Et me revoici pour une nouvelle photo ! Publication des textes dimanche !
(Désolée, semaines de folie en ce moment, je n’arrive pas à trouver du temps pour poster la photographie avant.)

Et me revoici pour une nouvelle photo ! Publication des textes dimanche !
(Désolée, semaines de folie en ce moment, je n’arrive pas à trouver du temps pour poster la photographie avant.)
Youhou 🥳
Pages volées d’un arbre à mots par les vents étonnés de l’amitié pour rejoindre tes pages volées. Gorgées d’eau , forgées par le feu , elles résistent , insistent , aquarelle de phrases anarchistes. Offrandes cueillies par un cœur oublié des cimes et des dentelles , affamé de portes à nourrir. Les mots se sont faufilés dans mes interstices pour creuser les vérités d’antan et provoquer le mouvement, une pensée qui circule, qui danse pour faire sien le rire du fou dans la tempête. Les mots prennent soin de nous. Prenons soin des mots. Prenons soin de nous.
Chaque mot plonge dans le tourbillon du suivant.
Ne jamais marcher
sur un être vivant
à terre.
C’est vivant un livre,
empli de mots
crus, jolis, choisis,
des idées par milliers
les siennes
les miennes
les vôtres,
une vie entière parfois,
des hésitations
des retours en arrière
des bonds en avant
un sourire
une larme
un cri
envoyés du monde entier
reçus par quelques uns.
On n’étouffe pas un cri
en marchant dessus,
on ne sèche pas une larme
en la piétinant,
on n’efface pas un sourire
en posant son pied.
On les ramasse
ces mots,
on les assemble
différemment
on découpe des phrases
on construit
une autre histoire
on valorise
on poétise
La vie, quoi !
C’est magnifique. Bravo Vincent ! Mots forgés comme des dentelles… Ceux-là donnent effectivement envie que nous en prenions soin.
`tu utilises les mots comme des pixels qui se rassembleraient constitueraient une image, ton image… c’est beau.
J’adore !!! Bravo
Bonsoir. Voici mon texte :
J’écris pour…
Cultiver mon imaginaire,
Ne pas me perdre,
Jouer avec les mots,
Oublier la douleur,
Parler en noir & blanc,
Faire sortir mes maux,
Raconter (mon)/des histoires,
Faire vivre des personnages,
Replonger dans mon passé,
Habiter des lieux extraordinaires,
Exorciser le mal,
Cheminer dans mes pensées,
Donner de la voix,
Me faire du bien,
Vivre un ailleurs,
Aimer encore plus fort,
Papoter de tout et de rien,
Voyager avec une plume,
Le tout en essayant
De ne pas m’y brûler les ailes.
Un superbe Credo ! Tout y est… Même si on se brûle un peu les ailes, ce ne sera pas grave…
Merci beaucoup
c’est beau ce pour quoi tu écris. Il y a tant de sens dans ton énumération. Merci
Merci beaucoup
An 2198. Durant sa balade quotidienne, le Professeur Duchasnel regarda les feuilles d’un livre qui jonchaient le sol devant lui, éparpillées sur le bitume. Tandis qu’il essayait de les lire, elles brûlaient lentement, seules, ne laissant derrière elles que cendres et petits morceaux noircis.
Il eut juste le temps d’apercevoir une ou deux têtes de chapitres : il s’agissait de pages clés de l’ouvrage d’HG Wells « La machine à explorer le temps ».
Rentré chez lui, il apprit par les « Breaking News » de tous les médias affolés que l’ensemble du même ouvrage de Wells s’autodétruisait partout, créant une panique planétaire dans les milieux de l’édition. S’agissait-il d’une malédiction, d’une sorcellerie ? Etait-ce un coup des Morlocks , ces personnages étranges créés par l’auteur et vivant sous terre ?
La quatrième dimension offre des avantages. Grâce à la machine à explorer le temps qu’il avait construite lui-même peu avant, le professeur partit rejoindre HG Wells trois siècles plus tôt. Le coquin avait si souvent détruit ses propres manuscrits, jamais satisfait de ses œuvres passées, qu’il pouvait bien avoir recommencé.
Devant le sourire de son ami, Wells lui avoua avoir bien commis cet acte dans un geste désespéré.
– Dans mon livre écrit en 1895, j’ai voulu décrire le monde en l’an 802 701. Vous êtes à peine en 2198 et rien de ce que j’ai voulu raconter ne se passe comme j’avais imaginé. Il reste 800 500 ans et je ne suis déjà plus crédible. La postérité ne retiendra de moi qu’un ignorant…
Duchasnel lui prit le bras :
N’oublie pas que tu es écrivain, pas scientifique. J’ai lu quelque part qu’Einstein qu’on ne peut soupçonner d’ignorance dans le domaine espace/temps a écrit: « L’imagination est plus importante que le savoir ».
