car Albert un ami d’enfance de mon mari nous avait accompagné délaissé par son amie du moment, mon mari le prenait sous son aile, le temps qu’il se refasse disait-il, que je fis le lien avec le bouquin prêté à la fin d’un cours de yoga, tu verras, lui disait le yogi, cela ne peut te faire que du bien, même si tu ne parviens pas à méditer tout de suite, il y aura certainement des choses positives.
Vraiment, encore faut-il parfois lire entre les lignes
amélie
sur 12 janvier 2020 à 21h51
waouhh!!! superbe, un grand bravo!!! j’adore
Kroum
sur 12 janvier 2020 à 22h07
Du haut de son mètre quatre vingt, Victor lit au-dessus de l’épaule de Martine les dernières lignes du contrat ;pas celui d’Afflelou qui aurait été un raté à cette époque, vu que la deuxième paire qu’elle lui a donnée ne lui sert à rien, car il la tient à la main. Non, ce contrat là est bien plus audacieux et vient clôturer cette Monta-(i)-gne d’années qu’ils ont gravie ensemble depuis tout ce temps.
Il y a eu la guerre, il était engagé, elle était Auchan pour nourrir leur troupeau pour que ce dernier puisse aussi Boi-r-leau et assurer les deniers du foyer même si tout était au Rab-(el)-ais.
Il en est revenu un peu cassé Pascal-a guerre ça ne rigolait pas mais il était conscient qu’elle avait assuré. Aussi, comme pour la récompenser, il lui offrit tout plein d’électroménager pour que dorénavant elle se fatigue moins. Il était aujourd’hui loin pour elle ce rôle de la Mère Denis dont elle était la Vedette ! Récurer, laver, lessiver, cuisiner, éduquer, recommencer… Désormais elle pouvait enfin se reposer une fois les enfants endormis.
Mais maintenant qu’ils sont grands, elle souhaite profiter du Miel(e) succulent découvert lors de ces années devenues un peu d’oisiveté pendant que les appareils travaillaient pour elle. Et pendant que ces derniers lavaient, cuisaient, elle planta des Racine(s) dans son esprit en découvrant le plaisir de la lecture, assise au coin d’un feu. C’était les classiques de ses fils qu’elle découvrit en premier.
Et c’est ainsi que légèrement Bossu-et appliquée dans la signature de leur contrat de divorce, qu’elle demanda à Victor de garder les livres dans le partage des biens. Il ne put qu’acquiescer car pour lui c’était devenu comme une évidence de voir Martine à la bibliothèque.
Après cela, Martine fit mieux que fréquenter cet endroit, elle écrivit aussi des histoires qui connurent beaucoup de succès, imitant ses pairs qu’elle n’a jamais cessé d’adorer. D’une plume Mol-ière, à force de travail et de ténacité, son écriture s’affina et elle récolte aujourd’hui La Fontaine à succès financière et la reconnaissance d’un public avisé.
C’était l’histoire d’une Femme Savante au siècle dernier.
Je suis debout avant le lever du jour et Martha me sert mon café. Ni l’un ni l’autre ne sommes très bavards, surtout le matin alors on boit le café en silence. Aujourd’hui c’est jour de marché pour Martha. Je l’aide à charger les conserves de légumes et les confitures dans la camionnette et puis je vais m’occuper de ma terre. Si on veut qu’elle soit généreuse faut la travailler lentement, faut l’écouter aussi. Et compter sur le soleil et la pluie. Y a encore beaucoup à faire avant l’hiver.
A la fin de la journée, je retrouve Martha devant la maison. Elle est en train d’écrire. Martha, elle peut écrire n’importe où, ça ne la dérange pas. C’est elle qui s’occupe des comptes et de toute la paperasserie. Elle lit bien aussi. L’hiver, certains soirs, elle me fait la lecture. Elle m’a fait découvrir la poésie. J’aime bien les sonorités des rimes entre elles. Alors quelques fois elle en lit à voix haute et si je m’endors dans le fauteuil pendant la lecture, elle ne m’en veut pas parce sa voix m’accompagne même dans mon sommeil.
Au fond, moi ça me suffit. Ma terre qui nous nourrit et Martha. J’ai pas besoin de plus pour être bien.
Concentrée comme elle est à écrire, elle ne m’a pas entendu venir. Je suis assez près pour une vue en contre-plongée sur ce qu’elle note et tout ce que je distingue clairement ce sont des chiffres et parfois un mot s’il n’y a pas trop de lettres. Sinon je suis perdu. C’est sûr, elle sait y faire Martha. Moi, j’ai jamais eu le temps d’apprendre, y avait toujours à faire dans la ferme de mon père et ensuite quand Martha m’a dit oui, on est parti pour Le Nouveau Monde. Bien sûr il a fallu apprendre de l’autre, mais entre taiseux la compréhension elle vient facilement, c’est un peu comme la terre qui nous a accueilli, faut rester à l’écoute.
