Atelier d’écriture n°441

par | 14 Jan 2024 | Atelier d’écriture | 46 commentaires

Hop ! Merci d’avoir été au rendez-vous ! Un plaisir de voir que vous êtes toujours là, et de vous lire également !

On se retrouve samedi prochain, pour la publication des textes ?

@ Alexandra K

46 Commentaires

  1. Je découvre à l’instant cet atelier d’écriture! Un courriel dans ma boîte…

  2. Merci Alexandra. Pour ces rendez-vous, donnés. Superbe photo ! Je ne connaissais pas du tout … Mais cela me fait penser à mon rêve de la nuit dernière, une histoire jolie, une histoire un peu bateau, d’ailleurs, qui se passait du côté de chezTarbes, oú même du côté de chez Pau – pas de chance – vu l’accent de mes gens rêvés. Je vais donc coucher tout cela sur le papier et même sur ma tablette, pour samedi, car il n’y a pas encore le feu au lac. 🙂

    Bonne semaine

  3. Merci Leiloona de nous offrir cette fenêtre sur le monde merveilleux de l’écriture ! Ça permet de respirer à pleins rêves !
    C’est très généreux de ta part.
    Bonne année.

  4. Le plaisir est vivement partagé, Adèle ! 😀
    Très bonne année également !

  5. C’est la première marche vers l’écriture ! 🙂 Bienvenue !

  6. Tu n’es pas loin, c’est un lac dans le Gers !

  7. Merci de relancer l’atelier en ce début d’année. C’est chouette.

  8. J’avais pisté juste … merci et à samedi
    🙂

  9. Ah l’atelier est de retour !
    Bonne nouvelle en ce début 2024.
    Merci Alexandra

  10. Le calme avant la tempête

    Onze heures, dernier coup d’œil, dernière vérification. Que la surface lisse du lac m’apaise, qu’elle me donne force et sérénité avant la folie du coup de feu. Le calme avant la tempête, cette expression n’est définitivement pas galvaudée.

    Soyons méticuleux, soyons organisés. Comme tous les jours, je passe en revue la salle, chaque détail, chaque recoin, chaque poussière.

    Les tables sont dressées, les chaises disposées, les verres alignés. Sel, poivre, serviette en papier, couverts. Un sourire se dessine sur mon visage tendu : cette fois, tout est conforme. A. a retenu la leçon et fait attention aujourd’hui. J’en suis aussi satisfait que reconnaissant. D’aucuns trouvent que je suis trop sévère parfois avec mon équipe. Pour autant, je n’admets pas l’erreur répétée. Elle est humaine, et jamais je ne remettrai en cause ce principe. Toutefois, une fois expliquée, sa répétition n’est plus acceptable.

    Poursuivons, le temps s’écoule si vite. Notre image ne peut souffrir de maladresse, encore moins de manque.

    Table 12, c’est celle de Monsieur et Madame L., des habitués qui arrivent toujours trente minutes avant les autres, juste à la sortie de la messe. Une coutume qui dure depuis mathusalem. La carafe posée en amont pour que l’eau ne soit pas trop fraîche, le ricard pour lui, la suze pour elle dès qu’ils s’installent. Ce rituel ne souffre aucun accroc.

    Enfin les plexiglas de protection ont-ils été nettoyés ? A l’évidence, le travail a bien été réalisé. La surface lisse du lac s’y reflète, mon regard se perd un instant dans de doux songes.

    Serein et déterminé, je suis prêt, nous sommes prêts à vous offrir un moment inoubliable.

    B.

  11. Petit Déjeuner Au Lac De Marciac

    « 9 heures du matin, au petit déjeuner, attablés en amoureux l’un en face de l’autre, sur la terrasse qui prolonge la péniche, baignée dans une douce musique d’ambiance. De chansons jolies … »

    – Tiens, Bobonne ! Parlent d’un truc dans l’journal. J’pense que tu dois être bien atteinte, toi. Y’a pas d’erreur. Écoute ça : C’est le … syndrome mé … tabolique … dangereux, 180 000 morts par an ! Ça alors, c’est tout à fait ça ! Augmentation du tour de taille, plus de 88 cm pour les femmes. Une bagatelle pour une grosse barrique comme toi ! Plus besoin de balance, qu’y disent, un bon vieux centimètre et basta ! De la pression artérielle : ça aussi, tu l’as. Voilà ce que c’est de toujours me gueuler dessus à longueur de temps … Mais fais pas ces yeux vagues … on dirait une baleine à l’étal !

    – Oui, … je crois !

