Line, Rose, Aline et Rosemary s’empiffraient déjà depuis presque trois heures, de Vache qui rit, en riant, bien sûr, en gloussant même.
L’excitation était à son comble ; Léon , l’inventeur du produit, surveillait les opérations de loin, en toute discrétion.
D’abord le choix du casting avait été fastidieux et plusieurs portions de crème de gruyère fondue s’étaient évanouis dans l’estomac des plus audacieux.
Mais ces quatre là, connaissaient leur affaire, ce produit les rendaient dingues, tout simplement. Toute l’équipe du tournage était sur place, mais voilà, Line et Rose étaient excitées comme des puces, elles enchaînaient les fous rires, les rigolades, se tâchaient, devaient changer de robes, s’essuyer les mains, faire semblant de manger, disaient qu’elles étaient écoeurées, enfin ça commençait à cafouiller sérieusement, et puis il faisait chaud, très chaud et le fromage fondait naturellement ainsi que les blocs de glace dans la glaciaire, et aussi la patience du chef opérateur.
Bref ! ça périclitait sérieux ! C’est à ce moment qu’André à dit : Coupé !
Excédé, il n’a pas vu le porte-monnaie d’Aline au premier plan : Il n’y a plus de pellicule, le budget va dépasser, Léon s’en contentera.
Alors la photo a été « retouchée » ou tronquée, je ne m’en souviens plus, mais l’affiche est belle, tu ne trouves pas ?
Oui, papy ! Mais pourquoi tu connais cette histoire ?
J’étais journaliste à cette époque, je débutais et j’aimais aussi cette petite portion de fromage, alors l’affaire était pour moi, je m’étais bien débrouillé, tu ne trouves pas ?
oui, il me semblait que la portion de fromage fondu et cette photo devait être à peu près de la même époque, cette idée a été instantannée, merci à toi
Kroum
sur 17 novembre 2019 à 23h18
Super Janickmm cette idėe de fromage à partir de cette photo. Même le sac au premier plan a trouvé une place dans ton récit. Bravo !
Merci Marina ! comment faire autrement, elles ont l’air de bien s’amuser.
Bassetti clamens
sur 17 novembre 2019 à 13h21
Bonjour,
à l’heure..
Une vieille photo,
quatre jeunes femmes
jeunes sans aucun doute
mais déjà l’air vieux
comme souvent dans les vieilles photos.
Trois sourient
une hésite à croquer
la pomme ?
Le gâteau aux pommes ?
Elles arborent de fraîches tenues d’été,
des orbes qui ont été repassées,
pas de synthétique encore
et des bas un peu épais pour la saison,
des bas qui tire-bouchonnent
et font des plis disgracieux.
Mais elles s’en moquent
toutes les quatre,
profitent du moment présent,
et elles ont bien raison,
que leur réserve le lendemain
nul ne le sait !
Ont-elles bien conscience
qu’elles ne choisiront sans doute
pas leur futur,
qu’il est déjà tout tracé
un mari, des enfants,
des petits bonheurs qu’à peine
elle remarqueront
tant les jours passeront vite,
qu’elles s’oublieront entre
petits tracas et grosses catastrophes.
Qu’elles se retrouveront à soixante ans
trop tard pour vivre la vie
qu’elles avaient rêvée,
car elles avaient rêvé,
ces quatre jeunes femmes,
souriant au photographe !
Une vie idéale,
tranquille , paisible,
à l’opposé de celles de leurs mères et grand mères
rester à la maison
s’occuper des enfants
qui bien sûr seront heureux,
plus qu’elles,
ils n’auront pas à se lever tôt,
ils iront à l’école
au lycée, même les filles
et maman sera là à leur retour,
le goûter sera prêt,
pain beurre et chocolat
ils seront au chaud
elle sourira tout en préparant
le repas pour le père
qui rentrera du travail
épuisé et sale,
mais tendre et attentionné !!
les efforts payent !
Un rêve, quoi !
Que s’est il passé ?
Où était la peau de banane,
Tout a dérapé, le rêve effondré,
des murs élevés, hauts si hauts
elles avaient pourtant bien rêvé
le jour de la photo !
Les rêves qui s’étiolent au fil du temps, les espoirs qui s’éteignent, la vie qui passe sans ressembler à ce qu’on avait imaginé. Tout cela est bien décrit et nous entraîne dans l’histoire.
Mais non … même après soixante ans il se passe des choses incroyables et extrêmement chouettes, et les rêves qui se réalisent font partie de ceux que l’on choisit.
La première fois que Betty Verleraine tomba malheureuse, tout le monde crut à une peine de cœur. C’était un jour de novembre, un jour de jardins pailletés de givre. Elle avait alors dix-neuf ans. L’âge des émotions qui font chavirer les jeunes filles, se dirent ses parents et ses sœurs. Les jours se suivirent et, avec eux, l’inquiétude grandissante. On avait beau lui offrir toute l’affection et l’attention du monde, rien n’y fit. Betty semblait se noyer dans d’invisibles méandres.