Un soir, j’ai compté les années.Toutes les années passées à ses côtés. Je n’étais pas très sûr de moi, alors j’ai demandé à Martha. Elle m’a souri comme la première fois qu’on s’est vu.
C’était il y a quarante trois ans et je suis heureux qu’elle m’ait dit oui.
Il est fier d’elle.
Depuis quelques années maintenant, elle sait lire et écrire
Il l’a encouragé,
Ce n’était pas du goût de tous, mais qu’importe les autres.
Chez eux,
c’est rare une femme qui sait,
c’est précieux.
Il ne se sent pas mis en danger par ses compétences
Ensembles,
ils sont plus forts, plus doux, plus heureux.
Qu’est-ce qu’une vie de soumission pour l’un comme l’autre ?
Une vie de poussière ?
d’imagination de maitrise ?
de maintien de l’ordre ?
Il y a toujours un plus éminent au-dessus de soi
Alors,
il veille,
pour elle
pour eux.
Debout, silencieux,
il l’enrobe de son regard protecteur.
Que rien ne puisse troubler ce moment,
ce droit, cette signature.
Enfin,
elle est son égale aux yeux de la loi.
Elle a attendu si longtemps.
Elles sont peu de choses nos femmes dans cette vie,
Estimées indignes de choix et de respect
Pour lui,
ce n’est rien cette petite empreinte
Pour elle,
c’est une révolution,
un monde qui s’ouvre,
qui reconnait qu’elle aussi a une valeur,
et pas seulement ménagère.
Il veille donc,
à ce qu’elle se sente toujours légitime,
que jamais le doute n’assaille sa force et sa grandeur
Sa femme est une reine
Chez les indigents,
certains savoirs ont valeurs de grande fortune,
certains pouvoirs, d’éternité.
Heureusement que certains hommes ont pris conscience de l’existence réelle des femmes dans cette société qui était faite par et pour les hommes seulement!
Elle est accrochée au mur depuis si longtemps qu’il n’y prête plus attention, mais cette nuit John est resté assis sur le canapé à la regarder. Tout en sachant que c’est inutile il a espéré trouver une solution à chaque tic et à chaque tac. La régularité métronomique d’habitude inaudible n’a fait que déchirer le silence de ses hurlements.
A 7h00 son adjoint a klaxonné pour le prévenir de son arrivée, comme prévu. Sa femme l’a aidé à enfiler son blouson, il a mis son chapeau sur le pas de la porte et est allé jusqu’à la voiture sans se retourner.
Ils ont traversé la ville lentement, puis il a accéléré sur la grande route une fois le dernier réverbère passé. Comme il faut une heure pour aller jusqu’à la ferme des Galloway, John n’a pas pu s’empêcher d’espérer encore un peu trouver une solution, en vain.
Quand la voiture a tourné après le pont pour s’engager sur le chemin de terre l’adjoint s’est arrêté : « Ca va aller chef ? ». John a répondu les larmes aux yeux : « Oui. C’est mon boulot de sheriff. Finissons-en ».
Secrètement il espérait que l’huissier ne se soit pas réveillé, ou qu’il soit tombé en panne ou dans un ravin… mais dans la lueur du petit matin il a distingué sa voiture grise qui attendait à quelques mètres de l’entrée de la ferme. L’adjoint a garé la voiture et est sorti le premier pour saluer le bourreau. Sur le pas de la porte Jimmy et Mary se tenaient droits, dignes comme le sont les condamnés attachés au poteau d’exécution.
John a fait son devoir sans oser regarder l’un ou l’autre dans les yeux. Il a demandé ses papiers à Mary et Jimmy, c’est la procédure même quand on s’adresse à sa sœur et à son beau-frère. L’huissier a lu le jugement de confiscation de la totalité des biens au profit de la banque, et a tendu le papier à signer. Pour faire bonne figure Jimmy avait sorti ses lunettes, même s’il n’avait jamais appris à lire. Mary lui a montré où signer, puis a signé à son tour. L’huissier a punaisé l’avis sur la porte d’entrée, c’était fini, en moins de deux minutes 40 ans de labeur et de souffrance venaient de s’envoler. Il a tourné les talons, est remonté dans sa voiture et a disparu.