    – Taux de sucre et de graisse importants. Ça t’fait la peau dure. Avec tous ces gâteaux et toutes ces glaces que tu t’ goinfres, heu, ce serait pas étonnant. Et pas beaucoup de cholestérol. Hein ?… Ah ! … Ouais, beh tu t’en es bien vantée l’ôte fois au Père Jean. Hé ben, ça, c’est pas bon ! Pas bon du tout ! Non … Mais çà … çà y disent que faudra te bouger le train, et sortir de ton immobilement, et faire du jogging.

    – Oui, … je crois !

    – Ah ! … Elle chante bien Mireille Mathieu. Et belle en plus, écoute ! Qu’est-ce tu racontes Léon ?

    – Ouais … un truc dans l ‘…

    – Ah ! Je croyais que tu lisais ton canard. Bouffe donc ! Tiens, passe-moi le pinard !

    Lothar

  12. Je passe mon tour cette semaine mais je souhaite un bon atelier à tous !

  13. Il est bon souvent de remplacer le mot échec par celui d’expérience. Gérald, cadre cinquantenaire à la Gontran SA. France, et au célibat assumé, eut l’idée de prendre une année sabbatique à l’occasion d’un héritage coquet, aussi lointain que peu larmoyant. Il monta une affaire, comme on dit, en l’occurence un restaurant dans une Bretagne qu’il connaissait peu, mais qu’il avait analysée, marketing oblige, comme région prometteuse de clientèle bobo à revenus conséquents.
    Il l’appela « Le 23 » du numéro de la rue ; un nombre premier, ça sonnait bien et ça faisait branché. Accro à Top Chef et Tous en Cuisine, il créa une carte qu’il pensait dans l’air du temps : la volaille revisitée, la carotte réinventée, une farandole de desserts inspirés par Rothko… Au bout de deux mois, la clientèle restait rare, composée seulement de touristes refoulés d’autres établissements et qui réclamaient des plats régionaux. Alors Gérald, après avoir questionné Chat GPT, changea non seulement sa carte, mais aussi son enseigne. « Aux 23 Binious » fut ouvert avec galettes saucisses bigoudennes et lait ribot. Mais ce fut une nouvelle déconvenue cuisante (si on peut dire cela d’un restaurateur), car l’essentiel du tourisme local devenu asiatique au fil des semaines, regardait la carte avec une certaine perplexité. Il refit son menu, repeignit une nouvelle fois son calicot : ainsi naquit « Les 23 Pagodes de Jade » proposant canard de cent ans aux pousses de bambous et thé au jasmin parfumé à la rose à volonté. Rien n’y fit. Les tables demeuraient désespérément désertes. Il essaya alors une après l’autre toutes sortes de nouvelles formules ethniques, aidé par son adorable chef pakistanais Jamal qui s’adaptait docilement aux multiples changements de son patron. Se succédèrent avec les mêmes déboires « Aux 23 Sombreros», « Les 23 ukulélés de Bikini», « Le 23ème rugissant de Patagonie »,… Rien n’y fit.

    Au bout d’un an d’insuccès, Gérald réintégra la Gontran SA. France, délocalisée depuis dans une banlieue isolée de Tours. A l’heure du déjeuner, dans le restaurant d’entreprise surpeuplé, son regard s’attardait toujours sur tous ces gens bruyants, discutant, rigolant, venus là manger sans se poser de question. Une habitude, un rituel. En attendant qu’une place assise se libère, et portant maladroitement sur son plateau l’assiette de côtes de porc salsifis et le yaourt fraise « avec vrais morceaux », il ne pouvait s’empêcher de penser : « C’est quand même plus facile de remplir une salle de restaurant avec des convives qu’on prive de leurs choix ».

  14. Je crois qu’il allait m’être impossible de m’asseoir.
    La terrasse était vide.
    Les tables étaient dressées. Pour deux, pour quatre. Pour gens accompagnés.

    Moi, j’étais seule avec toi, toi dans ma tête, dans mon corps, à chacune de mes respirations, toi si chère à mon cœur, toi si désespérément absente aujourd’hui.

    Tout ce temps devant moi sans toi. Tout ce temps qui me laisse épuisée, tarie de mots et de pensées, de sentiments qui veulent sortir, de ces cris qui hurlent en silence, de ces larmes qui coulent à l’intérieur.

    Il n’existe pas dans les restaurants de table pour les gens seuls, ceux qui veulent juste s’asseoir pour regarder la risée effleurer l’eau et sentir le soleil réchauffer leur peau. Et puis se souvenir.
    Pour se donner la force de continuer, l’énergie de sourire, la grâce d’admirer le souffle du vent.
    Et sentir son cœur battre. Encore.