On soupçonna la grippe, la méningite, la tuberculose et la poliomyélite. Le mauvais sort et l’empoisonnement.
Sans pouvoir rien y faire, la tristesse continuait à envahir la jeune Betty, la clouant au fond de son lit, les larmes lourdes, les mots fuyants, les yeux perdus vers l’inconnu, la douleur intérieure muette et hurlante à la fois.
Six mois passèrent ainsi.
Et puis, un matin de printemps, parfumé de fleurs d’orangers, Betty tomba heureuse. Soudainement, sans prévenir. Elle se leva le sourire radieux et l’envie d’être belle. Belle comme le jour. Belle comme les filles de son âge. Une rage de vivre qui la métamorphosa en oiseau ivre de liberté. Ses sœurs explosèrent de bonheur. L’une s’empressa de la maquiller, l’autre de la coiffer, et la dernière de la parer de bijoux.
Pour fêter ce rétablissement éclair, le soir même, elles allèrent au bal.
Betty but plus que de raison. Dansa à en perdre l’équilibre. Rit et chanta sans timidité, elle qui pourtant était la plus réservée des quatre sœurs.
Sous les regards étonnés de ses cadettes, elle fut aussi un brin légère. Passant de bras en bras, déposant quelques baisers faciles, et retroussant ses jupons pour un regard, un sourire. Mais qu’arrivait-il à Betty ? Sans plus tarder, les cadettes lui pressèrent le pas, il était temps de rentrer, de se reposer, de se calmer eurent-elles envie d’hurler.
Un état d’incandescence qui dura près de six mois. Six mois d’inquiétude pour les proches de Betty, capable de tout et de n’importe quoi. Emprunter l’automobile parentale sachant à peine conduire, goûter à la marijuana avec de parfaits inconnus, offrir ses charmes au premier venu. La vie n’était plus qu’un jeu. Un jeu effréné et virevoltant. Un jeu qui fendait le cœur de toute une famille, ne reconnaissant plus la jeune fille autrefois douce et disciplinée.
Jusqu’au jour où Betty retomba malheureuse.
Puis, heureuse.
Et malheureuse à nouveau.
Un état plus que déstabilisant. C’était comme si Betty était triple. Jamais vraiment elle-même. Tantôt, elle n’était que la part noire de sa personnalité, tantôt la plus colorée, et quelquefois, rarement, fragilement, elle revenait à l’équilibre. Peut-être, son véritable moi.
Aujourd’hui, Betty a 60 ans.
Elle vit toujours au gré de ses deux saisons.
Cette submergence d’ombres et de lumières que la médecine appelle dorénavant troubles bipolaires.
Kroum
sur 17 novembre 2019 à 23h24
Quelle belle écriture Séverine Baaziz pour ce texte résumant cette terrible maladie. Bravo et merci.
Rhooo, merci Marinadedhistoires ! C’est vrai que j’ai une vraie faiblesse pour les incipits (et les chutes). Je me demande même, quelquefois, si je n’écris pas juste pour ça 😉
Le sujet est bien maîtrisé, je pensais au début de la lecture à un conte contemporain, une sorte de « belle au bois dormant », mais non, tu maîtrises bien le sujet, et l’écriture est belle, bienveillante.
Le texte est comme une onde, une oscillation, une fois la courbe monte, une fois elle descend en se répétant à l’infini…un trouble difficile à comprendre et à soigner, bel hommage en tous cas.
L’allégresse printanière comble l’incertitude.
La puissance du rire appel à l’oubli,
autorise l’interstice éphémère à la quiétude et la fuite du doute.
Un moment,
elles ne sont que joie, tendresse et communauté.
Le plaisir des instants partagés à jamais inscrit en elles.
Permettant de construire l’avenir,
de pallier les aigreurs du journalier,
les douleurs de certains matins.
Les éclats résonnent et trompe la mélancolie,
fabrique l’armure nécessaire à la survie
Enveloppée par la puissance de la sororité,
l’injuste est réparé grâce au regard bienveillant de celle qui sait,
celle qui est autre mais égale.
Merci beaucoup pour vos commentaires très positifs. Avoir des retours sur les textes est encourageant et me pousse à écrire chaque semaine. Belle semaine!
J’adore « les aigreurs du journalier » , beau texte.
Kroum
sur 17 novembre 2019 à 23h15
Toute mon enfance et adolescence j’ai entendu ma mère vanter les bienfaits d’une société matriarcale. C’était son fer de lance avec comme crédo :
« Vive les femmes
et leur beauté d’âme !
leur intelligence
qui donne du sens !
leur sensibilité
alliée à leur extrême beauté !! »
La preuve en est avec ce portrait !
C’est ma famille,
ma mère et ses filles…
Mais ce que l’on ne voit pas,
sur ce cliché limite sépia,
c’est celui qui appuie sur le bouton,
mon père, « le couillon »,
comme ma mère aimait l’appeler
« quand il la faisait chier ! ».