L’adjoint est allé chercher son fusil dans la voiture pour abattre les dernières vaches, il a ouvert la porte de la grange et a tiré trois balles. Le boulot était terminé. John a serré la main de Jimmy en silence, il a embrassé Mary et n’a pas trouvé la force de leur dire le moindre mot. Ils sont restés ainsi quelques secondes, à se comprendre sans se parler, puis John a rejoint son adjoint.
La voiture a fait demi-tour et un premier coup de feu a claqué, puis un second. L’adjoint ne s’est pas arrêté, John n’a rien demandé, eux aussi préfèreraient mourir debout que vivre à genoux.
Bonjour, bon lundi et bonne année,
Voici ma participation
Robert, je t’écris encore une fois, le trajet que tu dois effectuer en voiture pour aller à ton rendez-vous avec Dr Simonnet. Mais c’est la dernière fois hein ? Y’en a marre quoi, tu pourrais faire comme tout le monde et t’acheter un GPS, nous sommes au 21ème siècle, Robert !!
Comme quoi, on change ! j’ai longtemps utilisé la carte papier mais oui, il faut aussi vivre avec son temps … j’avoue que parfois ça me manque, la carte dépliée sur le tableau de bord à chercher la route par laquelle il faut passer absolument pour arriver à Trifouillis les Oies 🙂
Kroum
sur 14 janvier 2020 à 8h06
Mais, mais, c’est qu’il aime se faire assister de son aimée ce Robert ! Oui, il faut qu’elle lui offre un gps mais elle devra certainement le mettre en route. Et sinon, il s’habille tout seul Robert ? 🙂 très drôle ton petit texte, bravo Cécile C
Chaque dimanche tu fais les comptes, mais les comptes de quoi ? De notre vie ?
Les comptes d’apothicaire, les comptes des « je t’aime », les comptes des courses, des travaux, des cadeaux de Noël, les contes de Perrault lus aux enfants et aux petits-enfants, les comptes des engueulades et des réconciliations, parfois… Les comptes des bouteilles bues et à boire, les comptes des rires et des journées sans se parler, les comptes des charges et des charnelles étreintes. Les comptes des matins pluvieux, des vacances à la mer et des vacances sans mer. Les comptes des jours passés et des jours qui restent, les comptes d’avant la tombe ou le brasier. Mais parfois tu comptes mal car tu ne sais pas ce qu’a dit le médecin et que je t’ai toujours tu, le compte des globules rouges et des globules blancs, le compte des mois, des semaines, des jours…
Alors retourne-toi tant que je suis encore là, debout, derrière toi, prêt pour le décompte, prêt à te dire que tu as toujours compté et que tu compteras encore jusqu’à la fin du conte.
Mon mari aussi faisait les comptes le dimanche
et maintenant, je m’y colle… quand je peux
Nous avons profité l’un de l’autre
mais je me dis quand même, j’aurais du, j’aurais pu
Tu me regardais écrire,
Tu me regardais avec amour
Tu me regardais écrire avec admiration
Ton regard me laissait libre
D’écrire, de lire et d’apprendre
Ton regard était confiance
Tu me lisais avec sérieux
Tu me disais si c’était moyen
Quand ça parlait de toi
Je sentais ton plaisir
Qui va me lire?
Qui va m’admirer?
Qui aura confiance en moi?
Qui m’écoutera?
Avec qui parlerais-je?
De mes livres
Du monde
Tel qu’on le voyait ensemble
Tu me regardais
Je te regardais
Et nous regardions le monde.
Marina: il y avait tout de même des orages… pour pouvoir se reconcilier; les 2 aspects ont disparu
Laurence: tu as tout compris, j’en bave
Photonanie: quand on me voyait, on demandait après moi et inversement
Cécile: merci mais placer tant dans une personne… fait une perte brutale de tout: ami, amant, mari etc.
(Bonne semaine à tous ! )
1897.
Île-du-Prince-Édouard.
Dernière signature d’une existence.
Les frère et sœur Atwood n’hésitent pas bien longtemps.
Des griffes, ils en ont posées très tôt en bas de pages.
Toutes ont roulé d’un son funeste sur le papier, se réjouissant des drames encore en apesanteur.
A l’âge où les jeunes filles rougissent des premiers regards de désir, Rachel apposa son premier A entravé d’une spirale.
Un accord d’internement.
Un accord qui fit d’elle la tutrice légale de son cadet, Matthiew, venant de souffler ses huit bougies.
Ils ne revirent plus jamais leurs parents aliénés.
Rachel et Matthiew grandirent en ne manquant de rien, le bétail et les cultures agricoles sustentant amplement leurs besoins.
Certes éprouvante, leur vie fut pleine et portée par leurs liens fusionnels.