Qu’il est réjouissant ce dialogue entre Duchasnel et Wells ! Un vrai clin d’oeil à la littérature…
Tant de possible en effet. Bravo
Bravo à vous tous!
Je n’ai pas réussi à faire passer le mien malgré au moins 50 essais !
Bonsoir
un dernier essai avant de laisser tomber!!
Ne jamais marcher
sur un être vivant
à terre.
C’est vivant un livre,
empli de mots
crus, jolis, choisis,
des idées par milliers
les siennes
les miennes
les vôtres,
une vie entière parfois,
des hésitations
des retours en arrière
des bonds en avant
un sourire
une larme
un cri
envoyés du monde entier
reçus par quelques uns.
On n’étouffe pas un cri
en marchant dessus,
on ne sèche pas une larme
en la piétinant,
on n’efface pas un sourire
en posant son pied.
On les ramasse
ces mots,
on les assemble
différemment
on découpe des phrases
on construit
une autre histoire
on valorise
on poétise
La vie, quoi !
Très beau texte !!! Bravo
C’est magnifique cet hommage aux mots, aux écrits en général. C’est vrai qu’ils méritent le respect car, tu le dis très bien, ils peuvent aussi être mis dans un ordre différent et inspirer d’autres émotions. Bravo.
bonsoir à tous et toutes, voici mon texte
https://lafabecritaussi.blogspot.com/2025/02/pages-brulees.html
la vie par les livres ! j’aime tout ce que tu y mets … cela me parle tellement. Merci
bonsoir à toutes et tous
je ne sais pas si je vais enfin arriver à poster mon texte… au cas où le voici !
https://lafabecritaussi.blogspot.com/2025/02/pages-brulees.html
Pages brûlées
Le vieux nous avait appris à lire dans ce livre, il nous l’avait apporté un soir dans la cave. Il nous faisait ânonner les syllabes. Un jour, Momo avait reconnu tout seul les premières lettres de son prénom, le vieux avait dit – c’est bien Momo, continue et bientôt tu sauras lire. Momo était fier et il avait couru dans le couloir en gueulant – Je sais lire, je sais lire ! A quoi ça a servi ? Les autres sont venus, le vieux et Momo ont disparu. Il ne reste plus que des pages brûlées.
Court mais prenant !!! Bravo
C’est concis, mais c’est rude. La phrase « A quoi ça a servi ? » est très profonde. Pour moi elle reste sans réponse. Bravo pour ces quatre lignes qui ne laissent pas indifférent.
Par chance, « Le Réveil des Morlocks » n’avait pu être publié. Une lecture à peine attentive aurait immédiatement identifié dans ses lignes le pamphlet politique que les agitateurs troubles de la société appelaient. Un éditeur en quête de coup commercial ou de notoriété, et par ailleurs peu soucieux d’envenimer un débat public déjà tendu, n’aurait pas hésité à en faire une large diffusion, renforts marketing à l’appui. On sait où peut mener ce genre de livres. L’Histoire s’en souvient encore (pour combien de temps ?) Les derniers humanistes non encore gangrénés par le cynisme, en revanche, auraient tremblé devant les thèses du livre, aussi répandues qu’elles étaient réductrices des droits les plus fondamentaux. L’essai, puisqu’il s’agissait moins d’un roman symbolique que de la mise en scène grossière d’un projet politique, aurait eu des répercussions dramatiques.
Mais le vent parfois est plus malin que nous, et un caprice météorologique inattendu a volé les pages mal contenues dans la pochette de l’auteur, pour les éparpiller sans espoir de les rassembler. Ainsi disparurent les dernières pages du Réveil des Morlocks, ultimes recommandations d’un écrivain fossoyeur d’empathie, et avec elles les sinistres mécanismes qui, sans vent, auraient orchestré une nouvelle guerre civile, puis mondiale.
Ces pages, le hasard d’une promenade m’a conduit jusqu’à elles. Et à une question : suis-je cynique, ou humaniste ?
Restons humaniste et laissons le cynisme au politique !!!
C’est super. J’adore. Je m’en veux un peu, car après avoir lu ton texte, je n’ai qu’une envie, lire « Le Réveil des Morlocks » pour en apprécier le côté potentiellement dévastateur. J’essaie d’être humaniste, mais j’aime parfois cyniquement m’en rappeler les raisons.