Ce soir là, il s’est vengé.
Après l’avoir amadouée,
Il sema sa graine
dans sa bedaine,
pour me voir pointer le bout du nez,
9 mois après.
Moi, c’est Charles, et à son opposé,
de mon sperme sont nés,
4 garçons. Non mais !
Oups ! Que se passe-t-il ? comme un sentiment de vengeance, de déterminisme et puis ce mot « couillon » que moi aussi petite j’entendais à chaque fin de phrase, méridional et plein de charme pour qui sait le prononcer : » té ! couillon va ! »
Bel hommage à la gente féminine ! Pareil 3 garçons 🙂 mais sans la photos, car mes parents ont alterné fille/garçon avec une parité presque exemplaire x 7 🙂 🙂
Anne-Marie
sur 18 novembre 2019 à 0h33
Croquer la vie
Elles souriaient toutes à l’objectif, Suzan, Kate, Emily, Ashley, mes quatre sœurs. Seul mâle d’une fratrie de cinq, je devais assurer… Après la naissance de leurs trois premières filles, mon père n’espérait plus un garçon. Il nourrissait de grands espoirs pour moi. A contrario, il ne se préoccupait que peu de l’avenir de ses filles. Quand Ashley pointa le bout de son nez, au grand dam de ma mère, il s’esclaffa : « encore une fille ! ».
Mum, elle, bien que femme au foyer espérait changer le cours des choses. En avance sur son temps, elle s’était promis de faire de ses filles des femmes libres. Libres de faire des études ou pas, libres de choisir un métier, un compagnon, de se marier, d’avoir des enfants ou pas. A cette époque, l’éducation des filles se résumait à les élever au rang de futurs bonnes épouses. Pour ma mère, l’avenir de ses cinq enfants n’était pas négociable. C’est ainsi qu’elle imposa à son mari de scolariser ses cinq enfants sans distinction de genre. Il finit par accepter.
Par une belle journée de juin, nous nous retrouvâmes à fêter la remise des diplômes de mes deux aînées, Suzan et Kate. Les mortiers avaient volé en tous sens. Mais, moi, le frère, le fils, j’avais raté mon année. Pas de doute, j’étais un doux rêveur et devrais affronter un jour ou l’autre les foudres paternelles. Je m’interprétais artiste. Les planches m’attendaient. C’était devenu une certitude. Mais, mon premier défi serait de ne jamais décevoir ma famille. Mon désir le plus cher : que mes sœurs portent le même regard sur moi que celui que je porte sur elle : un regard plein d’admiration. Vous, mes parents serez fières de vos enfants.
Alors que mes sœurs s’imposeraient dans un monde d’hommes sans jamais baisser leur garde. Elles savaient que rien n’était jamais gagné. Les femmes avaient encore bien des domaines à conquérir. Moi, je peinais à m’affirmer. Elles m’aidèrent à concrétiser mes rêves de scène. Plus tard, malgré des résultats scolaires médiocres, j’oserai, sur leur impulsion, pousser la porte de la Royal Academy of Dramatic Art.
Aujourd’hui, cette photo de mes quatre sœurs ravive le souvenir d’un jour plein de rires insouciants. Nous étions jeunes, heureux, les projets se bousculaient dans nos têtes. L’avenir était devant nous, prometteur. Quelle chance nous avons eu d’avoir des parents comme les nôtres ! Merci mum d’avoir été féministe avant l’heure, merci à toi, dad, d’avoir envers et contre toute attente combattu ces idées reçues d’un autre temps.
Un récit tout en contraste et plein d’optimisme, ça me plait 🙂
être libre d’être qui on veut, et faire ce que l’on aime : un combat de chaque instant et c’est toujours d’actualité !
Un beau courrier qui j’espère rencontrera ses destinataires, afin qu’ils sachent.
Kroum
sur 18 novembre 2019 à 20h12
En effet Anne-Marie, nos textes ont pris le même thème. J’ai beaucoup aimé ton angle d’écriture qui nous fait aimer tes personnages forts, sensibles et surtout unis. Merci à toi.
Joli plébiscite pour le féminisme qui ne date évidement pas d’aujourd’hui.
Terjit
sur 18 novembre 2019 à 3h15
Un jeudi après-midi comme les autres, le quatuor magique assis sur l’herbe à regarder les garçons rivalisant de dribbles pour les impressionner. Au début elles rougissaient et riaient aux éclats quand l’une faisait des commentaires amusés sur la coupe de cheveux de l’un ou la moustache naissante d’un autre. Puis le temps passant les remarques se firent moins anodines, elles portaient plutôt sur les jambes musclées, les épaules larges, ou les fesses rebondies de l’un ou de l’autre. Le petit groupe de copines glissait calmement vers l’âge adulte.