Chaque matin, la sœur se levait pour le frère, et le frère pour la sœur.
Chaque soir, ils s’endormaient en priant l’un pour l’autre.
Petit à petit, ils laissèrent entrer dans la ferme aux pignons verts, les rires, les chansons, les bouquets de fleurs champêtres, la douceur des pâtisseries, le plaisir d’un bon thé.
Jamais, ils ne regrettèrent les demandes en mariage déclinées.
Même à l’aube de la vieillesse.
Sans la facétie du destin, les frère et soeur Atwood se seraient probablement éteints à l’âge où il est temps, le cœur adouci par leur amour fraternel.
Mais non, il en fut autrement.
Je ne vous dirai pas la teneur du document signé à cet instant précis par Rachel.
Non.
Simplement qu’un ange passe, aux dernières lueurs de vos jours, et qu’il vous laisse le choix.
Alors, soyez prêts.
Et imaginatifs.
Les possibilités dépassent l’entendement.
C’est marrant, tu y vois une signature aussi sur ce cliché :).
Finalement, après lectures, y’a pas mal de signatures. Mais chaque fois, les textes sont impeccablement différents. J’adore !
Bonjour,
Voilà que mon imagination a décollé à la conclusion de ce texte … et si … et si …
J’aime beaucoup ! Merci pour ce joli moment d’évasion
Si : la plus jolie des notes, non ? 😉
oh oui !
suspens…
Je crois que je suis addicte aux trois petits points ! 😉
Tiens on a la même inspiration il semblerait
Je crois bien que nous sommes les seules à avoir vu des frère et soeur. Intéressant ! 😉
Tu racontes les choses d’une façon vraiment envoutante, ici les relations particulières de ce frère et de cette sœur, superbe.
Merci beaucoup, marinadedhistoires !
Beau portrait d’un lien filial fort. J’aime particulièrement la fin de ton récit, ouverte, qui laisse au lecteur tous les possibles 🙂
Merci, Laurence ! Pour la fin, l’ouverture m’a amusée, bien sûr, mais elle m’a permis aussi d’écourter l’histoire, sans brutalité 😉
C’est beau cet amour fraternel et aussi la fin qui permet tous les possibles…
Merci, Photonanie ! Petite confidence : mon histoire est un peu inspirée d’une série Netflix que je regarde en ce moment et que j’adore : « Anne with a e »
Voici le nouvel atelier n°355, il est possible de lire ma participation ici https://janickmm.wordpress.com/2020/01/12/passer-notre-amour-a-la-machine-souchon/ ou là
C’est sur la banquette arrière de la DS, en direction d’Arcachon, que j’ai pris conscience de son état, sur l’Avenue du Port de Couze.
Pour obtenir une virée à Arcachon, à deux, ou presque, il avait formulé sa demande en posant un genou à terre, les mains jointes devant le cœur, le regard implorant.
Pas pu résister.
Pour se délecter d’un bol de bouillon de pot-au-feu, il m’avait offert une séance de massage relaxant en institut, je le revois encore le billet à la main, droit derrière moi, heureux, tout simplement.
Pas pu résister, non plus.
Mais c’est aussi, et surtout, le jour où nous avons fait l’amour trois fois de suite sans pause avec beaucoup de passion et un brin de folie, et qu’il n’y a pas eu d’échange de cadeau, juste des bisous dans le cou et un bras enlacé autour de ma taille lorsque je préparais le café ? Là, je perdais un peu pied …
Intriguée par ce déploiement de bonnes intentions et ce regain d’intérêt presque outrancier, inhabituel, du moins au sein de notre petit train-train habituel, mais somme toute, satisfaisant, je décidais de mener mon enquête. Telle une petite souris se hissant sur la pointe des pattes arrière, je l’observais, scrutant le moindre détail, tout en profitant avec délectation de ses soudaines meilleures dispositions d’esprit. Bénéfiques ! Très !
Après plusieurs jours d’investigations de rongeur, calepin en main et stylo coincé sur le dessus de l’oreille, je furetais, ça et là, prenant note.
Un matin de grande lessive, changer les draps, les taies, l’alèse, tout le bazar, je découvris sous son oreiller, un petit bout de papier, avec ceci d’écrit de sa main :
« deux questions à nous poser :
– Notre attitude contribue t’elle à renforcer notre saisie du moi ? (ici s’exprime notre volonté de faire mieux et celle d’aider les autres)
– Nos réactions sont elles un soutien pour les autres ? (ici, caché sous la surface, se tapit le souhait inconscient d’utiliser l’autre ou le refus de perdre notre propre position)
Je m’interrogeais. Profondément, le papier en main, lu et relu : de quel livre avait été extirpées ces questions existentielles qui opéraient un changement violent dans le cœur de mon cher et tendre et grâce auquel je bénéficiais d’un statut particulier ?