  15. Ce sont ces détails qui donnent envie d’y revenir, encore et encore.

  16. Il y a toujours deux types de clientèle. Les réguliers qui vont souvent reprendre les mêmes plats et les clients d’occasion qui viennent pour découvrir autre chose et qui veulent une expérience particulière. Difficile d’avoir les deux et à moins d’avoir une grande renommée, il est souvent plus rentable de compter sur une clientèle régulière, même si pour un Chef, c’est moins motivant.

  17. Bonsoir, bonsoir

    quel plaisir de retrouver les noms connus et découvrir les inconnus!!

    Que d’eau, que d’eau
    de l’eau plate

    un fleuve, un étang
    un lac

    de l’eau plate
    dans la carafe aussi

    pas une ride
    un ridelet
    un tourbillon
    le calme
    plat !

    la vie n’est pas un long fleuve tranquille

    où sont les bulles ?

    Bulles d’air
    de vie
    de BD
    qui nous explosent au visage
    nous font rire
    ou pleurer,
    hurler parfois

    où sont les vagues ?
    les embruns
    perles d’eau
    qui lavent
    l’intérieur
    l’extérieur
    qui douchent
    postillonnent
    et bouillonnent

    Où sont les brisants
    à éviter absolument
    frôler
    contourner
    escalader parfois
    y attendre les secours

    au secours
    au secours
    de l’eau plate !
    Vive les bulles !!

  18. C’est toujours un peu triste d’aller seul au resto. Il devrait y avoir des tables désignées pour gens seuls, où quand on s’y installe, cela signifie que n’importe qui peut venir s’asseoir avec nous pour le repas.

  19. Excellent. C’est tellement toi et ton humour ce texte. Je suis toujours aussi fan.

  20. C’est beau, plein de mélancolie. Un beau poème fort bien écrit qui se lit au rythme de l’eau. Bravo

  21. Joli. Le rythme du texte va fort bien avec la détermination du maître d’hôtel. On reste sur une impression de rigueur et aussi deconfiance.

  22. Un texte juste et bien écrit. Bravo. Cet homme qui veut rendre grâce aux personnes qui ont compté dans sa vie a, j’espère, aussi conscience de l’importance qu’il a dû avoir dans celle des autres.

  23. Merci pour ce texte délicat. J’aime vraiment. Beaucoup d’émotion à sa lecture. Les restaurants, même bondés, accentuent les impressions de solitude.

  24. Excellent ! J’adore ! Le rythme, l’humour, les mots… Bravo.

  25. Bonsoir. Voici mon texte. Bonne lecture et belle soirée.

    Les flots semblaient enfin plus calmes,
    Un peu de répit après ces dernières tempêtes
    Qui l’avaient laissée pantelante.

    Son embarcation lui semblait fragilisée,
    Le toit percé de petits trous
    Et le fond légèrement branlant.

    Le reste faisait le job,
    Cacher les faiblesses
    Et montrer une belle façade.

    Mais le voyage ne touchait pas sa fin,
    Il lui fallait encore quelques efforts
    Pour enfin gagner la rive…

  26. La métaphore en dit long. Ce parallèle s’arrête sur une note plutôt optimiste. Un joli texte à la sensibilité en filigrane.

  27. J’aime beaucoup mots rythme tout … ce que j’adore

    Moi, cette semaine, j’ai bullé en BD
    Mais cela ne passe pas … ici. Doit avoir comme une arête. Dans le plat, à plat.

    Comme quoi … suffit pas de dire…

    Merci

    🙂

  28. Bravo pour ce poème ! Superbe. L’absence de ponctuation (comme Apollinaire…) lui donne une poésie et une fluidité, comme si on rêvait devant l’eau d’un fleuve.

  29. Merci beaucoup

  30. J’adore !!! C’est vrai, rien de mieux que les remous de la vie

  31. Très beau texte. Et la conclusion et tellement vraie.

  32. À trop vouloir satisfaire les autres, on s’oublie soi-même. Excellent texte.

  33. Merci pour la comparaison. C’est mon amour de ce fleuve couleur « caramel » ainsi l’a écrit Bernard Clavel, et ce phénomène spectaculaire, par grande marée, « le mascaret », qui m’ont inspirée.

  34. Et pour une nouvelle vie j’espère ! Jolie métaphore !

  35. Super rythme !!!
    Vive les bulles !

  36. Avec un peu de retard…

    Et why not !