Monique était la seule à être fille unique, et ses parents rentrant tard, en fin d’après-midi elles se précipitaient chez elle pour écouter Salut les copains. Elles dansaient comme des damnées pendant deux heures, puis elles repartaient vers 19h15 en se jurant de recommencer la semaine suivante.
Une semaine sur deux Elisabeth restait dormir, ses parents étaient amis depuis longtemps avec ceux de Monique. Le diner se passait toujours agréablement, la tisane traditionnelle mettait fin à la journée et il était l’heure de se coucher. Elles embrassaient les parents, passaient rapidement par la salle de bain se brosser les dents et disparaissaient dans la caverne de Monique. Enfin seules elles se déshabillaient sans précipitation, enfilaient leurs chemises de nuit, se glissaient sous les couvertures et papotaient encore un peu avant de s’endormir. C’était un moment calme et doux, la chaleur de l’autre avait un petit goût sensuel qui les faisaient agréablement frissonner.
Un soir de printemps qui ressemblait à l’hiver la mère de Monique leur prépara une bouillotte bien chaude. Les deux amies se déshabillèrent bien plus vite que d’habitude et se précipitèrent sous les draps encore froids. Elles se blottirent l’une contre l’autre, face à face, en serrant la bouillotte entre leurs ventres. Elles avaient chacune glissé un bras sous la nuque de l’autre, l’autre bras frottait énergiquement le dos, et les pieds glacés s’entremêlaient pour faire monter plus vite la chaleur. Front contre front elles pouvaient l’une et l’autre sentir les respirations se faire de plus en plus profondes. Elles restèrent ainsi de longues minutes à se laisser envahir par une volupté nouvelle. Quand le lit fut réchauffé Monique repoussa la bouillotte vers le fond du lit. A l’aller sa main frôla la cuisse dénudée d’Elisabeth, au retour elle s’arrêta à mi-chemin au creux des reins. Ses lèvres franchirent les quelques centimètres qui les séparaient de celles d’Elisabeth, et y déposa le premier baiser de leur histoire d’amour restée longtemps secrète.
Aujourd’hui le regard de la société a changé, elles peuvent vivre au grand jour, et même choisir les deux amies comme témoins ! Alors trêve de nostalgie devant cette photo, le Maire a d’autres mariages que le leur à célébrer : Yallah !!!
J’aime beaucoup cette manière de passer de l’enfance à l’adolescence avec tous les émois qui l’accompagne… La regard qui change, les 1ères expériences… Vraiment agréable à lire !
Très bien, cet écrit, c’est tout en bienveillance, en découverte de l’autre et de ses sentiments, de ses premières émotions, expériences, bravo ! agréable lecture
Ca me rappelle mon époque !
Trop occupée ce weekend, je souhaite une bonne écriture aux courageuses et fidèles
Bises à toi, Leiloona
Bonjour ! voici ma participation au 349ème atelier d’écriture https://janickmm.wordpress.com/2019/11/17/laffiche-publicitaire/ et en voici le texte ici
L’affiche publicitaire
Line, Rose, Aline et Rosemary s’empiffraient déjà depuis presque trois heures, de Vache qui rit, en riant, bien sûr, en gloussant même.
L’excitation était à son comble ; Léon , l’inventeur du produit, surveillait les opérations de loin, en toute discrétion.
D’abord le choix du casting avait été fastidieux et plusieurs portions de crème de gruyère fondue s’étaient évanouis dans l’estomac des plus audacieux.
Mais ces quatre là, connaissaient leur affaire, ce produit les rendaient dingues, tout simplement. Toute l’équipe du tournage était sur place, mais voilà, Line et Rose étaient excitées comme des puces, elles enchaînaient les fous rires, les rigolades, se tâchaient, devaient changer de robes, s’essuyer les mains, faire semblant de manger, disaient qu’elles étaient écoeurées, enfin ça commençait à cafouiller sérieusement, et puis il faisait chaud, très chaud et le fromage fondait naturellement ainsi que les blocs de glace dans la glaciaire, et aussi la patience du chef opérateur.
Bref ! ça périclitait sérieux ! C’est à ce moment qu’André à dit : Coupé !
Excédé, il n’a pas vu le porte-monnaie d’Aline au premier plan : Il n’y a plus de pellicule, le budget va dépasser, Léon s’en contentera.
Alors la photo a été « retouchée » ou tronquée, je ne m’en souviens plus, mais l’affiche est belle, tu ne trouves pas ?
Oui, papy ! Mais pourquoi tu connais cette histoire ?
J’étais journaliste à cette époque, je débutais et j’aimais aussi cette petite portion de fromage, alors l’affaire était pour moi, je m’étais bien débrouillé, tu ne trouves pas ?
Bien vue, l’idée du fromage ! J’adore ! C’est pétillant, vivant, on y est dans ce shooting photo 😉
oui, il me semblait que la portion de fromage fondu et cette photo devait être à peu près de la même époque, cette idée a été instantannée, merci à toi
Super Janickmm cette idėe de fromage à partir de cette photo. Même le sac au premier plan a trouvé une place dans ton récit. Bravo !