C’est sur la banquette arrière de la DS en direction d’Arcachon seule , car Albert un ami d’enfance de mon mari nous avait accompagné délaissé par son amie du moment, mon mari le prenait sous son aile, le temps qu’il se refasse disait-il, que je fis le lien avec le bouquin prêté à la fin d’un cours de yoga, tu verras, lui disait le yogi, cela ne peut te faire que du bien, même si tu ne parviens pas à méditer tout de suite, il y aura certainement des choses positives.
Je suis heureuse de lire « Faire l’amour »
Oui cette locution est belle mais elle souvent entâchée de vulgaire, merci à toi
JE LA TROUVE MOINS VULGAIRE QUE D’AUTRES
Casser la routine, regarder l’autre différemment, c’est une belle manière de poursuivre la route à deux 🙂
Oui je trouve aussi, et tout le monde en profite.
C’est dommage que nous nous méfions dès qu’on nous entoure inhabituellement d’attentions…
Mais ce texte est heureusement positif 🙂
Nous n’avons pas encore l’habitude de la bienveillance, cela viendra.
Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es… 😉
Vraiment, encore faut-il parfois lire entre les lignes
waouhh!!! superbe, un grand bravo!!! j’adore
Du haut de son mètre quatre vingt, Victor lit au-dessus de l’épaule de Martine les dernières lignes du contrat ;pas celui d’Afflelou qui aurait été un raté à cette époque, vu que la deuxième paire qu’elle lui a donnée ne lui sert à rien, car il la tient à la main. Non, ce contrat là est bien plus audacieux et vient clôturer cette Monta-(i)-gne d’années qu’ils ont gravie ensemble depuis tout ce temps.
Il y a eu la guerre, il était engagé, elle était Auchan pour nourrir leur troupeau pour que ce dernier puisse aussi Boi-r-leau et assurer les deniers du foyer même si tout était au Rab-(el)-ais.
Il en est revenu un peu cassé Pascal-a guerre ça ne rigolait pas mais il était conscient qu’elle avait assuré. Aussi, comme pour la récompenser, il lui offrit tout plein d’électroménager pour que dorénavant elle se fatigue moins. Il était aujourd’hui loin pour elle ce rôle de la Mère Denis dont elle était la Vedette ! Récurer, laver, lessiver, cuisiner, éduquer, recommencer… Désormais elle pouvait enfin se reposer une fois les enfants endormis.
Mais maintenant qu’ils sont grands, elle souhaite profiter du Miel(e) succulent découvert lors de ces années devenues un peu d’oisiveté pendant que les appareils travaillaient pour elle. Et pendant que ces derniers lavaient, cuisaient, elle planta des Racine(s) dans son esprit en découvrant le plaisir de la lecture, assise au coin d’un feu. C’était les classiques de ses fils qu’elle découvrit en premier.
Et c’est ainsi que légèrement Bossu-et appliquée dans la signature de leur contrat de divorce, qu’elle demanda à Victor de garder les livres dans le partage des biens. Il ne put qu’acquiescer car pour lui c’était devenu comme une évidence de voir Martine à la bibliothèque.
Après cela, Martine fit mieux que fréquenter cet endroit, elle écrivit aussi des histoires qui connurent beaucoup de succès, imitant ses pairs qu’elle n’a jamais cessé d’adorer. D’une plume Mol-ière, à force de travail et de ténacité, son écriture s’affina et elle récolte aujourd’hui La Fontaine à succès financière et la reconnaissance d’un public avisé.
C’était l’histoire d’une Femme Savante au siècle dernier.
Je n’ai qu’un mot « Bravo » magnifique texte ponctué de ces auteurs qui nous sont tellement familiers.
Oh, bien croquées, les trente glorieuses ! Plein de dérision et de jeux de références. Bravo, Kroum !
Belle ouverture au monde littéraire et cerise sur le gâteau une émancipation particulièrement touchante.
Joliment tournée cette énumération d’auteurs classiques insérés à point nommé. Bravo!
Bravo de t’être imposé une consigne super bien tenue de bout en bout pour ce texte dynamique !
Martha
Je suis debout avant le lever du jour et Martha me sert mon café. Ni l’un ni l’autre ne sommes très bavards, surtout le matin alors on boit le café en silence. Aujourd’hui c’est jour de marché pour Martha. Je l’aide à charger les conserves de légumes et les confitures dans la camionnette et puis je vais m’occuper de ma terre. Si on veut qu’elle soit généreuse faut la travailler lentement, faut l’écouter aussi. Et compter sur le soleil et la pluie. Y a encore beaucoup à faire avant l’hiver.