    – Ah ben bravo !… Non mais des fois !… Je rêve !…J’y crois pas !…
    – Ben quoi ? Qu’est ce qu’il y a mon sucre d’orge ?
    – Qu’est-ce qu’il y a ? Oh… Non… Mais… T’es débile ou quoi ?
    – Ben quoi ? C’était pour te faire plaisir, ma petite lapine.
    – Ecoute mon gars, écoute bien ce que je vais dire, ouvre en grand tes espagnolettes à cérumen : plutôt crever que de m’assoir ici !
    – Ben quoi ? C’est la vue que t’aimes pas, ma bichounette d’amour ?
    – Oh ! Pétard ! Mais en fait t’es limité du bulbe comme garçon… Déjà que j’avais remarqué que t’étais pas Brad Pitt, mais je vois qu’en plus t’as le QI d’un tournevis ! C’est bien ma veine, tiens ! Elle est nulle la vue ! Tu comprends ou je parle trop vite pour ton cerveau en guimauve ?
    – Ben quoi ? Je croyais que tu aimais la mer, mon petit calisson moelleux.
    – Ah ouais… J’aime la mer ! Mais dis-donc Einstein, quand t’es au bord de la mer tu vois les arbres de l’autre côté ?
    – Ben quoi ? Euh… Non, c’est vrai qu’on voit pas les arbres de l’autre côté, mais si on ferme les yeux on entend les vagues et les mouettes, ma petite fouine des Balkans.
    – C’est sûr ! Et même que quand tu me parles trop près mon pif se croit à marée basse… D’ailleurs tu ferais bien de macher un chewing-gum… Oh et puis arrête de commencer tes phrases par « ben quoi »…
    – Ben quoi ?… Euh, pardon ma belette sautillante…
    – Et puis arrête avec tes surnoms ridicules ! Quand on s’est vu au speed-dating, tu es bien d’accord que je t’ai parlé de voyage dans les îles ? Et que tu m’as dit que si je prenais ton 06 on passerai des jours et des nuits nus sous les cocotiers ?
    – Ben… pardon… oui c’est vrai que j’ai dit çà, ma poussinnette argentée.
    – Et tu veux que je me foute à poil ici !
    – Ben… enfin… euh… c’est-à-dire…
    – Tu finis ta phrase s’il te plait ?
    – Ben… un petit peu, oui, un tout petit peu si tu veux bien, ma sauterelle dorée.
    – T’es sérieux ? T’es vraiment sérieux ? Non mais je vais pas me foutre à poil devant tout le monde quand même !
    – Ben… ça risque rien, au contraire… y’a des gens qui vont arriver tout à l’heure… mon petit moineau tendre.
    – Attends !! C’est quoi cette histoire ? pour notre premier diner tu m’emmènes dans une soirée échangiste ?
    – Ben quoi ? C’est pas moi, c’est la production qui a décidé, mon roudoudou au caramel !
    – Ah bon ! C’est la prod qu’a tout prévu ? (Eh merde ! Je me suis même pas épilée ! Tu pouvais pas le dire avant que c’était la suite de l’émission ?) Elles sont où les caméras ?
    – Ben… là, puis là, et là, au fond du saut à Champagne, ma coquillette fondante.
    – (Merde, merde, merde… ). Oh, mon… Gontrand, euh non… Gérard ! Comme cet endroit est ravissant, c’est encore mieux que la Réunion, les cyclones en moins ! Tu es vraiment merveilleux mon étalon poitevin ! Comme je suis heureuse ! (Et tu crois qu’il va y avoir Brandon, Kevin, John et … ohlala… JASON !?!?)
    – Ben… bien sûr qu’ils vont arriver, c’est la soirée « Bataille de strings sur la Charente », ma petite ficelle à rôti.
    – Ah ! Oh ! AHAHAHAHA ! Ohlalala ! Mon Germain, euh non… Gérard d’amour, mon petit ange tombé du nid, comme je suis heureuse d’avoir vécu cette expérience de « L’amour est dans le marais » et d’être là avec toi…

    Voix off : « Gérard et Stéphanie, deux âmes sensibles, deux être perdus en manque d’amour, deux cœurs meurtris par les déceptions de la vie, grâce à « L’amour est dans le marais » se donnent une dernière chance d’être heureux… ensemble ! Cette première soirée va-t-elle confirmer ce que nous pensons tous déjà ? Les papillons vont-ils envahir d’amour chaque millimètre cube de leurs intestins ? Nous le saurons après une courte pose ! A tout de suite »

  37. Les bulles, c’est la vie !
    Champagne !
    Un texte plein de peps et d’humour !

  38. Ah oui, le décryptage de la TV réalité, c’est brut de décoffrage et ça fait pas rêver ! C’est pourquoi je préfère m’abstenir de regarder.
    Un vrai texte-realité, on s’y croirait !

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