Ah ! Même le sac, oui, je l’ai aperçu en dernier comme le chef’op ! merci à toi
c’est une belle histoire,merci
Merci Laura, cette histoire a surgit très vite en voyant ces quatres personnes qui mangent ..
Très bien trouvé, on s’y croirait 🙂
ah ! ah ! finalement je vais peut-être m’y remettre, à la vache qui rit, ça me donne envie !
Petite portion de fromage pour éclat de rire ! 🙂 J’aime beaucoup ton idée de la publicité qui en résulte.
Merci Laurence, tout cela m’a paru évident, en tous les cas elles ont l’air de s’amuser !
Très agréable plaisir de lecture, Janick. « La vache qui rit » : toute une époque…
eh ! oui ! et toujours le même goût finalement, le fromage du pique-nique lors des premiers congés payés !
Je reconnais la fraîcheur dans ta manière d’écrire… Hello Janick !
Merci Marlabis, ce texte est venu à l’instant où j’ai vu la photo et hop ! on s’amuse ici, c’est la première chose qui compte, merci à toi
Belle réclame ! Et puis les glaçons et surtout le porte monnaie, énorme ! Bien vu !
Merci Nour, cette photo valait plus d’un commentaire, plein de choses à dire et à écrire !
Ton texte est original, bravo pour cette idée d’affiche publicitaire et puis ça déborde de vie avec ces quatre coquinettes.
Merci Marina ! comment faire autrement, elles ont l’air de bien s’amuser.
Bonjour,
à l’heure..
Une vieille photo,
quatre jeunes femmes
jeunes sans aucun doute
mais déjà l’air vieux
comme souvent dans les vieilles photos.
Trois sourient
une hésite à croquer
la pomme ?
Le gâteau aux pommes ?
Elles arborent de fraîches tenues d’été,
des orbes qui ont été repassées,
pas de synthétique encore
et des bas un peu épais pour la saison,
des bas qui tire-bouchonnent
et font des plis disgracieux.
Mais elles s’en moquent
toutes les quatre,
profitent du moment présent,
et elles ont bien raison,
que leur réserve le lendemain
nul ne le sait !
Ont-elles bien conscience
qu’elles ne choisiront sans doute
pas leur futur,
qu’il est déjà tout tracé
un mari, des enfants,
des petits bonheurs qu’à peine
elle remarqueront
tant les jours passeront vite,
qu’elles s’oublieront entre
petits tracas et grosses catastrophes.
Qu’elles se retrouveront à soixante ans
trop tard pour vivre la vie
qu’elles avaient rêvée,
car elles avaient rêvé,
ces quatre jeunes femmes,
souriant au photographe !
Une vie idéale,
tranquille , paisible,
à l’opposé de celles de leurs mères et grand mères
rester à la maison
s’occuper des enfants
qui bien sûr seront heureux,
plus qu’elles,
ils n’auront pas à se lever tôt,
ils iront à l’école
au lycée, même les filles
et maman sera là à leur retour,
le goûter sera prêt,
pain beurre et chocolat
ils seront au chaud
elle sourira tout en préparant
le repas pour le père
qui rentrera du travail
épuisé et sale,
mais tendre et attentionné !!
les efforts payent !
Un rêve, quoi !
Que s’est il passé ?
Où était la peau de banane,
Tout a dérapé, le rêve effondré,
des murs élevés, hauts si hauts
elles avaient pourtant bien rêvé
le jour de la photo !
Des stophes qui racontent à merveille combien le temps, les rêves, peuvent filer, nous échapper. Enfin.. En partie 😉
être deux est déjà beaucoup
je m’en rends compte encore plus cruellement aujourd’hui
Les rêves qui s’étiolent au fil du temps, les espoirs qui s’éteignent, la vie qui passe sans ressembler à ce qu’on avait imaginé. Tout cela est bien décrit et nous entraîne dans l’histoire.
Que vive l’insouciance de notre jeunesse ! Elle est primordiale !
Mais non … même après soixante ans il se passe des choses incroyables et extrêmement chouettes, et les rêves qui se réalisent font partie de ceux que l’on choisit.
Très joli, avec une observation fine de la photo et une extrapolation très intéressante de l’avenir de ces jeunes filles.
Histoire bien amenée, qui coule dans ces mots comme le temps avec un reveil douloureux comme final.
(Bon dimanche soir, lundi, et semaine à tous !)
La première fois que Betty Verleraine tomba malheureuse, tout le monde crut à une peine de cœur. C’était un jour de novembre, un jour de jardins pailletés de givre. Elle avait alors dix-neuf ans. L’âge des émotions qui font chavirer les jeunes filles, se dirent ses parents et ses sœurs. Les jours se suivirent et, avec eux, l’inquiétude grandissante. On avait beau lui offrir toute l’affection et l’attention du monde, rien n’y fit. Betty semblait se noyer dans d’invisibles méandres.