A la fin de la journée, je retrouve Martha devant la maison. Elle est en train d’écrire. Martha, elle peut écrire n’importe où, ça ne la dérange pas. C’est elle qui s’occupe des comptes et de toute la paperasserie. Elle lit bien aussi. L’hiver, certains soirs, elle me fait la lecture. Elle m’a fait découvrir la poésie. J’aime bien les sonorités des rimes entre elles. Alors quelques fois elle en lit à voix haute et si je m’endors dans le fauteuil pendant la lecture, elle ne m’en veut pas parce sa voix m’accompagne même dans mon sommeil.
Au fond, moi ça me suffit. Ma terre qui nous nourrit et Martha. J’ai pas besoin de plus pour être bien.
Concentrée comme elle est à écrire, elle ne m’a pas entendu venir. Je suis assez près pour une vue en contre-plongée sur ce qu’elle note et tout ce que je distingue clairement ce sont des chiffres et parfois un mot s’il n’y a pas trop de lettres. Sinon je suis perdu. C’est sûr, elle sait y faire Martha. Moi, j’ai jamais eu le temps d’apprendre, y avait toujours à faire dans la ferme de mon père et ensuite quand Martha m’a dit oui, on est parti pour Le Nouveau Monde. Bien sûr il a fallu apprendre de l’autre, mais entre taiseux la compréhension elle vient facilement, c’est un peu comme la terre qui nous a accueilli, faut rester à l’écoute.
Un soir, j’ai compté les années.Toutes les années passées à ses côtés. Je n’étais pas très sûr de moi, alors j’ai demandé à Martha. Elle m’a souri comme la première fois qu’on s’est vu.
C’était il y a quarante trois ans et je suis heureux qu’elle m’ait dit oui.
J’ai la larme à l’œil … une vie passée à s’aimer, tant de tendresse dans ces mots … ça fait du bien
C’est très émouvant, cet amour sobre mais de longue durée, tes deux personnages sont attachants par leur retenue.
L’amour dans sa simplicité, c’est très beau!
ça me rappelle ce que j’ai perdu… joliment
Quelle bonne idée de faire parler un taiseux ! La pudeur et la tendresse en deviennent encore plus touchantes 😉
Ah les vertus de l’écoute et du silence ! on les avait presque oubliées…
Bonsoir, Belle semaine à tous
https://unmotpourtouspourunmot.blogspot.com/2020/01/il-veille-inspiration-atelier-bric-book.html
Il est fier d’elle.
Depuis quelques années maintenant, elle sait lire et écrire
Il l’a encouragé,
Ce n’était pas du goût de tous, mais qu’importe les autres.
Chez eux,
c’est rare une femme qui sait,
c’est précieux.
Il ne se sent pas mis en danger par ses compétences
Ensembles,
ils sont plus forts, plus doux, plus heureux.
Qu’est-ce qu’une vie de soumission pour l’un comme l’autre ?
Une vie de poussière ?
d’imagination de maitrise ?
de maintien de l’ordre ?
Il y a toujours un plus éminent au-dessus de soi
Alors,
il veille,
pour elle
pour eux.
Debout, silencieux,
il l’enrobe de son regard protecteur.
Que rien ne puisse troubler ce moment,
ce droit, cette signature.
Enfin,
elle est son égale aux yeux de la loi.
Elle a attendu si longtemps.
Elles sont peu de choses nos femmes dans cette vie,
Estimées indignes de choix et de respect
Pour lui,
ce n’est rien cette petite empreinte
Pour elle,
c’est une révolution,
un monde qui s’ouvre,
qui reconnait qu’elle aussi a une valeur,
et pas seulement ménagère.
Il veille donc,
à ce qu’elle se sente toujours légitime,
que jamais le doute n’assaille sa force et sa grandeur
Sa femme est une reine
Chez les indigents,
certains savoirs ont valeurs de grande fortune,
certains pouvoirs, d’éternité.
Puisse un jour se faire que la femme soit l’égale de l’homme et surtout que la question ne se pose même plus
Quel bel éloge de la femme ! Si tous les hommes pouvaient être aussi conscients de la valeur de leur compagne, le monde serait merveilleux !
C’est vrai, c’est aussi grâce au regard ouvert de certains hommes que les choses ont commencé à bouger dans la société. Merci de l’évoquer ici.
Heureusement que certains hommes ont pris conscience de l’existence réelle des femmes dans cette société qui était faite par et pour les hommes seulement!