On soupçonna la grippe, la méningite, la tuberculose et la poliomyélite. Le mauvais sort et l’empoisonnement.
Sans pouvoir rien y faire, la tristesse continuait à envahir la jeune Betty, la clouant au fond de son lit, les larmes lourdes, les mots fuyants, les yeux perdus vers l’inconnu, la douleur intérieure muette et hurlante à la fois.
Six mois passèrent ainsi.
Et puis, un matin de printemps, parfumé de fleurs d’orangers, Betty tomba heureuse. Soudainement, sans prévenir. Elle se leva le sourire radieux et l’envie d’être belle. Belle comme le jour. Belle comme les filles de son âge. Une rage de vivre qui la métamorphosa en oiseau ivre de liberté. Ses sœurs explosèrent de bonheur. L’une s’empressa de la maquiller, l’autre de la coiffer, et la dernière de la parer de bijoux.
Pour fêter ce rétablissement éclair, le soir même, elles allèrent au bal.
Betty but plus que de raison. Dansa à en perdre l’équilibre. Rit et chanta sans timidité, elle qui pourtant était la plus réservée des quatre sœurs.
Sous les regards étonnés de ses cadettes, elle fut aussi un brin légère. Passant de bras en bras, déposant quelques baisers faciles, et retroussant ses jupons pour un regard, un sourire. Mais qu’arrivait-il à Betty ? Sans plus tarder, les cadettes lui pressèrent le pas, il était temps de rentrer, de se reposer, de se calmer eurent-elles envie d’hurler.
Un état d’incandescence qui dura près de six mois. Six mois d’inquiétude pour les proches de Betty, capable de tout et de n’importe quoi. Emprunter l’automobile parentale sachant à peine conduire, goûter à la marijuana avec de parfaits inconnus, offrir ses charmes au premier venu. La vie n’était plus qu’un jeu. Un jeu effréné et virevoltant. Un jeu qui fendait le cœur de toute une famille, ne reconnaissant plus la jeune fille autrefois douce et disciplinée.
Jusqu’au jour où Betty retomba malheureuse.
Puis, heureuse.
Et malheureuse à nouveau.
Un état plus que déstabilisant. C’était comme si Betty était triple. Jamais vraiment elle-même. Tantôt, elle n’était que la part noire de sa personnalité, tantôt la plus colorée, et quelquefois, rarement, fragilement, elle revenait à l’équilibre. Peut-être, son véritable moi.
Aujourd’hui, Betty a 60 ans.
Elle vit toujours au gré de ses deux saisons.
Cette submergence d’ombres et de lumières que la médecine appelle dorénavant troubles bipolaires.
Quelle belle écriture Séverine Baaziz pour ce texte résumant cette terrible maladie. Bravo et merci.
Merci, Kroum ! A sujet difficile, écriture tentée par la délicatesse…
moi auusi, j’ai été légère
et l’atterrissage est rude
Que celui qui n’a jamais été léger jette la première pierre 😉
Belle histoire de Betty qui oscille entre ombre et lumière…
Merci, Photonanie !
La perception de l’incompréhension des proches, tout en nuance, donne sa force au récit. c’est un très beau texte.
Comme c’est beau et bien raconté ! J’adore ton incipit, on est tout de suite dans l’histoire.
Rhooo, merci Marinadedhistoires ! C’est vrai que j’ai une vraie faiblesse pour les incipits (et les chutes). Je me demande même, quelquefois, si je n’écris pas juste pour ça 😉
Merci beaucoup, Laurence ! J’avais vraiment envie que le désarroi des proches soit ressenti…
Sujet difficile mais admirablement traité. Bravo.
Merci, Anne-Marie !
Une version « édulcorée » de la bipolarité… Mais le récit est beau !
C’est vrai que j’avais à coeur de ne pas trop assombrir le récit. Merci, Marlabis, pour ta lecture et ton retour !
Le sujet est bien maîtrisé, je pensais au début de la lecture à un conte contemporain, une sorte de « belle au bois dormant », mais non, tu maîtrises bien le sujet, et l’écriture est belle, bienveillante.
Merci, Janickmm ! Vu le sujet difficile, je trouvais qu’un petit vernis façon conte le rendrait peut-être plus audible.
Le texte est comme une onde, une oscillation, une fois la courbe monte, une fois elle descend en se répétant à l’infini…un trouble difficile à comprendre et à soigner, bel hommage en tous cas.
Belle semaine à tous!
L’allégresse printanière comble l’incertitude.
La puissance du rire appel à l’oubli,
autorise l’interstice éphémère à la quiétude et la fuite du doute.
Un moment,
elles ne sont que joie, tendresse et communauté.
Le plaisir des instants partagés à jamais inscrit en elles.
Permettant de construire l’avenir,
de pallier les aigreurs du journalier,
les douleurs de certains matins.
Les éclats résonnent et trompe la mélancolie,
fabrique l’armure nécessaire à la survie
Enveloppée par la puissance de la sororité,
l’injuste est réparé grâce au regard bienveillant de celle qui sait,
celle qui est autre mais égale.
La belle amitié qui réchauffe et reste dans les mémoires, joli.
Suis sous le charme du texte qui se lit comme un poème, musique des mots.
Le premier paragraphe nous indique que le reste du texte sera aussi beau et nous ne sommes pas déçus. Je me suis régalée à la lecture de ce texte.
Merci beaucoup pour vos commentaires très positifs. Avoir des retours sur les textes est encourageant et me pousse à écrire chaque semaine. Belle semaine!
Alors à la semaine prochaine !
J’aime beaucoup ce texte car écrit avec beaucoup de finesse et la dernière partie est tout en images mais très résonnante.
J’adore « les aigreurs du journalier » , beau texte.
Toute mon enfance et adolescence j’ai entendu ma mère vanter les bienfaits d’une société matriarcale. C’était son fer de lance avec comme crédo :
« Vive les femmes
et leur beauté d’âme !
leur intelligence
qui donne du sens !
leur sensibilité
alliée à leur extrême beauté !! »
La preuve en est avec ce portrait !
C’est ma famille,
ma mère et ses filles…
Mais ce que l’on ne voit pas,
sur ce cliché limite sépia,
c’est celui qui appuie sur le bouton,
mon père, « le couillon »,
comme ma mère aimait l’appeler
« quand il la faisait chier ! ».
Ce soir là, il s’est vengé.
Après l’avoir amadouée,
Il sema sa graine
dans sa bedaine,
pour me voir pointer le bout du nez,
9 mois après.
Moi, c’est Charles, et à son opposé,
de mon sperme sont nés,
4 garçons. Non mais !
Ah ah ah ! Drôlissime que cette guerre des sexes. Merci Kroum !
Ah la revanche des hommes est bien amenée 🙂
Vive l’égalité!
Très drôle Un texte combatif, jusqu’à la plus petite cellule ! 🙂
Avec mon texte, la parité sera s’imposer, merci Kroum.
Voilà que je bafouille, je voulais dire, la parité s’imposera.
Excellent !
Oups ! Que se passe-t-il ? comme un sentiment de vengeance, de déterminisme et puis ce mot « couillon » que moi aussi petite j’entendais à chaque fin de phrase, méridional et plein de charme pour qui sait le prononcer : » té ! couillon va ! »
Hi, hi hi, très drôle, le » couillon » aura quand-même triomphé !
Bel hommage à la gente féminine ! Pareil 3 garçons 🙂 mais sans la photos, car mes parents ont alterné fille/garçon avec une parité presque exemplaire x 7 🙂 🙂
Croquer la vie
Elles souriaient toutes à l’objectif, Suzan, Kate, Emily, Ashley, mes quatre sœurs. Seul mâle d’une fratrie de cinq, je devais assurer… Après la naissance de leurs trois premières filles, mon père n’espérait plus un garçon. Il nourrissait de grands espoirs pour moi. A contrario, il ne se préoccupait que peu de l’avenir de ses filles. Quand Ashley pointa le bout de son nez, au grand dam de ma mère, il s’esclaffa : « encore une fille ! ».
Mum, elle, bien que femme au foyer espérait changer le cours des choses. En avance sur son temps, elle s’était promis de faire de ses filles des femmes libres. Libres de faire des études ou pas, libres de choisir un métier, un compagnon, de se marier, d’avoir des enfants ou pas. A cette époque, l’éducation des filles se résumait à les élever au rang de futurs bonnes épouses. Pour ma mère, l’avenir de ses cinq enfants n’était pas négociable. C’est ainsi qu’elle imposa à son mari de scolariser ses cinq enfants sans distinction de genre. Il finit par accepter.
Par une belle journée de juin, nous nous retrouvâmes à fêter la remise des diplômes de mes deux aînées, Suzan et Kate. Les mortiers avaient volé en tous sens. Mais, moi, le frère, le fils, j’avais raté mon année. Pas de doute, j’étais un doux rêveur et devrais affronter un jour ou l’autre les foudres paternelles. Je m’interprétais artiste. Les planches m’attendaient. C’était devenu une certitude. Mais, mon premier défi serait de ne jamais décevoir ma famille. Mon désir le plus cher : que mes sœurs portent le même regard sur moi que celui que je porte sur elle : un regard plein d’admiration. Vous, mes parents serez fières de vos enfants.
Alors que mes sœurs s’imposeraient dans un monde d’hommes sans jamais baisser leur garde. Elles savaient que rien n’était jamais gagné. Les femmes avaient encore bien des domaines à conquérir. Moi, je peinais à m’affirmer. Elles m’aidèrent à concrétiser mes rêves de scène. Plus tard, malgré des résultats scolaires médiocres, j’oserai, sur leur impulsion, pousser la porte de la Royal Academy of Dramatic Art.