Belle ode à l’égalité des sexes !
Bonjour, bon début de semaine à tous,
« Sentence »
Elle est accrochée au mur depuis si longtemps qu’il n’y prête plus attention, mais cette nuit John est resté assis sur le canapé à la regarder. Tout en sachant que c’est inutile il a espéré trouver une solution à chaque tic et à chaque tac. La régularité métronomique d’habitude inaudible n’a fait que déchirer le silence de ses hurlements.
A 7h00 son adjoint a klaxonné pour le prévenir de son arrivée, comme prévu. Sa femme l’a aidé à enfiler son blouson, il a mis son chapeau sur le pas de la porte et est allé jusqu’à la voiture sans se retourner.
Ils ont traversé la ville lentement, puis il a accéléré sur la grande route une fois le dernier réverbère passé. Comme il faut une heure pour aller jusqu’à la ferme des Galloway, John n’a pas pu s’empêcher d’espérer encore un peu trouver une solution, en vain.
Quand la voiture a tourné après le pont pour s’engager sur le chemin de terre l’adjoint s’est arrêté : « Ca va aller chef ? ». John a répondu les larmes aux yeux : « Oui. C’est mon boulot de sheriff. Finissons-en ».
Secrètement il espérait que l’huissier ne se soit pas réveillé, ou qu’il soit tombé en panne ou dans un ravin… mais dans la lueur du petit matin il a distingué sa voiture grise qui attendait à quelques mètres de l’entrée de la ferme. L’adjoint a garé la voiture et est sorti le premier pour saluer le bourreau. Sur le pas de la porte Jimmy et Mary se tenaient droits, dignes comme le sont les condamnés attachés au poteau d’exécution.
John a fait son devoir sans oser regarder l’un ou l’autre dans les yeux. Il a demandé ses papiers à Mary et Jimmy, c’est la procédure même quand on s’adresse à sa sœur et à son beau-frère. L’huissier a lu le jugement de confiscation de la totalité des biens au profit de la banque, et a tendu le papier à signer. Pour faire bonne figure Jimmy avait sorti ses lunettes, même s’il n’avait jamais appris à lire. Mary lui a montré où signer, puis a signé à son tour. L’huissier a punaisé l’avis sur la porte d’entrée, c’était fini, en moins de deux minutes 40 ans de labeur et de souffrance venaient de s’envoler. Il a tourné les talons, est remonté dans sa voiture et a disparu.
L’adjoint est allé chercher son fusil dans la voiture pour abattre les dernières vaches, il a ouvert la porte de la grange et a tiré trois balles. Le boulot était terminé. John a serré la main de Jimmy en silence, il a embrassé Mary et n’a pas trouvé la force de leur dire le moindre mot. Ils sont restés ainsi quelques secondes, à se comprendre sans se parler, puis John a rejoint son adjoint.
La voiture a fait demi-tour et un premier coup de feu a claqué, puis un second. L’adjoint ne s’est pas arrêté, John n’a rien demandé, eux aussi préfèreraient mourir debout que vivre à genoux.
Wouh, je suis sans mots
La vie est parfois si cruelle
Sobre et poignant. J’ai été saisie.
Quel désespoir transparaît dans ce texte beau et émouvant… Bravo d’avoir si bien créé l’ambiance lourde.
Vraiment réussi ! Je me suis crue dans dans un film de Clint Eastwood !
Un récit d’une belle intensité dramatique. Bravo !
Great !
Une atmosphère glaciale, bien décrite dans ton texte. Bravo Terjit !
Bonjour, bon lundi et bonne année,
Voici ma participation
Robert, je t’écris encore une fois, le trajet que tu dois effectuer en voiture pour aller à ton rendez-vous avec Dr Simonnet. Mais c’est la dernière fois hein ? Y’en a marre quoi, tu pourrais faire comme tout le monde et t’acheter un GPS, nous sommes au 21ème siècle, Robert !!
Je file lire les textes déjà publiés
Hi hi hi, il faut tout lui faire à ce Robert !! Rigolote anecdote.
Merci !! J’avais envie de légèreté ce matin !
Tu as bien raison !
Très drôle ! J’aime bien ce genre de récit court où en quelques lignes se dégage toute une atmosphère 🙂
Merci !
Concis pour un gars si con 😉
Ça c’est un comm’ qui me plaît merci
C’est parce que tu es meilleure que le GPS!