Aujourd’hui, cette photo de mes quatre sœurs ravive le souvenir d’un jour plein de rires insouciants. Nous étions jeunes, heureux, les projets se bousculaient dans nos têtes. L’avenir était devant nous, prometteur. Quelle chance nous avons eu d’avoir des parents comme les nôtres ! Merci mum d’avoir été féministe avant l’heure, merci à toi, dad, d’avoir envers et contre toute attente combattu ces idées reçues d’un autre temps.
Heureusement qu’il y a eu des pionniers de l’égalité des genres et c’est très bien narré dans cette histoire familiale.
Une famille harmonieuse pleine de bienveillance et d’entraide. Joli texte !
Une famille qui pourrait faire rêver !
Un récit tout en contraste et plein d’optimisme, ça me plait 🙂
être libre d’être qui on veut, et faire ce que l’on aime : un combat de chaque instant et c’est toujours d’actualité !
Ca sonne très authentique, même autobiographique, un des ingrédients, je trouve, d’un récit réussi 😉
Un grand merci pour vos précieux commentaires bienveillants et très encourageants. Belle semaine à toutes et tous.
Un beau courrier qui j’espère rencontrera ses destinataires, afin qu’ils sachent.
En effet Anne-Marie, nos textes ont pris le même thème. J’ai beaucoup aimé ton angle d’écriture qui nous fait aimer tes personnages forts, sensibles et surtout unis. Merci à toi.
Joli plébiscite pour le féminisme qui ne date évidement pas d’aujourd’hui.
Un jeudi après-midi comme les autres, le quatuor magique assis sur l’herbe à regarder les garçons rivalisant de dribbles pour les impressionner. Au début elles rougissaient et riaient aux éclats quand l’une faisait des commentaires amusés sur la coupe de cheveux de l’un ou la moustache naissante d’un autre. Puis le temps passant les remarques se firent moins anodines, elles portaient plutôt sur les jambes musclées, les épaules larges, ou les fesses rebondies de l’un ou de l’autre. Le petit groupe de copines glissait calmement vers l’âge adulte.
Monique était la seule à être fille unique, et ses parents rentrant tard, en fin d’après-midi elles se précipitaient chez elle pour écouter Salut les copains. Elles dansaient comme des damnées pendant deux heures, puis elles repartaient vers 19h15 en se jurant de recommencer la semaine suivante.
Une semaine sur deux Elisabeth restait dormir, ses parents étaient amis depuis longtemps avec ceux de Monique. Le diner se passait toujours agréablement, la tisane traditionnelle mettait fin à la journée et il était l’heure de se coucher. Elles embrassaient les parents, passaient rapidement par la salle de bain se brosser les dents et disparaissaient dans la caverne de Monique. Enfin seules elles se déshabillaient sans précipitation, enfilaient leurs chemises de nuit, se glissaient sous les couvertures et papotaient encore un peu avant de s’endormir. C’était un moment calme et doux, la chaleur de l’autre avait un petit goût sensuel qui les faisaient agréablement frissonner.
Un soir de printemps qui ressemblait à l’hiver la mère de Monique leur prépara une bouillotte bien chaude. Les deux amies se déshabillèrent bien plus vite que d’habitude et se précipitèrent sous les draps encore froids. Elles se blottirent l’une contre l’autre, face à face, en serrant la bouillotte entre leurs ventres. Elles avaient chacune glissé un bras sous la nuque de l’autre, l’autre bras frottait énergiquement le dos, et les pieds glacés s’entremêlaient pour faire monter plus vite la chaleur. Front contre front elles pouvaient l’une et l’autre sentir les respirations se faire de plus en plus profondes. Elles restèrent ainsi de longues minutes à se laisser envahir par une volupté nouvelle. Quand le lit fut réchauffé Monique repoussa la bouillotte vers le fond du lit. A l’aller sa main frôla la cuisse dénudée d’Elisabeth, au retour elle s’arrêta à mi-chemin au creux des reins. Ses lèvres franchirent les quelques centimètres qui les séparaient de celles d’Elisabeth, et y déposa le premier baiser de leur histoire d’amour restée longtemps secrète.
Aujourd’hui le regard de la société a changé, elles peuvent vivre au grand jour, et même choisir les deux amies comme témoins ! Alors trêve de nostalgie devant cette photo, le Maire a d’autres mariages que le leur à célébrer : Yallah !!!
La découverte de la sensualité et les premiers troubles, tout en douceur et en naturel, beaucoup de tendresse dans cet écrit.
Tout en nuance et délicatesse, très belle histoire.
J’aime beaucoup cette manière de passer de l’enfance à l’adolescence avec tous les émois qui l’accompagne… La regard qui change, les 1ères expériences… Vraiment agréable à lire !
C’est un beau texte sensible, le fondement de l’amour au delà des dogmes. J’ai beaucoup aimé.
Très bien, cet écrit, c’est tout en bienveillance, en découverte de l’autre et de ses sentiments, de ses premières émotions, expériences, bravo ! agréable lecture