Ça dépend … si je connais ou non le coin
Merci !
mon mari avait apprécié le gps de mon portable lors de notre avant-dernier voyage… lui qui ne jurait qu’avant que par la carte papier
Comme quoi, on change ! j’ai longtemps utilisé la carte papier mais oui, il faut aussi vivre avec son temps … j’avoue que parfois ça me manque, la carte dépliée sur le tableau de bord à chercher la route par laquelle il faut passer absolument pour arriver à Trifouillis les Oies 🙂
Mais, mais, c’est qu’il aime se faire assister de son aimée ce Robert ! Oui, il faut qu’elle lui offre un gps mais elle devra certainement le mettre en route. Et sinon, il s’habille tout seul Robert ? 🙂 très drôle ton petit texte, bravo Cécile C
Ah oui, je n’avais pas pensé à ça … du coup, la femme de Robert lui sera toujours indispensable … elle aime certainement ça !
Merci, merci
Voici mon petit texte ci-dessous ou bien ici :https://marinadedhistoires.wordpress.com/2020/01/13/decompte/
Décompte
Chaque dimanche tu fais les comptes, mais les comptes de quoi ? De notre vie ?
Les comptes d’apothicaire, les comptes des « je t’aime », les comptes des courses, des travaux, des cadeaux de Noël, les contes de Perrault lus aux enfants et aux petits-enfants, les comptes des engueulades et des réconciliations, parfois… Les comptes des bouteilles bues et à boire, les comptes des rires et des journées sans se parler, les comptes des charges et des charnelles étreintes. Les comptes des matins pluvieux, des vacances à la mer et des vacances sans mer. Les comptes des jours passés et des jours qui restent, les comptes d’avant la tombe ou le brasier. Mais parfois tu comptes mal car tu ne sais pas ce qu’a dit le médecin et que je t’ai toujours tu, le compte des globules rouges et des globules blancs, le compte des mois, des semaines, des jours…
Alors retourne-toi tant que je suis encore là, debout, derrière toi, prêt pour le décompte, prêt à te dire que tu as toujours compté et que tu compteras encore jusqu’à la fin du conte.
La vie est-elle un conte ou un décompte ? en quelques tout est dit ! Bravo
Merci Cécile.
J’adore !!!
Merci et bon lundi !
J’ai adoré ! La longue déclinaison des comptes qui a toute sa place et la chute douce-amère. Tellement bien écrit.
Oh, merci beaucoup Séverine !
Magnifique.
Merci Rizzie !
Toute une vie contée en comptes… la déclinaison est parfois tranchante, puis délicate et tendre dans sa finalité. Touchant.
La chute est allégée par les comptes et contes de ce récit si bien mené.
Merci Photonanie !
Mon mari aussi faisait les comptes le dimanche
et maintenant, je m’y colle… quand je peux
Nous avons profité l’un de l’autre
mais je me dis quand même, j’aurais du, j’aurais pu
Ton témoignage est touchant, Laura.
toujours bizarre de parler de lui au passé; il n’y a que le soir quand je rentre que je réalise vraiment qu’il ne reviendra pas
je te souhaite tout le courage possible.
Bonjour,
Voilà ma participation:
Tu me regardais
Tu me regardais écrire,
Tu me regardais avec amour
Tu me regardais écrire avec admiration
Ton regard me laissait libre
D’écrire, de lire et d’apprendre
Ton regard était confiance
Tu me lisais avec sérieux
Tu me disais si c’était moyen
Quand ça parlait de toi
Je sentais ton plaisir
Qui va me lire?
Qui va m’admirer?
Qui aura confiance en moi?
Qui m’écoutera?
Avec qui parlerais-je?
De mes livres
Du monde
Tel qu’on le voyait ensemble
Tu me regardais
Je te regardais
Et nous regardions le monde.
13 janvier 2020
Visible aussi sur mon blog
Pour Laura : Quel beau poème sur une relation idyllique qui malheureusement disparait avec la perte de l’être aimé.
Le regard de l’aimé qui élève et porte vers le beau. Difficile de se (re)construire quand on l’a connu aussi fort
Une relation fusionnelle handicapée de sa moitié…dur, dur.
Toujours aussi touchée par tes vers, courts et directs. Merci, Laura ! C’est très beau !
merci; je ne sais pas trop faire long
Autant d’amour, de confiance et de fierté en quelques vers, c’est magnifique
Marina: il y avait tout de même des orages… pour pouvoir se reconcilier; les 2 aspects ont disparu
Laurence: tu as tout compris, j’en bave
Photonanie: quand on me voyait, on demandait après moi et inversement
Cécile: merci mais placer tant dans une personne… fait une perte brutale de tout: ami, amant, mari etc.
Oui, c’est pas faux
on n y pense pas, on vit ainsi
il meurt
et on se retrouve… seule